Nouvel élément à la rubrique simplement consacrée a la présentation d’articles TRADUITS en français issus du WALL STREET JOURNAL….Si comme moi vous appréciez un angle et un point de vue différents sur les marchés financiers et boursiers mondiaux vous y verrez la l’occasion d’enrichir et vos connaissances, et votre suivi des marchés et je vous le souhaite aussi une manière de booster ou de protéger vos investissements…et de vous assurer une retraite complémentaire, vous en aurez besoin….
Pour la première fois depuis l’éclatement de la crise du crédit, le gouvernement américain se heurte peut-être à un sauvetage trop difficile à réaliser, face à un marché de l’immobilier d’entreprise lesté d’une dette totale de 3.400 milliards de dollars…..
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Le Trésor et la Réserve fédérale ont dépensé des centaines de milliards pour remettre d’aplomb le marché hypothécaire résidentiel. En comparaison, la stratégie en matière d’immobilier d’entreprise semble légère. Et le gouvernement pourrait n’avoir d’autre choix que de se tenir à l’écart pendant la phase d’ajustement du marché, au risque de freiner la croissance et d’exposer les banques et les investisseurs obligataires à de lourdes pertes.
Si ce secteur est si difficile à stabiliser par le moyen d’un plan de sauvetage, c’est d’abord parce que soutenir les détenteurs de créances immobilières commerciales n’est pas tout à fait aussi payant électoralement qu’une aide aux particuliers propriétaires de logements.
Ensuite, dans le secteur bancaire, le programme TARP devait en théorie apporter aux banques les capitaux nécessaires pour éponger les créances douteuses, y compris les pertes liées aux titres de dette d’immobilier d’entreprise.
Les injections de capitaux réalisées dans le cadre du TARP, associées aux tests de résistance orchestrés par la Fed, ont bien aidé les grandes banques, dont les actifs dépassent les 100 milliards de dollars. Mais ces établissements ne représentent que 29% des 1.840 milliards de dollars de dette du marché de l’immobilier d’entreprise inscrits aux bilans des banques au deuxième trimestre, d’après Foresight Analytics.
Certes, les banques de plus petite taille ont également eu accès au TARP, mais elles n’ont pas été soumises aux mêmes tests de résistance et sont par conséquent moins susceptibles d’avoir levé suffisamment de fonds pour faire face au risque de crédit. Or les institutions disposant de 1 à 10 milliards de dollars d’actifs étaient exposées à hauteur de 450 milliards de dollars au marché de l’immobilier d’entreprise au deuxième trimestre.
Les régulateurs pourraient encourager les banques de plus petite taille à renforcer leurs capitaux en cas d’effondrement du marché de l’immobilier d’entreprise. Pourtant, les données du Trésor montrent que le nombre de banques recevant des capitaux du programme TARP se réduit comme peau de chagrin.
Les régulateurs semblent espérer qu’une reprise partielle de la valeur des actifs immobiliers vienne atténuer le problème. Ils ont récemment émis des directives destinées à aider les banques à s’assurer que les prêts se négociant à une valeur inférieure à leur valeur nominale ne se transforment pas en actifs toxiques, et à les encourager à restructurer les prêts immobiliers qui posent problème, sans pour autant saisir les biens. Foresight estime ainsi que pour les prêts immobiliers d’entreprise expirant entre 2010 et 2014, une hausse de 10% des valeurs pourrait réduire ce type de prêts en difficultés de 68% à 37%.
Mais même si les prix remontent, les banques vont probablement vouloir réduire leur exposition à ce marché. Elles sont donc peu motivées pour refinancer ces prêts.
Les investisseurs ne devraient pas s’attendre à une reprise significative du marché de 700 milliards de dollars des obligations adossées à des prêts immobiliers d’entreprise, malgré l’aide apportée par la Fed. Prisées pendant la bulle, ces titrisations manquent d’atouts pour susciter une forte demande en période plus raisonnable, estime Joseph Mason, de l’Université de Louisiane.
L’immobilier d’entreprise semble décidément bien difficile à sauver.
-Peter Eavis, The Wall Street Journal nov09
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