B.R.I. (Banque des Règlements Internationaux)

BRI : La crise de la dette ressemble à celle des subprimes

BRI : La crise de la dette ressemble à celle des subprimes

 La crise de la dette souveraine qui affecte les pays méridionaux de l’Europe ressemble davantage à celle des subprimes qu’à celle qui a suivi l’effondrement de Lehman Brothers, estime la Banque des règlements internationaux (BRI) dans un rapport publié dimanche.

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Dans cette publication trimestrielle, la banque souligne également que les investisseurs s’attachent aux signes de tensions dans le système financier et qu’ils négligent les bons indicateurs économiques.

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« L’abaissement de la note grecque le 27 avril et les réactions qui l’ont suivie ont plus de ressemblance avec la crise des subprimes de juillet 2007 qu’avec l’effondrement de Lehman Brothers de septembre 2008 », explique la BRI.

« La hausse des spreads Libor-OIS et les perturbations des marchés de financement en dollars rappellent les événements de juillet-août 2007, lorsque les marchés interbancaires et monétaires mondiaux ont commencé à montrer des signes évidents de tension. »

Ces spreads restent toutefois bien inférieurs aux niveaux observés à partir d’août 2007 en dépit d’une hausse récente.

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Le rapport montre en outre que la confiance des investisseurs s’est nettement dégradée au cours des trois derniers mois dans un contexte d’inquiétude justifié par le ralentissement de la croissance et les difficultés budgétaires. Ils abaissent leur exposition au risque au profit d’actifs jugés plus sûrs.

Les craintes entourant la dette publique dans les pays développés, ainsi que les doutes entourant l’état des marchés financiers, les tours de vis dans certaines économies émergentes et le risque politique incitent les investisseurs à remettre en question la vigueur de la croissance mondiale, écrit la BRI.

En conséquence, leurs anticipations de durcissement de la politique monétaire dans les économies développées sont mises sous le boisseau et les anticipations d’inflation restent bien ancrées.

VOLUMES BRUTS ET VOLUMES NETS

« En réaction à ce contexte d’incertitudes accrues, les intervenants se concentrent sur la détérioration des marchés financiers en ignorant souvent des informations macroéconomiques positives », explique la BRI.

Sur les marchés émergents, les investisseurs s’attendent à de nouvelles mesures restrictives mais les incertitudes s’intensifient également.

« D’un côté, beaucoup de ces économies bénéficient d’une forte croissance, d’une appréciation de leur monnaie et font face à un risque de surchauffe des marchés d’actis et immobiliers », explique l’étude de la BRI.

« De l’autre, les perspectives de croissance et d’inflation se compliquent du fait de la volatilité élevée des prix des matières premières et des effets imprévisibles sur l’activité économique de la crise européenne de la dette souveraine. »

Les CDS souverains de la zone euro évoluent de façon spectaculaire mais il y a eu très peu de réaffectation du risque par le biais du marché des CDS, poursuit l’étude.

« Même si les volumes bruts exceptionnels de contrats sur les CDS souverains sont impressionnants et s’ils ont augmenté au cours de l’année passée, le montant net des contrats sur les CDS ne représente que le dizième à peu près des volumes bruts », constate la BRI.

« Le volume net prend en compte le fait que beaucoup de contrats CDS se compensent mutuellement et que, de ce fait, il n’y a pas de transfert du risque de crédit. »

source reuters juin10

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