La Suisse et le chaos de l’Europe
«Chers Suisses, devrions-nous revenir?» C’est par ce titre tiré du quotidien berlinois Die Welt que commence l’éditorial de Martin Spieler, rédacteur en chef de la Handelszeitung. Les tensions à propos de la fiscalité entre la Suisse et l’Allemagne se sont apaisées. Le franc continue de se renforcer vis-à-vis de l’euro, tandis que le citoyen allemand est appelé à délier les cordons de sa bourse.
Dans ce contexte, souligne l’éditorialiste, beaucoup d’Allemands ont perdu confiance en leur Etat et craignent que la crise ne s’aggrave. Certains viennent désormais placer de manière tout à fait légale leur argent dans les banques suisses. Mise sous pression par l’OCDE, la place financière suisse montre qu’elle reste compétitive dans un environnement où l’argent déclaré est devenu la seule voie à suivre. Le succès se résume en trois mots, estime Martin Spieler: «Fiabilité, sécurité juridique et stabilité
La Suisse sortira renforcée de la crise de l’euro (cliquez sur le lien)
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Un îlot paisible
La crise n’est en effet pas parvenue à bouleverser le calme de la Suisse. C’est ainsi que Haig Simonian, correspondant du Financial Times à Zurich, titre son analyse. L’euro tremble, les gouvernements européens annoncent les uns après les autres des plans de coupe budgétaire. En dehors de l’Union européenne, «la Suisse figure parmi les quelques pays qui respectent avec confort les critères de stabilité budgétaire et du pacte sur la croissance.
Comment les Suisses ont-ils fait mieux que la plupart de leurs voisins européens? s’interroge le correspondant.
Les économistes lui donnent la réponse.
Pour l’un d’entre eux, dans les années 90, la Suisse a connu une crise de l’immobilier dont elle a retenu la leçon. Les emprunts publics ont été limités et, lorsque l’économie est repartie, l’endettement a été progressivement réduit.
Pour un autre, l’une des raisons de la bonne résistance de la Suisse vient de la flexibilité de l’emploi. Elle permet des adaptations rapides en fonction de la conjoncture.
Cela ne met toutefois pas le pays à l’abri. «L’attention de l’Union européenne est fixée sur elle-même. Mais il ne faudra pas longtemps avant que les politiciens européens ne commencent à chercher un bouc émissaire», conclut l’éditorialiste
ON LIRA AVEC GRAND INTERET : La leçon des petits Suisses (JEAN PIERRE CHEVALLIER) (cliquuez sur le lien)
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