Art de la guerre monétaire et économique

Les Fonds souverains : Une Force de frappe de 3800 milliards de dollars

Ce sont eux les vrais apporteurs de liquidité mondiale et non les Banques Centrales qui n’ont eu cesse que de limiter celle-ci…..Ils ont bati leur fortune soit par le biais du renchérissement des matières premières, soit par une politique économique de type mercantiliste leur ayant permi d’accumuler d’immenses réserves de change. Plus important que l’ensemble des hedges Funds réunis qui pèse aux alentour de 1500 milliards, les fonds souverains sont des investisseurs discrets dont on ne parle peu mais qui comptent de plus en plus et qui compteront encore davantage à l’avenir….Jy consacrerais donc désormais une rubrique spécifique et qui  commence ici par un rapide tour d’horizon

PLUS DE DETAILS EN SUIVANT :

Découvrez la stratégie des fonds souverains

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L'indice Linaburg-Maduel mesure la transparence des fonds en prenant en compte notamment l'origine des fonds et les stratégies d'investissement.
L’indice Linaburg-Maduel mesure la transparence des fonds en prenant en compte notamment l’origine des fonds et les stratégies d’investissement.

Ces investisseurs puissants reviennent actuellement sur les matières premières

YANNICK ROUDAUT | JDF HEBDO | 14.11.2009

Ils s’appellent CIC, Temasek, Sama… Ils regorgent de liquidités et peuvent se payer à coup d’OPA n’importe quelle grande capitalisation de la Bourse de Paris, de Londres ou de New York. « Ils », ce sont les fameux fonds d’investissement créés par les Etats riches. Ces fonds dits « souverains » sont des véhicules d’investissement qui permettent aux pays en excédent de liquidités (la Chine, Singapour, les pays du golfe Persique, le Brésil…) de prendre des participations dans de grandes entreprises occidentales, mais aussi dans les nouveaux acteurs du Sud. Redoutés par certains hommes politiques ou par des dirigeants d’entreprise, les fonds souverains ont joué un rôle clé dans la crise financière qui a d’abord frappé les banques américaines en 2008. Ce sont eux qui, les premiers, ont volé au secours de Merrill Lynch, de Bear Stearn ou encore de Lehman Brothers… Sans succès. Beaucoup y auront laissé des plumes.
Retour sur l’industrie et les matières premières
Cet épisode de la crise financière a refroidi les ardeurs des fonds souverains, mais il ne leur a pas pour autant coupé l’appétit. Profitant de la chute des valorisations boursières et de la difficulté de certaines entreprises à trouver des sources de financement classiques pour se développer, les fonds souverains multiplient les prises de participation à travers le monde. Leur ambition est rarement une prise de contrôle ou l’acquisition d’une minorité de blocage. Ils se contentent généralement de quelques pour cent au capital de grands groupes. Vinci a ainsi récemment accueilli le fonds souverains Qatari Diar, lequel a pris une participation minoritaire dans le groupe (moins de 5 %) en échange de son apport : la société Cegelec. Au plus profond de la tourmente boursière, les fonds singapouriens et chinois ont acquis en moyenne 10 % du capital des banques américaines en difficulté.
La stratégie d’investissement des fonds souverains est proche de celle d’un père de famille. En multipliant les investissements dans les fleurons de l’économie mondiale, les pays du Moyen-Orient préparent l’après-pétrole et diversifient à court terme leurs sources de revenus. En prenant des participations en Australie, en Afrique, en Amérique du Sud, les fonds souverains chinois s’assurent de nouvelles sources d’approvisionnement en matières premières.

Une puissance financière quasi intacte
Avec plus de 620 milliards de dollars d’actifs, l’Adia (Abu Dhabi Investment Authority) est le fonds souverain le plus puissant du monde. Un seul fonds du Vieux Continent le talonne : le Government Pension Fund Global, le fonds de retraite norvégien dont les actifs frôlent 400 milliards de dollars. La puissance de feu de tous ces fonds est estimée à plus de 3.800 milliards de dollars. Ils pourraient représenter rapidement plus de 12.000 milliards de dollars à l’horizon 2015, selon les analystes de Morgan Stanley. Leur rôle dans l’économie mondiale va donc s’affirmer au cours des prochaines années, participant à l’inflation de certains actifs.

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Le FSI… et les autres fonds souverains  

 

CHRISTOPHE SOUBIRAN | JDF HEBDO | 14.11.2009

Fonds souverain ne rime plus en France qu’avec FSI, cet organisme créé de toute pièce pour prendre des participations dans les sociétés hexagonales les plus prometteuses. Chaque montée dans le capital fait d’ailleurs toujours parler d’elle : les uns de s’interroger sur les raisons qui ont poussé le FSI à choisir telle ou telle valeur (son portefeuille compte entre autres Nexans, Technip, Gemalto et prochainement Avanquest Software), les autres de deviser sur la taille de l’investissement (le FSI prend entre 5 et 10 % du tour de table). Plus personne n’évoque les « vrais » fonds souverains, ceux-là même qui, en provenance du Moyen-Orient et d’Asie, ont servi de modèle au FSI. Certes, la crise est passée par là, et leur trésor de guerre s’est sensiblement réduit. Des investissements hasardeux ont également calmé leurs velléités. Mais ils disposent toujours de moyens financiers exceptionnels, et, s’ils sont devenus très discrets, ils sont néanmoins présents dans le capital des fleurons de la cote : Total, Vallourec, Suez Environnement, etc.
D’ailleurs tous les grands groupes hexagonaux font régulièrement le tour des grandes places financières asiatiques et du Moyen-Orient pour convaincre ces fonds souverains d’entrer dans leur capital.
Il est vrai que la plupart d’entre eux se présentent comme « des investisseurs passifs à long terme ». Que demander de plus ? Rares sont ceux néanmoins qui, comme Vinci avec le fonds qatari, Qatari Diar, y gagneront un véritable actionnaire de référence.

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China Investment Corp, le fonds souverain chinois, a annoncé qu’il investirait 500 millions de dollars dans SouthGobi Energy Resources, une division du canadien Ivanhoe Mines, opérant une mine de charbon en Mongolie. SouthGobi gère la mine d’Ovoot Tolgoi, dans le sud du désert de Gobi, la région où Ivanhoe Mines et son partenaire Rio Tinto doivent investir 4 milliards de dollars pour développer une mine de cuivre et d’or, Oyu Tolgoi, qui pourrait devenir une des plus grandes mines de cuivre au monde, selon un accord récemment signé début octobre à Oulan Bator. CIC procèdera à l’investissement dans SouthGobi à travers sa filiale Fullbloom Investment Corporation, selon le communiqué publié sur son site. Le fonds chinois a conclu ces dernières semaines plusieurs accords qui ont confirmé son recentrage sur les ressources naturelles. Il a ainsi annoncé un investissement dans le groupe hongkongais Noble, spécialisé dans les matières premières et agricoles, avant de conclure un accord avec une compagnie minière indonésienne, PT Bumi Resources Tbk., un opérateur dans les secteurs des mines et de l’énergie.

Créé en septembre 2007 pour faire fructifier 200 milliards de dollars provenant des réserves de change du pays, CIC a essuyé de sérieux revers avec ses premiers investissements, dans des institutions financières (Morgan Stanley, le fonds Blackstone).

Les investissements à l’étranger des Fonds souverains à l’étranger ont tripler hors financières …C’est ainsi que Les investissements dans les secteurs minier et industriel ont atteint 20,5 milliards de dollars de juillet à septembre, soit une hausse de 190,4% en glissement annuel, a précisé le ministère du Commerce sur son site web. La Chine a ainsi développé ses investissements à l’étranger au troisième trimestre, période pendant laquelle des signes ont commencé à laissé entrevoir que le pire de la crise économique était passé.

Chine: l’agence d’investissement Huijin continue d’investir dans les banques

SHANGHAI (Chine), 12 oct 2009 (AFP)

Central Huijin Investment Ltd, branche d’investissement du fonds souverain chinois, devrait continuer à investir dans les trois grandes banques cotées du pays, ont indiqué ces dernières lundi.

Huijin, filiale à 100% de China Investment Corp (CIC), a récemment accru sa participation au sein d’Industrial and Commercial Bank of China (ICBC), Bank of China et China Construction Bank, et devrait continuer sur cette lancée au cours des douze prochains mois, ont indiqué les trois établissements dans des communiqués à la Bourse de Shanghai.

L’agence a ainsi porté sa part dans ICBC à 35,42% contre 35,41% précédemment en acquérant 30 millions d’actions, a précisé ICBC.Elle a aussi acheté 5,1 millions de nouvelles actions de Bank of China pour avoir une part de 67,53%, et 16,1 millions de titres de China Construction Bank, portant sa participation à 57,09%, selon les banques. Huijin avait commencé il y a un an à acheter les titres de ces établissements pour en soutenir le cours et stabiliser le marché boursier face à la crise financière internationale. Bien que modestes, ces derniers achats pourraient refléter la volonté du gouvernement de consolider la confiance dans les marchés et calmer les inquiétudes face à une trop grande abondance de titres.

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