GMO: critères de risque pour les défaillances d’Etats
Dans une étude, GMO a examiné l’historique des pays et des cas d’annulation des dettes souveraines. L’auteur en fait ressortir les critèresqui augmentent ou diminuent le risque de défaut de paiement.
Au nombre de ceux-ci, il note la provenance des capitaux et la présence d’institutions monétaire. Lorsque la dette est principalement domestique,le pays aura une tendance plus forte à repayer sa dette. En partie parce que la pression publique sera plus grande sur le gouvernementpour qu’il respecte ses obligations. De plus, le gouvernement pourra également utiliser la politique monétaire pour hausser l’inflation,réduisant le fardeau de la dette. La dévaluation de la monnaie permettra par ailleurs d’augmenter les exportations et les entrées fiscales. Le gouvernement aura moins de risque d’être déstabilisépar des variations importantes de flux de capitaux.
Une dette domestique est aussi liée à un taux d’épargne intérieur élevé. L’auteur donne l’exemple du Japon, dont la dette a pu atteindre 227% du PIBdu pays. Avec le taux élevé d’épargne, les institutions bancaires ont eu la capacité d’absorber une vaste quantité d’obligations gouvernementales.Au contraire, les pays qui ont souvent fait défaut de paiement avaient des dettes dans des devises étrangères, rendant les politiquesmonétaires inefficaces. De plus, ces pays ont été très vulnérables à la fuite des capitaux lorsque leur situation économique du pays effraie les investisseurs.