Une étude de commissaire-priseur vient de mettre en vente une lettre de Turgot, alors contrôleur des finances, à Louis XVI avec ses conseils pour le redressement du pays. Tout y est, explique Yves de Kerdrel dans le Figaro:
«Je me borne, Sire, à vous rappeler ces trois paroles: pointe de banqueroute. Point d’augmentation d’impôts. Point d’emprunts. Point de banqueroute ni avouée ni masquée par des réductions forcées.» Cette lettre de 1774 est un utile rappel à l’ordre à l’usage des princes qui nous gouvernent. Il est heureux que François Fillon, le premier ministre, défende la même rigueur budgétaire. Quand le député socialiste Claude Bartolone parle de «tour de vis social», simplement parce que le premier ministre a dit qu’il allait essayer de mieux contrôler les dépenses publiques, il vaut mieux se dépêcher de rire avant que d’être obligé de pleurer. Le premier ministre pourrait reprendre Turgot: «J’ai prévu que je serai seul à combattre contre les abus de tout genre, contre les efforts de ceux qui gagnent à ces abus.»
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