Le Capital est un bien rare dont on sous estime par pure ignorance et idéologie « bien pensante « la pénurie actuelle… premiere touchée : l’économie verte….
Sur l’économie verte le magazine The Economist propose un fascinant dossier sur le sujet, intitulé Stopping Climate Change) En une quinzaine de pages, le magazine aborde plusieurs aspects des changements climatiques et de « l’économie du carbone ».
PLUS DE DETAILS EN SUIVANT :
The Economist fait état du débat qui anime les économistes du monde entier sur la pertinence de réduire les gaz à effet de serre (GES). La mesure fait l’unanimité, mais pas la façon de calculer sa valeur économique. Il faut bien en chiffrer les coûts et les bénéfices!
Par dessus tout, ne rien faire ou faire peu pour réduire les GES constitue, pour certains, une véritable injustice envers les générations futures : « Pour une petite rente qui coûte de 1 à 3% du PIB mondial, on se dote d’une police d’assurance pour nos enfants… », affirme l’un d’eux.
Mais un autre économiste rejette cette opinion : mieux vaut ne rien changer à notre style de vie et laisser les générations futures faire face au problème du réchauffement… puisqu’elles seront plus riches que nous! « Ça ne fait pas plus de sens que nous sacrifions notre bien-être pour nos descendants que de s’attendre à ce qu’un paysan du 18e siècle renonce à son gruau pour que nous puissions acheter plus d’ordinateurs », dit-il.
Au-delà des batailles sur la moralité de s’attaquer ou non aux GES, la plupart des économistes affirment que les changements qui se produiront au cours des prochaines années plongent la planète dans la science-fiction : les températures attendues ne se sont pas produites depuis plus de 10 000 ans! Il nous faut donc faire face à des situations climatiques extrêmes… qui demandent des protections extrêmes. Une sorte de police d’assurance en cas de pénuries massives de nourriture par exemple. D’autres économistes concluent que le passage vers la production d’énergie sur une base plus verte se traduirait effectivement par une véritable croissance économique, preuve à l’appui.
Ce qui se traduit, inévitablement, par des opportunités de placement…. Mais les investisseurs se font attendre. En fait, constate The Economist, depuis quelques mois, ils fuient les énergies vertes! Le cours des actions des entreprises du secteur s’est écroulé et le capital de risque se fait rare.
L’industrie a beaucoup souffert de la crise du crédit, à une période où elle avait besoin d’énormes liquidités pour croître. Par exemple, les fermes d’éoliennes sont couteuses à bâtir et prennent du temps à afficher un rendement adéquat. De plus, la récolte de combustibles fossiles est peu coûteuse : les procédés très polluants pour générer de l’énergie sont encore irrésistibles du point de vue financier. En un mot, la timidité des gouvernements à adopter des mesures pour diminuer les GES rend l’aventure des énergies propres trop coûteuse pour la société. Et limite les occasions d’affaires… et de placement!
D’autant plus, constate le magazine, que l’opinion publique n’a pas fait son lit sur la question. L’appui à la diminution des GES est faible, partout dans le monde et surtout aux États-Unis. Un pays qui se débat à trouver la formule idéale, acceptable du point de vue politique, pour limiter ses propres émissions. La même hésitation se constate en Chine, qui voit autant d’opportunités que de menaces à limiter ses propres GES. À l’évidence, les hésitations des deux plus importants pollueurs ne font qu’illustrer les profondes différences de points de vue entre les nations, notamment entre les pays riches et les pays pauvres. Car les économies émergentes sont responsables des plus importantes augmentations de GES depuis l’adoption du protocole de Kyoto.
The Economist conclut que la partie n’est pas gagnée. Mais qu’elle n’est pas perdue pour autant. Car diminuer à grande échelle nos émissions de GES ne constitue pas un énorme fardeau économique global, contrairement à ce que certaines nations croient. Au contraire : c’est une opportunité d’affaires et une source de croissance. D’autant plus que l’infrastructure économique, comptable, financière et technologique est prête pour que nous puissions passer à l’action.
Il ne manque que des citoyens décidés et des politiciens courageux pour prendre les décisions qui s’imposent et faire le bien, conclut The Economist.
LE LIEN VERS LE DOSSIER DE THE ECONOMIST : Stopping Climate Change.(cliquez sur le lien)
EN COMPLEMENT INDISPENSABLE : Le green business n’est pas sans risque (cliquez sur le lien)
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