B.R.I. (Banque des Règlements Internationaux)

Toujours sur les bons coups les Banques Européennes : Subprime US , Europe de l’Est et maintenant Dubai….

La Banque des règlements internationaux (BRI) évalue à 93 milliards de dollars l’exposition des banques européennes aux Emirats arabes unis( dont fait parti Dubai), dont 11 milliards pour les établissements français (0,1% de leurs engagements), dans des documents publiés sur son site. Toujours selon la BRI, le pays le plus exposé est de loin le Royaume-Uni, avec 51 milliards de dollars.

PLUS DE DETAILS EN SUIVANT :

De nombreuses banques européennes risquent de subir des pertes liées à leur exposition à l’émirat de Dubaï, , à la suite de la demande par le conglomérat public Dubai World d’un moratoire de six mois sur le remboursement de sa dette.

Cette demande de rééchelonnement a en effet soulevé des inquiétudes concernant les niveaux de créances douteuses des banques, qui donnaient ces derniers temps des signes d’amélioration.

Jeudi, la plupart des banques ont indiqué que leur exposition à Dubaï et à Dubai World était peu importante, ou bien n’ont pas voulu faire de commentaire.

L’émirat de Dubaï accuse une dette totale de 80 milliards de dollars, dont’un quart seulement serait détenue par des banques européennes, ont estimé les analystes de Newswire . La dette de Dubai World en représente une grande partie, soit pas loin 60 milliards de dollars.

HSBC, RBS, Lloyds Banking Group PLC (LYG), ING Groep NV (ING) et Calyon, filiale de Crédit Agricole SA (ACA.FR), figurent parmi les banques ayant agi en qualité de chef de file ou teneur de livre pour l’émission obligataire de 5,5 milliards de dollars de Dubai World en juin 2008, aux côtés de Bank of Tokyo-Mitsubishi UFJ (MTU), Sumitomo Mitsui Banking Corporation (JD-SMU), Emirates Bank et Mashreq Bank (MASQ.DFM).

Calyon a indiqué dans un e-mail qu’il était faiblement exposé à la dette de Dubai World, et qu’il ne pensait pas devoir s’inquiéter au sujet de la restructuration du conglomérat.

ING a indiqué que son exposition était négligeable, et Credit Suisse Group (CS) a affirmé de son côté que son exposition n’était « pas importante ».

Les autres banques n’ont pas souhaité faire de commentaire, n’ont pas répondu aux demandes d’informations ou bien n’étaient pas disponibles dans l’immédiat.

L’exposition des banques européennes à la dette de Dubaï et des sociétés qui lui sont rattachées est estimée à environ 13 milliards d’euros, selon une note publiée jeudi par la banque Credit Suisse Selon  les analystes de Credit Suisse, l’exposition des banques européennes au Moyen-Orient ne dépasse pas 1 à 2% de leurs engagements, Dubaï n’en représentant qu’une portion. les banques européennes pourraient voir leurs provisions pour créances douteuses augmenter de 5% en 2010, soit un impact total de 5 milliards d’euros après impôts, si 50% de leur exposition à Dubaï se soldait par des pertes.

Selon des analystes interrogés par Dow Jones Newswires, l’exposition serait supérieure au montant estimé par Credit Suisse et atteindrait environ 26 milliards d’euros. 

Selon les données de Dealogic, d’autres banques ont mis en place des emprunts obligataires ou des crédits bancaires pour Dubaï, parmi lesquelles Barclays PLC (BCS), Citigroup Inc. (C) et Deutsche Bank AG (DB). Barclays n’a pas répondu aux appels. Citigroup n’a pas souhaité faire de commentaire, tandis qu’une personne proche du dossier a indiqué que l’exposition de Deutsche Bank à Dubai World était négligeable.

A note cependant  que Credit Suisse et son homologue allemand Deutsche Bank AG (DB) figurent parmi les groupes ayant perçu les plus importantes commissions de banque d’investissement auprès de Dubai World depuis 2004, d’après les données de Dealogic citée par Financial News

Les banques qui aident les sociétés à placer des prêts conservent généralement une portion du total en syndiquant le reste à d’autres banques et à des investisseurs institutionnels. Il est possible que certaines des banques impliquées dans le financement n’aient pas d’exposition résiduelle à Dubai World. S’il est trop tôt pour prévoir l’issue de la restructuration de Dubai World, les réorganisations financières contraignent le plus souvent les créanciers à faire des concessions sur les échéances de remboursement, à accepter des taux d’intérêt plus faibles ou à échanger leurs dettes contre des actions.

Les contrats sur les emprunts d’Etat de la zone euro ont atteint leur niveau le plus haut depuis fin avril et ils sont sortis de la marge de fluctuation qui s’était mise en place depuis fin juin. Sur le marché des swaps de défaut de crédit (CDS), le coût de la garantie contre un risque de défaut du Bahreïn a bondi de 37 points de base à 231,5 points de base pour les CDS à cinq ans et selon des traders, les CDS de Dubaï ont grimpé jusqu’à 550-550 points de base.

Plusieurs banquiers soulignent que la dette de Dubaï est « très disséminée » et que l’exposition de chaque banque européenne est généralement marginale.Par ailleurs, beaucoup d’établissements européens anticipent depuis des mois les difficultés économiques de l’émirat.

« Le fait qu’il y ait une bulle immobilière à Dubaï n’est pas une surprise », a commenté Pascal Devaux, économiste risque pays sur le Moyen-Orient à la BNP Paribas.La banque a indiqué à plusieurs reprises ces derniers mois ne pas être exposée au marché immobilier de Dubaï.

Si l’exposition des banques européennes apparaît limitée, plusieurs banques du Moyen-Orient pourraient, en revanche, payer cher une défaillance de Dubaï sur sa dette.

L’agence Standard and Poor’s a ainsi placé jeudi sous surveillance négative quatre banques de Dubaï, ce qui signifie qu’elle envisage d’abaisser leur note.

Elle justifie sa décision par l' »exposition importante » de ces banques à Dubai World et à sa filiale immobilière Nakheel, et s’inquiète du « risque qu’un moratoire ferait peser sur ces banques ».

EN COMPLEMENT INDISPENSABLE : Commentaire : L’Europe de l’Ouest pris au piège du « bourbier d’Europe de l’Est » (cliquez sur le lien)

A noté que mercredi  Dubaï a levé 5 milliards de dollars

Le gouvernement de Dubaï a annoncé avoir levé cinq milliards de dollars au titre de son programme de 20 milliards de dollars de bons du trésor. Les cinq milliards ont été souscrits à parité par deux banques basées à Abou Dhabi: la National Bank of Abu Dhabi et Al Hilal Bank, une grande banque islamique.

Ces deux banques relèvent de l’Abu Dhabi Investment Council, un organisme du gouvernement de l’émirat d’Abou Dhabi, le plus riche des sept membres de la fédération des Emirats arabes unis.

Cette tranche répond aux «besoins et obligations actuelles de l’émirat», ajoute le communiqué.

Une première tranche de 10 milliards de dollars avait été souscrite en février par la Banque centrale des Emirats arabes unis, fédération dont fait également partie Dubaï.

Le gouvernement de Dubaï devrait utiliser cette deuxième tranche de son programme de bons du Trésor pour honorer des dettes de plusieurs milliards de dollars dues par ses compagnies, dont un crédit de 3,5 milliards USD du géant immobilier Nakheel qui vient à maturité le 14 décembre.

Sur la nouvelle tranche, un premier versement d’un milliard de dollars sera réalisé à parité sous forme de bons du Trésor par la National Bank of Abu Dhabi et de sukuk (bons islamiques) par Al-Hilal Bank.

avec le concours de l’afp nov09

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