Agences de Notation

Régulation : Les perdants et les gagnants de la réforme financière US

Régulation : Les perdants et les gagnants de la réforme financière US

Le projet de loi qui est passé hier au Sénat avec 59 Sénateurs pour et 39 contre doit être harmonisé avec le projet de loi similaire passé dans la Chambre des Représentants avant qu’il devienne la loi. Cette réforme permettra entre autre chose de saisir et liquider une grande institution en difficulté de façon à protèger et exclure les contribuables de nouveaux plans de sauvetage.

PLUS DE REGULATION EN SUIVANT :

Les agences de notation (Perdantes) seront sujet à plus de responsabilité juridique. Les grandes agences de notation, notamment Moody’s, Standard&Poor’s et Fitch seront concurrencées par des agences de plus petite taille. Il y aura un comité spécial créé par le gouvernement qui choisira quelle agence de notation va donner une note initiale aux obligations émises, et ceci afin d’éviter tout conflit d’intérêt.

La Fed sur tous les fronts : dette, Europe, crédit , régulation, agences de notation…. (cliquez sur le lien)

Les grandes banques (Perdantes) pourront subir l’interdiction de trading pour leur compte propre et d’investissement dans les fonds spéculatifs.

Les grandes institutions seront forcées de mettre de côté des milliards supplémentaires de capital (renforcement des fonds propres) afin d’assurer qu’elles ne menacent pas (plus)la stabilité du système financier.

Le projet de loi obligera des banques comme Goldman Sachs ou JPMorgan à se séparer ou à transformer leurs divisions des produits dérivés qui rapportent à ces entités financières beaucoup de bénéfices. En cas de refus , elles courent le risque de voir refusé l’accès aux fonds d’urgence de la FED.  

Certains produits, tels que les prêts hypothécaires ou les cartes de crédit vont faire objet de plus de réglementation de la part d’une agence qui sera créée pour protéger les consommateurs.

La plupart des produits dérivés vont passer en bourse ou par chambres de compensation afin d’en augmenter la transparence et  limiter l’effet systèmique que certaines opérations risquées peuvent avoir sur le système financier.

Les petites banques (Gagnantes) ne seront pas perdantes, car le système de supervision et de régulation par la FED ne va pas changer. La nouvelles agence de protection des consommateurs ne va pas créer de nouvelles règles qui concernent les banques régionales.

La FED (Gagnante) gagne de nouveaux pouvoirs de supervision des grandes institutions afin de détecter les menaces potentielles de risque systémique. Il y aura un « comité du risque « qui aura ainsi le pouvoir de supervision et  décidera si une grande institution doit par exemple céder certains actifs. Le Bureau de protection des consommateurs sera créé au sein de la FED.

De manière général, cette réforme n’est pas du tout favorable à l’industrie financière des États-Unis car elle pourrait amputer une partie importante des bénéfices et revenus de grandes institutions financières, en contrepartie ce sont les banques régionales qui vont profiter de la concurrence affaiblie de la part de leurs grandes consœurs. Par ailleurs,ne nous leurrons pas  il faudra beaucoup de temps pour que cette réforme ait des effets réels sur l’industrie bancaire américaine  et il se peut que le pouvoir d’une nouvelle agence de protection des consommateurs soit sur-estimé en état des choses . Et bien entendu , il ne faut pas sous-estimer le génie inventif des banquiers dès qu’il s’agit de contourner la loi et la moindre réglementation…

source wall street mai10

EN COMPLEMENT INDISPENSABLE : Major Parts of the Financial Regulation Overhaul

The Senate on Thursday approved a far-reaching financial regulatory bill, 59 to 39. Democratic Congressional leaders and the Obama administration must now reconcile it with the House bill that was passed in December

  Effect Notable differences between
House and Senate bills
Proposals omitted or defeated
Derivatives For the first time, establishes federal oversight of derivatives, complex products that bet on the future movement of underlying securities. Requires most deals to be insured by a third-party clearinghouse and traded on public exchanges. The Senate bill bars banks from derivatives trading. It also requires a larger share of derivatives to pass through clearinghouses and trade on exchanges. A ban on derivatives called naked credit-default swaps, in which investors essentially purchase insurance on the performance of assets they don’t own. The Senate voted down this amendment.
Consumer protection Creates a federal regulator to write and enforce rules protecting consumers of financial products like checking accounts, mortgages and payday loans. Increases the authority of state regulators to enforce protections. The Senate bill gives the federal regulator broader authority, including over loans made by auto dealers. The House bill creates a free-standing regulator, while the Senate bill places it inside the Federal Reserve. The administration proposed requiring lenders to offer each borrower a “plain vanilla” loan, like a 30-year, fixed-rate mortgage, to illuminate the range of possibilities, but the proposal didn’t make it into either bill.
Financial regulation Creates a council of regulators to watch for systemic risks. Gives the Federal Reserve new authority over large financial companies. Consolidates banking regulators, merging the Office of Thrift Supervision into the Office of the Comptroller of the Currency. The House bill places tighter limits on the Fed, authorizing regular audits, and limiting its authority to impose new restrictions and to make emergency loans. Senator Christopher J. Dodd, Democrat of Connecticut, proposed creating a single agency to regulate financial companies. There are still three: the Office of the Comptroller of the Currency, the Fed and the F.D.I.C. A proposal by the Bush administration for a single agency to regulate financial markets also never materialized. There are still two: the Securities and Exchange Commission and the Commodity Futures Trading Commission.
Too big to fail Authorizes regulators to impose restrictions on large, troubled financial companies. Creates a process for the government to liquidate failing companies at no cost to taxpayers, which is similar to the F.D.I.C. process for liquidating failed banks. The House bill would cover costs with a $150 billion fund collected from the largest financial companies. The Senate bill would recoup costs from the same group of large companies after the fact. An amendment to impose size limits on the largest financial companies failed in the Senate.
Shareholder protections Requires companies to have executive compensation set by independent directors. Gives shareholders a nonbinding vote on those decisions. The Senate bill also requires so-called clawback provisions that force executives to repay any earnings based on inaccurate financial statements. An early populist swell of support for a “bonus tax” on top earners never found its way into either bill. Neither did any other limits on compensation.
Proprietary trading The Senate’s bill includes the Volcker Rule, which restricts banks from making « proprietary » investments that do not benefit clients, including in hedge funds and private equity funds. The provision particularly affects banks like Goldman Sachs, which make much of their income from this type of activity. The House bill does not contain any version of the Volcker Rule, which President Obama proposed in January, after the House bill had already passed. The Senate never voted on an amendment to restore the barrier between commercial banking and Wall Street trading, adopted as part of the Glass-Steagall Act of 1933 and repealed in 1999.
Investor protections Requires companies selling certain complex financial products, most notably mortgage-backed securities, to retain a portion of the risk. Allows investors to sue credit ratings agencies. The House bill also requires risk retention when banks sell investors basic products like mortgages. It also requires brokers to act in the interest of their clients. The Senate bill would create a new federal system for assigning work to ratings agencies to limit the influence of banks over the ratings of their own products.  

Source New York Times mai10

 EN COMPLEMENT :   En vertu de projets de réforme financière qui ont été adoptés par la Chambre des représentants et le Sénat, les acheteurs d’une maison ne pourront obtenir une hypothèque que s’ils peuvent présenter des talons de chèques de paie ou d’autres documents qui attestent qu’ils seront en mesure d’effectuer leurs paiements hypothécaires.

De plus, un nouvel organisme sera chargé de réglementer les activités de prêteurs hypothécaires qui offrent des prêts à des conditions très avantageuses mais qui par la suite majorent les taux d’intérêt à des niveaux tels que les emprunteurs ne peuvent plus effectuer leurs paiements.

Les projets de loi de la Chambre des représentants et du Sénat doivent encore être fusionnés en un seul afin qu’il soit soumis au président Barack Obama dès cet été.

Associated Press Washington mai10

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