Brèves de Trottoirs

Brèves de trottoirs du 23 Jan 11….en bord de route de la grande finance…

 Brèves de trottoirs du 23 Jan 11….en bord de route de la grande finance…

Il est parfois bon de s’arrèter sur les bas cotés… 

 

PLUS DE BREVES EN SUIVANT :

FRANCE

Chiffres arrêtés au 20/01/2011

IMMOBILIER
Les prix – Indicateur JdF-SeLoger.com (décembre 2010) Appartements Paris 8.855 eur/m² Lyon 2.742 eur/m² Marseille 3.123 eur/m² =
Les loyers – Indicateur JdF-SeLoger.com Appartements Paris 29,27 eur/m² Lyon 11,15 eur/m² = Marseille 13,40 eur/m² =
Indice de référence de loyers (IRL) : Au 4ème trimestre 2010 : 119,17 Variation annuelle : + 1,45 %
Indice du coût de la construction (ICC) : Au 3ème trimestre 2010 : 1.520 Variation annuelle : + 1,27 %
Taux des crédits immobiliers Moyenne hors assurance (Crédit Logement/CSA – déc.) : 3,29 %
 
PLACEMENTS
Livret A, livret Bleu, livret de dév. durable : 1,75 %
Plan d’épargne-logement : 2,50 % hors prime d’Etat
Compte d’épargne-logement : 1,25 % hors prime d’Etat
 
TAUX
Eonia (jour le jour) : 0,70 %
Euribor 3 mois : 1,02 %
BCE (taux de refinancement) : 1,00 %
Emprunt d’Etat 10 ans, indice TEC 10 : 3,48%
OAT 10 ans (3,75 % 05-21) : 3,41 %
 
MARCHE DE L’OR
Lingot : 32.900 eur
Once (Londres, 2e fixing) : 1.345,50 USD
Napoléon : 199,00 eur
20 francs suisses : 188,00 eur
20 $ US : 1.160,00 eur
50 pesos : 1.220,00 eur Voir notre rubrique or p. 22  
  
VIE PRATIQUE
Indice des prix. Ensemble des ménages (base 100 en 1998), hors tabac : 120,61 à fin déc. 2010 ; +1,7 % sur un an glissant.
Smic (taux horaire brut au 1/01/10) : 8,86 eur
Plafond de la Sécurité sociale (par mois) : 2.885 eur
Valeur du point Agirc (au 1/04/10) 0,4216 eur
Valeur du point Arrco (au 1/04/10) 1,1884 eur
 
FISCALITE
Plus-values des valeurs mobilières
Seuil de cession déclenchant la taxation : Suppression
Imposition forfaitaire (prélèv. sociaux de 12,3 % inclus) : 31,3 %
Dividendes
Barème progressif de l’impôt sur le revenu. Abattement général : 40 % Abattement forfaitaire : 1.525 eur (personne seule) et 3.050 eur (couple)
ou imposition forfaitaire (prélèvements sociaux de 12,3 % inclus) : 31,3 %
Coupons d’obligations, intérêts des livrets bancaires : prélèvement forfaitaire libératoire de 31,3 % (prélèvements sociaux de 12,3 % inclus).

5,98 %

Prime de risque du marché élaborée par Natixis Securities. Cette prime mesure l’écart de rentabilité attendu entre un investissement en actions et un placement obligataire.

France : prévisions 2011/2012  – Le partage de la valeur ajoutée devrait se déformer significativement en défaveur des salariés, la profitabilité des entreprises se situant toujours à un plus bas de 25 ans. – Traditionnel moteur de l’économie française, la consommation des ménages devrait donc sensiblement ralentir, d’autant que le processus de consolidation budgétaire n’a pas encore commencé. – Toujours pénalisé par d’importantes surcapacités, l’investissement productif ne devrait que très légèrement se redresser, d’autant que les entreprises (PME notamment) restent fortement endettées – Alors que la demande mondiale semble s’essouffler, le commerce extérieur devrait retrouver son statut de talon d’Achille de l’économie française. Après 1,6% en 2010, la croissance devrait s’afficher à 1,5% en 2011 puis 1,7% en 2012. Les principaux risques sur ce scénario  semblent baissiers, très étroitement liés à l’évolution des prix des matières premières. Un aléa haussier réside toutefois à court terme dans une moindre déformation du partage des revenus, hypothéquant néanmoins les perspectives d’activité, via de moindres dépenses d’investissement, à plus long terme.

Le patrimoine des Français a doublé en 10 ans, annonce Le Figaro qui cite des chiffres pour l’année 2009 communiqués par la direction du Trésor à quelques parlementaires de la majorité. La richesse des Français se chiffre à 10.000 milliards d’euros, soit huit années de revenus ou cinq années de PIB, imagine le journal dans ses pages saumon. Les Français sont ainsi moins riches que les Britanniques, dont le patrimoine représente onze années de revenus, mais davantage que les Allemands ou les Américains (six années). La richesse des Français aurait doublé en dix ans, ajoute le quotidien qui explique cela par la flambée des prix de l’immobilier.

 Ajustement des salaires en Allemagne, pas en France, face à la mondialisation : quelles conséquences, quel est le bon modèle ?

L’écart entre l’Allemagne et la France dans l’évolution des salaires et le partage des revenus entre salaires et profits depuis la fin des années 1990 est impressionnant. La part des profits dans le PIB a fortement augmenté en Allemagne, a diminué en France ; l’écart induit de profitabilité entre les entreprises allemandes et française en 2010 est considérable. Pour simplifier, la France a mené depuis la création de l’euro une politique de soutien de la demande des ménages, l’Allemagne une politique de soutien de l’offre des entreprises, ce que montre aussi l’orientation des politiques fiscales. Quels sont les effets de ces choix radicalement différents ? (il peut d’ailleurs s’agir d’évolutions endogènes et pas de choix) : – une situation des ménages beaucoup plus défavorable en Allemagne qu’en France jusqu’à la période la plus récente ; – une désindustrialisation rapide de la France par rapport à l’Allemagne même si elle a aussi d’autres causes (fiscalité, nature du financement des entreprises, efficacité de la R&D) ; inversement, un sous-développement des services en Allemagne ; – une progression des exportations de l’Allemagne beaucoup plus rapide que celle des exportations de la France, une contribution du commerce extérieur à la croissance nettement plus favorable en Allemagne ; – aujourd’hui, une capacité des entreprises allemandes à investir ; créer des emplois et même augmenter les salaires nettement plus grande que celle des entreprises françaises. La question centrale pour la France aujourd’hui est de savoir si elle doit adopter la même politique salariale que l’Allemagne ; ce n’est pas sûr en raison du poids devenu petit de l’industrie et donc de la faiblesse de l’effet d’amélioration de la compétitivité ; en raison aussi des effets sur les inégalités des politiques menées en Allemagne.

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EUROPE

La Banque centrale européenne (BCE) a accru son rythme d’achats d’emprunts d’Etat, en acquérant la semaine dernière pour 2,3 milliards d’euros d’obligations souveraines de la zone euro, soit le montant le plus important depuis plus d’un mois. La semaine précédente, la BCE n’avait dépensé que 113 millions d’euros. Au total, la BCE a acheté près de 76,5 milliards d’euros dans le cadre de son programme de soutien aux Etats lancé en mai dans le cadre des efforts pour juguler la crise de la dette souveraine qui affecte la zone euro. Dans le cadre de son programme, la BCE peut acheter des emprunts souverains et des obligations émises par les sociétés. La banque centrale ne donne pas de détails de ses achats.

La plupart des économistes pensent que la BCE concentre ses achats sur les dettes de l’Irlande, de la Grèce – les deux Etats qui ont bénéficié d’un plan de sauvetage international – et du Portugal, que certains considèrent comme le prochain pays à devoir demander l’aide financière de l’UE et du FMI. Selon des traders, la banque centrale a procédé à des achats de dette portugaise la semaine dernière, avant l’adjudication d’obligations par le Trésor portugais très attendue par les marchés

Les Européens (les Chinois, les Japonais…) ne font que gagner du temps Le soutien aux pays en difficulté de la zone euro (Grèce, Irlande, potentiellement Portugal, Espagne…) va sans doute être très important : Fonds Européen de Stabilité Financière (EFSF), fonds de l’Union Européenne (EFSM), FMI, achats de dettes publiques par la BCE, aujourd’hui par les Banques Centrales de la Chine, du Japon. Certains évoquent même la possibilité d’un soutien de taille « infinie » aux pays en difficulté. Mais il faut comprendre que ce soutien n’a de sens que s’il s’agit d’une crise de liquidité ; la réaction positive des marchés financiers à l’annonce de ces différentes formes de soutien n’est pas compréhensible si les pays concernés sont confrontés à une crise de solvabilité, c’est-à-dire ne pourront pas rembourser leur dette ; si un pays insolvable reçoit un soutien « infini » de la part d’investisseurs publics, il reste insolvable, même si cela n’a plus de conséquence à court terme. La crise est seulement repoussée dans le temps, ce qui est une mauvaise idée parce que l’insolvabilité peut être devenue plus profonde, et que les efforts demandés aux pays auront finalement été inutiles. Hors il s’agit bien dans la zone euro d’une crise de solvabilité. Le soutien infini potentiellement aux pays de la zone euro doit donc être réservé aux pays solvables et à ceux qui peuvent le redevenir rapidement. Pour les autres, le choix à terme est entre la solidarité des autres pays et un défaut immédiat sur la dette.

Le besoin de recapitalisation des banques espagnoles est-il gérable ?

L’Espagne doit faire face en même temps à une forte dégradation de ses finances publiques, à une crise latente de son système bancaire, à la fin d’un modèle de croissance basé sur la construction et les services, qui globalement, ne laissent pas présager un retour de la croissance à moyen terme. Intéressons nous ici à la situation actuelle du système bancaire et aux pertes potentielles que celui-ci pourrait subir à l’avenir. Dans un scénario de stress assez négatif, avec forte hausse des taux de créances douteuse et dépréciation de 40% des actifs immobiliers actuellement détenus par l’ensemble du système bancaire, les pertes brutes pourraient s’élever à 180 milliards d’euros, soit environ 5,5% de l’actif total du système et 63% des fonds propres et réserves. Dans ce scénario noir, les provisions constituées et le Fonds de Restructuration Ordonné du système Bancaire seraient à peine de taille à couvrir le besoin de recapitalisation (limité par la capacité réelle à capter des fonds). Le recours à des investisseurs privés est de ce fait privilégié par le gouvernement, bien qu’en réalité celui-ci apparaisse comme difficile à imaginer dans la situation actuelle.

 D’où peuvent venir les écarts de compétitivité – coût entre les pays ?

Comparons l’Allemagne, la France, l’Espagne, l’Italie. Depuis la création de l’euro, tous les indicateurs montrent que la compétitivité – coût de l’Allemagne s’est améliorée par rapport à celle des trois autres pays (les autres éléments de la compétitivité aussi d’ailleurs), de 10 à 15 % par rapport à la France, de 15 à 30 % par rapport à l’Espagne ou à l’Italie. Une dégradation de la compétitivité – coût peut venir de diverses sources : – l’évolution de la durée du travail ; – l’évolution de la fiscalité ; – la nature de la formation des salaires ; – l’évolution de la productivité. Quant on fait cette décomposition pour la France, l’Espagne et l’Italie vis-à-vis de l’Allemagne, on voit que : – la durée du travail ne joue aucun rôle ; – le poids en baisse des charges sociales en Allemagne joue un rôle, – le faible lien entre les hausses des salaires et le chômage ou les gains de productivité en France, en Espagne et en Italie, alors que ce double lien est fort en Allemagne, joue un rôle majeur ; – la faiblesse des gains de productivité en Espagne et en Italie joue un rôle. L’explication essentielle de la perte de compétitivité – coût vis-à-vis de l’Allemagne est donc la nature de la formation des salaires. La formation des salaires en France, en Espagne et en Italie est déconnectée de la situation du marché du travail (chômage) et de la situation des entreprises (productivité).

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ETATS-UNIS 

D’après la FDIC (Federal Deposit Insurance Corp), une nouvelle banque vient de faire faillite aux Etats-Unis. Il s’agit d’Oglethorpe Bank, Brunswick  , Georgie, qui gérait 230,6 Millions de dollars d’actifs pour 212,2 M$ de dépôts. Bank of the Ozarks (NASDAQ: OZRK – actualité) va récupérer la majorité des dépôts. Oglethorpe Bank est le septième établissement bancaire à fermer ses depuis le début de l’année 2011. En 2010, 157 banques ont fait faillite, contre 140 en 2009, 25 en 2008 et 3 en 2007. Sheila Bair, présidente de la FDIC, a récemment indiqué que le nombre de faillites bancaires aux Etats-Unis a atteint son pic en 2010, mais a tout de même précisé que le nombre de fermeture de banques en 2011 restera élevé.

La dette des États-Unis a atteint des sommets inégalés et est désormais évaluée à plus de 14 mille milliards $US.

Les élus du Congrès américain devront choisir entre voter une nouvelle augmentation de la limite de dette permise, afin de permettre au gouvernement fédéral de s’endetter davantage, ou demeurer sous le seuil actuel de la dette en faisant des coupes draconiennes dans les dépenses. La prise de cette décision entraînera vraisemblablement une bataille virulente entre les défenseurs du déficit et les élus du mouvement Tea Party. Alors que Washington tente de préserver la bonne conduite des affaires gouvernementales et de continuer à honorer ses engagements financiers étrangers, les représentants rejettent le blâme sur le parti adverse pour expliquer la situation économique déplorable du pays. Les projets de loi visant à augmenter le plafond des dépenses figurent parmi les plus impopulaires à être présentés aux représentants américains ces jours-ci. Le secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, a prévenu qu’échouer à augmenter les emprunts permis au gouvernement fédéral s’avérerait une «catastrophe», au même titre, ou presque, que les difficultés financières vécues en 2008 et 2009.

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Les républicains de la Chambre basse ont toutefois martelé qu’à la suite des élections de novembre, il ne faisait aucun doute que les Américains souhaitent mettre au frein aux dépenses permises. Contrer une nouvelle augmentation du plafond des dépenses est par ailleurs devenue une priorité pour les élus du mouvement Tea Party. La dette actuelle équivaut à une facture d’environ 45 300 $ pour chaque citoyen américain. L’endettement américain représente la somme de tous les déficits actifs depuis la présidence de Georges Washington. Le montant fluctue notamment en fonction de la période de guerre ou de paix qui sévit.

La Chine, le plus grand détenteur des la dette américaine, a réduit le nombre des obligations d’état américain en novembre après quatre mois d’augmentation.

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Ainsi, la Chine détient désormais $895,6 milliards en bons du Trésor américain, en baisse de 1,2% par rapport au mois précédent. Plus généralement, la détention des bons du Trésor par des non-résidents a progressé de 0,9% en novembre à $4,35 mille milliards. Cela signifie que les autres pays ont toujours un appétit pour la dette américaine malgré le déficit budgétaire qui excède $1 mille milliards. $2,82 mille milliards en bons du trésor sont détenus par les gouvernements étrangers et par les banques centrales. La demande étrangère des obligations d’état américain a été très importante pour maintenir les taux d’intérêt au niveau aussi bas. Si les États-Unis devaient financer leur dette eux-mêmes, les taux d’intérêt augmenteraient non seulement pour le gouvernement fédéral  mais aussi pour les entreprises et les ménages américains. Ce qui, à son tour, ralentirait la croissance américaine.

China holdings by month:

And the funniest chart by far, which nobody still has provided any explanation for why it is rising exponentially, « UK » Holdings:

L’indice Empire State de la Fed de New York est ressorti à 11,92 points au mois de janvier alors que les analystes attendaient un chiffre de 13 points. En décembre, ce chiffre a été à 9,89 points (chiffre révisé de 10,57 points).

L’indice du sentiment des constructeurs de maisons est ressorti stable en janvier pour le troisième mois consécutif, selon la National Association of Home Builders (NAHB) et la banque Wells Fargo. L’indice s’établit à 16 points, alors que les analystes attendaient en moyenne une légère hausse à 17 points. Il faut remarquer qu’au-delà de 50 points, l’indice témoignerait qu’une majorité de constructeurs ont une opinion favorable du marché. Il est sous ce seuil depuis avril 2006.

Le nombre de mises en chantier a nettement reculé en décembre pour s’établir à 529 000, contre 553 000 le mois précédent, selon le département du Commerce alors que le consensus des analystes tablait sur un repli à 550 000 mises en chantier.

Le nombre de permis de construire octroyés en décembre a en revanche augmenté de 16,7%, pour atteindre 635 000, après 544 000 en novembre tandis que les analystes attendaient une hausse à 555 000.

Les ventes de logements anciens ont bondi de 12,3% aux États-Unis en décembre, selon l’Association nationale des agents immobiliers (NAR) alors que les économistes attendaient un chiffre en baisse d’environ 4%. Les reventes de logements ont atteint 5,28 millions le mois dernier, contre 4,70 millions en novembre (chiffre révisé), ce qui reste inférieur aux 5,44 millions opérations qui avaient annoncées pour décembre 2009

L’indice corrigé des variations saisonnières des demandes des prêts hypothécaires de la Mortgage Bankers Association a augmenté de 5% lors de la semaine achevée le 14 janvier. L’indice des demandes de refinancement a progressé de 7,7% la semaine dernière. Le taux fixe des prêts hypothécaires à trente ans a été en moyenne de 4,77% la semaine passée, soit en baisse de 0,1% par rapport à la semaine précédente. A la fin du mois de décembre, il était de 4,93%.

Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont fortement baissé aux États-Unis lors de la semaine du 15 janvier, à 404 000 contre 441 000 (révisé) la semaine précédente, selon le Département du Travail. Les économistes attendaient en moyenne 415 000 inscriptions au chômage la semaine passée. En outre, les inscriptions de la semaine du 8 janvier ont été révisées en baisse par rapport à une estimation initiale de 445 000.

L’indice Philly de la Fed de Philadelphie a reculé légèrement à 19,3 points, contre 20,8 points, selon la Réserve fédérale de Philadelphie, inférieur aux attentes du marché. C’est le quatrième mois consécutif où l’indice ressort positif, après deux mois dans le rouge. Les commandes nouvelles et l’emploie augmentent, selon l’enquête. Et les perspectives pour les six prochains mois sont favorables.

 

L’indice des indicateurs avancés, établi par les économistes du Conference Board qui anticipe la progression de l’activité aux États-Unis à moyen terme, a progressé de 1 % en décembre pour atteindre 112,4 points. Le consensus des économistes prévoyait une augmentation plus faible de 0,6 %.

Meredith Whitney Advisory Group a amélioré sa recommandation sur le titre JPMorgan en conseillant désormais de l’acheter. C’est la première amélioration de recommandation d’une grande banque de Meredith Whitney depuis celle de Goldman Sachs en 2009. Elle a AUSSI une recommandation d’achat sur Visa  et Mastercard .

C’est un beau métier, gourou de la finance. Le plus dur, c’est de se faire un nom, bien sûr. Mais après, que du bonheur. Regardez Nouriel Roubini. Depuis qu’il a prédit la dernière crise financière, cet économiste américain a pu s’acheter un penthouse de plus de 5 millions de dollars à Manhattan. Comment? En enchaînant les conférences à travers le monde, pardi. A 150.000 dollars par apparition- comme le révèle Le Soir- contre 10.000 dollars à ses débuts en 2007, Roubini peut voir venir la prochaine crise immobilière avec sérénité
 
Le Trésor américain a choisi les banques chargées de placer une première tranche de sa participation dans l’assureur AIG. Selon le New York Times, il s’agit de Bank of America, JPMorgan Chase, Goldman Sachs et Deutsche Bank. La banque d’affaires Morgan Stanley ne fait pas partie des lauréats. Le Trésor détient 92,1% du capital de l’ex-numéro un mondial de l’assurance, depuis que ce dernier a remboursé, vendredi dernier, les sommes apportées par la banque centrale américaine pour lui éviter la faillite en 2008

Les ventes d’actions par les initiés atteignent un record aux États-Unis. Est-ce le signal qu’ils considèrent que le titre de leur société est surévalué? . Le ratio vente-achat a atteint son plus haut niveau en 8 ans. Pour chaque dollar investi par un initié dans les actions de sa compagnie, 11,8 dollars est vendu par un autre. Ce ratio a été calculé à partir des achats et des ventes d’actions provenant des initiés des entreprises de l’indice S&P500.

Les Secteurs de la Bourse US ayant le plus progressé sous la Présidence Zorrobama

 

L’indice des valeurs technologiques US poursuit son insolente progression pour revenir sur un niveau record non atteint depuis 2001

Bank of America  a dévoilé ses résultats du quatrième trimestre . Le bénéfice par action est ressorti à $0,04 contre le consensus de $0,14. Le produit bancaire a atteint $22,4 milliards en baisse de 8% par rapport au quatrième trimestre 2009 tandis que les analystes tablaient sur $24,87 milliards. Ainsi, la dernière grande banque américaine à publier ses résultats, BofA a enregistré une perte de $3,6 milliards en 2010 à cause de lourdes dépréciations d’actifs, à hauteur de $12,4 milliards. En 2009, la banque avait perdu $2,2 milliards. Par ailleurs, la banque a passé $2,6 milliards de dollars de charges de frais juridiques sur l’année à cause de nombreux procès dans le cadre de procédures de saisies immobilières douteuses ou de ventes de titres adossés aux prêts hypothécaires

Warner Music, l’une des quatre plus grandes maisons de disque, a engagé la banque d’affaires Goldman Sachs dans le but de rechercher un acquéreur, affirme le New York Times. Le quotidien des affaires américain ajoute que la maison de disques a été approchée ces derniers mois par plusieurs prétendants, dont le fonds d’investissement KKR et a préféré avoir recours au service de la banque plutôt que de négocier directement avec les candidats. Dans le même temps, précise le journal, une autre équipe de Goldman Sachs travaille à la reprise par Warner Music du studio en difficultés EMI.

MONDIALISATION

Le financement en capital va-t-il être durablement rare et cher ?

Nous sommes aujourd’hui dans une situation où : – les déficits publics absorbent une partie croissante de l’épargne mondiale ; – les investissements en actions (en capital) sont plus faibles avec la mémoire des crises actions, avec les incertitudes économiques, avec les nouvelles réglementations des intermédiaires financiers (Bâle 3, solvabilité 2). Cette situation devrait être durable ; elle implique une hausse du coût du capital (du financement en actions), ce qui est défavorable pour les secteurs qui devront lever des fonds propres : intermédiaires financiers, secteurs capitalistiques ne voulant pas accroître leur endettement. On doit donc s’attendre à une baisse de l’autofinancement, des investissements, des cours boursiers de ces secteurs

La globalisation uniformise les prix des biens et matières premières, pas les salaires, d’où les graves problèmes (désindustrialisation des pays de l’OCDE, « émeutes de la faim » dans les pays pauvres) Les marchés de beaucoup de biens industriels et des marchés des matières premières se sont mondialisés rapidement. Ceci implique que les prix des biens échangés et des matières premières sont de plus en plus semblables dans tous les pays. Au contraire, les marchés du travail restent très segmentés ; ceci implique que les écarts de salaire (de revenu par tête) entre les différents pays sont restés très grands. Cette vitesse différente de convergence des prix et des salaires dans la globalisation explique deux des graves problèmes de l’économie mondiale : – la désindustrialisation des pays de l’OCDE avec la concurrence des pays émergents à salaires faibles pour produire des biens dont les prix se sont égalisés ; – les crises (« émeutes de la faim ») dans les pays émergents pauvres lorsque les prix mondiaux des matières premières, qui sont les même pour tous, augmentent.

 Les pays qui vont aller très mal et ceux où le risque de crise sociale est très élevé à terme : ceux qui sont désindustrialisés et qui importent beaucoup de matières premières

Les tendances de fond de l’économie mondiale semblent assez claires : – avec le désendettement du secteur privé dans beaucoup de pays (même dans les pays émergents, les politiques monétaires deviennent plus restrictives et vont freiner le crédit), être capable d’une part d’avoir une industrie exportatrice orientée vers les pays en croissance rapide, d’autre part de soutenir la demande intérieure par des gains de productivité importants distribués aux salariés devient très important ; – à la fois avec la croissance forte (même si elle ralentit par rapport à 2010) dans les pays émergents et avec la politique monétaire mondiale très expansionniste, les prix des matières premières risquent de continuer à augmenter, ce qui pénalisera les pays (de l’OCDE ou émergents) grands importateurs de matières premières. Les pays, régions du monde qui seront les plus en difficulté seront donc ceux où l’industrie exportatrice (vers les émergents) est de faible taille où les gains de productivité sont faibles et où les importations (nettes) de matières premières sont de grande taille. Le pire cas, parmi les pays que nous regardons, est celui de l’Espagne, mais on peut aussi être inquiets de la situation du Canada, de l’Allemagne, de la France, de la Grèce, du Portugal, de la Belgique

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PAYS EMERGENTS

La croissance des exportations de nombreux marchés émergents a masqué une progression de la consommation tout aussi remarquable pendant la dernière décennie. Par rapport aux pays développés, les principaux pays émergents bénéficient d’une population plus jeune mais aussi d’une croissance du PIB et du revenu disponible plus soutenue. Ces facteurs ont contribué à une progression sensible des dépenses de consommation. Ainsi, J.P Morgan Securities estime que les marchés émergents représenteront environ 37 % de la consommation mondiale cette année, contre 23 % à la fin des années 1990. A titre de comparaison, la part des Etats-Unis devrait s’élever à 27 % cette année. Cette tendance est appelée à perdurer à long terme. Les marchés émergents affichent toujours une propension à consommer relativement faible. Celle-ci est néanmoins susceptible d’augmenter car le revenu disponible s’accroît. Elle sera encore renforcée si les gouvernements des pays émergents mettent en place des systèmes de protection sociale. Parallèlement, les monnaies des pays émergents pourraient se raffermir durant les années à venir, dopant ainsi la consommation de biens importés

 Europe émergente : scénario macroéconomique à horizon 2011/2012

En ordre dispersé et à plusieurs vitesses, l’Europe émergente se relève progressivement après une croissance de 2% en 2010. La région devrait continuer sur cette trajectoire ascendante en 2011 et 2012 avec une croissance respectivement d’environ 3% et 4%. L’attention devrait toutefois porter sur les plans de consolidation budgétaire et la façon dont leur ampleur risque de modifier les profils de croissance. Ainsi, les perspectives seront aussi hétéroclites que la région se présente : – bonnes en Pologne et Turquie grâce au dynamisme de leur demande interne. Alors que les finances publiques seront dans le collimateur en Pologne, leur maîtrise pourrait ouvrir la voie à l’investment grade en Turquie ; – bien que plus modeste en raison de la consolidation fiscale prévue par le gouvernement, la croissance tchèque continuera toutefois à offrir aux investisseurs des risques macroéconomiques limités ; – en revanche, la Bulgarie, la Lettonie, la Lituanie, la Hongrie et la Roumanie offrent un profil de croissance plus vulnérable où déséquilibres passés, austérité et désendettement seront toujours à l’œuvre.

En Inde, l’indice de production pour novembre publié est très en dessous des attentes (+2,7% sur un an glissant contre plus de 5% attendus), ce qui contribue à détériorer un peu plus la lisibilité de cette économie sur les mois à venir. Le risque d’inflation va pousser la Banque centrale à agir plus vigoureusement, une baisse soudaine du rythme d’activité pouvant avoir un effet ciseau négatif. Notons également des publications de résultats plutôt mitigés pour Infosys, la plus grosse société indienne de technologie de l’information ; une rotation de fonds de l’Inde vers la Chine/Hong Kong devrait se poursuivre.

Infosys a ouvert ainsi  le bal des résultats trimestriels. Compte tenu des résultats légèrement en dessous des attentes, les investisseurs ont lourdement sanctionné le titre le jour de la publication des résultats (-5,1%), démontrant ainsi la faible tolérance du marché à la moindre déception. La croissance trimestrielle du chiffre d’affaires a augmenté de 6% et la croissance bénéficiaire annualisée est de 13% en raison de la fin, cette année, des bénéfices fiscaux accordés aux SSII.La marge d’EBITDA est restée identique au trimestre précédent à 33,3% malgré l’augmentation des salaires. Dans l’ensemble, on peut donc considérer que les résultats ne sont pas si désastreux.

Steel Authority of India a publié des résultats largement inférieurs aux attentes avec une baisse des résultats annualisée de 34% malgré une hausse du chiffre d’affaires de 27%. Ces mauvais résultats illustrent bien l’inflation des matières premières que sont le minerai de fer et le charbon métallurgique. A la lueur de ces résultats, il est probable que les aciéristes non-intégrés vont décevoir.

La croissance de la production industrielle a également été plus basse qu’anticipée, à +2,7% contre des attentes à +6,6%.Une des raisons de cette modeste croissance vient du nombre de jours travaillés moins important en novembre 2010 comparé à novembre 2009. Il est difficile de tirer des conclusions sur ces seuls chiffres mensuels, les données de la production industrielle étant très erratiques (variant de 2,7% à 15% depuis juin 2010).

Pour terminer sur une note plus positive, il convient de noter que la croissance des crédits à fin décembre a rebondi à 17% (contre 15% en novembre) mais reste encore inférieure à celle des dépots (24%).

Ce trimestre pourrait être délicat pour le marché indien pour 3 raisons :

1. La Reserve Bank of India a la difficile tâche de résoudre le manque de liquidité dans le système bancaire et de contenir l’inflation (deux buts contradictoires).

2. La hausse du cours du pétrole, au-delà de 100 dollars/baril, pourrait poser des soucis quant au financement de la balance des paiements.

3. Les marges de nombreuses sociétés pourraient être érodées en raison de la montée des prix des matières premières.

On peut imaginer que la liquidité pourrait s’améliorer d’elle-même consécutivement à un resserrement monétaire : l’augmentation du coût de l’argent freinera la croissance des crédits et cette dernière sera plus en phase avec la croissance des dépôts.

Le nombre de succursales du groupe Industrial and Commercial Bank of China devrait plus que doubler en Europe dans les prochaines semaines, le groupe cherchant ainsi à étendre sa présence à l’international, rapporte dimanche dernier le Wall Street Journal dans son édition online. ICBC va ouvrir cette semaine des antennes à Paris, Bruxelles, Amsterdam et Milan, ainsi qu’à Madrid la semaine suivante, afin de proposer des services de banque de détail et de banque commerciale, explique le journal. La première banque chinoise est actuellement présente à Londres, Moscou, au Luxembourg et à Francfort

La Chine a davantage prêté aux pays en développement que la Banque mondiale au cours deux dernières années, notamment pour satisfaire ses besoins en matières premières, a rapporté mardi le Financial Times.

Deux banques étatiques chinoises, la China Development Bank et la China Export-Import Bank ont accordé pour 110 milliards de dollars de prêts à des  pays en développement en 2009 et 2010, selon des calculs effectués par le quotidien économique. De son côté, la Banque mondiale a financé des projets pour 100,3 milliards de USD entre la mi-2008 et la mi-2010, un montant exceptionnellement élevé pour cette institution en raison de sa volonté de contrebalancer les effets de la crise financière. Alors que les banques des pays développés souffraient d’un manque de liquidités, la Chine a notamment signé des accords avec des pays producteurs pour financer de l’extraction de pétrole ou d’autres ressources naturelles, souligne le Financial Times. Des accords pétroliers comprenant d’importants prêts ont été notamment consentis par les banques chinoises à la Russie, au Venezuela et au Brésil. D’autres ont servi à financer l’achat d’équipements pour produire de l’électricité par une société indienne, des infrastructures au Ghana ou encore un chemin de fer en Argentine, précise le quotidien. Certains de ces prêts ont été libellés en yuans, dans le cadre d’une politique visant à augmenter l’usage de la monnaie chinoise à l’étranger.

Le Financial Times relève que certains de ces prêts bénéficiant d’un important soutien du gouvernement chinois ont été accordés à des conditions plus favorables que celles de la Banque mondiale ou d’autres banques, tandis que d’autres l’ont été à des conditions plus proches des normes internationales. Les prêts de la Banque mondiale ont été accordés à travers deux de ses filiales, la Banque internationale pour la reconstruction et le développement ainsi que l’International Finance Corporation, qui prête au secteur privé.

La banque centrale chinoise veut réduire d’environ 10% les nouveaux prêts accordés par les banques à leurs clients en 2011, afin de lutter contre l’inflation et la hausse des prix de l’immobilier, a rapporté mardi le Zhongguo Zhengjuan Bao (China Securities Journal).

L’objectif à ne pas dépasser serait fixé entre 7.200 et 7.500 milliards de yuans (819 et 853 milliards d’euros), selon le journal qui cite des sources anonymes dans le milieu bancaire. D’autres journaux chinois avaient indiqué précédemment que la banque centrale ne publierait pas d’objectif pour cette année, alors que celui fixé pour 2010 à 7.500 milliards de yuans avait été dépassé, le montant des prêts accordés l’an passé s’élevant à 7.950 milliards de yuans.

La banque centrale doit approuver les objectifs de prêts des banques commerciales et peut leur imposer des restrictions, souligne le quotidien économique. Pour limiter le volume des prêts, la banque centrale a décidé vendredi dernier de relever de 0,5 point de pourcentage les taux de réserves obligatoires des banques. Six relèvements de ces taux, qui déterminent la quantité d’argent que les banques commerciales doivent déposer auprès de la banque centrale et ne peuvent pas prêter, avaient déjà eu lieu courant 2010. Les nouveaux prêts accordés durant la première quinzaine de janvier pourraient avoir atteint 800 milliards de yuans et l’autorité de régulation bancaire pourrait obliger certains établissements à acheter des obligations d’Etat ou à garder plus d’argent dans leurs coffres, rapporte encore le Zhongguo Zhengjuan Bao. La Chine est confrontée à une inflation qui s’est accélérée à 5,1% sur un an en novembre et 4.6% en Décembre et est due en partie aux injections massives de liquidités dans  l’économie en réponse à la crise financière. En 2009, le montant des nouveaux prêts avait atteint le montant record de 9.600 milliards de yuans, soit presque le double de l’année précédente.

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MATIERES PREMIERES

Les terres rares chinoises sont devenues plus rares et plus chères en 2010. Les USA, le Japon et l’Union européenne s’inquiètent de ce phénomène.

Les exportations de terres rares ont baissé de près de 10% en 2010 et le prix de ces métaux a atteint des sommets, selon des données des douanes chinoises publiées mercredi. Le pays produit environ 97% des terres rares utilisées dans le monde dans les technologies de pointe. Pour préserver les réserves nationales et l’environnement, Pékin a réduit de 35% ses quotas d’exportation pour le premier semestre 2011 malgré les protestations des Etats-Unis, de l’Union européenne et du Japon.

La Chine a exporté 39.813 tonnes de terres rares en 2010 alors qu’elle s’était fixée un quota de 30.258 tonnes. Ce chiffre est en baisse de 9,3% par rapport à 2009.

En décembre, les exportations ont plus que doublé par rapport à novembre. Les prix des terres rares ont très nettement augmenté en 2010 : elles ont rapporté un total de 940 millions de dollars à la Chine contre 310 millions en 2009. Les prix ont atteint des sommets au mois de décembre, à plus de 65.000 dollars la tonne, contre 14.405 dollars en juillet. Les exportations chinoises de terres rares ont baissé en volume l’an passé mais elles ont flambé en valeur en raison d’une hausse des prix internationaux, selon des données publiées mercredi.

La Chine, qui assure 97% environ de l’offre mondiale de terres rares, a réduit ses quotas d’exportation de 40% en 2010, ce qui a mis en émoi les acheteurs et ses partenaires commerciaux. Au point que les Etats-Unis ont menacé en décembre de porter plainte contre la Chine devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Pour le premier semestre 2011, les quotas d’exportation ont été réduits de 35% par rapport au premier semestre 2010, mais les quotas pour l’ensemble de l’année n’ont pas encore été annoncés.

La Chine a exporté 4.738 tonnes de métaux, minéraux et composés à partir des terres rares en décembre, soit plus double de novembre, portant le volume annuel exporté à 39.813 tonnes, selon les statistiques douanières chinoises. (http://www.eiahk.com/consult_e.html)

Le montant des exportations réelles dépasse largement le quota de 2010 qui avait été fixé à 30.258 tonnes et il se peut que la différence tienne à des livraisons effectuées en début d’année, enregistrées dans les quotas non employés de 2009. Une faible demande internationale en 2009, motivée par la crise financière, a pu amener la Chine à réduire sensiblement ses quotas d’exportation l’année suivante. Mais la demande s’était redressée lorsque cette réduction a été annoncée l’été dernier et le marché l’a très mal pris. Les sociétés high tech américaines et japonaises en particulier ont alors cherché d’autres fournisseurs.

La baisse des échanges de terres rares en volume a été plus que compensée par une flambée en valeur. Ainsi, le tonnage exporté en décembre 2010 était en baisse de près des deux tiers par rapport à celui de décembre 2009, mais sa valeur avait quadruplé à 309,2 millions de dollars sur une base FOB (free-on-board ou franco à bord). En valeur, les exportations chinoises de terres rares ont atteint 939,7 millions de dollars en 2010 contre 310,1 millions en 2009.

Les exportations de décembre ont représenté en moyenne 65.257 dollars la tonne, point culminant de cinq mois de hausse intensive. En juillet, la valeur moyenne était de 14.405 dollars la tonne. Les mois suivants ont vu des hausses dépassant les 10.000 dollars.

Yao Jian, porte-parole du ministère du Commerce, a réaffirmé mardi que le gouvernement devait encore décider des quotas annuels pour 2011. « La Chine continuera de fournir des terres rares au marché international et gèrera ses quotas à l’exportation conformément aux règles de l’OMC », a-t-il dit, ajoutant que les quotas de 2011 seraient annoncés « en temps opportun ». Il a salué les initiatives prises par les Etats-Unis et l’Australie en vue d’augmenter leur propre production de terres rares. « Cela permettra de fait de préserver l’offre mondiale », a-t-il estimé.

La Chine a accru le contrôle de cette activité minière particulière et compte émettre de nouvelles normes pour réduire la forte pollution qui y est attachée. Le ministère des Ressources et du Territoire a dit lundi qu’il créerait des zones spéciales pour mieux réglementer l’extraction. Les turbines éoliennes et les voitures hybrides figurent parmi les plus gros utilisateurs de terres rares, un ensemble de 17 éléments chimiques dont le scandium et l’yttrium.

Les pays arabes stockent le blé pour éviter de nouveaux troubles

Constituer des stocks de grains, c’est une des précautions que prennent les Etats d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient pour éviter les troubles sociaux qui ont mis à bas le régime tunisien voisin. 

L’office public des céréales à Alger vient de lancer coup sur coup deux nouveaux appels d’offres en début de semaine pour au moins 600 000 tonnes de blé tendre – le blé meunier – et 50 000 tonnes de blé dur, utilisé pour la semoule. Cela s’ajoute aux 350 000 tonnes achetées le 6 janvier dernier, au lendemain du déclenchement des émeutes de la vie chère en Algérie. En tout, ce pays aura commandé 1 million de tonnes de blé en quinze jours, pour livraison au printemps. 

Le ministre algérien de l’Agriculture confirme l’avis d’un négociant : ce sont des achats de précaution, au cas où de nouveaux troubles perturberaient l’approvisionnement. Ces stocks sont aussi destinés à accroître les quantités mensuelles de blé livrées au marché local et en particulier aux minoteries pour lutter contre la spéculation qu’on a vu naître sur la farine depuis le début du mois. Cette mesure s’appliquera jusqu’en août, il faut donc pouvoir tenir le rythme jusqu’à la prochaine récolte.

 Dans la région, depuis la révolution tunisienne, l’Algérie n’est pas seule à reprendre brutalement les achats céréaliers qui s’étaient un peu calmés depuis quelques semaines, découragés par des prix mondiaux stratosphériques. Au cours des dix derniers jours, le Maroc et la Libye ont commandé respectivement 255 000 tonnes et 100 000 tonnes de grains ; l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis ont annoncé qu’ils allaient étendre leurs stocks de six mois à un an de consommation. L’Egypte, elle, se défend d’avoir accéléré le rythme, mais elle a déjà, en six mois, acheté 4,5 millions de tonnes de blé, presqu’autant qu’au cours de toute l’année précédente ! 

Cette région ultra-dépendante des importations de céréales étrangères a donc renforcé ses stocks. Et jusqu’en Jordanie et en Syrie, les gouvernements ont pris des mesures exceptionnelles sur les prix, en supprimant des taxes et des droits de douanes sur les denrées de base, grains, sucre ou huile, mais aussi en augmentant les subventions aux importateurs ou aux grossistes pour qu’ils modèrent leur prix. Une politique difficilement soutenable, à long terme, par tous ces Etats. 

Pétrole : Les pays consommateurs de pétrole dénoncent le double jeu de l’Opep

Le porte-voix des grands pays consommateurs de pétrole, l’Agence internationale de l’énergie (AIE), a lancé un avertissement dans son dernier rapport : à près de 100 dollars le baril, « les prix du pétrole sont entrés dans une zone dangereuse pour l’économie mondiale ». La reprise de l’activité industrielle, des transports et donc de la consommation de pétrole a certes été plus forte qu’on le prévoyait au troisième et au quatrième trimestre 2010, y compris dans les pays occidentaux. L’Agence a de ce fait revu en forte hausse la demande de brut de l’an dernier mais aussi celle de 2011. 

Cependant les niveaux de prix actuels pourraient saper cette reprise, estime l’AIE. Les cours du pétrole, qui étaient stables jusqu’à l’automne, ont gagné 25 % depuis le mois de septembre. Il est temps, conclut en substance l’Agence, que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) augmente ses quotas de production pour peser sur les cours. 

L’Agence épingle aussi passage le double jeu du cartel pétrolier. Officiellement, l’Opep, pour ménager les membres farouchement opposés à une révision des quotas, proclame qu’il n’y a pas besoin d’offre supplémentaire de pétrole, que la hausse des cours n’est due qu’à la spéculation, à la nouvelle faiblesse du dollar, ou aux récents incidents en Alaska et en mer du Nord. Mais en coulisse Ryad et les Emirats s’inquiètent de voir la reprise enrayée si les cours s’échauffaient davantage. C’est pourquoi ils réapprovisionnent le marché en douce pour limiter la surchauffe car les réserves de capacité du cartel sont énormes. 

Selon les experts de l’AIE, l’Arabie Saoudite fournirait ainsi 500 000 barils de plus par jour que ce qu’elle déclare officiellement. L’Opep se décidera-t-elle à augmenter ses quotas et quand ? Les producteurs craignent certainement que cela ne fasse brutalement fuir les fonds d’investissement des marchés à terme du pétrole, ce qui ferait s’effondrer les cours. Mais le souvenir de 2008 où l’Opep avait tellement tardé à ouvrir en grand les vannes que les cours avaient déjà commencé à chuter quand le cartel s’était décidé, ce souvenir est encore cuisant. D’où le double jeu de l’Opep.

BREVES PRECEDENTES : Brèves de trottoirs du 16 Jan 11….en bord de route de la grande finance…

EN BANDE SON :  

 

1 réponse »

  1. Nous pouvons maintenant regarder l’évolution de la Grèce depuis un an, depuis le mois de janvier 2010.

    – Emprunt à 3 mois :

    Allemagne : taux d’intérêt des obligations à 3 mois : 0,510 %.

    France : taux d’intérêt des obligations à 3 mois : 0,587 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GFRN3M:IND

    Et la Grèce ?

    Quel taux d’intérêt doit payer la Grèce pour un emprunt à 3 mois ?

    En janvier 2010, la Grèce avait dû verser un taux d’intérêt de 1,67 %.
    Mardi 20 avril 2010, la Grèce avait dû verser un taux d’intérêt de 3,65 %.
    Jeudi 20 janvier 2011, la Grèce a dû payer un taux d’intérêt de 4,10 %.

    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/01/23/97002-20110123FILWWW00058-grece-un-emprunt-pour-la-diaspora.php

    – Emprunt à 6 mois :

    Allemagne : taux d’intérêt des obligations à 6 mois : 0,640 %.
    France : taux d’intérêt des obligations à 6 mois : 0,727 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GFRN6M:IND

    Et la Grèce ?

    Quel taux d’intérêt doit payer la Grèce pour un emprunt à 6 mois ?

    En janvier 2010, la Grèce avait dû payer un taux d’intérêt de 1,38 %.
    Mardi 13 avril 2010, la Grèce avait dû payer un taux d’intérêt de 4,55 %
    Le 9 novembre 2010, la Grèce avait dû payer un taux d’intérêt de 4,82 %.
    Mardi 11 janvier 2011, la Grèce a dû payer un taux d’intérêt de 4,90 %.

    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/01/11/97002-20110111FILWWW00482-grece-leve-195-mds-en-dessous-de-5.php

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