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WSJ :L’impact de prochaines modifications fiscales sur les investisseurs US

WSJ :L’impact de prochaines modifications fiscales sur les investisseurs US

Aux Etats-Unis, les investisseurs doivent faire face à un facteur d’incertitude supplémentaire: les modifications à venir en termes de fiscalité.

PLUS DE TAXES EN SUIVANT :

Si les allègements d’impôts adoptés pendant la présidence de Georges W. Bush expirent comme prévu en 2011, le taux d’imposition des plus-values à long-terme passera de 15% à 20%, et les dividendes seront à nouveau taxés comme n’importe quel revenu, et non plus à 15%.

Il est difficile de savoir si cela met les marchés d’actifs sous pression, dans la mesure où les investisseurs sont probablement davantage préoccupés par l’état de l’économie que par la fiscalité. Pourtant, ces incertitudes en incitent certains, et notamment les plus riches, à vendre. Ainsi, une certaine catégorie d’investisseurs – les propriétaires de longue date d’entreprises non cotées – semble se hâter pour éviter une hausse de l’imposition des plus-values. Les banquiers gérant les transactions de ce type de sociétés, tels que Beatrice Mitchell, de Sperry Mitchell, disent observer une hausse significative du nombre de transactions, de la part de clients qui auraient peut-être voulu vendre d’ici à quelques années mais qui s’empressent de le faire maintenant.

Il ne s’agit pas, bien sûr, de n’importe quels petits commerçants. Ce phénomène concerne des chefs d’entreprises à la tête d’affaires générant des dizaines de millions de dollars de bénéfices.

Cliffstar, un gros fabricant américain de jus de fruits, a ainsi récemment été vendu pour environ 500 millions de dollars. La famille Star, à qui appartient l’affaire depuis plus de 100 ans, a probablement économisé des millions de dollars d’impôts en vendant avant la modification des taux, et reconnaît que les augmentations de taxes potentielles ont pesé dans la balance. Pour les acheteurs cherchant à braver les turbulences de l’économie, les propriétaires pressés de vendre avant la modification des taux d’imposition pourraient offrir des opportunités.

Si l’on pourrait observer un effet similaire avec les petits investisseurs, la plupart ont moins de plus-values en jeu au vu de la faiblesse des marchés d’actions. Et les flux de capitaux en direction des fonds communs de placement nationaux ou internationaux sont même positifs à hauteur de 8,9 milliards de dollars cette année, après avoir été négatifs en 2008 et 2009. Les gains les plus importants proviennent peut-être des obligations, où les entrées de capitaux restent solides en raison du mouvement de refuge des investisseurs vers la sécurité.

Les changements fiscaux potentiels pourraient aussi avoir comme effet de décourager les investissements dans les titres à rendement élevé. L’abaissement d’impôt mis en place sous George W.Bush a ramené le taux d’imposition sur les dividendes à 15%. Si l’administration Obama restaure le taux maximal d’imposition à 39,6%, ces dividendes deviendront tout de suite bien moins attrayants.

Le Congrès des Etats-Unis pourrait prolonger les réductions d’impôts de Bush une année de plus, au vu de la faiblesse de l’économie et des élections à venir. Il semble toutefois que certains investisseurs n’attendront pas jusque là pour vendre.

-Rolfe Winkler et Laura Saunders, Wall Street Journal aout10

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