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Produits Structurés / Fonds à formule, risque et diversification –

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, investir dans un panier de vingt actions différentes via un fonds à formule n’apporte rien pour la diversification de vos placements.

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La Banque Postale (LBP Responsable Garantie Mars 2012) ou BNP Paribas (Actions Cycliques Garantie 2016) proposent en ce moment des fonds à formule dont le rendement dépendra de l’évolution d’un panier de 20 actions.

Ces banques mettent en avant la diversification apportée par ces paniers d’actions. Diversification, vraiment ?

Non, car les fonds à formules ne réagissent pas comme les autres fonds d’actions. En réalité, un fonds à formule s’apparente à une obligation émise par la banque (ou plutôt une de ses filiales), pour récolter des capitaux qu’elle utilisera dans le cadre de ses activités. Mais plutôt que de payer des coupons fixes sur cet «emprunt», l’émetteur opte pour des coupons variables dont le montant est lié à l’évolution d’un « sous-jacent », dans nos exemples un panier d’actions, via des instruments financiers sophistiqués. En aucun vous n’investissez dans les actions contenues dans le panier de référence. En plaçant votre argent dans un tel «produit structuré», vous ne vous engagez pas vis-à-vis de 20 sociétés différentes, mais bien face à une seule : l’émetteur.

En contrepartie de l’argent que vous lui prêtez, celui-ci s’engage à vous le restituer à l’échéance et à livrer une rémunération, fixée par une formule. Le risque que vous faites courir à votre capital est donc lié directement à la solvabilité de l’émetteur et ce quelle que soit la situation des actions du panier.
Pour assurer une bonne diversification et donc bien répartir le risque, il ne faut donc pas se contenter d’un seul produit de ce genre. Lorsque vous pouvez les identifier, diversifier les émetteurs constitue un bon rempart contre les aléas. N’oubliez pas non plus qu’une bonne diversification passe par une bonne répartition entre les produits sans risque et les produits plus risqués, notamment les actions.
A l’heure où le monde entier panse péniblement les plaies d’une grave crise financière, il est utile de se souvenir que le risque de ces produits structurés dépend directement, in fine, de la solvabilité de la société qui s’en porte garant (mentionnée dans le prospectus). Dans certains montages, cette information est difficile à cerner. Comme quoi, le chantier vers davantage de transparence est loin d’être achevé.

source tpv ma10

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