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Energie : « les Terres rares  » comme thème d’investissement….

 Uram lance un fonds dédié aux investissements dans les producteurs de métaux rares. Le fonds genevois investit dans tous les matériaux nécessaires aux nouvelles technologies dans le domaine de l’énergie.

Première mondiale.

PLUS DE RARE EARTH EN SUIVANT :

La transition vers les énergies de demain ne va pas s’effectuer en un jour ni même en en dix ans, mais des solutions sont déjà applicables et se développeront dans un futur proche. Des solutions s’appuyant largement sur les terres rares (plus connus sous leur appellation anglophone de «rare earth»), ces métaux du bas du tableau périodique des éléments qui entrent dans la fabrication des batteries, des éoliennes ou des LED.

«Plutôt que d’essayer d’identifier les gagnants industriels de la transition énergétique – producteurs de panneaux solaires, spécialistes de l’éolien – ou d’acquérir les matériaux eux-mêmes, nous investissons dans les producteurs de ces métaux indispensables et disponibles en quantités limitées», explique Dominique Casaï, cofondateur d’Uram.

Première étape, identifier les terres rares dont le demande va augmenter, parmi les 15 lanthanides (plus le scandium et l’yttrium qui sont ajoutés car ils leur sont associés dans la roche).

 Le lanthane par exemple, entre dans la fabrication des batteries nickel métal. Quand les véhicules électriques utiliseront des batteries lithiumion, la demande de lanthane reculera probablement, au contraire de celle de néodyme, de dyprosium et de terbium. Côté offre, plus de 95% de la production mondiale se trouve actuellement en mains chinoises, principalement dans la région de Baotou (74.000 tonnes des 123.000 tonnes produites par le pays en 2008). Un pays qui menace depuis l’été de cesser ses exportations, après les avoir déjà considérablement réduites. Or des alternatives existent aux Etats-Unis (en particulier le gisement de terres rares de Mountain Pass en Californie, dont la mine à ciel ouvert sera à nouveau exploitée en 2012 et produit déjà à partir des anciens stocks de minerais), en Australie, Afrique du Sud ou même au Groenland.

Pour le lithium, la base la plus récente semble se situer en Amérique du Sud (Argentine, Chili, Bolivie à plus long terme), selon Uram. Les lacs salés de l’altiplano sud-américain permettent de récolter le lithium dans la saumure à des teneurs élevées, une opération peu pénalisante pour l’environnement et meilleur marché par rapport à l’exploitation minière nécessaire au Canada ou en Australie.

C’est autour de ces lacs sud-américains que sont actives des sociétés cotées, des compagnies juniors pour la plupart, parmi lesquelles Uram compte identifier les gagnants de demain.

source agefi mai10

7 réponses »

  1. Va-t-on manquer de gallium, de lithium ou encore de néodyme, des métaux utilisés notamment pour les cellules photovoltaïques et les batteries des véhicules électriques ?

    Un rapport du groupe d’experts des Nations Unies pour la gestion durable des ressources tire la sonnette d’alarme : ces métaux indispensables pour le développement des cleantech ont un taux de recyclage beaucoup trop bas, estimé à environ 1%.

    Déjà rares et chers, ces métaux sont également utilisés par l’industrie électronique (fabrication des téléphones portables, ordinateurs…). Si rien n’est fait pour améliorer leur taux de recyclage, ils pourraient cruellement manquer d’ici deux à trois décennies et freiner alors le boom des technologies propres.

    Les experts de l’ONU estiment qu’il faut absolument récupérer ces métaux plutôt qu’extraire de nouveaux minerais : cela permet à la fois de préserver les ressources, mais aussi de faire baisser les prix de ces métaux et également de créer des emplois pour leur valorisation, observent-ils.

    Leur rareté est déjà un facteur de hausse des prix

    La rareté de ces métaux a déjà fait augmenter les prix de certains composants des cleantech, comme les turbines éoliennes ou les piles à combustible.

    La rapport, dont la version finale doit être publiée dans quelques mois, estime également essentiel d’améliorer le recyclage de métaux plus communs comme le fer, le cuivre ou l’aluminium : cela pourrait permettre d’éviter des millions, voire des milliards, d’émissions de gaz à effet de serre car le bilan en termes d’efficacité énergétique du recyclage est entre deux à dix fois supérieur à celui de l’extraction de nouveaux minerais.

    Il y a d’autant plus urgence que la consommation de ces métaux grimpe en flèche, selon l’ONU. La demande globale pour l’aluminium et le cuivre, par exemple, a doublé dans les vingt dernières années. Aux Etats-Unis, le volume de cuivre utilisé par personne est passé de 73 kilos au début des années 30 à près de 240 kilos aujourd’hui !

    L’industrie électronique a encore de gros progrès à faire en matière de recyclage : la durée de vie du cuivre dans les bâtiments est ainsi de 25 à 40 ans, alors que celle du cuivre incorporé dans les ordinateurs ou les téléphones mobiles est de moins de cinq ans.

    http://www.latribune.fr/green-business/l-actualite/414936/la-penurie-de-metaux-pourrait-freiner-le-developpement-des-technologies-propres.html

  2. Les U.S. ont prospecté pour plus d’1 trilliard de $ de gisements de métaux rares rien qu’en Afghanistan, il y a quelques années déjà: http://www.nytimes.com/2010/06/14/world/asia/14minerals.html?hp
    Les disciplines de prospection de ces métaux étant encore jeunes,d’autres pays pourraient faire des annonces similaires dans les prochaines années.
    N’en déplaise aux fonds qui nous promettent le lithium à 140$, puis 200, voire 500 (air connu).

    • Merci a vous pour ces quelques précisions indispensables…Je vais complèter……

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