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Commentaire : les trackers , des supports d’investissement de plus en plus appréciés

Les trackers ont le vent en poupe.

OPCVM par Quitterie de Fommervault    OPCVM par Quitterie de Fommervault  Le saviez-vous ?

On recensait, fin 2009, 2.000 trackers de par le monde, représentant plus de 1.000 milliards de dollars d’actifs au total. Et la tendance ne se dément pas. Pourquoi ?

Ces fonds de placement cotés en Bourse sont en effet de plus en plus présents dans les portefeuilles des investisseurs, professionnels comme amateurs…

PLUS DE TRACKERS EN SUIVANT :

Un succès qui tient en plusieurs points

Les trackers connaissent un succès croissant auprès des investisseurs, notamment ceux qui investissent en sicav. Ceci peut s’expliquer par un certain nombre d’avantages que n’ont pas ces dernières :

_ Contrairement aux sicav et fonds de placement, un (bon) tracker ne prétend pas faire mieux que l’indice, mais se contente de suivre l’évolution de son indice. On dit, dans le jargon, qu’il adopte une gestion passive, tandis que beaucoup de sicav optent pour une gestion active. Les gestionnaires de sicav sont ainsi en permanence à la recherche de placements qui leur permettront d’afficher de meilleurs rendements que leur indice de référence.

Comment ? En accordant par exemple plus de poids en portefeuille à une valeur dont ils pensent que le cours pourrait progresser fortement.

Si certains gestionnaires fournissent un travail de qualité, d’autres commettent par contre de nombreuses erreurs de choix. Et au final, les résultats de beaucoup de sicav gérées activement s’avèrent souvent décevants, ce qui pousse un certain nombre d’investisseurs à se tourner vers les trackers.

_ Les investisseurs sont d’autant plus incités à le faire que les frais de gestion annuels des trackers sont beaucoup plus faibles. Une sicav gérée activement prélève en effet des frais de gestion tournant autour de 1 à 1,75% l’an. En ce qui concerne les trackers leur gestion est beaucoup plus facile puisque le portefeuille est moins souvent modifié. Les frais de gestion peuvent ainsi être comprimés et ne dépassent généralement pas 0,50% l’an. Il pourrait d’ailleurs difficilement en être autrement puisque plus il y aurait de frais, plus le tracker s’éloignerait de son indice, avec le risque de perdre de sa popularité.

_ Enfin, alors que les transactions pour une sicav ne se font qu’une fois par jour, il est possible d’acheter ou vendre un tracker en direct, à tout moment de la journée. L’investisseur peut en outre déterminer le cours auquel il souhaite acheter ou vendre, ce qui n’est pas possible pour une sicav.

Une offre qui s’étend, mais…

Si, en France, des milliers de sicav sont disponibles, on ne recense encore aujourd’hui que 400 trackers cotés sur NYSE Euronext, trackers qui suivent plus de 200 indices. Il s’agit dans 70%des cas de trackers qui investissent en actions, mais les obligations, longtemps délaissées, se font elles aussi petit à petit une place au soleil et représentent aujourd’hui 15% du marché. Pour le reste, il existe encore des trackers qui investissent en placements structurés, dans les matières premières ou dans l’immobilier.

Attention toutefois aux dérives. Nous nous interrogeons en effet sur la manière dont le secteur va gérer le succès des trackers avec, actuellement, plus de 800 produits en gestation ! Des nouveaux produits qui, bien souvent, sont trop spécialisés, se concentrant par exemple sur des sous-secteurs d’activité ou des petites valeurs. Des trackers gérés activement font aussi leur apparition, mais cela ne pourra alors que faire augmenter les frais de gestion. Les nouveaux trackers ne brillent en outre pas toujours par leur transparence avec, par exemple, des trackers visant un effet de levier ou misant sur la baisse des cours.

Alors que la fonction première des trackers est d’investir de façon transparente et peu chère dans de grands indices, ces dérives ne vont certainement pas dans un sens favorable aux investisseurs.

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Comment investir ?

Les trackers ressemblent fort à des actions.

Comme elles, ils sont cotés en Bourse et peuvent être négociés auprès de votre banque habituelle.

Sachez toutefois que les banques ne vous fourniront probablement pas beaucoup d’informations à leur sujet. Cela n’a rien d’étonnant : les trackers rapportent peu aux intermédiaires financiers et la plupart des institutions les considèrent – à juste titre – comme des concurrents directs de leur propre gamme de fonds et sicav.

Pour trouver des informations, nous vous conseillons le site http://www.euronext.com/etf.

En cliquant sur le nom d’un tracker, vous trouverez, sous “Information produit”, une fiche produit, le contenu du portefeuille et, souvent, des documents officiels comme le prospectus.

Les émetteurs des trackers ont aussi leur propre site avec des informations sur les cours, des prospectus, des fiches techniques, etc.

Pour acheter ou vendre un tracker, il vous suffira de donner un ordre en ce sens à votre banque.

Cela pourra aussi se faire à partir de la plate-forme en ligne de votre banque. Les frais sont ceux que vous paieriez pour un achat classique d’actions en Bourse. Rappelons que les brokers en ligne offrent généralement les tarifs les plus avantageux.

Identifier un tracker au moment de l’acheter ne sera pas toujours aisé. Soit parce que le préposé àl’agence ne le connaîtra pas, soit, si vous réalisez vos transactions par Internet, parce que le système ne reconnaîtra pas son nom. Nous vous conseillons dès lors de toujours vous munir du code ISIN. Un conseil, précisez aussi le nom de la Bourse sur laquelle le tracker est coté et, si vous avez encore un doute, comparez le cours d’achat proposé au dernier cours connu.

Une fois le tracker repéré, fixez le cours maximum auquel vous acceptez d’acheter ou le cours minimum auquel vous souhaitez vendre.

C’est important, surtout pour les trackers peu négociés.

Dividende ou pas ?

En matière de sicav, vous avez souvent le choix entre une sicav de capitalisation, qui réinvestit les dividendes qu’elle perçoit, et une sicav de distribution, qui les verse directement aux investisseurs. Dans le cas d’un tracker, vous n’avez pas le choix. Soit il paie un dividende, soit il capitalise ! La majorité des trackers paient un dividende, à un rythme mensuel, trimestriel, semestriel ou annuel.

Comme tous les trackers sont de nationalité étrangère, vous devez souvent vous acquitter d’un double prélèvement : le prélèvement étranger (variable d’un pays à l’autre) et l’impôt sur les dividendes en France. C’est un point faible des trackers. Si vous avez le choix, et à performances égales, préférez un tracker de capitalisation.

Quelques conseils

Comme pour tout placement, demandez-vous d’abord, avant d’investir, si le tracker correspond à votre profil de risque et à votre horizon de placement

Demandez-vous aussi si le tracker a sa place dans votre portefeuille. Si vous avez déjà investi, par exemple, dans de nombreuses françaises belges, il sera inutile d’en rajouter une couche en misant sur un tracker d’actions françaises.

N’optez que pour des trackers qui investissent dans une catégorie offrant un potentiel suffisant.

Enfin, n’achetez un tracker que s’il constitue une alternative valable aux sicav. Certaines sicav sonten effet très bien gérées et affichent de meilleures performances que leur indice de référence et, par conséquent, que les trackers.

Les trackers en résumé

Un tracker, aussi appelé Exchange Traded Fund ou ETF, est un instrument financier dont l’objectif est de refléter l’évolution d’un indice boursier, d’un panier d’actions ou d’obligations, voire le cours de matières premières. Bien que présentant des différences importantes, le tracker comme lasicav poursuivent un but identique : permettre à l’épargnant, dans une perspective de long terme,d’investir de manière diversifiée et pour un prix relativement réduit dans une zone géographique ou un secteur, voire au niveau mondial.

Le prix d’un tracker reflète le niveau de l’indice sous-jacent. Au départ, il est le résultat d’une fractionde celui-ci (par exemple 1/10, 1/100, …), et évolue ensuite au gré de l’offre et de la demande.

Des mécanismes ont toutefois été mis en place pour l’empêcher de fluctuer de manière trop importante par rapport à la valeur de l’indice qu’il suit. Par rapport aux sicav, les trackers présentent l’avantage d’être moins gourmands en frais de gestion, et il n’y a pas de frais d’entrée ou de sortie,si ce n’est bien sûr les frais de courtage tels qu’ils sont appliqués pour les actions et les taxes boursières.

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