Europe

Trappe à Dettes : La zone euro ploie sous les dettes souveraines

Trappe à Dettes : La zone euro ploie (et ne cède pas encore) sous les dettes souveraines

C’est une première, les obligations émises par les pays de la zone euro sont désormais aussi risquées que celles des pays d’Europe de l’Est…La Grèce a mème détrôné le Venezuela en tant que pays le plus susceptible de faire défaut sur sa dette et a été rejointe par l’Espagne dans le haut de cette liste dressée par CMA Datavision pour le quatrième trimestre

CDS

Image: Markit

PLUS/MOINS DE CDS EN SUIVANT : 

Les craintes suscitées par la dette publique européenne ne se sont pas miraculeusement envolées durant les fêtes de fin d’année. Que du contraire! Sachant que les États les plus sous-capitalisés de la zone euro vont encore devoir lever cette année la bagatelle de 1.100 milliards de dollars, on comprend la réticence des investisseurs à se lancer dans l’aventure.

Financer les déficits publics de pays comme la Grèce et l’Irlande était déjà un jeu dangereux, comme en témoigne le loyer de l’argent exorbitant qui leur est imposé par le marché obligataire (12,6 % et 8,8 % à 10 ans).

Grèce  
Portugal  

 

Portugal en ligne de mire

(Portugal 10 year yield via Bloomberg)

Mais, aujourd’hui, le risque s’intensifie pour plusieurs autres États et, en particulier, pour le Portugal que l’on perçoit comme un candidat de plus en plus sérieux, après la Grèce et l’Irlande, à un sauvetage financier. Pour financer ses besoins budgétaires et ses remboursements de dettes arrivant à maturité, le gouvernement portugais devrait faire appel cette année au marché obligataire à concurrence de 20 milliards d’euros. Le hic c’est que les acheteurs pour ce genre d’obligations, qui restent plus que jamais sous la menace d’une baisse de ratings dans la catégorie des papiers « BBB », sont de moins en moins réceptifs. Les 500 millions d’euros de certificats de trésorerie à six mois émis en début de semaine par le Portugal ont finalement trouvé preneurs, mais moyennant un rendement de 3,686 %, contre 2,045 % lors d’une émission comparable en septembre dernier. Le coût du crédit portugais à 10 ans culmine désormais à un sommet de 7,07 %. Un tarif tout bonnement insupportable sur le long terme!

L’Espagne et l’Italie, qui doivent lever cette année 317 milliards d’euros, ne sont pas non plus en odeur de sainteté. Le marché est disposé à leur prêter de l’argent à respectivement 5,5 % et 4,75 % sur 10 ans, contre 2,9 % pour l’Allemagne.

Grèce Irlande
Portugal Espagne
Belgique Italie
France Allemagne

Si l’inquiétude se focalise sur les pays dont les finances publiques sont les plus précaires, elle rogne aussi peu à peu la confiance du marché dans les pays du « noyau dur » européen. La Belgique, en pleine tourmente politique, doit désormais faire face à un surplus de rendement de 1,2 % par rapport à l’Allemagne, soit une prime de risque (ou « spread ») six fois plus élevée que les Pays-Bas. Pour mémoire, avant la crise immobilière US de 2007, le spread belge était virtuellement nul!

Du coup, c’est tout l’édifice européen qui vacille. Les obligations souveraines d’Europe occidentale sont, pour la première fois de leur histoire, considérées globalement comme aussi risquées que leurs contreparties d’Europe de l’Est. Comme l’indique le marché des credit-default swaps (CDS), les détenteurs de dettes désireux de se couvrir contre un risque de défaut souverain dans l’Union économique et monétaire doivent débourser une prime annuelle record de 2,13 % pendant cinq ans, contre 2,07 % pour le risque de défaillance dans des pays comme l’Ukraine ou la Roumanie. En février dernier, l’écart entre les deux primes était encore de -1,6 %!

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Next, eurozone banks. Not specific to any country (via CMA Datavision):

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C’est dire si l’ampleur des plans d’austérité mis en œuvre dans la zone euro fait craindre aux investisseurs que la croissance qui sera générée cette année risque de n’être pas suffisante pour permettre à tous les pays de faire face à leurs remboursements de dettes. Il n’y a pas photo: selon les prévisions du FMI, la croissance 2011 de l’Europe émergente devrait tourner autour de 3,1 %, contre à peine 1,5 % pour la zone euro, le tout avec un endettement sensiblement moins élevé à l’Est qu’à l’Ouest!

La Grèce est insolvable

Dans ces conditions, on voit mal comment pourrait s’infléchir la tendance haussière des rendements exigés par les investisseurs obligataires dans l’UEM. Willem Buiter, économiste en chef de Citigroup et ancien membre du Comité de politique monétaire de la Banque d’Angleterre, estime que « le mécanisme et le fonds de stabilité financière européens sont insuffisants pour remédier à la situation. À l’entendre, plusieurs pays de la zone euro n’échapperont pas à une restructuration de leur dette dans les années à venir. La Grèce est manifestement insolvable ». Il rejoint ainsi Kenneth Rogoff, professeur à l’Université d’Harvard qui indiquait récemment qu’ »en dépit des 110 milliards d’euros prêtés par le FMI et l’Union européenne, la Grèce pourrait encore faire défaut sur sa dette ».

David Mackie, économiste de JPMorgan Chase abonde dans leur sens: « si l’Espagne vient, à son tour, à demander l’aide de ses voisins, le dispositif européen ne sera pas suffisant pour endiguer la crise. Dans ce cas, la menace d’une restructuration de dette ne pourra que contaminer des pays comme l’Italie ou la Belgique et les politiciens de la zone euro n’auront d’autres choix que d’élargir le mécanisme de prêts ».

Euro-obligations?

Toujours est-il que pour le moment, l’Europe donne l’impression de se borner à gagner du temps. Du coup, il n’y a, selon Willem Buiter, « plus aucune dette souveraine qui puisse être considérée comme totalement sûre. Nous n’en sommes qu’au début d’un second acte dans la crise de la dette publique qui pourrait, in fine, s’achever par la hausse du coût du crédit pour des pays comme les Etats-Unis et le Japon qui, à force de jouer la carte des dévaluations compétitives et des pressions inflationnistes (par le biais de politiques monétaires ultra-accommodantes), risquent, eux aussi, de refroidir l’ardeur des investisseurs. »

Tous les observateurs reconnaissent que la probabilité d’une implosion de la zone euro est « hautement improbable ». Elle constituerait pour tous un « désastre économique ». Imaginer qu’un pays puisse décider de sortir de l’UEM serait un « choix irrationnel », surtout pour les pays les plus faibles comme la Grèce.

La zone euro a donc besoin d’une solution durable pour sortir de l’impasse. Une solution qui parvienne à réellement stabiliser le système bancaire tout en pérennisant le financement des États. On peut imaginer que, dans pareil scénario, l’hypothèse d’euro-obligations émises par la zone euro pour le compte des États membres refasse surface…

source L’Echo janv11

EN COMPLEMENT : Dette souveraine – La Grèce pays le plus risqué du monde /étude

Le classement est établi à partir des calculs de CMA, ce qui inclut un cumul des probabilités de faire défaut

Tableau des pays les plus risqués:

Tableau des pays les moins risqués:

Source: CMADataVision Sovereign Debt Credit Risk Report for the fourth quarter 2010

 La Grèce a détrôné le Venezuela en tant que pays le plus susceptible de faire défaut sur sa dette et a été rejointe par l’Espagne dans le haut de cette liste dressée par CMA Datavision pour le quatrième trimestre.

Deux autres pays de la zone euro figurent au sommet de ce tableau: l’Irlande et le Portugal, qui ont même grimpé de plusieurs places depuis le précédent classement pour prendre respectivement les troisième et quatrième rangs.

Symbole des difficultés des 16 pays ayant adopté la monnaie unique, des membres clés de la zone sont au rang de ceux dont le coût de l’assurance contre le risque de défaut (credit default swaps, CDS) a augmenté le plus vite.

« Les cinq pires performances pour le trimestre proviennent de pays d’Europe de l’Ouest, ce qui confirme que 2010 a été l’une des années les plus difficiles pour la région depuis l’introduction de l’euro en 1999 », écrit le fournisseur de données financières dans une étude publiée jeudi soir.

Selon ce document, le coût de l’assurance de la dette espagnole contre un risque de défaut ou de restructuration a bondi de plus de 50%, ce qui vaut à Madrid de pointer au septième rang du nouveau tableau.

La Grèce, qui a fait l’objet d’un plan d’aide de l’Union européenne et du FMI à hauteur de 110 milliards d’euros en mai dernier, a figuré au sein du top 10 tout au long de l’année 2010. Les CDS à cinq ans de la Grèce s’établissaient à 1,026.5 points de base à la fin de l’année, ce qui veut dire qu’il en coûte 1 million de dollars pour assurer 10 millions de dollars de dette grecque contre un risque de défaut. Selon CMA, les CDS d’Athènes se sont envolés de 32% au quatrième trimestre.

Les CDS belges sont ceux qui ont connu la pire dégradation sur la période avec un bond de 70,4%, tandis que ceux l’Allemagne et l’Espagne ont grimpé de plus de 50% et ceux de la France et des Pays-Bas ont pris plus de 35%.

EN LIEN : 2011, année du réalisme européen

Par Richard Werly, Bruxelles/le temps janv11

Leadership économique incontesté de l’Allemagne, Europe financière à deux vitesses, Commission européenne sous surveillance, Russie et Chine en embuscade…2011 s’annonce, pour l’UE, comme l’année des révisions imposées

C’était le temps des conquêtes et des comptoirs. Celui d’une mondialisation naissante où les capitaines et amiraux portugais, espagnols, français, néerlandais et britanniques plantaient l’ancre de leurs navires chargés de soldats, de savants et de pièces d’or aux quatre coins de la planète.

A parcourir, en ce début d’année, ce miroir du passé aussi glorieux qu’impérialiste de l’Europe dans le formidable livre de Philippe Chalmin «Au temps des comptoirs» (Bourin Editeur), on se dit qu’un voyage en sens inverse serait décidément bien utile aux décideurs communautaires. Que reste-t-il de ce rêve de grandeur européen à Goa, Malacca ou Singapour? De quelle Europe ces places fortes de l’actuelle globalisation ont besoin? Et comment l’Union européenne peut-elle, à la fois, affronter les démons de son passé colonial, conserver sa compétitivité commerciale et faire face à ses propres défis démographiques, budgétaires et migratoires?

Les marchands, ces aventuriers méconnus 

«Au temps des comptoirs. Les marchés à la conquête du monde», par Philippe Chalmin et Alessandro Giraudo, François Bourin Éditeur, 204 pages

Savoureuse invitation au voyage. De Venise, devenue une «véritable économie monde» à partir du XIIe siècle, à Troyes, centre financier de l’Europe en 1250. De Lisbonne d’où est né le temps des cartographes au XVe siècle à Amsterdam où fut inventé le capitalisme… Le seul énoncé de quelques-uns des chapitres du Temps des comptoirs nous appelle à une «relecture amoureuse» de l’histoire par deux économistes qui s’offrent une escapade pour oublier leur «romantisme quotidien» désormais réduit… à «des écrans de ­salles de trading».

Il n’est pas question pour Philippe Chalmin et Alessandro Giraudo de faire un ouvrage savant et exhaustif. Mais en nous racontant le destin d’une trentaine de villes qui ont joué les catalyseurs du développement et du rayonnement de royaumes, d’empires ou de territoires, ils réveillent l’appétit de connaissance des plus rétifs à la lecture. Et accompagnent leurs récits d’une riche iconographie propre à réenchanter le lecteur.

Hivernage à Novgorod

Fut un temps où les marchands, par leur goût du risque, de l’imagination et du profit, ont bravé les dangers des routes terrestres puis maritimes. Plus que les soldats de fortune, les «vrais aventuriers de l’histoire» ce sont, pour nos deux auteurs, «le marchand hanséatique hivernant à Novgorod dans l’attente de fourrures», «le caravanier acheminant sel ou esclaves vers Tombouctou» ou «le marchand indien tapi dans son entrepôt de Malacca». Des aventuriers réhabilités par Fernand Braudel, pour qui le temps du commerce et la logique des échanges ont façonné l’histoire, tout autant que les luttes de pouvoir entre les puissants.

Le titre même ne recouvre qu’une partie de cette conquête du monde. Mais c’est celui qui a paru le plus évocateur à nos deux auteurs: le comptoir, c’est la table sur laquelle sont pesées les monnaies d’argent et d’or mais aussi la maison où se réunissent les marchands par nationalité, et le magasin où, à l’embouchure d’un fleuve, s’échangent les marchandises et parfois les esclaves. Les comptoirs, qui ont duré de quelques décennies à quelques siècles, auront rythmé les différentes phases de la mondialisation. Leur histoire nous donne la mesure de l’accélération du temps et de l’espace que nous connaissons aujourd’hui.

 La question, vue de Bruxelles à l’heure où une Hongrie ballottée par le vent mauvais du populisme prend les rênes de l’Union pour six mois, peut se résumer d’une phrase: un impératif besoin de réalisme. L’Europe des Vingt-Sept, les yeux rivés sur les décisions de la Chine d’acheter ou non les titres obligataires émis par les pays fragiles de sa périphérie (Espagne, Irlande, Portugal, Grèce…) ne peut plus continuer à se bercer d’illusions sur le fait que le monde a besoin d’elle et que son modèle d’intégration régional est destiné à s’exporter. La crise financière, et les attaques des marchés toujours aux aguets ont montré combien cette construction ambitieuse est aujourd’hui malade. En mal, à la fois, d’un traitement approprié à court terme et d’une révision drastique de ses priorités à moyen terme.

Le traitement en question n’exige pas nécessairement, comme le réclament beaucoup d’experts, de mettre sur la table une nouvelle enveloppe de dizaines de milliards d’euros pour faire face à une éventuelle répétition des crises grecques et irlandaises. Il impose en revanche une cure de décisions rapides et conformes à la réalité. L’UE, et l’eurozone en particulier, doivent dans les mois qui viennent se plier à trois mots d’ordres: unité de vues, rapidité de décisions, flexibilité dans les solutions. Agir vite sera indispensable si, au printemps, les autorités d’Athènes ne parviennent pas à faire face à leurs échéances. Mieux vaut un défaut de paiment bien ordonné que de nouveux artifices statistiques pour nier l’évidence.

Le pire pour 2011 serait par conséquent que la révision engagée du Traité de Lisbonne pour permettre la création d’un Fonds monétaire européen en 2013 soit retardée, voire paralysée par la mauvaise volonté d’un Etat-membre. A quoi bon, aussi, continuer de jouer avec les mots? Ce futur «mécanisme permanent de stabilité» doit bel et bien être un FMI à l’échelle communautaire. En mars, lorsqu’ils se pencheront sur ses futures compétences, les chefs d’Etat ou de gouvernement des Vingt-Sept devront prendre le taureau par les cornes et lui concéder des compétences incontestées, en terme d’émission d’obligations européennes ou en terme de conditionnalité de ses aides futures.

Le réalisme doit aussi amener à prendre des virages.

  •  L’Allemagne doit cesser d’être diabolisée par les pays en situation de dérapage budgétaire. Le modèle allemand, fait de sacrifices et de compétitivité – certes grâce à l’accès au marché unique et à l’euro -, est pour l’heure le plus probant pour l’Europe. Beaucoup feraient mieux de s’en inspirer.
  • Autre leçon: une monnaie unique ne peut plus signifier des conditions d’emprunt identiques pour tout le monde. L’eurozone future sera différenciée. Les taux d’intérêts seront bas pour les meilleurs élèves, plus élevés pour les autres. Il y aura un prix à payer pour rester dans l’euro.
  • Troisième leçon enfin: la diversité de l’UE doit être reconnue et prise en compte. C’est le problème de la querelle sur le budget communautaire menée par le gouvernement britannique qui, au même moment, réclame à l’Union de «mettre de l’ordre dans sa maison». Il faut aux Vingt-Sept un instrument fort de péréquation financière pour compenser les efforts d’austérité imposés. La convergence économique entre les membres de la zone euro doit s’accompagner d’une solidarité renouvelée. Ce sera le défi de 2011.

Morale de l’histoire:

 l’Union européenne doit accepter, dans les mois à venir, d’accorder la priorité à ses défis internes. Avec obligation de résultats. L’aura internationale de l’Europe en souffrira peut-être, mais à quoi bon pérorer au G20 si tous les pays émergents peuvent, chiffres à l’appui, voir que les discours en provenance de Bruxelles sont creux? La Commission européenne doit de ce point de vue bousculer les Etats. Elle a, envers eux, un devoir de vérité. Le pire serait, pour l’UE, de croire qu’il suffit que les Chinois signent des chèques aux gouvernements en difficulté pour sortir de l’ornière. Meilleurs voeux pour cette nouvelle année!

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No Comment… par Michel Santi

Saviez-vous qu’en ce début d’année 2011, les obligations d’Etat des pays émergents sont considérées comme moins risquées que les Bons du Trésor émis par les pays d’Europe de l’Ouest, France et Allemagne comprises? Autrement dit, les investisseurs sont plus confiants à placer leurs deniers dans les pays en développement que dans les nations de la « vieille » Europe. C’est ainsi que l’indice mesurant le risque de défaut de paiement des pays émergents dont la Turquie, la Roumanie et même l’Ukraine – le iTraxx SovX CEEMEA – est aujourd’hui au même niveau que celui qui se réfère aux pays d’Europe de l’Ouest – le iTraxx SovX Western Europe – alors que ce dernier était encore en avance de plus de 160 points en Février dernier… 

 CDS  
  
Nul ne peut donc imaginer dans quelles conditions – et à quel prix? – cette Europe de l’Ouest devra – ou pourra? – se financer alors qu’elle se doit de lever environ 825 milliards d’Euros en 2011 pour simplement continuer à tourner. Et par quel tour de force magistral l’Espagne et l’Italie parviendront-elles à se financer en 2011 alors qu’elles devront se procurer à elles deux quelque 317 milliards d’Euros? Le cercle vicieux d’une rigueur ayant pour objectif de diminuer les déficits mais qui, pour solde, brisera net le (petit) élan de croissance ne motive à l’évidence pas les investisseurs vis-à-vis du financement des nations périphériques Européennes. Le spectre de la déflation par la dette sur le point de faire des ravages au sein de ces pays se traduira par une croissance mièvre, de 1.5% en 2011 selon le F.M.I., en Europe de l’Ouest tandis que les pays émergents afficheront plus que le double, soit 3.1% toujours selon le F.M.I. Les Credit default swap, jauge du risque de défaut de paiement de la dette souveraine, s’améliorent progressivement pour des pays comme la Bulgarie, la Lituanie et même pour le Kazakhstan mais ne cessent par ailleurs de se dégrader – parfois de manière affolante, voire terminale – pour la majorité des nations de la vieille Europe. C’est ainsi que les CDS espagnols ont accéléré leur descente aux enfers atteignant 346 points de base en ce début d’année contre 120 il y a trois mois … pendant que leurs alter ego grecs atteignent 1023 … partant de 273 points il y a trois mois!
 

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Record historique également enregistré pour les CDS irlandais qui se sont aggravés sur la même période de 448 à 640, forçant ainsi ce petit pays à s’acquitter désormais de 640’000 dollars d’intérêts pour chaque tranche de 10 millions empruntée…

Le coup de grâce ayant été donné par la Banque Nationale Suisse qui a refusé de prendre des obligations irlandaises en garantie de prêts consentis.

Depuis le 21 décembre, la Banque nationale suisse n’accepte plus des banques qu’elles lui remettent des titres de dette irlandaise en contrepartie de ses opérations de refinancement. L’information a été révélée ce mercredi par le journal britannique The Inpendent et confirmée par un porte-parole de banque centrale helvétique.

« Elles (les obligations d’Etat irlandaises) ne satisfaisaient plus à nos critères de qualité », a indiqué Werner Abegg.

La BNS refuse déjà depuis avril 2010 les obligations grecques comme garanties de ses prêts. Elle avait alors indiqué qu’elle n’assouplirait pas ses critères de qualité, contrairement à d’autres banques centrales comme la BCE ou la Fed qui ont été obligées d’accepter certains actifs dégradés comme contreparties, ce qui a permis de soulager les bilans des banques. 

Et pourquoi ne pas conclure en évoquant le cas de la Roumanie qui prévoit de résorber ses déficits jusqu’à 4.4% de son P.I.B. pour 2012 (venant de 7.2% en 2010) alors que ces déficits se montent à 15.4%, 14.4% et à 11.1% de leur P.I.B. respectivement pour la Grèce, l’Irlande et pour l’Espagne.

http://www.gestionsuisse.com/2011/no-comment%e2%80%a6/

source http://www.gestionsuisse.com/

EN BANDE SON :

4 réponses »

  1. L’Allemagne doit payer seulement 57.653 dollars d’intérêts pour chaque tranche de 10 millions empruntée.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=CDBR1U5:IND

    Mais en revanche, combien doivent payer les cinq Etats européens en faillite ?

    L’Italie doit payer 253.594 dollars d’intérêts pour chaque tranche de 10 millions empruntée.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=CITLY1U5:IND

    L’Espagne doit payer 352.412 dollars d’intérêts pour chaque tranche de 10 millions empruntée.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=CSPA1U5:IND

    Le Portugal doit payer 533.282 dollars d’intérêts pour chaque tranche de 10 millions empruntée.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=CPGB1U5:IND

    L’Irlande doit payer 622.993 dollars d’intérêts pour chaque tranche de 10 millions empruntée.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=CT777651:IND

    La Grèce doit payer 1.055.986 dollars d’intérêts pour chaque tranche de 10 millions empruntée.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=CGGB1U5:IND

    • Heureusement qu’on vous a, cher BA, pour se payer une petite tranche de rire !

  2. Samedi 8 janvier 2011 :

    Berlin et Paris veulent forcer le Portugal à demander l’aide de l’Union Européenne.

    Les gouvernements allemand et français veulent contraindre le Portugal à demander à son tour une aide financière dans le cadre du plan de sauvetage européen, affirme l’hebdomadaire Der Spiegel à paraître lundi 10 janvier.

    Sans citer de source précise, Der Spiegel affirme que « des experts gouvernementaux » des deux pays s’attendent à ce que le Portugal ne puisse bientôt plus se financer sur les marchés.

    « Le signal d’alarme a été tiré, selon eux, lorsque le Portugal a dû proposer la semaine dernière 3,69 % d’intérêts pour une émission obligataire à six mois. A titre de comparaison, le même jour, l’Allemagne a placé un emprunt à 2,87 % sur dix ans sur le marché », écrit l’hebdomadaire.

    Le Portugal doit rapidement se placer sous l’assistance européenne pour éviter une contagion à l’Espagne voisine ou à la Belgique.

    Les membres de la zone euro devraient s’engager dans le même temps à fournir tous les moyens nécessaires pour défendre la monnaie unique, quitte à dépasser les 750 milliards d’euros déjà mis à disposition, assure encore le magazine.

    http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5ioU0qkhNoTdqnSNl5BmCiaFhOflQ?docId=CNG.b2faa182515312953f9b79472d025947.b81

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