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Matières Premières : L’optimisme des investisseurs fait bondir les cours du cuivre

Les cours du cuivre rejoignent leur record de l’été 2008. Mardi 6 avril, la tonne a dépassé les 8 000 dollars en cours de séance à Londres. Un niveau qui reflète, avant tout, l’optimisme des investisseurs. 

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Les bons chiffres de l’emploi américain publiés vendredi dernier ont dopé les cours du cuivre à Londres, après la longue trêve pascale. Les investisseurs ont parié sur le métal rouge, dont le prix réagit fidèlement aux aléas de l’économie mondiale, parce que c’est le métal de la construction, massivement utilisé pour les câblages électriques… 

Pourtant, la demande est encore très atone aux Etats-Unis, même si le restockage de cuivre reprend, et elle vient seulement de toucher le fond en Europe au premier trimestre. C’est la Chine qui mène plus que jamais le marché physique, puisqu’elle absorbe un tiers de la consommation mondiale. Or « la demande de cuivre est très morose pour les prochains mois », confie un négociant, après le restockage massif qu’a effectué le dragon chinois aux mois de février et mars, en prévision de l’Exposition universelle de Shanghai. 

Les stocks du London Metal Exchange, de par le monde, sont évalués à 6 semaines, contre 2 et demie il y a trois ans. « Le prix actuel du cuivre est trop élevé, conclut le négociant, mais c’est un petit marché assez facile à dynamiser, pour ne pas dire manipuler ». Traduction : ce sont les fonds d’investissement qui mènent le bal : 80 à 90% des stocks achetés au LME seraient le fait d’investisseurs financiers, pas d’acteurs physiques. Et en ce moment, ils surréagissent aux bonnes nouvelles économiques, allant jusqu’à redonner au cuivre son lustre d’avant la crise ! 

Là où ils voient juste, en revanche, c’est sur le long terme: le surplus de cuivre de la fin de l’année pourrait se transformer en déficit l’an prochain ; faute d’investissements suffisants des groupes miniers l’an dernier, lorsque les prix du cuivre étaient deux fois moins élevés. Leurs dirigeants, actuellement réunis pour le grand forum du cuivre au Chili, le premier pays producteur, reconnaissent qu’ils vont devoir relever ce défi de renouveler l’offre…

source rfi avril10

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