Asie hors émergents

Le Japon, ce pays qui a perdu ses ambitions

Le Japon, ce pays qui a perdu ses ambitions

Le texte est celui d’un journaliste du magazine The Atlantic,(cliquez sur le lien) qui retourne dans sa petite banlieue éloignée de Tokyo, vingt ans après y avoir vécu plusieurs années.

Ce retour est un véritable choc.

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L’auteur, dans un texte intitulé « Japan Surrenders » (le Japon abdique), constate que ce qui fut autrefois une nation fière et ambitieuse est devenue un peuple passif, qui se contente de jouir de sa richesse accumulée.

Même si le Japon est endetté et que sa population chute dramatiquement, les signes ostensibles de l’opulence de sa population se perçoivent partout.

Les hordes de vélos et les rares voitures compactes bas de gamme ont été remplacées par de riches modèles nippons et étrangers, sur des boulevards à la circulation infernale. Les gadgets s’accumulent dans les maisons. Les infrastructures des années 1960 et 1970 en béton armé au design grossier ont cédé la place à de scintillantes gares et autoroutes futuristes.

La jeunesse, autrefois considérée comme rebelle, est aujourd’hui conformiste et préoccupée par la consommation de biens de luxe. Les étudiants japonais, autrefois légion dans les universités étrangères, choisissent désormais les institutions nippones afin d’éviter de s’éloigner trop longtemps d’un marché du travail de plus en plus difficile.

Autrefois, la présence de culture étrangère se limitait à des festivals comme celui de la Culture américaine de Tokyo, où l’on consommait des bidons de boissons gazeuses et des kilos de steaks. Aujourd’hui, les bistros branchés où l’on déguste lattés et tapas se multiplient.

Alors que la population vieillit dramatiquement, le Japon est incapable de s’ouvrir à l’immigration. Même celle des Nippons d’Amérique Latine qui veulent revenir à la Mère Patrie. Ces derniers sont perçus comme des Martiens au visage bridé.

La politique, autrefois dominée par la volonté de croître à tout prix, est paralysée depuis des lustres. Les politiciens ont abandonné grands projets et idéaux pour se chamailler autour de futilités.

Le Japon est-il encore un endroit où il fait bon investir? Sa richesse collective est encore grande et son commerce avec la Chine l’avantage.

 Ultimement, le pays du Soleil Levant offre-t-il aujourd’hui un portrait de notre propre futur?

La société nippone n’est pas très rassurante sur ce plan….

source F&I AOUT10

2 réponses »

  1. « Le japon est incapable de s’ouvrir à l’immigration »????

    En quoi cela serait t’il un tort?

    L’immigration est bonne dans une vision à court terme et au bénéfice exclusif d’un certain patronat (et de leurs idiots utiles multiculturalistes) qui y trouve une main-d’oeuvre docile, bon marché et capable de faire pièce aux travailleurs indigènes trop rebelles et revendicatifs à leurs yeux ou plutôt à leur porte-monnaie et à leurs actionnaires.

    Les japonais entendent surement préserver leur culture et tradition et cela passe par le maintien d’une identité ethnique forte, tout le contraire des sociétés multiculturalistes ou multiethniques dont on nous rabat les oreilles.

    Le Japon vieillit dramatiquement et pour ce que j’en sais pas les médias, les japonais font preuve d’inventivité pour pallier à ce problème.

    D’autre part, le Japon me paraît être un pays assez étriqué pour sa population et une baisse démographique n’est pas négative en soi.

    A court terme, rien n’apparaitra mais à long terme je prédis au Japon et plus largement à ses voisins directs un avenir plus brillant qu’une Europe empêtrée et profondément fragilisée dans de graves conflits ethniques interne que fuiront ceux qui auront des compétences à offrir ou des moyens financiers.

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