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Pays Emergents : L’Europe de l’Est profite de la crise dans la zone euro

Requinqués grâce aux perfusions du FMI, la Hongrie ou la Pologne sont devenus plus attirants que la Grèce, l’Espagne ou le Portugal

NDLR : Quel dilemme que d’avoir à choisir entre la peste (le FMI) et le cholera ( le diktat du petit nicolas et de la Grosse Bertha)

La crise de la zone euro, une aubaine pour les pays d’Europe de l’Est? Il y a une année, une dizaine d’entre eux se retrouvaient au bord de la faillite et avaient appelé le Fonds monétaire international (FMI) à leur secours. Après avoir adopté des programmes de redressement certes douloureux, ils commencent à sortir la tête hors de l’eau. Raison pour laquelle des investisseurs se tournent vers eux au détriment de la Grèce, l’Espagne, l’Italie, le Portugal, voire de l’ensemble de la zone euro.

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«Même la Hongrie, le pays le plus endetté d’Europe de l’Est, paraît plus attractive que la zone euro qui va beaucoup souffrir ces deux prochaines années, a déclaré jeudi un analyste cité par Bloomberg. Concernant la reprise et les réformes, les pays d’Europe de l’Est sont en avance grâce au soutien du FMI alors que les Seize commencent à saisir le problème.»

Bons remèdes

Selon l’agence financière, plusieurs fonds de placement privilégient ouvertement des investissements en Europe de l’Est. Selon le FMI, cette région devrait connaître un taux de croissance de 2% en 2010 et de 3,7% en 2011 alors qu’elle a connu une contraction de 5,25% l’an dernier. Pour la zone euro, le FMI prédit une croissance de 1% pour cette année, une estimation qui pourrait être révisée à la baisse à la lumière de la crise de l’endettement qui frappe de nombreux pays.

Le cas hongrois fait beaucoup parler de lui. En faillite, il y a seize mois, le pays a été le premier à frapper à la porte du FMI. Qui lui a imposé un plan de rigueur. Les dépenses nationales ont été divisées par deux. En échange d’une ligne de crédit 24 milliards de dollars. Une année plus tard, le déficit budgétaire est ramené à 3,7%, contre 9% en 2008. Après avoir retrouvé la confiance, la Hongrie rêve aujourd’hui de rejoindre la zone euro d’ici à 2014.

Ce n’est pas tout. En début de semaine, les autorités hongroises ont annoncé qu’elles allaient se passer de la troisième tranche de la ligne de crédit du FMI. Elles pourraient en effet avoir recours aux marchés de capitaux ce printemps.

Autre pays qui a les faveurs des investisseurs: la Pologne, seul pays de l’Union européenne qui a échappé à la récession en 2009. Grâce à un emprunt de 20 milliards du FMI, les Polonais financent un programme de privatisation de nombreux secteurs. Son endettement s’élève à 51% du produit intérieur brut, la moitié moins de la zone euro. Le pays attend une croissance de 3% en 2010, contre 1,7% l’an dernier.

Les investisseurs regardent également d’autres pays. Notamment la Lettonie qui a bénéficié mercredi d’un versement d’une nouvelle tranche du FMI. En revanche, Ils sont circonspects à l’égard de la Roumanie et de l’Ukraine où les jeux politiques empêchent la mise en œuvre des programmes de redressement. Dans les deux cas, le FMI a bloqué le versement d’un crédit pour inciter les deux Etats à maintenir le cap.

«Les obligations d’Europe de l’Est pourraient même surpasser celles d’Asie ou d’Amérique du Sud, prédit un analyste chez Threadneedle. Le marché les récompensera parce que ces pays prennent les bons remèdes.»

source le temps fev10

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