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Matières premières agricoles : Les prix du blé au plus haut depuis plus d’un an

Matières premières agricoles : Les prix du blé au plus haut depuis plus d’un an

Les prix du blé se sont un peu calmés mardi 13 juillet, de Paris à Chicago, suite à des prises de bénéfices, mais ils restent à leur niveau le plus élevé depuis plus d’un an. Les moissons seront moins bonnes cette année dans l’hémisphère Nord.

La météo des mois de juin et juillet a contrarié les récoltes de blé de part et d’autre de l’Atlantique. Après les inondations dans les prairies canadiennes, qui devraient amputer d’un cinquième la production de ce grand pays céréalier, c’est la sécheresse en Europe, qui menace les récoltes.

France Agrimer, l’organisme des productions agricoles en France pronostique pour le premier producteur de blé de l’Union européenne une baisse de 3,5% de la production 2010 / 2011. « Si l’on produit 35 millions de tonnes de blé en France, cette année, ce sera beau », estimait l’un des rapporteurs.

Quant au blé allemand, grand concurrent du blé français, il pourrait souffrir encore davantage : les températures ont frôlé les 40 degrés le weekend dernier et une nouvelle vague de chaleur est attendue cette semaine. En Europe de l’Ouest, cependant, on n’en est encore qu’au stade des craintes mais en Russie et au Kazakhstan, la sècheresse a déjà sévi : 9 millions d’hectares de blé, près de 20% des surfaces, ont été anéantis, selon l’Union russe des grains, les agriculteurs devraient d’ailleurs recevoir une aide de l’Etat.

La production de grain kazakh, quant à elle, pourrait dégringoler de 30 % après une année record. Pour ne rien arranger, l’Ukraine voisine a vu sa récolte endommagée précédemment par les pluies. Or, ces trois pays de la mer Noire s’étaient taillé une part décisive du commerce du blé depuis trois ans, avec plus d’un tiers des volumes. La Russie s’était même hissée au rang de 4e exportateur mondial l’an dernier.

Au total, selon le département américain à l’agriculture, la production mondiale de blé pourrait être inférieure à la consommation sur cette campagne, pour la première fois depuis trois ans. Les prix du blé sont de ce fait à leur plus haut depuis plus d’un an. En Russie centrale, la tonne livrée aux élévateurs augmente toutes les semaines de 100 roubles, l’équivalent de 3,25 dollars.

A Paris, on a franchi les 160 euros la tonne de blé pour la récolte livrable en novembre et « l’hypothèse des 180 dollars n’est pas exclue », selon les analystes d’Agritel. Quant à la bourse de Chicago, elle a vu le retour des fonds d’investissement sur les contrats à terme de blé, qu’ils avaient délaissé les mois précédents !

source rfi juil10

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