Plusieurs éléments sont venus confirmer les attentes d’un dollar fort la semaine passée…
PLUS DE DETAILS EN SUIVANT :
Plusieurs éléments sont venus confirmer nos attentes d’un dollar fort la semaine passée. Tout d’abord les membres du Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale (FOMC) ont déclaré que la situation économique du pays s’améliorait graduellement sans une forte pression inflationniste. Comme largement attendu, les taux américains resteront donc probablement inchangés pendant une période indéfinie. La bonne nouvelle pour le dollar est venue des perspectives de sortie des mesures d’urgence qui avaient été mises en place par la Fed afin de relancer l’économie. Ces mesures devraient donc prendre fin dans la première partie de 2010, confirmant ainsi le relent d’optimisme concernant la plus grande économie mondiale.
Les tensions au Moyen-Orient, suite à l’occupation par des troupes iraniennes de puits de pétrole en Irak, ont certainement contribué à des replis sur le dollar et le franc suisse.
Dans le même temps, les demandes d’euro ont été réduites suite aux commentaires de la Banque centrale européenne qui laissent à penser que plusieurs banques ou organismes de prêt devraient de nouveau provisionner quelque 190 milliards d’euros pour des prêts hasardeux consentis à des sociétés de développement immobilier et en Europe de l’Est. De plus, la problématique grecque reste également un élément d’inquiétude sur le Vieux Continent.
La semaine dernière, la parité EUR/USD a dépassé notre objectif de 1,4500 en atteignant vendredi un plus bas depuis début septembre de 1,4262. Pour cette semaine, nous pensons que cette correction à la hausse du dollar va encore s’amplifier pour peut-être voir les niveaux de 1,3900, pas visités depuis le début de l’été. Le chiffre de la production intérieure brute aux Etats-Unis reste cependant à suivre aujourd’hui, et le marché l’anticipe à 2,8%.
En Suisse, la BNS semble pour l’instant ne plus s’émouvoir de la hausse du franc contre l’euro. La parité a effectivement atteint un plus bas depuis 9 mois à 1,4880, cela malgré le message très clair qu’avait passé son président Jean-Pierre Roth le 10 décembre dernier lorsqu’il annonçait que la banque centrale helvète n’hésiterait pas à intervenir de nouveau pour stopper une appréciation trop importante du franc. Le marché va, selon nous, maintenant tester la BNS, et nous nous attendons à des mouvements assez violents dans les jours à venir.
Au Japon, alors que la parité USD/JPY reste dans une fourchette entre 0,88 et 0,91, les exports sont tombés au plus bas depuis 14 mois. Le gouverneur de la Banque du Japon va s’exprimer aujourd’hui et jeudi, mais nous n’anticipons pas de mouvement très important sur le yen cette semaine.
Par Frédéric Gay Realtime FT.DEC09
EN COMPLEMENT :
Retour en grâce précoce du billet vert
Les chiffres de l’emploi américain et les craintes sur la Grèce ont favorisé la hausse, depuis fin novembre, de 5,6 % du dollar vis-à-vis de l’euro
Devenu un indicateur efficace d’aversion pour le risque et «la» devise de financement des positions de carry trade, le dollar est prématurement entré dans une dynamique haussière. Alors que beaucoup de stratégistes voient en 2010 l’année du grand retour de la monnaie américaine, l’euro/dollar, qui avait atteint le 25 novembre un plus haut de 1,513, est passé vendredi sous les 1,43. Soit un décrochage brutal de 5,6% en trois semaines. Le niveau actuel de la parité déjoue pour l’instant les pronostics de début de mois du Panel Agefi Change qui prévoit, en moyenne, un euro/dollar à 1,50 à horizon 3 mois.
Pour BNP Paribas, le retournement du phénomène de carry trade, qui se fait actuellement au détriment du dollar, sera le thème majeur de soutien au dollar en 2010. Le retour aux fondamentaux économiques devrait aussi davantage peser dans l’évolution de l’euro/dollar. D’ailleurs, selon CAAM, si le dollar a atteint de nouveau une sous-évaluation historique, une série de facteurs rééquilibrants ont fini par s’accumuler. «Le déficit commercial américain (hors pétrole) se résorbe continûment depuis fin 2006, non seulement le déficit extérieur a fortement baissé, mais surtout son financement est maintenant facilité par la valeur très attractive des actifs américains.»
A court terme, l’état de santé du marché du travail américain constitue déjà la variable clé qui influencera le plus la parité. Les moindres suppressions de postes aux Etats-Unis en novembre avaient d’ailleurs soutenu l’embellie du dollar. Les inquiétudes sur la Grèce ont aussi pesé sur l’euro. Pour Aurel BGC, l’appréciation actuelle du billet vert indique «que la baisse inattendue du taux de chômage nourrit des anticipations de relèvement plus précoce des taux directeurs».
![]() |



Catégories :Changes et Devises, Mon Banquier est Central
1 réponse »