Gold et Métaux Précieux

L’or : les investisseurs mènent le bal…

 L’or : les investisseurs mènent le bal… 

 Les cours de l’or ont battu de nouveaux records historiques à Londres et à New York, où l’once a dépassé les 1 277 dollars  jeudi 16 septembre 2010. La période est traditionnellement propice aux achats destinés à la bijouterie, mais cette année, ce sont les investisseurs qui mènent le jeu. 

PLUS DE GOLD EN SUIVANT :

Sur 10 ans l’or est l’actif affichant le meilleur rendement 

Tous les ans, à partir de septembre, les achats d’or se multiplient en Inde, on entre dans la saison des festivals et donc des mariages, et cette demande fait généralement monter les prix mondiaux du métal précieux. Mais cette année, ce sont les investisseurs qui sont à l’origine du record actuel, comme ils l’ont été du record précédent en juin. En 1998, ils n’effectuaient que 7 % des achats d’or, l’an dernier leur part est passée à 39 %. Depuis le deuxième trimestre de cette année, les placements ont dépassé en valeur les achats destinés à la bijouterie et à l’industrie ! 

Le métal jaune a vu son cours progresser de plus de 25% en un an

La crise économique a détourné nombre de boursicoteurs des marchés d’action, comme des monnaies. Dans un contexte de taux d’intérêt « plancher », stocker de l’or ne fait pas perdre d’argent. Or la politique de taux zéro menée par la Banque fédérale américaine pourrait bien se poursuivre jusqu’en 2012 selon un rapport de Goldman Sachs, les autorités monétaires anticipant une rechute de l’économie aux Etats-Unis.

Si l’on ajoute les craintes sur le Japon, sur la solidité des banques européennes et la réapparition des risques liés à la dette publique dans la zone euro, tout porte en ce moment les investisseurs à augmenter la part de l’or, valeur refuge, dans leur portefeuille de placements.

Le net affaiblissement de la monnaie américaine est de nature aussi à encourager les achats d’or, libellés en dollar, pour les investisseurs munis d’autres devises.

L’or est également dopé par une recrudescence des achats par les banques centrales des Etats, qui cherchent elles aussi à diversifier leurs fonds par souci de sécurité.

L’état de l’offre et de la demande d’or physique n’est plus désormais prépondérant, que ce soit la baisse de production remarquée en Russie, ou les craintes de grèves en Afrique du Sud, deux grands pays producteurs. Ce qui n’empêche pas les compagnies minières de vouloir profiter des bons niveaux de prix, les acquisitions n’ont jamais été aussi ambitieuses, on pense à la surenchère de Goldcorp sur Andean et son méga-projet argentin, ou à la ruée vers l’or d’une filiale d’Areva dans les monts Nuba au Soudan. 

Si l’on regarde la demande cette fois, on s’aperçoit qu’en Inde, les achats d’or physique ne sont pas aussi importants qu’ils devraient l’être en cette saison, les prix sont trop élevés, les femmes indiennes se rabattent sur l’argent, moins onéreux, voire le faux or ! Même en Inde, le premier consommateur d’or au monde, les achats de métal jaune sont aujourd’hui inférieurs aux placements dans l’or papier….

source Claire Fages/rfi sep10

1 réponse »

Laisser un commentaire