Europe

Trappe à Dettes / Krach goulache: bienvenue chez les PIIGS!

Trappe à Dettes / Krach goulache: bienvenue chez les PIIGS!

Nouvelle poussée de fièvre sur les marchés avec en ligne de mire, cette fois, la Hongrie. Des déclarations d’un porte-parole du gouvernement affirmant que « parler de défaut de paiement n’était pas du tout exagéré » ont mis le feu aux poudres.

PLUS DE DETTES EN SUIVANT :

Paramètres vitaux à suivre:

–>Le forint, la monnaie hongroise, a atteint un plus bas de 12 mois face à l’euro. Cliquez ici pour suivre, l’évolution du cours du Forint face à l’Euro.

  Forint graph

–>La Bourse de Budapest lâche 6% en cours d’après-midi. Pour suivre l’évolution de l’indice BUX,cliquez ici

    BUX
   
–>Les CDS sur la dette souveraine hongroise ont bondi de 31 points de base à 290. Pour suivre l’ensemble des CDS, indicateur essentiel , cliquez ici.

Tour des blogs

Voici les premières réactions postées sur les blogs dans le cadre de la « crise » hongroise

–>Pour le blog The Big Picture, (cliquez sur le lien) il est temps que le marché trouve un nouvel acronyme pour ajouter la Hongrie aux PIIGS. Les PIIGS (Portugal, Irlande, Italie, Grèce et Espagne) sont ces pays européens qui connaissent des problèmes aigus de finances publiques.

–>Sur Alphaville (Financial Times) (cliquez sur le lien)on note déjà avoir rencontré auparavant ce type de « forint-funniness ».
Et de citer une note de BNP Paribas qui estime que les commentaires en provenance de Hongrie doivent être vus comme étant motivés par la politique intérieure et qu’ils ne devraient pas avoir un impact durable.
D’où le titre: Krach goulache. Une affaire de cuisine interne…

–>Le blog MarketBeat (cliquez sur le lien)du Wall Street Journal ironise un peu sur la situation et titre « Sérieux ? Maintenant nous sommes inquiets pour la Hongrie? ». Il s’agit d’une économie à la périphérie de la zone euro, rappelle le blog qui pointe les autres facteurs qui ont provoqué une nouvelle faiblesse de l’euro ce vendredi.

source echo juin10

EN COMPLEMENT :   Après la Grèce, la Hongrie inquiète les marchés

BUDAPEST, 4 juin (Reuters) – La Hongrie a ajouté son nom vendredi à la liste des pays jugés menacés d’un défaut sur leur dette, un porte-parole du Premier ministre ayant jugé minces les chances d’échapper à une crise comparable à celle subie par la Grèce même s’il a jugé qu’une telle issue serait évitée.

Le nouveau gouvernement hongrois, investi il y a moins d’une semaine, a promis de publier ce week-end ou en début de semaine prochaine les « vrais » chiffres du budget 2010 puis de présenter un plan censé résoudre les difficultés économiques du pays.

Mais les marchés ont très mal réagi à l’évocation d’un risque de défaut, contribuant à un net repli des Bourses européennes et de Wall Street et à la baisse de l’euro, tombé en fin de journée sous le seuil de 1,20 dollar . 

Le gouvernement de centre-droit issu des élections d’avril s’est engagé à encourager la croissance en réduisant la pression fiscale et en adoptant des mesures de soutien à l’activité économique. 

Jeudi, un site internet a rapporté des propos du vice-président du parti au pouvoir Fidesz Lajos Kosa expliquant que le gouvernement avait trouvé les finances publiques dans un état bien pire que prévu et que les chances d’éviter une crise comparable à celle de la Grèce étaient minces. 

Vendredi, Peter Szijjarto, porte-parole du Premier ministre Viktor Orban, a déclaré à propos de ces déclarations: « C’est le Premier ministre (socialiste) Ferenc Gyurcsany qui a parlé d’un défaut. » 

« De plus, il a fièrement dit que la Hongrie était proche d’un défaut, il a dit cela il y a un an et demi (..) et ensuite qu’il était fier de pouvoir être le seul à sauver la Hongrie d’un défaut en empruntant auprès du FMI », a-t-il poursuivi. 

« De ce point de vue, je ne pense pas que (les commentaires de Lajos Kosa) soient du tout exagérés. » 

Selon Peter Szijjarto, le gouvernement Gyurcsany a truqué les comptes publics. 

« En Hongrie, le précédent gouvernement a falsifié des données. En Grèce aussi, ils ont falsifié des données. En Grèce, l’heure de vérité a sonné. En Hongrie, nous n’en sommes pas encore là », a dit le porte-parole. 

« UN JEU DANGEREUX » 

Le président du groupe socialiste au parlement Attila Mesterhazy a réfuté de son côté l’hypothèse d’un risque de défaut de la Hongrie. 

Le précédent gouvernement avait reconquis la confiance des marchés financiers en affichant l’an dernier un déficit budgétaire ramené à 4% du produit intérieur brut (PIB), grâce à des coupes dans les dépenses publiques décidées dans la foulée de l’accord d’octobre 2008 avec le FMI et l’Union européenne. 

Le forint a cédé plus de 2% face à l’euro après ces déclarations, tombant à son plus bas niveau depuis un an. Parallèlement, les swaps de défaut de crédit (CDS) hongrois affichaient un bond de 100 points de base, à 430 pdb et les rendements obligataires augmentaient de 40 à 70 pdb. 

A la Bourse de Budapest, l’action d’OTP , la première banque du pays, a chuté de 11% vendredi. 

« Les propos des 24 dernières heures sont très préoccupants, non seulement parce qu’ils nourrissent les craintes des marchés d’un éventuel défaut hongrois mais aussi parce qu’ils démontrent bien que le gouvernement hongrois comprend très mal le fonctionnement réel des marchés financiers », a commenté Danske Bank, qui conseille à ses clients « la plus grande prudence vis-à-vis des marchés hongrois ».

 Le nouveau gouvernement a répété à plusieurs reprises ces derniers jours que le déficit budgétaire 2010 pourrait être bien supérieur à l’objectif de 3,8% du PIB conclu avec le FMI et l’UE, en incriminant les « squelettes » laissés dans les placards par l’administration sortante. 

Alors que la Commission européenne avait appelé jeudi Budapest a accélérer la réduction du déficit, la banque centrale hongroise a publié vendredi un communiqué soulignant la nette amélioration des grands équilibres économiques du pays et confirmant tabler sur un déficit à 4,5% du PIB sur la base des tendances actuelles. 

Les analystes, eux, tablent sur un chiffre de 5%. 

« Le gouvernement joue un jeu très dangereux avec la confiance des investisseurs », estime Timothy Ash, de Royal Bank of Scotland. 

« Il pourrait être tenté d’évoquer des risques de défaut pour préparer le terrain, au niveau local, à un éventuel durcissement de la politique budgétaire et à une poursuite de l’austérité, mais cela ne passe pas bien auprès des investisseurs. »

 
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