Rentrée en force de la gauche keynésienne au sein de la FED….au menu : inflation et monètisation de la dette publique sur fond de fiscalité confiscatoire…Que du bonheur !!!!!

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Le président américain Barack Obama, en proposant jeudi trois noms pour la vice-présidence et deux postes de gouverneur à la banque centrale (Fed), a saisi une occasion d’orienter la politique de l’institution vers plus d’emploi et de régulation.

M. Obama avait un poste de numéro deux à pourvoir avant la retraite de Donald Kohn en juin, et il a choisi la dirigeante de la Fed qui passe souvent pour être la plus à gauche, Janet Yellen, présidente de la Fed de San Francisco.

M. Obama avait également la possibilité de remplir des sièges vacants au conseil des gouverneurs de la banque centrale, à Washington.

Il a sélectionné Peter Diamond, professeur depuis 1970 au prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT), et Sarah Bloom Raskin, commissaire de la régulation financière du Maryland depuis 2007.

Ces trois personnalités, qui devront encore être confirmés par le Sénat avant d’entrer en fonctions, marquent les priorités de M. Obama: faire sortir la première économie mondiale de l’impasse du chômage où elle s’est enfoncée, et imposer au système financier une surveillance étroite.

Le mandat de gouverneur, qui accorde un vote à chaque réunion du comité de politique monétaire, dure 14 ans. Chaque président peut ainsi tenter d’orienter durablement la politique monétaire, même si la Fed est une institution indépendante.

Le choix de Mme Yellen, 63 ans, n’est pas une surprise: il avait été annoncé par la presse dès mars. Cette économiste entrée à la Fed sous Bill Clinton signale régulièrement qu’elle voit l’emploi comme sa première préoccupation, et comme l’objectif numéro un de la banque centrale en ces temps d’inflation basse.

D’après une étude du cabinet Macroeconomic Advisors, cette inclination est tellement évidente que Mme Yellen, à chaque fois qu’elle s’est exprimée en 2009, a été la dirigeante de la Fed qui a le plus fait monter les taux courts sur les titres de dette du Trésor, parce qu’elle suscitait des craintes de laxisme face à l’inflation.

Le fait qu’elle remplace M. Kohn, lui aussi partisan d’un taux directeur bas dans cette crise, ne devrait que conforter la politique du président de la Fed, Ben Bernanke, qui penche nettement pour la stimulation du crédit et de l’activité.

Dans ses choix de gouverneurs, M. Obama a choisi un économiste très expérimenté, M. Diamond, qui a fêté ses 70 ans jeudi, et une spécialiste de la régulation financière, Mme Bloom Raskin, 49 ans.

Tous deux sont proches du parti démocrate: le premier a cosigné en 2004 avec le directeur du budget de la Maison-Blanche Peter Orszag un ouvrage intitulé «Sauver la Sécurité sociale», la seconde est mariée à un élu démocrate du Sénat du Maryland.

M. Diamond présente un CV impressionnant de chercheur ayant travaillé entre autres sur les questions d’équilibre macro-économique, de fiscalité et de pauvreté. Il est l’un des grands contributeurs à l’économie comportementale, qui étudie les raisons des choix non rationnels des acteurs économiques.

Mme Bloom Raskin apporte ses compétences dans la régulation à l’heure où le Congrès discute de la réforme des pouvoirs de la Fed, régulièrement accusée d’avoir été inerte avant l’éclatement de la crise financière.

Sa nomination a été saluée par l’Association des banquiers du Maryland, qui a souligné sa «vaste expertise» ainsi que son travail pour rénover le cadre réglementaire des banques dans cet État, aujourd’hui «plus solide et compétitif» selon eux.

Combinant des expériences dans le secteur privé, au Congrès et à la Fed de New York, elle a plaidé plusieurs fois au Congrès pour les droits des consommateurs face au secteur financier, se disant favorable à une surveillance étroite des banques contre les abus. 

Hugues Honore Agence France-Presse Washington avril10