Art de la guerre monétaire et économique

Crise de la Dette publique : La Suisse n’est guère à l’abri par Pierre Bessard

Crise de la Dette publique :  La Suisse n’est guère à l’abri par Pierre Bessard

 Il n’est pas certain que les ministres des Finances du G20, réunis cette fin de semaine à Séoul, tireront toutes les conclusions raisonnables de la crise de la dette publique.

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Le programme de privatisations annoncé cette semaine  par le gouvernement grec est certes un signe encourageant: c’est d’autant plus le cas dans un pays où l’économie, y compris le tourisme, est largement dominée par l’Etat.

Mais la tentation politique de vouloir «piloter» la reprise par une série de mesures aberrantes demeure élevée.

 En témoigne l’idée d’une taxe mondiale sur les banques. Ce nouvel impôt aurait immanquablement pour conséquence de réduire l’efficacité des marchés financiers. Il entraverait l’essor futur de l’économie et protégerait encore davantage les Etats dispendieux.

La crainte, héritée d’un keynésianisme simpliste, que les réductions des dépenses publiques freinent la reprise, doit également être relativisée. L’expérience suggère plutôt l’inverse: l’équilibre budgétaire, tout comme la perspective d’une charge fiscale et d’un service de la dette limités favorisent l’investissement privé. Et le degré de dissipation des ressources prélevées par les collectivités tend à diminuer.

Le mieux que puissent envisager les gouvernements aujourd’hui est de faciliter l’innovation entrepreneuriale: ainsi que le rappelait l’OCDE cette semaine à propos des Etats-Unis, les entreprises de moins de cinq ans sont à l’origine de la presque totalité des augmentations d’emploi dans le secteur privé au cours des vingt-cinq dernières années.

 Le phénomène passe par des baisses d’impôts, par la levée des entraves bureaucratiques sur le marché du travail, par la déduction fiscale des dépenses de R&D.

Les dirigeants politiques devront également revenir un jour ou l’autre sur des problèmes dont ils sont responsables. Comme les promesses non financées des retraites par répartition – un endettement implicite qui double la dette officielle.

 La Suisse n’est pas épargnée: hormis le Portugal, elle détient le record de la plus forte hausse des dépenses sociales ces vingt dernières années. L’augmentation conjuguée, l’an prochain, des primes d’assurance maladie, de la TVA pour l’assurance invalidité et des prélèvements salariaux pour le congé maternité et l’assurance chômage soulignent non seulement la nécessité urgente de réformes, mais également de mesures compensatoires. L’avidité fiscale n’est pas plus attrayante qu’une dette hors contrôle.

 
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