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Gestion de Portefeuille : L’art de battre le marché / La gestion active restera….

L’investissement intelligent est la value investing, c’est-à-dire acquérir plus de valeur que le prix payé, selon Charles Munger, vice-président de Berkshire Hathaway et alter ego de Warren Buffett. Le prix est ce que l’on paie, la valeur ce que l’on obtient. Fidelity suit également une approche de value investing. Néanmoins, il doit composer avec les attentes à court terme de maints investisseurs institutionnels, ce qui la pousse à faire du momentum investing dans une certaine mesure. Les investisseurs privés, dominés par leurs émotions pour la plupart ou sous l’influence de conseillers qui ne sont pas les payeurs, contribuent également à accentuer les fluctuations à court terme du marché et de titres individuels.Tout investisseur devrait s’intéresser à ce qui se trouve dans le panier ou le portefeuille qu’il achète à travers un fonds de placement. Cela requiert une certaine investigation. 

Mais en l’accomplissant, l’investisseur peut s’identifier aux entreprises qui composent le portefeuille tout en en ayant une idée de leur valeur réelle. L’autre élément pour l’investissement gagnant est d’avoir le temps avec soi, d’être patient et ne pas céder aux sirènes du marché ou au bruit ambiant.Anthony Bolton et Peter Lynch, qui ont personnifié Fidelity, ont toujours fait preuve d’une certaine indépendance d’esprit. Fidelity pourra-t-il préserver cette culture alors que cette firme d’asset management, comme d’autres, doit toujours plus répondre à la demande de la clientèle avec des produits indiciels ou des ETF? Difficile à dire. Quoi qu’il en soit, une gestion active bien menée à travers une approche de value investing conserve ses chances de faire mieux que la moyenne. 

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FIDELITY. Depuis 1995, et sur plusieurs périodes, ce fonds d’actions suisses fait mieux que l’indice MSCI Switzerland.   

Une large majorité de fonds d’actions font moins bien que leur indice de référence (benchmark) sur la durée. Certains fonds peuvent connaître une période faste avant de retomber dans la moyenne ou en dessous. Seule une petite minorité parvient à rester dans le haut du panier à long terme, s’agissant des actions suisses, en particulier le fond Fidelity Switzerland Fund, qui est géré depuis avril 2008 par Jonathan Ogier. Ce dernier peut se prévaloir d’une expérience de plus de dix ans chez le gérant d’actifs anglo-saxon, où il a bénéficié de l’expérience du légendaire Anthony Bolton, figure emblématique de Fidelity avec Peter Lynch. 

Les performances cumulées de Fidelity Switzerland Fund atteignaient 280,1% à fin janvier 2010 contre 163,9% pour l’indice composite MSCI Switzerland, depuis le lancement de ce fonds, le 13 février 1995. Cela correspond à un rendement annualisé de 9,3% contre 6,7% pour le benchmark. 

On peut discuter du choix de l’indice de référence, mais l’écart de performance paraît, en l’occurrence, suffisamment grand pour ne pas prêter à discussion. Ce fonds figure clairement en position de numéro un de sa catégorie depuis ses débuts et sur les dix dernières années, selon Morningstar, bien qu’il ait connu des phases de sous-performance intermédiaires et se soit alors moins bien classé que ses pairs. 

Le portefeuille de Fidelity Switzerland Fund présente une concentration relativement élevée de 30 à 45 participations, laquelle est en partie due à celle de l’indice sous-jacent. Aucun secteur particulier n’est privilégié; la sélection de titres repose surune approche bottom-up, c’est-àdire de sélection d’actions de sociétés sur la base d’une étude approfondie de celles-ci. L’univers suisse de Fidelity se compose de 224 titres. 

Le gérant du fonds ne privilégie pas de style en particulier, mais maintient une attitude flexible, en s’adaptant aux différentes conditions de marché. 

Par ailleurs, Fidelity se concentre sur le cash flow en tant qu’indicateur de la qualité des bénéfices et en tant qu’importante composante du rendement. 

Autre attitude gagnante: éviter les excès de marché. Il ne faut pas acheter des rêves. Quand c’est trop beau pour être vrai, ça l’est certainement. 

Une autre discipline sur laquelle Anthony Bolton insiste est de ne pas investir dans des entreprises qui sont trop endettées et, par conséquent, risquées. 

La qualité, c’est-à-dire un avantage compétitif durable, une opportunité de marché et un management supérieur, est un déterminant de l’achat de titres. 

Fidelity conjugue cependant ces vertus fondamentales avec le momentum, à savoir en jouant sur une surprise agréable en matière de bénéfices (ou le levier correct d’évaluation). Les changements (une fusion ou acquisition ou une restructuration), qui se produisent, devraient conduire à une revalorisation du titre. Enfin, la valorisation doit être attrayante, relativement à l’historique de la société, aux pairs et/ou au marché. 

Fidelity vend lorsque l’action atteint la valeur réelle estimée, si les perspectives fondamentales se détériorent, si la thèse d’investissement change ou si des meilleures idées surgissent ailleurs. Les plus grosses positions du fonds sont les poids lourds de la cote, à savoir Nestlé, Novartis et Roche, notamment. A priori, ce fonds paraît proche de l’indice. Il fait la différence en modulant les grosses positions par rapport à ce dernier et en sélectionnant des plus petites valeurs. On note, à cet égard, les surpondérations de Kühne & Nagel, Sika, Sonova, Straumann, Synthes, EFG International et Banque Sarasin._ 

La gestion active restera 

L’investissement intelligent est la value investing, c’est-à-dire acquérir plus de valeur que le prix payé, selon Charles Munger, vice-président de Berkshire Hathaway et alter ego de Warren Buffett. Le prix est ce que l’on paie, la valeur ce que l’on obtient. Fidelity suit également une approche de value investing. Néanmoins, il doit composer avec les attentes à court terme de maints investisseurs institutionnels, ce qui la pousse à faire du momentum investing dans une certaine mesure. Les investisseurs privés, dominés par leurs émotions pour la plupart ou sous l’influence de conseillers qui ne sont pas les payeurs, contribuent également à accentuer les fluctuations à court terme du marché et de titres individuels.Tout investisseur devrait s’intéresser à ce qui se trouve dans le panier ou le portefeuille qu’il achète à travers un fonds de placement. Cela requiert une certaine investigation. 

Mais en l’accomplissant, l’investisseur peut s’identifier aux entreprises qui composent le portefeuille tout en en ayant une idée de leur valeur réelle. L’autre élément pour l’investissement gagnant est d’avoir le temps avec soi, d’être patient et ne pas céder aux sirènes du marché ou au bruit ambiant.Anthony Bolton et Peter Lynch, qui ont personnifié Fidelity, ont toujours fait preuve d’une certaine indépendance d’esprit. Fidelity pourra-t-il préserver cette culture alors que cette firme d’asset management, comme d’autres, doit toujours plus répondre à la demande de la clientèle avec des produits indiciels ou des ETF? Difficile à dire. Quoi qu’il en soit, une gestion active bien menée à travers une approche de value investing conserve ses chances de faire mieux que la moyenne.

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2 réponses »

  1. il serait intéressant de savoir si l’indice MSCI Switzerland est présenté dividendes réinvestis ou pas, car si on devait réintégrer les dividendes, le fonds afficherait alors une performance annualisée très proche de l’indice …

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