Stress test Bancaires européens : l’arnaque européenne !!!!
Les stress tests déjà dans l’impasse…
PLUS DINTOX EN SUIVANT :
Pourquoi un bâtiment censé être sécurisé contre les risques d’incendies devrait-il faire l’objet d’un exercice d’évacuation? Pourquoi le Comité Européen des Contrôleurs Bancaires (CEBS), chargé de conduire les stress tests soumis le mois prochain aux banques, devrait-il y inclure le scénario d’une dévaluation massive de la valeur de la dette grecque, alors que les régulateurs ont soutenu jusqu’ici qu’un tel événement restait tout à fait improbable?
Banques Centrales : Dépassons le débat stérile sur la stérilisation par Andreas Höfert (cliquez sur le lien)
Même si des rénovations ont récemment été apportées à l’édifice, si un plan massif (et rassurant) de restructuration de la dette a été mis en place, il y a largement de quoi semer le doute parmi ses occupants, les opérateurs du marché. Ils se sentiront forcément moins à l’aise dans ces lieux, ou n’auront plus envie d’y investir. Au moins seront-ils peu enclins à s’acquitter du même loyer, ou de la même prime de risque.
Absurde? C’est pourtant cette interprétation que fera probablement le marché au sujet de la décision de tenir compte de l’éventualité d’un défaut souverain. Lequel pourrait dès lors être (à nouveau) perçu comme une réelle possibilité, malgré les engagements des gouvernements à la discipline budgétaire (visant à étouffer le foyer de contagion en Europe). Le contenu des premiers documents préparatoires aux stress tests européens commence à filtrer et apporte des éléments de réponse aux principales interrogations des observateurs. Quelle sera la substance de ces mises à l’épreuve, alors que certaines autorités nationales chercheraient à occulter plusieurs scénarios pour éviter de mettre en lumière les faiblesses de leurs établissements bancaires?
Selon l’ébauche préparatoire d’une réunion des Ministres des finances à Bruxelles les 12 et 13 juillet prochains, «une méthodologie appropriée doit évaluer la résistance des banques européennes en tenant compte de leur exposition aux dettes publiques».
On imagine de toute façon assez mal comment les tests, dont la crédibilité est déjà affaiblie par la précipitation dans laquelle ils sont préparés, pourraient ne pas inclure ce paramètre. Selon les dernières statistiques de la BRI, les banques européennes étaient globalement exposées à hauteur de 2300 milliards de dollars aux dettes grecques, italiennes, portugaises et espagnoles à fin 2009.
La BRI met la pression sur les banques européennes (cliquez sur le lien)
Les exclure du scénario reviendrait à rendre ses résultats insignifiants aux yeux des investisseurs. Et ne serait d’aucune aide au rétablissement espéré de la confiance. A peine entamée, l’esquisse de commencement du processus fait déjà apparaître une première impasse. Les pompiers vont devoir ajuster leur itinéraire.
Par Servan Peca agefi juin10
EN COMPLEMENT : BCE/ montant record de liquidités sur 3 mois alloué avant échéance cruciale
La Banque centrale européenne (BCE) a alloué mercredi un montant record de liquidités sur trois mois aux banques installées en zone euro, qui doivent lui rembourser jeudi un prêt géant de 442 milliards d’euros.
Au total 171 banques de la zone euro ont obtenu 131,9 milliards de liquidités au taux fixe de 1%. Toutes les demandes des banques ont été satisfaites.
Les instituts financiers ont toutefois demandé moins de liquidités que ne l’anticipaient certains analystes. Une note récente de Royal Bank of Scotland estimait que l’opération dépasserait les 250 milliards d’euros.
A titre de comparaison, le précédent record pour une opération sur trois mois avait été atteint le 29 octobre 2008, avec 103,1 milliards d’euros alloués, dans la foulée de la chute de Lehman Brothers.
Les banques européennes doivent s’assurer qu’elles disposent de suffisamment de liquidités avant l’arrivée à échéance jeudi d’un prêt record de la BCE à plus d’un millier d’entre elles, un nouveau test de leur solidité financière.
L’opération de mercredi, qui sera suivie d’une opération de refinancement spéciale sur 6 jours jeudi, doit permettre aux banques qui manquent de liquidités de faire face à l’échéance.
Mardi, la Banque centrale avait déjà alloué lors de son opération de refinancement principale un montant relativement élevé, 162,9 milliards d’euros, à 157 banques installées en zone euro.
Les taux interbancaires se sont d’ailleurs de nouveau tendus dans l’après-midi de Mercredi. «La demande pour l’opération (de mercredi) indique quelles banques ont un réel problème de liquidités et un accès difficile au marché (…). Les investisseurs vont spéculer sur le fait que la plus grande partie viennent d’Espagne et du Portugal», juge Luca Cazzulani, d’Unicredit.
FRANCFORT, 30 juin 2010 (AFP)
DERNIERE MINUTE : Vers des tests de résistance plus étendus pour les banques européennes
BRUXELLES, 30 juin 2010 (AFP)
L’Europe va étendre les tests de résistance qu’elle fait subir à son secteur bancaire à davantage d’institutions et y inclure le scénario d’une éventuelle faillite d’un pays, selon un document dont l’AFP a eu connaissance mercredi.
“L’exercice des stress tests devrait être étendu à à une plus large série d’institutions bancaires et complété, pour tenir compte des risques souverains” liés à la dette des Etats, selon ce texte rédigé par des experts financiers européens.
Il vise à préciser comment l’Europe va procéder à la publication des tests de résistance individuels de ses banques, décidée le 17 juin avec l’espoir de calmer les marchés.
Les résultats de ces examens (“stress tests” en anglais), censés refléter la capacité des établissements bancaires à résister à des conditions extrêmes, sont jusqu’ici confidentiels: l’an dernier, seules des tendances générales des tests réalisés sur une vingtaine de grandes banques avaient été dévoilées.
Mais l’UE compte cette fois publier des résultats banque par banque, dans la seconde quinzaine de juillet.
Le document des experts financiers recommande d’étendre les tests à “une plus large part du système bancaire de l’UE, en couvrant les institutions financières significatives et davantage d’Etats membres” et ainsi “une part de marché significative des institutions dans tous les pays concernés”.
Selon une source européenne, il s’agirait d’intégrer notamment des banques un peu plus petites, et de s’assurer que tous les pays soient représentés, ce qui n’était pas le cas jusqu’ici.
Les résultats seraient ainsi “plus représentatifs” mais surtout plus crédibles: on ne pourrait pas soupçonner les Européens d’en avoir exclu certaines banques car leurs résultats seraient mauvais.
Selon les critères retenus, encore à préciser, entre 70 et 120 banques supplémentaires subiraient ainsi les tests cette année, selon la source.
La prise en compte dans les critères testés d’un potentiel choc souverain permettrait par ailleurs de répondre aux inquiétudes manifestées par les marchés, dans le contexte de la crise de la dette en zone euro, sur l’exposition des banques aux obligations de pays considérés à risque, tels la Grèce, l’Espagne ou le Portugal.
Les experts financiers soulignent d’ailleurs la nécessité d’établir une méthodologie pour les tests qui “réponde précisément aux inquiétudes du marché sur ces expositions” aux risques souverains.
Des sources européennes reconnaissent toutefois qu’il reste “des détails à régler” sur les modalités pratiques de la communication des résultats.
“Il faudra expliquer très précisément ce que sont les stress tests”, pour éviter notamment qu’un problème mineur fasse paniquer les marchés et tomber une banque, a relevé une des sources.
Ce problème a été relevé récemment par le commissaire européen en charge des services financiers, Michel Barnier, qui a comparé les tests bancaires à “un test de résistance à un éventuel tremblement de terre”.
“Ca ne veut pas dire que le tremblement de terre va se produire demain matin, mais on ne sait jamais et on vérifie la solidité des murs et des fondations”, avait-il noté.
Concrètement, selon l’une des sources européennes, le scénario envisagé verrait d’abord le superviseur européen du secteur bancaire (CEBS) publier des résultats agrégés, puis les résultats individuels des banques seraient annoncés dans la foulée par leur régulateur national.
Enfin, si nécessaire, les gouvernements concernés pourraient communiquer pour affirmer qu’ils sont prêts à activer des mécanismes de soutien pour les banques qui en auraient besoin
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