La hausse des marchés va se poursuivre en début d’année. Et la corrélation dollar en baisse –marchés en hausse va prendre fin.
LES INSTITUTIONNELS SONT TOUJOURS SOUS INVESTIS ALORS QUE LES VALORISATIONS BOURSIÈRES DEMEURENT ATTRACTIVES
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«Nous avons examiné toutes les crises depuis 1985 et lors de chaque reprise, les marchés émergents ont progressé d’environ 120% sur 16 mois». L’optimisme de Fabien Pictet sur les émergents ne se tarit pas et va se poursuivre pour l’an prochain, puisque «ces marchés n’ont effectué que deux tiers du mouvement de hausse», avec un MSCI Emergent à +74% sur l’année, par exemple. «L’histoire se répète».
Le président de FPP Asset management estime que les premiers mois de l’année profiteront de l’élan qui a soutenu les marchés en 2009. «Une fois que le scénario du pire a été sorti de l’équation, les prix des actifs devaient se réajuster ». Et ils vont continuer à le faire en début d’année, donc, aidés par les taux bas et les liquidités colossales. Du cash qui s’est prioritairement orienté vers les obligations et «qui devra travailler en 2010», donc se diriger vers les actions. D’autant plus que les institutionnels sont encore sousinvestis et que les niveaux de P/E restent bas par rapport aux attentes, poursuit Fabien Pictet: «une grande banque d’affaires américaine prévoit une progression de 40% du MSCI Emerging en 2010, qui devrait se traiter à 20 fois les bénéfices dans une situation normale; or pour le moment, il se traite à 13 ou 14 fois». Le retour de l’appétit pour les actifs risqués– actions («qui devraient constituer 50% d’un portefeuille équilibré»), hedge funds – devrait lancer le rattrapage.
Parmi les émergents, ses préférés sont Taiwan, la Thaïlande, la Corée (le won a beaucoup reculé pendant le credit crunch, ce qui permet un double pari sur les actions et la monnaie), en plus de la Chine. La Turquie est également séduisante, tandis que le Brésil dépend toujours de la Chine et que la hausse du real pose problème. L’Inde, en revanche, subit une inflation élevée, des taux réels très bas et des marchés en recul, ce qui devrait exclure une baisse des taux l’an prochain.
Concernant l’économie réelle, FPP AM s’appuie là encore sur l’histoire: chaque récession américaine s’est soldée par une reprise de 6% du PIB. Et «après le bon chiffre du troisième trimestre, on se dirige vers un niveau proche de 6%», poursuit Fabien Pictet, conforté par certains récents indicateurs très positifs. Un double dip lui parait exclu.
Plus original, il voit la fin prochaine du consensus selon lequel une progression des marchés s’accompagne d’une baisse du dollar, comme ce fut le cas dans les trois dernières crises. Car les acteurs utilisant du levier empruntaient en dollar. Or «cette corrélation devrait cesser si les taux américains remontent ou si les marchés anticipent largement leur remontée». Le yen, déjà une source de fonds avant le credit crunch, retrouverait alors son rôle dans les stratégies de carry trade. Après s’être beaucoup appréciée depuis un mois, la devise japonaise devrait maintenant être shortée, conclut Fabien Pictet, qui s’attend à voir à l’avenir une hausse simultanée des marchés et du dollar. Perspectives 2010:
EN COMPLEMENTS INDISPENSABLES : Les Bills (Bons du Trésor US à 3 mois) en folie : +52.94% sur la Journée d’hier… (cliquez sur le lien)
Fabien Pictet toujours absolument bullish (cliquez sur le lien)
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