Quoi qu’il en soit,et quoi qu’en pense certains la banque centrale américaine devrait se montrer dans l’avenir prudente dans la conduite et la réelle volonté du resserrement de sa politique monétaire. En tant qu’expert de la ‘Grande Dépression’, Ben Bernanke tentera de ne pas rééditer l’erreur qui avait été commise en 1937, quand les autorités avaient prématurément interrompu leurs efforts de relance….
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Au contraire, la Réserve Fédérale pourrait « commettre » la perfidie stratégie consistant à renverser trop tardivement le cours de sa politique monétaire, comme cela a déjà été le cas en 2003-04, sous la présidence d’Alan Greenspan avec la complicité active d’un certain Ben Bernanke qui agitait déjà l’épouvantail déflationniste.
Un tel dérapage voulu et réfléchi, et en l’absence d’objectif réel d’inflation, apparaît d’autant plus probable que Bernanke ne perd pas une occasion de minimiser le rôle de la Réserve Fédérale dans le développement de la bulle immobilière, et plus généralement dans la bulle du crédit…
C’est ainsi que Ben Bernanke a souligné fort adroitement dimanche le caractère primordial d’une réforme de la régulation pour éviter des bulles spéculatives, expliquant que l’instrument de la politique monétaire ne devait être utilisé qu’en 2e ressort…..A traduire en langage à peine codé par l’idée suivante :
Si c’est pas moi et que c’est l’autre…. Qu’on se le dise donc et à bon entendeur salut : les sourds et malentendant n’auront bientôt plus droit à la parole….
Nous voilà en tous les cas je crois bien prévenus il va nous falloir en tant que marin trop habitué à naviguer sur des mers d’huile nous faire à l’idée de voyager sur des océans fort turbulents….et comme dit la chanson d’aventure en aventure, de port en port et de bulle en bulle….Alors comme le veut la tradition : Champagne !!!!!!
EN COMPLEMENT :
Laissant prévoir peu de changements à court terme ou brutaux dans la politique monétaire et les taux de la banque centrale, M. Bernanke a expliqué lors d’un discours à Atlanta (Georgie, sud-est des Etats-Unis), dont le texte a été communiqué à la presse, que tout changement de politique monétaire devrait être “prudent”.
“Il faut faire tous les efforts (possibles) pour renforcer notre système de régulation afin d’empêcher une résurgence de la crise et pour atténuer ses effets s’il y en a une autre”, a-t-il dit.
“Toutefois, si les réformes nécessaires ne sont pas faites ou si elles sont faites mais s’avèrent insuffisantes pour empêcher l’accumulation dangereuse de risques financiers, nous devons rester ouverts à (l’option de) l’utilisation de la politique monétaire, comme outil supplémentaire contre ces risques, en procédant prudemment et en gardant toujours à l’esprit les difficultés inhérentes à cette approche”, selon M. Bernanke.
“Rester flexible et l’esprit ouvert sera essentiel pour mener une politique réussie”, a souligné M. Bernanke.
Intervenant également à Atlanta, le vice-président de la Fed Donald Kohn a souligné qu’il fallait “évaluer les coûts potentiels et les incertitudes liés à l’usage de la politique monétaire” pour lutter contre les bulles spéculatives.
“La politique monétaire est un instrument brutal”, a souligné M. Kohn, soulignant que “des hausses de taux d’intérêt servent d’éteignoir pour l’activité dans une large gamme de secteurs, y compris ceux qui ne souffrent pas d’activité spéculative”.
Et, a encore mis en garde M. Kohn, “si (une hausse) des taux d’intérêt ne fait qu’affaiblir la production et l’inflation sans éteindre la spéculation, l’économie pourrait être encore plus vulnérable au moment de l’éclatement de la prochaine bulle spéculative”.
M. Bernanke a souligné pour sa part que “des augmentations des taux d’intérêt en 2003 ou 2004 qui auraient suffi à contenir la bulle (spéculative immobilière) auraient pu sérieusement affaiblir l’économie juste au moment où s’installait la reprise après la précédente récession”.
Ces discours étaient très attendus par les marchés financiers américains, qui se demandent si et quand la Réserve fédérale pourrait augmenter ses taux d’intérêt alors que la reprise économique se confirme.
La Fed a été souvent accusée d’avoir alimenté la bulle immobilière avec des taux d’intérêt extrêmement bas ayant encouragé les ménages à s’endetter, parfois bien au-delà de leurs moyens financiers, jusqu’à ce que l’éclatement de cette bulle en 2008 fasse passer l’économie mondiale tout près d’une grande dépression.
Mais M. Bernanke a souligné pour sa part que les établissements financiers avaient pris trop de risques en accordant des contrats hypothécaires “non conventionnels”, et que les autorités avaient été trop lentes à les encadrer.
Quant à M. Kohn, rappelant que la Fed avait déjà programmé la fin de ses programmes exceptionnels de soutien à l’économie (d’ici à la fin juin), il a souligné qu’il faudrait “retirer les outils exceptionnels de relance monétaire avant que l’économie” se normalise totalement.
Source afp Janv 10
EN COMPLEMENTS INDISPENSABLES : Jean Pierre Petit : L’économie de bulle finit toujours par triompher (cliquez sur le lien)
Commentaire : La politique des Banques Centrales et la Fed en particulier oscillent entre croissance et risque inflationniste (cliquez sur le lien)
Bruno Bertez :Haussier sur tout. Mais en nominal/Pourquoi la croissance sera forte et inflationniste !!!! (cliquez sur le lien)
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