Au coeur de la création de richesse : l'Entreprise

Commentaire de Marché : Retour sur l’été indien du PIB américain – Des « green shots » à la mise au vert…

Les Etats-Unis sont officiellement sortis de la récession la semaine dernière avec la publication d’une croissance du PIB réel de 3,5 % en rythme annuel, un chiffre supérieur aux estimations du consensus et le premier trimestre de croissance positive depuis le second trimestre 2008.

PLUS DE DETAILS EN SUIVANT :

Les plus pessimistes , toujours prompts à commenter  « négativement » le  négatif comme le positif (SIC !!! versus pensée unique…), ne manquent pas d’attirer l’attention sur le fait que les ventes de voitures neuves, soutenues par le programme de prime à la casse désormais révolu, ont contribué à hauteur de 1,0 point de pourcentage au taux de croissance global. Ils font également observer que la contribution positive des stocks (0,9 point de pourcentage) est temporaire. Sauf que le déstockage se poursuit (l’arithmétique des statistiques du PIB est telle que la contribution positive est en fait venue d’un moindre déstockage) et le cycle de reconstitution des stocks est encore à venir.

Autre élément pour le moins positif, l’investissement résidentiel a augmenté de 23 % en rythme annuel.

Si les statistiques du PIB sont ressorties supérieures aux prévisions, la reprise apparaît  (mais méfions nous des apparences elles sont souvent trompeuses en la matière !!!!) toutefois encore relativement anémique par comparaison avec les précédentes reprises.

En tenant compte de la publication de la semaine dernière et en la moyennant avec les estimations du consensus de Bloomberg jusqu’à la fin de l’année 2010, on obtient alors une croissance moyenne de 2,7 % en rythme annuel sur les six premiers trimestres qui suivent la fin de la récession. Ce chiffre est à comparer avec la croissance moyenne sur six trimestres de 3,3 % qui a marqué la reprise débutée au second trimestre de l’année 1991 et avec le remarquable taux de croissance de 6,6 % lors de la reprise entamée au quatrième trimestre 1982.

Ce qui est frappant dans le cadre de ce cycle, c’est qu’il est régi par les bénéfices des entreprises. Selon les chiffres publiés, les bénéfices au troisième trimestre ont progressé de 72 % en rythme annuel (en trimestre glissant) grâce à la sensible baisse du coût unitaire du travail. Compte tenu d’un coût du travail limité, de la contraction des spreads de crédit et d’une configuration extrêmement positive de la courbe des taux, on a tout lieu d’imagineravec de tels ingrédients une poursuite de la croissance en 2010 et vraisemblablement la poursuite d’une croissance que l’on pourrait qualifier d’explosive !!!!.

Cela rend d’autant plus intéressante et savoureuse la conclusion de la réunion du FOMC de cette semaine ( Bernanke étant passé maitre dans l’art de la communication de type  « perturbante et déstabilisante ») .

Il est à noté qu’a l’heure actuelle,aucune statistique sur le front de l’inflation ne suscite de réelles inquiétudes. Le déflateurdu PIB n’a enregistré qu’une hausse de 0,8 %, tandis que le déflateur sous-jacent des dépenses de consommation (« core PCE ») publié vendredi est ressorti à 1,3 % en année Glissante ce qui est demeure cependant beaucoup trop fort compte tenu de l’environnement macro économique actuel… . Les anticipations inflationnistes restent également modérées avec des points morts d’inflation sur 10 ans qui intègrent une inflation moyenne de 2,0 % par an, tandis que la mesure de la déflation( souvent souhaitée mais jamais vue)  avoisine un niveau neutre. De plus, les dernières déclarations des responsables de la Fed laissent à penser que l’engagement à poursuivre une politique monétaire accommodante devrait être maintenue au moins jusqu’au printemps 2010… A moins que d’ici là…

EN COMPLEMENTS INDISPENSABLES : Commentaire de Marché : Entreprise, Marché et irrationalité… (cliquez sur le lien)

FED – existe-t-il UNE SEULE raison de changer de politique ? (cliquez sur le lien)

2 réponses »

Laisser un commentaire