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L’inflation risque de repartir début 2010

Selon Erick Muller, Directeur des Investissements obligataires chez Fidelity, le risque inflationniste doit être appréhendé avec une logique d’assurance qu’il convient de mettre en oeuvre quand le risque n’est pas encore avéré…

Si la réalité d’une reprise de l’inflation est difficile à apprécier, certaines craintes sont perceptibles chez les gestionnaires.

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Erick Muller, Directeur des Investissements obligataires chez Fidelity estime que le risque inflationniste doit être appréhendé avec une logique d’assurance qu’il convient de mettre en oeuvre quand le risque n’est pas encore avéré, sous peine de voir la facture s’alourdir.

Pour les investisseurs préoccupés par le risque d’une reprise de l’inflation, Fidelity analyse les causes et les risques inflationnistes et identifie les moyens de s’en protéger.

Le risque inflationniste est perçu comme important par la majorité des gérants

Dans une étude récente, 47% des gérants internationaux interrogés anticipent une hausse des prix à la consommation dans 12 mois, hors énergie et alimentation [1].

Conséquence logique, les investisseurs s’intéressent progressivement aux solutions qui permettent de protéger les portefeuilles du risque inflationniste. Cette tendance dépasse le cadre hexagonal puisqu’en novembre 2009, les investisseurs ont placé plus de 2 milliards de dollars dans des fonds d’investissement et ETFs liés à l’inflation et presque 4 milliards de dollars dans des fonds et ETFs investis sur les marchés de matières premières [2].

La réalité du risque inflationniste est une question d’horizon et doit être appréhendé à travers une logique d’assurance.

Le débat sur la réalité du risque inflationniste restera intense, entre ceux qui l’anticipent et ceux qui l’écartent. Selon Erick Muller, Directeur des Investissements obligataires chez Fidelity, « si l’absence de consensus laisse ce débat très ouvert pour l’instant, nous estimons que ce risque est réel à moyen terme même s’il n’est pas avéré aujourd’hui. La question doit donc être approchée avec une logique d’assurance : il convient de se protéger du risque inflationniste précisément avant qu’il ne se manifeste. Une fois le risque avéré, la « police d’assurance » n’aura pas le même prix ».

Le risque inflationniste reflète le principe de précaution sur le rebond de la croissance.

Sous certaines conditions, l’offre excessive de monnaie peut déclencher un risque inflationniste. Les mesures conventionnelles et non conventionnelles de stimulation monétaire mises en place par les banques centrales ont contribué au rebond économique mais font peser un risque inflationniste.

Dans ce contexte, l’attitude des banques centrales est cruciale : si celles-ci retirent leurs mesures de soutien trop tôt, elles augmenteront le risque de voir une reprise en « V » se transformer en reprise en « W », à l’instar de ce qui s’est produit en 1937-38.

Afin d’éviter un tel scénario, les gouvernements et banquiers centraux devront sans doute maintenir les mesures de soutien jusqu’à ce que celles-ci provoquent les effets escomptés, risquant ainsi d’attiser les tensions inflationnistes. C’est là que réside l’asymétrie du risque à moyen terme. Certes, il est peu probable qu’il y ait une hyperinflation comme celle observée dans les années 1930 en Allemagne, mais compte tenu des montants d’argent sans précédent qui ont été injectés dans l’économie mondiale et donc des montants identiques qui devront en être retirés, le scénario du « timing parfait » semble impossible et les tensions inflationnistes ne pourront sans doute pas être évitées, même si l’horizon de matérialisation de ce risque n’est pas immédiat.

Les différents scénarios

A partir d’une situation actuelle où le taux d’inflation annuel de la zone euro a été de 0,5% en novembre 2009, contre -0,1% en octobre et le taux d’inflation annuel de l’Union Européenne a été de 1% en novembre 2009, contre 0,5% en octobre [3], le consensus des brokers anticipe une croissance de l’inflation qui, en janvier 2010, se situerait autour de 1%. Nous estimons que le glissement annuel de l’inflation en zone Euro remontera vers une bande de l’ordre de 1,5% à 2% dans le courant du premier semestre 2010, ce qui n’est pas totalement intégré dans les anticipations du marché.

Les conséquences d’une reprise de l’inflation pour les investisseurs particuliers

Une reprise de l’inflation a pour première conséquence de diminuer la capacité de consommation. A titre d’exemple, un niveau d’inflation de 3% réduit en 24 ans le pouvoir d’achat de 50% et un niveau d’inflation à 6% pendant la même période réduit le pouvoir d’achat à un quart de ce qu’il était au départ [4].

Par ailleurs, une reprise inflationniste a également des conséquences sur le portefeuille des investisseurs.

Les titres obligataires, privés ou gouvernementaux, sont négativement impactés par l’inflation, qui érode la valeur de leurs rendements.

Les marchés boursiers dans leur ensemble sont affectés de la même manière par une augmentation de l’inflation, leurs bénéfices futurs perdant en valeur réelle. Néanmoins, cette érosion se fait de manière discriminée selon les secteurs et les valeurs, en fonction de la structure de leurs coûts et de leurs capacités à fixer leurs prix de vente.

Comment se protéger contre une reprise de l’inflation à travers des investissements obligataires ?

Les obligations indexées sur l’inflation donnent des rendements qui changent de valeur avec l’inflation. Les fonds investis dans cette classe d’actifs offrent par conséquent une défense contre l’inflation, en donnant en même temps un bon niveau de diversification de portefeuille grâce à leur faible corrélation aux actifs traditionnels.

Dans cette catégorie d’investissements, il convient de privilégier la gestion active aux ETF.

En effet, les rythmes de croissance étant différents d’un pays à l’autre, la normalisation des politiques monétaires et fiscales ne sera pas synchronisée et chaque pays déterminera son propre rythme. La gestion active permet de maximiser la capacité de protection des les différents cycles.

Le fonds FF Global Inflation Linked Fund a pour objectif de générer un niveau de rendement réel et d’appréciation du capital attrayant, en investissant essentiellement en obligations liées à l’inflation émis par des organismes publics.

Comment se protéger contre une reprise de l’inflation à travers des investissements en actions ?

Parmi les investissements en actions, il y a des secteurs qui ont historiquement surperformé dans les périodes de croissance inflationniste, comme les matériaux de base, les technologies, le pétrole et le gaz.

Le fonds FF Global Real Assets Sector Fund a pour objectif d’investir dans les biens réels. Le gérant vise à profiter principalement de deux thèmes d’investissement : d’une part, la croissance des pays émergents, notamment les dépenses publiques en infrastructures, et d’autre part, la croissance historiquement enregistrée dans certains secteurs liés aux changements des niveaux d’inflation.

source nf janv10

EN COMPLEMENTS INDISPENSABLES :  Commentaire : Le début de la grande inflation de 2015/2019 ? (cliquez sur le lien)

Bruno Bertez :Haussier sur tout. Mais en nominal/Pourquoi la croissance sera forte et inflationniste !!!! (cliquez sur le lien)

Beat Kappeler : Le retour de l’inflation (cliquez sur le lien)

Formation financière : Investir dans l’inflation européenne (cliquez sur le lien)

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Il n’existe pas “une” mais “des” sources d’Inflation (cliquez sur le lien)

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