Coupe du Monde de la Dette: la France dans les Winners

Shahim Kamalodin, un économiste de la Rabobank, a mis au point un indice qui mesure la vulnérabilité des pays à une crise de la dette souveraine : le Sovereign Vulnerability Index.

PLUS DINDICATEUR DE DETTE EN SUIVANT :

Son calcul prend en compte 8 facteurs comme les paiements d’intérêt, la dépendance aux investisseurs étrangers, la capacité de financement… Parmi ceux-ci, figure également un indice de perception de la corruption qui mesure la crédibilité et la volonté des gouvernements de mener à bien les mesures d’austérité nécessaires (au lieu de manipuler les statistiques officielles, par exemple).

Comme on le voit, la France occupe la septième place des pays les plus vulnérables, selon cet indice. Sans surprise, la Grèce arrive en tête. Elle est suivie, ce n’est pas étonnant, par l’Italie, dont l’indice souffre du poids des intérêts à payer, de la dette extérieure et de la perception de la corruption.

Le montant massif de la dette que le Japon doit refinancer ajouté à une dette nette très élevée et à une faible croissance justifie sa 4e place, explique Shahim Kamalodin. Les Etats-Unis arrivent juste avant la Belgique essentiellement en raison de leur déficit structurel.

Dans cette étude de la Rabobank qui compte une cinquantaine de pages, un interessant tableau à propos du pourcentage de la dette couverte par des CDS. Les CDS permettent aux investisseurs institutionnels de s’assurer contre le défaut de paiement d’un émetteur (pays ou entreprise). Voici un tableau qui reprend donc cette donnée pour plusieurs pays :

source echo juil10 

En lien dans FT Alphaville : http://ftalphaville.ft.com/blog/2010/07/09/282716/introducing-the-sovereign-vulnerability-index/ (cliquez sur le lien)

EN COMPLEMENT INDISPENSABLE : Rapport CMA 2 ème trimestre hiérarchisant le risque de la dette souveraine (cliquez sur le lien)

POUR L’ANECDOTE  : Moody’s, S&P et Fitch ont un pendant chinois

Une nouvelle agence chinoise de notation de crédit publie cette semaine son premier rapport d’évaluation des risques souverains d’une cinquantaine de pays.

La crédibilité de Dagong International Credit Rating sera à bâtir, tout comme le capitalisme chinois reste à inventer….

Un élément assez hilarant mais pas surprenant  à souligner est le fait que Dagong, qui débarque avec sa propre méthode d’évaluation, accorde une meilleure note à la Chine qu’aux États-Unis.

Dagong se positionne clairement comme la voix de la Chine dans le marché du crédit. Dans le communiqué de presse pour annoncer son rapport, Dagong cite le président chinois Hu Jintao, ce qui soulève des questions et donne des réponses sur l’indépendance de l’agence.

Vous pouvez consulter le rapport publié par Dagong en cliquant ici.

source pressaffaires juil10