Commentaire de Marché

Commentaire : Regard monétariste, Inquiétudes sur la liquidité et leçons salutaires de l’histoire

Plusieurs investisseurs et commentateurs estiment que les fondamentaux seront le moteur des marchés en 2010. Leurs commentaires présupposent que la performance de 2009 n’était pas liée à ces facteurs.

Je ne le crois vraiment pas, bien au contraire….

PLUS DE DETAILS EN SUIVANT : 

2009 a été marquée par la prédominance des facteurs fondamentaux – monétaires, donnant lieu à la revalorisation extrême des marchés et à la forte hausse des actions. Suivre l’évolution de ces fondamentaux monétaires sera tout aussi important cette année.

 L’enjeu sera d’estimer s’il faudra un niveau pérenne ou une croissance de la liquidité pour que les marchés puissent encore progresser.

C’est une question essentielle car il semble que le cycle de la liquidité mondiale soit en train de se retourner, ce qui pourrait affecter les actifs risqués et l’activité réelle. Le niveau absolu de la liquidité est resté globalement inchangé depuis décembre 2008. Le taux de croissance annuel de la mesure de la  liquidité mondiale, incluant la base monétaire américaine et les avoirs étrangers auprès de la Réserve Fédérale (soit les réserves de change des autres banques centrales), est revenu d’un plus haut de 48 % sur un an en janvier 2009 à 14 % à présent. Si ce taux est supérieur à la moyenne de 11% des 36 dernières années, il est nettement inférieur à la moyenne des 3 dernières années (20 %).

 L’explication banale est que cela serait dû à des effets de base.

Mais la croissance de la liquidité est tombée bien en-deçà de la moyenne, comparable aux niveaux de 1979/1980, 1989/1990 et 1998/1999 – des périodes reflétant un resserrement brutal de la Fed ou des pressions sur la solvabilité des marchés émergents. Aucun de ces éléments ne caractérise l’évolution actuelle.

Cela rappelle le retournement de la liquidité au Japon en 2006, lorsque la Banque du Japon a retiré les réserves excédentaires du système bancaire. Si cela avait alors été interprété comme non susceptible d’affecter l’activité compte tenu de « l’oisiveté » de ces excédents, les marchés actions ont corrigé, le Topix ayant perdu 18 % en six semaines. Actuellement, le retournement de croissance de la liquidité, de « très forte » à « forte », ne justifie pas de réduire le risque mais n’est pas sans devenir préoccupant. Cela suggère aussi que les investisseurs devraient se concentrer autant sur les interventions des banques centrales visant à retirer des capitaux des marchés monétaires que sur les anticipations de hausse des taux. Cela suggère aussi que la volatilité devrait s’accroître

4 réponses »

  1. A bah oui,
    si on ne prête plus alors que depuis des années, on ne marchait que grâce à l’essence de la bulle du crédit.
    Notre voiture marche maintenant à l’essence de la bulle de la dette des états.
    La Grèce elle n’a plus de cartouche, déficit de l’état à 12% du P.I.B, mais les US en sont à 10%. Tous des têtes de vainqueurs. Après la bulle des crédit, bulle de l’état, et bien les gens pourront « buller » comme en Grèce. La Grèce n’est pas Islande, c’est un vrai pays endettement à 115% du PIB, la France en est comme même à 85%.
    Donc moi je pressens, vue les chiffres qui tendent vers ceux de la Grèce, une propagation du virus (d’un point de vue mathématique), déjà la note de UK pourrait être abaissé !!!
    Bonjour chez vous.

    • Si vous en ètes encore à confondre liquidité et crédit…..je ne peux effectivement rien pour vous !!!
      bonjour et au revoir chez vous….

  2. Crise de liquidité (ou resserrement de crédit)
    Anglais : Credit crunch

    Phénomène selon lequel les banques rationnent quantitativement leur offre de crédit, quel que soit le taux auquel l’emprunteur est prêt à prendre le crédit et indépendamment de toute politique officielle.
    Source : arrêté du 7 juillet 1994 (J.O. du 31 juillet 1994).

    No-comment

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