Pour Philippe Jabre, fondateur de Jabre Capital Partners, ces instruments offrent un bon profil risque-rendement au vu d’un contexte incertain. La société gère un fonds pour Pictet & Cie
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Personnage emblématique de la gestion alternative à Genève, Philippe Jabre se montre prudent quant aux perspectives pour les marchés actions. «A 1100 points, l’indice américain S & P 500 est correctement évalué», estime le fondateur de Jabre Capital Partners, une société créée fin 2006. Au-delà de ce niveau, les risques augmentent. En effet, une reprise trop forte de la croissance conduira les gouvernements à réduire les mesures de stimulation de l’économie, ce qui finira par faire baisser les marchés, pas encore «suffisamment solides», juge-t-il. «En 2008 et 2009, les mauvaises nouvelles étaient aussi des bonnes nouvelles. En 2010, les mauvaises nouvelles ne seront plus que des mauvaises nouvelles», résume le gérant.
Dans ce contexte, les fonds en obligations convertibles, des instruments hybrides qui permettent de participer à la hausse des marchés tout en limitant les risques à la baisse, ont un profil risque/rendement attrayant.
Absence d’alternatives
Cela d’autant plus que les alternatives sont actuellement limitées pour les investisseurs, estime-t-il. En effet, les obligations sont moins attrayantes que l’an dernier. «Tout le monde a déjà des obligations en portefeuille. Les investisseurs devront tôt ou tard sortir des obligations.» Quant aux actions, elles sont déjà «correctement évaluées», selon Philippe Jabre, qui s’exprimait mercredi à Zurich en marge d’une présentation consacrée au lancement d’un nouveau fonds en obligations convertibles de Pictet & Cie(cliquez sur le lien), dont la gestion sera assurée par Jabre Capital Partners.
Pourquoi miser sur les convertibles, si les perspectives de hausse supplémentaire des marchés apparaissent incertaines? «Nous nous adressons d’abord aux investisseurs qui conservent des liquidités. Si les actions baissent de 10%, le recul se limitera à 5%, peut-être moins, pour le fonds que nous gérons. Si, au contraire, les marchés devaient croître de 12 à 15%, notre rendement se situera peut-être entre 6 et 8%», illustre Philippe Jabre.
Depuis l’éclatement de la crise, les obligations convertibles ont généralement assuré leur rôle de protection. L’indice Merrill Lynch All US Convertibles, qui regroupe des obligations convertibles aux Etats-Unis, a ainsi fait mieux que l’indice actions S & P 500 trois trimestres sur quatre en 2008. Seule exception: durant la période de juillet à fin septembre 2008, la baisse de l’indice a été plus prononcée que celle du S & P 500. En première moitié d’année 2009, il a à nouveau battu l’indice actions.
Source le temps jan10
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