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Indice de confiance des investisseurs institutionnels State Street mai 10

Indice de confiance des investisseurs institutionnels State Street mai 10

  L’Indice de confiance des investisseurs baisse de 99,4 à 88,2 points en mai

State Street Global Markets, la division de recherche et d’analyse financière et de courtage de State Street Corporation (NYSE : STT), a publié aujourd’hui les résultats de l’indice de confiance des investisseurs « State Street Investor Confidence Index® » pour le mois de mai 2010.

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L’indice mondial de la confiance des investisseurs a chuté de 11,2 points à 88,2 par rapport au niveau corrigé de 99,4 relevé en avril. Une baisse de la confiance des investisseurs institutionnels en Amérique du Nord en est principalement la cause, l’indice régional s’étant replié de 5,0 points pour s’établir à 98,3 par rapport au niveau corrigé de 103,3 obtenu le mois précédent. Chez les investisseurs européens, la confiance est également en repli de 3,5 points, passant de 95,7 à 92,2. L’Asie en revanche affiche une confiance solide, l’indice régional enregistrant une hausse de 6,8 points à 101,0.

Développé par State Street Associates (SSA), la division de recherche de State Street Global Markets établie en partenariat avec l’université de Harvard, sous la direction de Ken Froot et Paul O’Connell, l’indice de confiance des investisseurs de State Street évalue de manière quantitative l’appétit des investisseurs pour le risque en analysant les tendances se dégageant des achats et des ventes effectués par les investisseurs institutionnels. L’indice est fondé sur une théorie financière qui attribue une signification particulière aux changements de sentiment des investisseurs vis-à-vis du risque, ou à leur volonté de détenir un volume proportionnellement plus ou moins important de titres à haut risque dans leurs portefeuilles. Plus les investisseurs institutionnels sont prêts à consacrer une part importante de leurs portefeuilles à des placements en actions, plus leur tolérance au risque, et par conséquent leur confiance, est grande.

« Nous constatons ce mois-ci que les investisseurs institutionnels continuent à réduire considérablement leurs allocations en actifs à haut risque, dans une tendance déjà amorcée le mois dernier » a commenté M. Froot. « Comme elles l’avaient fait au début de la crise du crédit « subprime » en 2007, les institutions ont pris les devants en procédant à la réduction du risque dès mars, alors que les marchés continuaient de monter. Le désengagement continu que nous observons ce mois-ci signale une incertitude considérable quant au niveau des déficits de la région euro, et aux répercussions que ceux-ci auront à travers le monde. »

« Suite à une analyse plus approfondie des données sous-jacentes, on peut dire que l’incertitude qui a plané autour du résultat des élections anglaises a joué un rôle au début du mois dans ce repli de l’indice, la volatilité du marché observée le 6 mai sur les bourses américaines ayant également été un facteur » a ajouté M. O’Connell. « La seule note d’optimisme provient des investisseurs institutionnels en Asie, quoique là encore, les investisseurs demeurent sélectifs, privilégiant les pays producteurs de matières premières, mais évitant l’Europe et les États-Unis. »

Résultats – Mai 2010
Indice global 88,2
Amérique du Nord 98,3
Europe 92,2
Asie Pacifique 101,0

Les investisseurs institutionnels sont plus précoces que les petits investisseurs. Ils ont tendance à être plus pessimistes et plus optimistes plus tôt que les investisseurs individuels.

Le niveau 100 représente un niveau neutre où les investisseurs institutionnels ne procèdent à aucune augmentation ou réduction dans leurs allocations en actifs à haut risque

 

L’Indice de confiance des investisseurs baisse de 99,4 à 88,2 points en mai

Pour le tableau complet de l’indice :

DONNEES HISTORIQUES :

http://www.statestreet.com/industry_insights/investor_confidence_index/historicaldata_fr.pdf (cliquez sur le lien)

COMMENTAIRE / Andrew Capon State Street Global Markets  : Signal de détresse 

« Sell in May and go away and don’t come back until St.Leger Day ». Le dicton circule depuis longtemps sur les marchés, et vendre est semble-t-il précisément ce que les investisseurs ont fait tout au long du mois de mai. À travers le monde, les marchés actions sont en forte baisse, les gains enregistrés au premier trimestre s’étant évaporés, puis transformés en pertes. Dans ce contexte, il n’est peut-être pas surprenant que l’Indice de confiance des investisseurs de State Street se soit effondré comme un soufflé

Le revirement a été particulièrement soudain et féroce. L’Indice est désormais retombé dans les 80, niveau qui n’a pas été observé depuis la période d’octobre 2008 à janvier 2009, dans la foulée immédiate de la chute de Lehman Brothers. En plus des marchés en chute et de la confiance en perte de vitesse, les investisseurs institutionnels s’arrachent les valeurs refuge. Ils se sont ainsi systématiquement porté acheteurs de bons du Trésor américain au cours du dernier mois. 

Les investisseurs se sont aussi porté acheteurs sur le yen. Les flux mensuels vers la monnaie japonaise sont désormais dans le 97ème centile de leur parcours historique (les flux ayant été plus élevés au cours de 3 pour cent des mois précédents depuis 1996). Le « carry trade » est de l’histoire ancienne. De fortement positive à la mi-avril, la corrélation entre les flux de change et le rendement de la monnaie est devenue catégoriquement négative aujourd’hui. 

Mais ce qui est peut-être le plus inquiétant, ce sont les signes de stress qui se manifestent à nouveau sur le marché interbancaire dans les spreads du Libor OIS, ceux-ci ayant quadruplé depuis avril. C’est là l’écho le plus menaçant des marchés post-Lehman, signalant le réveil des craintes quant à la solidité du système financier. La cause de tout ce Sturm und Drang n’est pas difficile à identifier. La crise de la dette publique en Europe a servi à rappeler aux investisseurs que la socialisation de la dette des banques a eu un coût. 

Des ondes de choc étaient sans doute inévitables après une crise de nature si profonde. Les indices régionaux suggèrent que ces secousses secondaires ne sont pas ressenties par les investisseurs avec la même amplitude. Bien que toute l’attention se soit portée sur l’Europe ces dernières semaines, c’est la confiance en Amérique du Nord qui a fléchi le plus rapidement. Ceci peut refléter une plus grande conviction de la part des investisseurs européens quant à la solidité de l’euro. De nombreux Américains sont par nature méfiants vis-à-vis du projet de monnaie unique. 

La montée de la confiance en Asie est moins surprenante. Le Fonds Monétaire International a récemment déclaré que la région est en train de sortir de la crise économique beaucoup plus rapidement qu’il ne l’avait estimé auparavant. Le FMI a ainsi révisé ses prévisions de croissance pour cette année et l’an prochain de 8,4 à 8,7 %. L’indice MSCI EM Asia a légèrement sous-performé cette année mais a dépassé de 40 % l’Indice MSCI World en 2010. Un nouveau record n’est probablement pas attendu mais la faiblesse relative des cours dans un contexte d’amélioration des données fondamentales est apparemment une bonne occasion que les investisseurs saisissent pour ajouter des positions. 

Des flux d’investissement importants vers l’Asie émergente sont loin d’évoquer la capitulation pure et simple observée au dernier trimestre 2008. Autre élément de réconfort, l’Indice baisse depuis qu’il a atteint son dernier point culminant en mars, suggérant que les investisseurs s’étaient déjà bien positionnés pour les turbulences actuelles. Il est encore possible de voir dans ce mouvement baissier une plus grande opportunité d’achats. La St-Léger se fête le 2 octobre… si le dicton dit vrai, vivement l’automne.

25 mai 2010

 
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