Etats-Unis

Taxer les riches pour financer la santé, l’erreur de Zorrobama

Les investisseurs risquent fort de faire les frais de la réforme du système de santé américain, et c’est chose injuste. Si le Congrès ne réagit pas rapidement, les impôts sur les plus-values et sur les dividendes vont s’alourdir. L’addition sera d’autant plus salée que le système de soins va être étendu. C’est une erreur de pénaliser l’épargne et l’investissement alors que le pays vit depuis de nombreuses années sur la consommation et le recours massif à l’endettement.

ndlr : Encore un à qui une saine lecture  d’Arthur Laffer ferait beaucoup de bien…

PLUS DE TAX ET DE CONFISCATION EN SUIVANT :

 Les Américains les plus fortunés sont manifestement devenus une cible.

A partir de 2013, ils devraient acquitter une nouvelle taxe de 3,8 % sur leurs gains, aussi bien sur les plus-values que sur les dividendes et les intérêts. Ladite taxe viendrait s’ajouter au relèvement de 0,9 point du taux de prélèvement de 2,9 % destiné à financer le développement de la couverture assurée par le dispositif Medicare

Une hausse de la fiscalité sur les investissements est déjà programmée. George W. Bush avait ramené l’imposition des dividendes et des plus-values à 15 %, mais ces mesures arrivent à échéance fin 2010. Le taux retrouvera alors son niveau antérieur de 20 %, indépendamment des décisions prises pour financer le système de santé

Il est aussi question d’intégrer les dividendes dans les revenus ordinaires, ce qui reviendrait à les soumettre à un barème dont la tranche haute est taxée à 35 % – et d’ailleurs, ce taux maximum serait porté à 39,6 %. Au final, sous l’effet conjugué des nouveaux taux d’imposition et du relèvement des prélèvements affectés à la santé, la fiscalité passerait de 15 % à 43,4 %, sans compter l’impôt que les entreprises doivent payer sur la part des bénéfices redistribuée : les actionnaires se verraient donc pénalisés deux fois

Ce type de politique est pour l’Etat une façon coûteuse et interventionniste d’augmenter les recettes publiques.

Le renchérissement du coût du capital peut avoir des conséquences néfastes sur l’investissement des entreprises et sur la productivité. Il crée les conditions pour que le législateur favorise les sociétés à haut risque et à forte croissance, aux dépens de celles qui seraient plus rentables et plus rémunératrices.

En outre, l’Oncle Sam a choisi de subventionner la capitalisation financée par endettement, car les intérêts d’emprunt sont déductibles. Une hausse brutale des taux d’imposition sur les investissements en actions ne ferait qu’accentuer le déséquilibre

Il serait beaucoup plus judicieux de jouer sur les taxes à la consommation, mais voilà : d’un point de vue politique, c’est impensable. Courir sus aux riches est une solution tellement plus confortable. Pourtant, taxer les placements pour financer le système de santé revient à prendre le risque de contaminer toute l’économie américaine.

LE MONDE | 26.03.10

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L’inflation programmée de Zorrobama…. (cliquez sur le lien)

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