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Passage de Crise : Quelques facteurs qui ont fait toute la différence

Passage de Crise ; Quelques facteurs qui ont fait toute la différence

Un petit nombre de facteurs économiques a été responsable de l’essentiel des écarts de croissance pendant la crise financière, selon un vaste travail de recherche du FMI.

D’un côté la Pologne, seul pays qui parvient à augmenter son PIB bien qu’il n’ait lancé aucun programme. De l’autre la Grèce, un pays aux statistiques «travaillées» mais déplorables où la croissance paraît durablement compromise. L’écart entre «les gagnants de la crise» et les perdants est exceptionnel.

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Quelles sont les variables économiques qui ont permis à certains pays de mieux s’en sortir en 2009?

 Le FMI a tenté l’exercice avec un travail de recherche concentré sur les pays émergents (1). Le critère employé est l’écart de croissance du PIB par rapport aux prévisions (Consensus forecasts et prévisions du FMI). La plus forte révision a été de -18% et la plus modeste de -1,5%. Les variables prises en compte pour juger leur impact sur le PIB ont été extrêmement nombreuses, qu’elles soient financières ou commerciales, qu’elles s’intéressent à la structure financière des régions ou à leurs institutions.

Les économistes observent qu’un très petit nombre de facteurs explique la moitié de l’écart de croissance.

 La sévérité de la crise a été d’autant plus forte que le système financier local travaillait avec un levier élevé (rapport entre crédit et dépôt bancaire) et qu’il venait de présenter une forte croissance du crédit au secteur privé. Une augmentation de 10% du levier réduit la prévision de croissance de 0,4%. Et une hausse de 10% de la croissance du crédit entre 2004 et 2007 induit une baisse de 0,1% de la croissance du PIB.

Au-delà de ces éléments, le vecteur financier prime sur le canal commercial pour accroître la récession. Mais en termes de transmission de la crise par le commerce, les pays qui exportent des biens industriels ont été plus affectés que ceux qui sont spécialisés dans l’exportation de produits alimentaires.

Enfin, les pays qui bénéficient d’une flexibilité du taux de change en ont largement profité. Les pays munis d’un régime de change fixe ont davantage souffert.

Le FMI conseille donc de maintenir la plus grande flexibilité du taux de change possible, une réglementation susceptible de signaler la formation de faiblesses financières et une situation fiscale saine.

(1) The global financial crisis: Explaining cross-country differences in the output impact; Pelin Berkmen, Gaston Gelos, Robert Rennhack, James Walsh, IMF Working paper WP/09/28

 Par Emmanuel Garessus le temps mars 10
  
ON LIRA AVEC GRAND INTERET : Le cas étrange de la Pologne (BLOG ICONOMIE) (cliquez sur le lien)

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