Commentaire de Marché

Konrad Hummler/Banque Wegelin : Commentaire d’investissement no 270 du 3mai10

Konrad Hummler/Banque Wegelin : Commentaire d’investissement no 270 du 3mai10

  Konrad Hummler, président de l’Association des banquiers privés suisse, a estimé vendredi que les banques auraient besoin de déprécier de 30 à 50% la valeur des obligations grecques qu’elles détiennent en portefeuille….

En attendant et à ne manquer sous aucun prétexte son nouveau commentaire d’investissement

Avec la crise grecque, la destinée européenne se trouve à la croisée des chemins. Le plan de sauvetage à hauteur de 110 milliards a probablement fait passer les Etats à côté d´une opportunité sans doute unique d´assainissement. Et une question se profile déjà à l´horizon: qui viendra sauver le sauveur?

PLUS DE HUMMLER EN SUIVANT :

 Les plans de sauvetage envoient de mauvais signaux. Que ce soit dans le cas de Bear Stearns ou de celui de la Grèce. L’associé de la banque privée Wegelin & Co., et auteur du commentaire d’investissement mensuel, Dr Konrad Hummler y voit de nombreux parallèles. 

Il rappelle que l’absorption de Bear Stearns par JP Morgan a permis aux marchés de croire au ®sauvetage¯ des banques et des créanciers au cours de l’été 2008. Une promesse de garantie généreuse visant à éliminer les risques en tant que tels aurait dû préserver les autres participants au système financier d’une forte hausse des primes de risque. La faillite de Lehman a été une désillusion d’autant plus cruelle. Elle a contraint les Etats à une action de sauvetage explicite, extrêmement coûteuse, et à établir une garantie générale pour tous les créanciers de toutes les banques.

 Michel Juvet : Le plan de sauvetage grec est bon… pour les créanciers (cliquez sur le lien)

Les 110 millions d’euros pour la Grèce cherchent à nouveau à éteindre un feu dès l’apparition des premières flammes, comme le sauvetage de Bear Stearns en mars 2008. L’Italie a le potentiel de devenir le cas ®Lehman¯ du monde souverain. Cette fois-ci, plus de ®prêteur en dernier ressort¯ ; qui disposerait alors des fonds requis pour sauver le système. Ni l’euro, ni l’Union Européenne n’y survivraient. 

Au lieu de garantir ®l’ingarantissable¯, il serait préférable d’exécuter une restructuration de la dette à long terme, et de compléter les règles de Maastricht par des dispositions fixant les procédures pour des participants au système euro en défaillance et leurs créanciers. 

Compte tenu de la crise de confiance grandissante, il est désormais grand temps de définir des règles en matière de faillite et d’assainissement des Etats au sein de l’Union européenne. Quoi qu’il en soit, les investisseurs ont tout intérêt à se méfier des assurances données par le monde politique et à ne pas se fier aux prétendues garanties. 

LINTEGRALITE EN LIEN : Commentaire d’investissement Wegelin no270 (cliquez sur le lien)

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5 réponses »

  1. Grèce : Moody’s envisage toujours un “abaissement significatif” de la note.

    L’agence de notation Moody’s estime toujours que l’abaissement de la note de la Grèce devrait “très certainement être significatif” tout en reconnaissant que le plan de secours de l’Union européenne était un “pas en avant”, selon une étude publiée lundi.

    “Le changement de notation sera très certainement significatif”, a estimé l’agence, qui entrevoit un abaissement “probable dans la catégorie Baa” contre A3 actuellement.

    “Mais un ajustement en catégorie spéculative est également possible”, a ajouté Moody’s, qui a abaissé la note de la Grèce de A2 à A3 le 22 avril.

    La décision dépendra “des développements au sein de l’économie grecque une fois dissipé le brouillard né de la panique financière, des mesures de soutien et des mouvements de protestation”.

    L’agence prévoit de rendre sa décision dans les quatre semaines sur la Grèce, mais aussi sur le Portugal, dont la note est également à l’examen.

    Pour le Portugal, Moody’s juge qu’un abaissement de Aa2 à Aa3 est “probable”, tout en prévenant qu’un passage à A1 “ne peut pas être exclu”.

    L’agence rappelle, par ailleurs, qu’elle ne prévoit pas de changement à court terme des notes de l’Espagne, de l’Italie et de l’Irlande, les autres pays de la zone euro récemment stigmatisés par les marchés.

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