Commentaire de Marché

Indicateur de Marché : Sondage Merrill Lynch Mars10

BofA Merrill Lynch Fund Manager Survey. Mené entre le 5 et le 11 mars dernier auprès de 207 participants représentant 589 milliards de dollars d’actifs sous gestion. 

La confiance dans le marché actions est remontée en mars. Etats- Unis et Japon donnés à surpondérer. Corporatepréféré au souverain. Europe sous-pondérée

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Les gérants de fonds interrogés dans le cadre du sondage mensuel mené par Merrill Lynch* manifestent un regain d’optimisme sur le marché actions. A cela s’ajoute un net retrait de l’Europe, corrélé à une montée en force des allocations en actions pour les Etats-Unis et le Japon.

Par ailleurs, les investisseurs expriment une nette préférence pour les emprunts d’entreprise au détriment de la dette souveraine.

La confiance est donc remontée d’un cran pour les actions, comme le montre la part des sondés qui surpondèrent cette classe d’actif (à 46% contre 33% le mois auparavant).

Selon le sondage de mars, la préférence pour la liquidité est actuellement établie à «neutre», alors que 12% des personnes interrogées sous-pondéraient cette classe lors de l’enquête menée en février.

Au plan géographique, les allocateurs d’actifs se sont retirés d’Europe. La sous-pondération pour les actions européennes a bondi à 21% (contre 2% en février).

 En parallèle, les gérants ont surpondéré les allocations en actions américaines à 19% (contre 1% auparavant).

Ce n’est pas tout: le Japon regagne une certaine popularité avec 6% des sondés qui surpondèrent les actifs de cette catégorie (contre 10% de sous-pondération en janvier). Historiquement, il faut remonter à août 2007 pour trouver un climataussi «bullish» pour les actions japonaises.

Mieux vaut s’éloigner d’Europe, tel est l’adage des investisseurs: 40% des personnes interrogées indiquent que l’Europe est la région qui offre les moins bonnes perspectives. «Les craintes concernant la Grèce s’apaisent, mais le risque par pays demeure élevé en Europe et constitue une forte contrainte, observe Gary Baker, responsable de la stratégie actions pour cette région chez BofA Merrill Lynch Research. En particulier s’agissant de la reprise, puisque ce facteur barre la route à l’optimisme.

Quant aux investisseurs, note Michael Hartnett, responsable de la recherche Global Equities, ils préfèrent prendre un risque entreprise avec des actions, plutôt qu’un risque souverain.

Ce qui se reflète chez les gérants de fonds européens: la proportion de ceux qui prévoient une reprise dans leur propre région est tombée à 45% (contre 72% en janvier).

Outre-Atlantique, le sentiment est partagé puisque 43% prévoient une croissance de l’économie durant les 12 prochains mois (contre 76% en janvier).

En revanche, dans les deux régions, les investisseurs ont revu à la hausse les prévisions de bénéfices: +60% le prévoient en Europe, soit une croissance de +11 points depuis février; et +72% aux Etats-Unis, soit 52 points de plus qu’en février.

S’agissant des secteurs, les Européens ont augmenté leur exposition aux secteurs cycliques, y compris ressources naturelles et construction, et réduit leur pondération dans le domaine bancaire.

La pression s’est également calmée s’agissant de l’inflation, une remontée: 85% des personnes sondées excluent désormais une remontée avant le quatrième semestre, contre 45% en février._

 NOTRE COMMENTAIRE : ACTIONS: LE RETOUR DE LA CONFIANCE

L’Europe, un marché de fin de cycle attrayant ?

Le consensus a été négatif sur l’Europe continentale, se focalisant sur les difficultés à la périphérie de la zone euro.

De plus, les dernières statistiques ont été décevantes et l’Indice de surprise économique de Citigroup a fait ressortir des surprises négatives pour la zone euro.

La croissance de la masse monétaire élargie s’étant contractée sur un an ces 3 derniers mois, les risques sont manifestes.

 Mais la reprise de la production industrielle dans la région pourrait avoir une incidence favorable. La semaine dernière, les statistiques ont surpris positivement les investisseurs, la France, l’Italie et l’Allemagne ayant dépassé les attentes. La production industrielle est en croissance par rapport à l’an dernier, confirmant une légère reprise.

Les investisseurs se détournent toujours des actions européennes, selon ce sondage de Merrill Lynch auprès des gérants. Les données de février étaient négatives celles de mars le  sont  et suggèrent que les investisseurs restent vendeurs nets d’actions européennes.

Indicateur de Marché : Sondage Merrill Lynch Fevrier 10 (cliquez sur le lien)

 L’Europe est un marché de fin de cycle. La reprise économique est en retard par rapport aux Etats- Unis et à l’Asie, comme le confirme le momentum des bénéfices orienté à la hausse. Il y a donc un risque à être trop négatif à l’égard de l’Europe, compte tenu de son potentiel en cas de poursuite de la hausse des marchés actions mondiaux et de rotation des portefeuilles. Une certaine neutralité s’impose donc sur l’Europe continentale.

EN COMPLEMENT : Indicateur de Marché : Consensus ISAG février 2010 (cliquez sur le lien)

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