L’indice ISM des services est ressorti à 55,4 points en mars contre 53 en février et contre le consensus de 53,5 points. Le sous-indice de l’activité commerciale ainsi que celui des nouvelles commandes et celui de l’emploi ont progressé.
Le seul signe inquiétant est la montée croissante des pressions inflationnistes, car le sous-indice des prix a été publié à 62,9 points en mars, contre 60,4 points en février….
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En écho à ces nouveaux signes inflationistes le Président de la Fed de Kansas, Thomas Hoenig, a déclaré cette semaine qu’il était l’heure que la Fed relève son taux d’intérêt à 1% prochainement. Il a ajouté que même 1% reste une politique monétaire expansionniste. Monsieur Hoening veut que le marché gère le risque et soit responsable de ses actes et ne s’appuie plus uniquement sur les assurances de la Fed…
Les grands magasins ont dévoilé leurs ventes au mois de mars. Ainsi, l’indice des ventes de Thomson Reuters a grimpé de 9,1%, soit la plus grande augmentation mensuelle depuis 2000 quand l’agence a élaboré cet indice. La plupart des magasins n’a pas uniquement dépassé les attentes des analystes, mais l’a fait avec une marge plus que confortable. Parmi les plus performants on retrouve Kohl’s (-0,89%), Aeropostale (+2,69%), JW Nordstrom (-1,57%) et Limited (+2,38%). C’est la confiance des consommateurs, l’arrivée de fête de Pâques le 4 avril et les résultats très faibles de la même période l’année dernière (le déclin de 5% des ventes en mars en 2009) ont contribué à cette hausse spectaculaire.
Ce qui est très important est le fait que le Dow a brièvement cassé cette semaine le seuil de 11 000 points . C’était le 26 septembre 2008 que l’on a vu le Dow à ce niveau pour la dernière fois. C’est bien sûr très encourageant pour les investisseurs qui attendent les résultats de 21 entreprises au sein du SP500 la semaine prochaine. Au premier trimestre, 75% des entreprises ont publié des résultats au-dessus des attentes
La croissance US pourrait en surprendre plus d’un par sa vigueur
Sur le plan économique, trois facteurs ont participé à l’amorce de reprise fi n 2009 aux Etats- Unis : les effets des plans de relance, le restockage des entreprises et la bonne résistance du consommateur américain.
Un certain nombre d’observateurs appartenant a ce que l’on appelle la tendance des “new normal” anticipe une reprise molle sur le deuxième semestre 2010, une fois passé l’effet de restockage, sans toutefois tenir compte de l’impact positif de deux variables fondamentales : le retour des investissements des entreprises américaines et l’embellie sur le front de l’emploi.
WSJ : L’investissement repart dans les entreprises (cliquez sur le lien)
Concernant l’investissement privé, le rebond sera d’autant plus important que ce secteur a touché son plus bas niveau depuis près de 40 ans, représentant seulement 6,5% du PIB en 2009.
Du coté de l’emploi, les destructions massives et abruptes de l’année 2009 pourraient, en partie, se résorber plus rapidement que prévu en raison d’un effet de balancier des secteurs ayant licencié précocement pour parer à la crise et des créations d’emplois dans les secteurs de la santé et des technologies vertes. Ces raisons poussent à penser que les prévisions de croissance aux Etats-Unis, que ce soit au niveau du PIB ou des bénéfices des entreprises, restent trop conservatrices et pourraient donc bien réserver plus que des surprises positives….
EN COMPLEMENT :
L’évolution du Dow jones en valeur réelle
Voir les commentaires dans le post de pragmatic Capitalist:
http://pragcap.com/what-the-nominal-dow-tells-us (cliquez sur le lien)
Les trimestriels des groupes américains devraient être solides
Les résultats trimestriels des entreprises américaines au premier trimestre devraient surpasser les attentes des analystes financiers mais la remontée déjà enregistrée par Wall Street est tellement marquée qu’il faudra de très grosses surprises pour susciter une vive réaction en Bourse.
Les sociétés composant l’indice Standard & Poor’s 500 devraient, en moyenne, faire état d’une progression de 36,8% de leurs bénéfices du premier trimestre par rapport aux trois premiers mois de 2009, selon des données Thomson Reuters.
“Il faut s’attendre à bon nombre de bonnes surprises en matière de résultats. Les indicateurs économiques sont plus solides qu’attendu et cela devrait se traduire par une légère amélioration de la croissance du chiffre d’affaires des entreprises”, a déclaré Fred Dickson, stratège marché de D.A. Davidson & Co.
Toutefois, l’indice S&P 500 ayant rebondi de 76% environ depuis un plus bas de 12 ans touché en mars 2009, les investisseurs se demandent si les performances des sociétés seront jugées suffisamment bonnes pour donner une nouvelle impulsion à Wall Street.
Certains pensent que niveau actuel des principaux indices de la place boursière américaine s’explique justement par l’anticipation de solides performances trimestrielles. Le scénario de la précédente saison des résultats, qui avait vu le S&P 500 perdre 3% pendant la durée des publications, pourrait donc se répéter.
Historiquement, le marché progresse davantage entre deux saisons de résultats que pendant la période de publication elle-même, selon Bespoke Investment Group.
Depuis que la fin de la saison des résultats du quatrième trimestre 2009, le S&P a repris 7% pour évoluer, comme le Dow Jones, à des plus hauts de 18 mois.
PERSPECTIVES PLUTÔT RIANTES
Le groupe d’aluminium Alcoa, l’un des 30 composants du Dow Jones, lancera la saison des résultats lundi après la clôture. La semaine à venir sera également marquée par les publications des géants de la technologie que sont Intel et Google et par les résultats de General Electric.
Les préannonces des dernières semaines ont suggéré que les perspectives étaient plutôt bonnes puisque le rapport entre les préannonces négatives et les positives est d’environ 1,3, bien en dessous de sa moyenne de long terme de 2,1, note Jonn Butters, directeur des résultats américains chez Thomson Reuters.
Commentaire : Marché US / Semaine 14 et perspectives bénéfices 1er trimestre 10 (cliquez sur le lien)
Au quatrième trimestre, 9,7% des entreprises avaient revu à la hausse leurs prévisions alors qu’elles n’ont été que 5,2% à les revoir à la baisse, ce qui représente le plus grand écart en la matière depuis 2001, selon Bespoke.
En moyenne, le chiffre d’affaires des entreprises devrait afficher une progression de 10% au premier trimestre 2010, contre une hausse de 8% au quatrième trimestre 2009, selon des données Thomson Reuters.
LA REPRISE ÉCONOMIQUE SE CONFIRME
Si, à la faveur des mesures drastiques de réduction des coûts mises en oeuvre pendant la crise, un nombre d’entreprises plus élevé que d’habitude a battu les prévisions des analystes financiers au cours des derniers trimestres, les chiffres d’affaires ont mis du temps à renouer avec la croissance.
Là aussi, le quatrième trimestre a traduit une accélération puisque 70% des sociétés ont publié un chiffre d’affaires meilleur que prévu, contre 59% au troisième.
Les signes d’amélioration du climat économique ont favorisé la révision à la hausse des anticipations ces derniers temps, qu’il s’agisse des créations d’emplois enregistrées en mars, de l’accélération de la croissance dans le secteur des services reflété par l’indice ISM ou de la hausse record des ventes des grandes chaînes de distribution en mars.
Vendredi encore, des statistiques officielles ont montré une hausse des stocks des grossistes supérieure au consensus en février, tandis que leurs ventes atteignaient leur plus haut niveau depuis octobre 2008.
De nombreux secteurs de la cote continuent en outre de profiter de bases de comparaison flatteuses sur un an, note John Butters: le premier trimestre 2009 avait en effet marqué la plus mauvaise période pour les résultats du S&P 500 depuis le premier trimestre 2002.
Parmi les secteurs qui devraient afficher les meilleures performances sur janvier-mars, les valeurs financières sont en tête avec un bond estimé de 205,2% de leurs bénéfices, devant les matières premières (+176,4%) et les biens de consommation non-contrainte (+114,8%).Il n’y a pas eu beaucoup d’avertissements sur les résultats. Je pense que les marchés s’attendent de bonnes nouvelles”, a dit Nick Kalivas, vice-président de MF Global.
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