Mon Banquier est Central

Michel Juvet : Star Gate, «retour sur Terre»

Le secret de la réussite Financière en Suisse tient a la fois du fait d’avoir la meilleure Banque Centrale au monde mais aussi si l’on exclu les cas UBS et CREDIT SUISSE les Banques les mieux gérées….C’est dans l’une d’entre elle, BORDIER, qu’officie le sémillant Michel Juvet fin analyste et stratège et qui tout comme Patrick en connait un rayon sur la musica des marchés…Pour avoir suivi ses prévisions a la semaine depuis maintenant des années, je dois avouer qu’il est vraiment bon le bougre sous des allures tranquilles et mesurées….Alors si comme moi vous en avez assez des Roubignoleries Pritchardesques Krugmanisées et surmédiatisées a outrance, jetez un œil et une oreille attentive de temps a autre a ce que raconte Michel Juvet ne vous semblera pas dénué d’intérêt….9eme billet d’une série qui lui est consacrée…

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Le désordre annoncé des stratégies de sortie

Ils ont tous franchi la porte de l’inconnu il y a près d’une année. Un peu comme dans Stargate. Et «à l’insu de leur plein gré». D’habitude, ils s’en approchaient, mais gardaient toujours une distance de sécurité pour ne pas basculer de l’autre coté. Les livres des anciens, remplis d’anecdotes angoissantes, décrivaient moult malédictions à ceux qui osaient franchir cette porte. Mais cette fois-ci, le maelström de la crise était venu les chercher et les avait aspirés au travers de la porte vers un lieu non orthodoxe.

Le Chinois n’eut aucune peine à s’adapter; il se sentait un peu comme à la maison. L’Américain, grâce à ses lectures de jeunesse sur ce monde particulier, pu lui aussi s’adapter facilement. Le Suisse suivit l’américain car il s’entendait bien avec ce dernier. L’Européen en revanche ne s’adapta jamais réellement, son éducation stricte lui interditsant de penser à ces lieux étranges.

Mais aujourd’hui, à l’exception du Chinois peut être, ils ressentent tous un profond mal du pays. Quitter ce lieu est donc devenu une obsession. Exit! Mais tous ensemble ou chacun pour soi? Le plus vite possible ou tranquillement? Et par quelle porte? Qui trouvera la meilleure stratégie de sortie? Curieusement, Jean-Claude l’Européen semble le plus pressé. Le dernier à entrer dans ce monde inconnu, il semble être le premier à vouloir en sortir. Les déficits publics grandissant l’inquiètent et doivent être combattus. Convaincu que le monde politique n’aura pas le courage de s’y attaquer, sa nouvelle mission sera d’utiliser ses armes traditionnelles pour compenser les méfaits de l’endettement étatique. Peut-être est-ce trop tôt aujourd’hui, mais il se prépare à terminer sa politique monétaire non orthodoxe avant la fin de l’année. Ben l’Américain ne se sent pas responsable des effets de la politique budgétaire du congrès, mais il a annoncé qu’il arrêterait ses opérations spéciales à fin mars 2010. Jean-Pierre ou Philippe, les Suisses, n’agiront pas les premiers, pour ne pas encore renforcer le franc. Ils observeront d’abord Jean-Claude, et Ben. Enfin Xiao-Chuan, le Chinois, trop heureux de stimuler son économie, hésite à sortir rapidement, malgré la formation locale d’une dangereuse bulle bancaire et immobilière. Le retour sur Terre s’annonce donc complexe pour les banques centrales. Pourtant, si nous n’avions enduré cette récession, l’observation brute de la réalité financière et économique actuelle militerait pour une «exit strategy» rapide et coordonnée. Mais comment accorder au passé récent son juste poids et éviter qu’il ne dirige trop fortement nos actions futures? «Knock Knock Knocking on Heaven’s Door»…

* Bordier & Cie.

BILLET PRECEDENT : Michel Juvet : Perspectives économiques et financières pour 2010 (cliquez sur le lien)

ET AVEC LE SON EN PLUS CELA DONNE CECI :

4 réponses »

  1. November rain ? Civil war ? Don’t cry ! les marchés sont tous verts ce soir.

    Excusez moi, je me laisse emporter …

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