Art de la guerre monétaire et économique

Audit the Fed : Pour Jeremy Grantham la Fed manipule les marchés boursiers

Audit the Fed : Pour Jeremy Grantham la Fed manipule les marchés boursiers 

Trappe à Dettes : La Fed accusée de pousser la logique de Ponzi plus loin

Le dernier investisseur notable à critiquer publiquement la Réserve fédérale et de ses politiques a été Jeremy Grantham, stratège en chef de Grantham Mayo Oterloo Van. Dans une interview de CNBC, le porte-parole de longue date de la Fed a donné son perspectives pour les marchés et l’économie, et a aussi soutenu que la banque centrale US  « avait passé les 15 dernières, 20 ans de manipuler le marché boursier», et que l’institution sait que « ce qu’ils font n’a pas impact direct sur l’économie.  »

PLUS DE GRANTHAM ET DHOFERT EN SUIVANT :

Grantham  fait valoir que « la seule arme dont dispose la FED , c’est la production d »effet de richesse : si vous pouvez amener le marché à une hausse de 50%, les gens se sentent plus riches, ils se sentent un peu plus confiant… « Toutefois, » le problème est que si la FED sait très bien commment stimuler les marchés jusqu’à la surchauffe elle fuie toute responsabilité pour modérer ceux ci qui peuvent nager alors en pleine exubérance et  devenir hors de contrôle, et je  crains que si le marché  continue à augmenter, il sera continuellement de nature hautement spéculatif.  »

Ces commentaires font écho à ceux du Dr John Hussman, qui a également récemment fait remarquer  la hausse limité au court terme proquit par l’effet de richesse, et en contrepartie les risques importants d’une baisse à long terme des marchés produit par une telle politique économique…

En conséquence de quoi sur le bien fondé des actions de la Fed, Grantham  déclare que « vous obtenez juste un peu d’expansion et une montagne de problèmes … Je pense que la Fed devrait se contenter de  contrôler la masse monétaire, et de ne pas chercher à contrôler  l’économie. »

En ce qui concerne les marchés, Grantham note que les investisseurs sont « contraints de choisir entre deux actifs surévalués (actions et obligations). Ce qui n’est pas toujours un choix terrible à faire, or  il ya un troisième choixqui est, «de ne jouer ce  jeu truqué et et de rester liquide. »

source cnbc nov10

EN COMPLEMENTS : Bernanke joue dangereusement avec un effet de richesse classique

L’activisme de la Fed fait obstacle à tout redressement rapide des rendements en dollar au risque de générer de nouvelles bulles.

Les termes du second programme d’achats d’actifs sont enfin connus, ils répondent amplement aux espoirs des investisseurs. La Réserve fédérale prévoit d’acheter des obligations du Trésor pour un montant de 600 milliards de dollars jusqu’à la fin du premier semestre 2011, un montant qui vient s’ajouter aux réinvestissements des remboursements issus du premier programme d’achats.

Au total, la banque centrale devrait acquérir entre 850 et 900 milliards d’emprunts du Trésor (dont 86 % consacrés aux émissions ayant une vie résiduelle comprise entre 2 ans et demi et 10 ans. Le peu d’intérêt porté aux emprunts à plus long terme (6 % des achats planifiés) constitue une petite déception qui explique les légères tensions affectant ce segment de la courbe des rendements.

Les achats annoncés mercredi passé devraient conduire la Réserve Fédérale à absorber un montant équivalent à l’entièreté des nouvelles émissions nécessaires au financement du déficit public durant les huit prochains mois, et même davantage.

Dans cette perspective, on voit mal ce qui pourrait provoquer une remontée significative des rendements en dollar dans un avenir proche. A plus long terme, la politique hétérodoxe conduite par Ben Bernanke pourrait en revanche créer des problèmes sérieux. Si les prophéties d’hyper-inflation semblent peu crédibles, il est permis de mettre en question la tranquille assurance de Ben Bernanke quand il défend sa politique dans une tribune du Washington Post.

Fig 2 projection de l'inflation aux US

Encore une fois, le Président de la Fed justifie son action par le double mandat assigné aux autorités monétaires: la promotion de la stabilité des prix et du plein emploi.

Raviver l’inflation pour faire baisser le chômage… c’est le «trade off» reflété par la fameuse «courbe de Philips» – une théorie aujourd’hui largement discréditée à laquelle Ben Bernanke ne s’est d’ailleurs pas référé.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Courbe_de_Phillips

Un autre «sujet qui fâche» a été omis de la tribune: l’amélioration de la compétitivité américaine résultant de la dépréciation du dollar provoquée par l’assouplissement quantitatif.

En revanche, Ben Bernanke ne cache pas sa volonté de contenir les taux d’intérêt hypothécaires, d’améliorer les conditions de financement des entreprises et d’exploiter l’effet de richesse lié aux gains enregistrés à Wall Street.

L’activisme de la Réserve Fédérale ne constitue pas une menace sérieuse pour la stabilité des prix à la consommation. En dépit d’une légère amélioration du marché du travail (151’000 créations de postes en septembre, taux de chômage inchangé à 9.6 %), le chômage de près de 10 % empêche toute spirale inflationniste «prix – salaire». A court terme, le vecteur d’inflation le plus vraisemblable aux Etats-Unis réside dans les prix à l’importation – notamment des matières premières – renchéris par un dollar affaibli.

Comme on l’observe depuis plusieurs années, les liquidités créées par la Fed devraient continuer à cheminer vers les actifs financiers et certains actifs réels, générant ainsi l’effet de richesse désiré. Il y a dix ans, le même Ben Bernanke et Alan Greenspan ont joué une partition à peu près similaire en favorisant le gonflement d’une bulle immobilière pour atténuer les effets de l’éclatement de la bulle hi-tech, avec l’épilogue que l’on connaît.

Par retour de balancier, il s’agit aujourd’hui de doper les actifs financiers pour compenser les effets de la crise immobilière. Reste à savoir si Ben Bernanke saura appliquer une meilleure stratégie de sortie que celle qui a été appliquée en 2003-04.

www.dynagest.ch NOV10

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USA : le « QE2 » de Bernanke relancera-t-il l’économie ?

 

L’objectif immédiat de l’achat d’obligations est de faire baisser les taux d’intérêt – ce qui, espère la Fed, stimulera les dépenses, dopera la croissance économique et fera reculer le chômage. En achetant des actifs financiers, la Fed injecte de l’argent dans l’économie. C’est l’équivalent électronique du fait de faire tourner la planche à billets – ce que l’on peut appeler une « relance monétaire. » 

 
     
En règle générale, la Fed achète et vend seulement des obligations du Trésor à court terme – celles dont la maturité va de quelques jours à quelques mois. Mais les taux d’intérêt sont proches de zéro sur la dette du Trésor à court terme, de sorte que la Fed s’est tournée vers la dette à long terme. Il n’y avait aucune autre solution si elle voulait injecter de l’argent dans le système.

 

 

 

QE1 est arrivé au creux de la grande récession, lorsque la peur avait grippé les marchés financiers. Ces achats ont contribué à stabiliser les marchés. Ils ont non seulement abaissé les rendements de la dette du Trésor, mais aussi contribué à faire baisser les taux d’intérêt élevés sur la dette émise à titre privé, y compris les obligations de sociétés et obligations municipales. Dans le jargon de la banque centrale, la Fed a injecté des liquidités sur les marchés, liquidités dont ceux-ci avaient grand besoin.

La Fed a fait le gros du travail nécessaire lors d’une récession et d’une panique financière : elle a tenté de mettre fin à la récession et a calmé la panique. C’est le travail classique d’une banque centrale.

Mais aujourd’hui le patron de la Fed, Ben Bernanke, s’inquiète de la lenteur de la reprise. Il a été donc tenté d’essayer ce qui a déjà fonctionné – mais il est douteux qu’il obtienne un résultat cette fois-ci, parce que les circonstances ont changé.

Fig. 1 US, taux d'intérêt courts (%)

Les taux d’intérêt sont déjà faibles et ne peuvent guère descendre davantage. De plus, certains autres pays, notamment en Asie et en Amérique latine, sont en forte croissance et représentent des destinations attrayantes pour les investissements, les taux d’intérêt y sont plus élevés. Si le rendement des investissements des États-Unis baisse encore, davantage d’argent se dirigera vers ces autres endroits du globe. Ainsi, la relance monétaire américaine apportera la prospérité, mais pas nécessairement aux États-Unis.

Les gouvernements étrangers et leurs banques centrales n’accueillent pas toujours bien un afflux rapide d’argent. L’argent est considéré comme « chaud » : ici aujourd’hui, ailleurs demain. Et ces entrées et sorties rapides peuvent perturber les marchés financiers moins développés dans ces pays. Pour cette raison, le Brésil a déjà imposé des contrôles de capitaux afin de ralentir ces flux, et certains pays d’Asie envisagent des mesures similaires.

Pays émergents et tsunami de capitaux par Nouriel Roubini

La politique de la Fed était largement anticipée et a déjà entraîné une baisse la valeur du dollar exprimée en monnaies étrangères (la valeur de change du dollar). De nouvelles baisses du billet vert sont largement anticipées.

Le revers de la médaille d’un dollar moins cher est un euro, une livre sterling, un yen japonais et un yuan chinois plus chers. Cela met les exportateurs de ces pays dans une situation désavantageuse sur les marchés mondiaux comparativement aux entreprises américaines. Cela intensifie dans ces pays les demandes pour le contrôle des capitaux, les barrières commerciales, etc.

La Chine est un important partenaire commercial et un créancier de premier plan. Les États-Unis cherchent également la coopération chinoise sur de nombreuses questions sensibles telles que les ambitions nucléaires de la Corée du Nord. L’assouplissement quantitatif de la Fed complique toutes ces relations.

En bref, avec son dernier cycle d’assouplissement la Fed a mis un coup de pied dans un nid de guêpes au niveau global. Ce qui était destiné à aider les entreprises et les travailleurs américains pourrait causer la réaction négative d’autres pays aux intérêts de l’Oncle Sam – et la Fed ne semble pas avoir pris en compte les réactions internationales à sa décision.

« QE2 » pourrait s’avérer être non pas un stimulant pour l’économie américaine, mais un coûteux échec.

Gerald O’Driscoll – Le 8 novembre 2010/Un monde libre

Gerald O’Driscoll est ancien vice-président de la Federal Reserve Bank de Dallas aux États-Unis et analyste au Cato Institute à Washington DC.

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Tentative désespérée de réanimation par Roy Damary

L’économie américaine est sclérosée. Comme si son taux de cholestérol obstruait l’accès des globules rouges au transport de l’oxygène.

L’impression que nous laisse l’économie américaine est d’être sclérosée, comme si son taux de cholestérol obstruait l’accès des globules rouges au nécessaire transport de l’oxygène pour que fonctionne correctement l’organisme. La métaphore peut paraître alambiquée mais elle tente d’imager le parcours de ces liquidités qui, coincées dans les banques et les grandes entreprises, ne parviennent pas à alimenter l’économie. Ce sont pourtant celles-ci qui, administrées sous forme de dépenses d’investissements et d’achats de biens immobiliers, la guériraient de son interminable anémie. Avec son injection de QE2, la Fed essaye de saturer l’organisme de liquidités en une désespérante tentative de réanimer le sujet.

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Mais ce traitement de choc comprend un double risque: n’être pas suffisant, ce qui prouverait que la pathologie du patient resté inerte est bien plus sérieuse, ou voir les effets secondaires de ce remède de cheval le traumatiser. Si l’anévrisme d’un argent retenu par les banques et les sociétés se rompait, l’afflux de liquidités pourrait inonder tout à coup l’économie, l’inflation s’épancher et la courbe de rendement se pentifier de manière spectaculaire. Ce mouvement a déjà commencé mais il est immobilisé par la Fed qui ligature son taux directeur et ses échéances plus longues. Comme de nombreux commentateurs l’ont relevé, si un traitement keynésien était tout à fait approprié pour éviter une dépression en 2008, ce n’est plus la bonne thérapie pour favoriser la croissance lorsque les premiers signes de stabilité s’accrochent au déambulateur.

Alors que la Fed opte pour un plan d’action, le Congrès en choisira certainement un autre puisque la Chambre des Représentants, contrôlée par les Républicains, penche pour une réduction du déficit budgétaire.  Il se trouve qu’Obama devrait l’endosser, à la fois parce que les voix en faveur d’une diminution des dépenses n’émanent pas que l’opposition, mais aussi parce qu’il devient de plus en plus évident que le keynésianisme est à bout de souffle. La Fed est censée être indépendante, mais elle ne pourra rester sourde bien longtemps,  aux appels d’une Administration qui ne saurait justifier l’usage de la planche à billets au-delà de ce que les citoyens peuvent supporter.

Nous le répétons sans relâche, le problème fondamental de l’économie américaine est sa prodigalité, mais on commence enfin à déceler dans les discours, une volonté de resserrer les cordons de la bourse.

Cependant, le mal actuel trouve ses racines dans le système des prêts hypothécaires à risque (sub-prime) et le processus de titrisation associé. Ce problème ne peut être surmonté sans une certaine stabilisation du marché immobilier. Malheureusement, c’est précisément dans ce secteur qu’aucune politique viable ne se dessine. Vaut-il mieux tenter d’enrayer la chute des prix immobiliers ou laisser le marché trouver son propre plancher? Paradoxalement, plus la chute des prix sera ralentie artificiellement, plus ils mettront de temps à toucher le fond, retardant d’autant une reprise économique durable.

En Europe continentale, certains voudraient voir les taux directeurs monter. En fait, les Etats-Unis mis à part, cette inclinaison commence à se populariser. Le frein bien sûr réside, dans l’appréciation des monnaies qu’elle pourrait générer, en particulier contre la monnaie chinoise qui reste arrimée au billet vert.  Pour l’Américain, fournir l’effort de restreindre ses dépenses et tenter d’affaiblir sa devise sont deux conditions que nous avons identifiées il y a bien des années déjà comme indispensables au rééquilibrage global. A ceux-ci, il faut ajouter deux autres éléments tout aussi capitaux : un renminbi réévalué et un niveau de vie supérieur dont pourrait bénéficier la population; malheureusement ils restent pour le gouvernement chinois des sujets sensibles.

Selon une sorte de logique perverse, certaines autorités de la zone euro peuvent se réjouir de voir les problèmes perdurer dans les pays «périphériques», car ils empêchent l’euro de décoller à l’instar du yen. L’attention s’est déplacée de Grèce en Irlande où l’ampleur de la dette publique revient hanter les esprits alors que  les véritables problèmes se trouvent chez les deux grandes banques. Les investisseurs que le risque n’effraye pas pourraient même y dénicher des opportunités!

Actuellement, les États-Unis ne sont plus en phase avec le reste du monde, et le résultat paradoxal du virage à droite amorcé lors du dernier scrutin devrait bientôt leur permettre de se reconnecter. Si tel était le cas, le dollar pourrait alors retrouver son équilibre. * Bridport Investor Services

source www.bridport.ch nov10

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Banquiers centraux sous pression par Andréas Hofert

Qui est responsable de la politique monétaire? Les banques centrales. Elles doivent débarrasser la table quand la fête bat son plein.

Dans bon nombre de pays, la banque centrale jouit d’une indépendance totale par rapport au gouvernement, ceci dans le but d’éviter une utilisation abusive de la planche à billets à des fins politiques.

AuditTheFed7.jpg Audit The Fed 7 image by xphotox09

L’histoire regorge d’exemples qui montrent une production excessive d’argent lorsque cette fonction relève du gouvernement. Or trop d’argent entraîne inévitablement une inflation débridée. Dans un monde basé sur la monnaie fiduciaire, qui s’appuie uniquement sur la confiance que nous lui accordons, l’indépendance de la banque centrale est cruciale.

A vrai dire, diriger une banque centrale est l’un des emplois les plus délicats qui existent. Les décisions des banques centrales soucieuses de la stabilité monétaire seraient à coup sûr souvent rejetées si elles étaient soumises au référendum populaire. C’est pourquoi, les banquiers centraux ne sont que rarement, voire jamais, remerciés pour les bons choix qu’ils font pendant leur mandat.

Paul Volcker, président de la Fed entre 1979 et 1987, a beaucoup été critiqué durant sa période d’exercice. On lui a même imputé la récession en W du début des années 1980. Aujourd’hui, il est salué par tous pour avoir inversé la forte tendance inflationniste de l’époque. Quant à Alan Greenspan, sa réputation autrefois impeccable a assurément été ternie par la crise financière ayant suivi ses cinq mandats à la tête de la Fed qui se sont achevés en 2006.

Comme l’observait William McChesney Martin Jr., ancien président de la Fed dans les années 1960, le travail d’une banque centrale consiste à «retirer le bol de punch alors que la fête bat son plein». Il semble qu’un tel emploi ne soit pas fait pour des personnes en quête d’approbation.

Depuis trois décennies, après la chute de la théorie keynésienne à la fin des années 1970, la politique monétaire est devenue l’instrument principal de politique économique. Ce faisant, elle a acquis de nouvelles tâches, y compris celle d’aplanir les fluctuations conjoncturelles. Plus récemment, en tout cas aux Etats-Unis, elle a également été chargée de gérer les anticipations des acteurs du marché. Mais cette tâche est pour le moins controversée. Car dans cette gestion des anticipations qui gère qui en fin de compte?

whirl_dees.jpg Greenspan image by clemfn99 

Pourtant la gestion des anticipations est devenue une caractéristique essentielle de la Fed pendant les ères Greenspan et Bernanke. En inondant l’économie de liquidités après le krach boursier de 1987, l’ancien président de la Fed a consacré le «Greenspan put» par lequel le gouvernement soutient les marchés défaillants en abaissant les taux d’intérêt. La panacée a été prescrite en réponse à la première Guerre du Golfe, aux crises financières au Mexique et en Asie, à la débâcle du fonds LTCM, à la crainte du bug de l’an 2000, à l’éclatement de la bulle Internet, aux attentats du 11 septembre et à la seconde Guerre du Golfe.

Cette politique a fini par se disloquer avec l’éclatement de la bulle immobilière et l’infarctus du système bancaire. Placée en soins intensifs, l’économie US cherche toujours à se remettre des effets du remède. Mais l’engouement pour les solutions rapides perdure aux Etats-Unis. La dernière répétition du «Greenspan put» ou du «Bernanke put» est selon moi le deuxième cycle d’assouplissement quantitatif de la Fed, plus connu sous l’acronyme QE2 et valant 600 milliards de dollars.

Pire, selon Bloomberg, deux semaines avant l’annonce de la teneur de son intervention, la Fed a demandé aux investisseurs et aux courtiers en valeurs, à titre d’information, de quelle ampleur serait (devrait être) une grande opération d’assouplissement quantitatif. Les marchés tablaient sur – ou plutôt voulaient – une intervention dans l’ordre de grandeur de celle a été faite. C’est une forme d’inversion des rôles, qui consiste à gérer les attentes du marché en demandant à ses acteurs ce qu’il faut faire. 

Loin d’être le gage d’une politique monétaire lisse cherchant à éviter une trop grande volatilité et nervosité dans les marchés, je pense que ce type d’efforts remet en cause l’indépendance de cette banque centrale. Finalement, qui est responsable de la politique monétaire américaine? Une chose est sûre: une banque centrale trop prévisible est dépourvue de pouvoir. Et une banque centrale sans pouvoir n’est manifestement pas responsable.

Andreas Höfert Chef économiste, UBS Wealth Management Research

EN BANDE SON : Parce que de circonstance

1 réponse »

  1. Samedi 13 novembre 2010 :

    Les Etats-Unis veulent que le yuan chinois s’apprécie d’ici janvier.

    Les Etats-Unis attendent que la promesse chinoise de laisser le yuan s’apprécier se concrétise d’ici janvier, date prévue d’une visite du président chinois Hu Jintao aux Etats-Unis, a prévenu samedi 13 novembre un haut responsable américain.

    Les Etats-Unis jugent le yuan sous-évalué, ce qui donne un avantage de compétitivité aux entreprises chinoises, et appellent la Chine à relever la valeur de sa monnaie. Pékin a promis en juin s’assouplir son contrôle sur sa devise qui s’est appréciée d’environ 2% depuis.

    « Les Chinois ont indiqué que c’était la direction vers laquelle ils voulaient aller, le rythme étant bien sûr une décision qui leur appartient », a expliqué à la presse le conseiller à la sécurité nationale du président américain Barack Obama, Tom Donilon, en marge du sommet du Forum économique Asie-Pacifique à Yokohama (région de Tokyo).

    « La visite du président Hu Jintao en janvier, je pense, sera un bon moment pour évaluer le rythme des progrès », a souligné M. Donilon.

    http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=5abaef3da2837b86cb97bf83dac7182e

    C’est un ultimatum très intéressant.

    C’est un ultimatum qui va permettre de voir quel est le rapport des forces aujourd’hui.

    On verra le résultat de l’ultimatum en janvier.

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