Déflation

Thomas “dissident” Hoenig/Fed : «I wish free money was really free money».

Thomas “dissident” Hoenig/Fed : «I wish free money was really free money».

Un élément sur lequel il peut être intéressant de réfléchir durant le weekend est le discours prononcé vendredi par Tom Hoenig, de la Fed de Kansas City. Hoenig est le seul représentant de la Fed à exiger une hausse de taux et ce depuis plusieurs mois déjà. Il a de nouveau fait valoir vendredi que garder les taux d’intérêt trop bas, trop longtemps, risque de pousser le pays vers une autre «sévère récession» dans quelques années.

Il est bien conscient des défis à relever, mais il croit à la reprise économique et précise s’attendre à ce que le PIB américain affiche une croissance d’environ 3% d’ici la fin de l’année.

Son allocution a été intitulée «Hard Choices» et vous pouvez en lire la transcription en cliquant ici. À la toute fin de son texte, il termine avec la citation suivante: «I wish free money was really free money».

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 Morceaux Choisis :

“L’économie américaine se redresse et il est temps pour la Réserve fédérale de relever ses taux d’intérêt afin de ne pas créer de futurs déséquilibres financiers”

“Nous devons mettre fin au dispositif de taux zéro et relever de manière lente et mesurée les taux d’intérêt”, ce qui mettra la politique monétaire davantage en conformité “avec la reprise progressive de l’économie”, a expliqué le banquier central. Il a par ailleurs émis des doutes concernant l’impact de la politique monétaire actuelle sur les marchés. “J’aurais souhaité que l’argent à taux zéro soit vraiment gratuit et qu’il y ait un moyen facile de passer d’une grave récession et un niveau élevé d’endettement à une croissance économique solide et durable, mais ce n’est pas le cas”, a-t-il déclaré

Hoenig a averti que président de la Fed, Ben Bernanke, et ses alliés cherchaient à utiliser la politique monétaire comme une “panacée” pour régler “tous les problèmes rencontrés par les États-Unis” aujourd’hui. “Maintenir des taux trop bas pendant trop longtemps ne fera que conduire à une répétition d’un cycle de grave récession et de chômage dans quelques années”, a-t-il averti.

La Fed devrait relever son objectif à court terme à 1,0%, attendre de voir ensuite si l’économie s’adapte, puis le porter à 2,0% une fois que la reprise est solidement installée, a-t-il estimé, réitérant une proposition qu’il a déjà formulée

Pour Rappel T.Hoenig, membre du comité de politique monétaire de la Fed, a voté mardi contre la dernière décision de la banque centrale. Celle-ci a décidé de prendre de nouvelles mesures de soutien à l’économie, notamment en rachetant des obligations du Trésor.  Cette décision traduit son inquiétude concernant la reprise économique à laquelle elle a contribué en réduisant ses taux à un niveau proche de zéro en décembre 2008 et en rachetant près de 1.300 milliards de dollars de dettes liées à des emprunts immobiliers

Le responsable a voulu tempérer vendredi l’inquiétude des observateurs à l’égard de la situation économique des Etats-Unis. 

“La situation économique est loin d’être satisfaisante, le chômage est trop élevé et nous souhaiterions que la reprise soit plus prononcée”, a reconnu T.Hoenig. Mais cette reprise “modeste”, parsemée de résultats “contrastés”, “se déroule comme beaucoup d’économistes le prévoyaient au début de l’année” et il est probable que le produit intérieur brut croîtra de 3% sur le reste de l’année, a-t-il affirmé

“La Réserve fédérale américaine fait un “pari dangereux” en maintenant ses taux d’intérêt proches de zéro pendant une si longue période .Soyons clair, je ne suis pas partisan d’une politique monétaire dure”, a précisé Thomas Hoenig,”Je suis partisan d’une politique qui reste accommodante mais qui se durcit lentement à mesure que l’économie elle-même s’améliore et se rééquilibre”, a-t-il ajouté.

 Thomas Hoenig a toutefois estimé que l’économie “en excluant des chocs spécifiques ou une mauvaise politique (..) devrait continuer à croître au cours des prochains trimestres”. Hoenig a fait valoir que les nouvelles économiques n’étaient pas aussi mauvaises que ce que laissent penser les médias et décrivent les experts de Wall Street. “Les marchés veulent que les taux zéro perdurent parce qu’ils obtiennent un rendement garanti sur de l’argent gratuit”, a ajouté Hoenig.

 source pressaffaires+agences aout10

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