Brèves de Trottoirs

Brèves de trottoirs du 6 Mars 11….en bord de route de la grande finance…

Brèves de trottoirs du 6 Mars 11….en bord de route de la grande finance…

Il est parfois bon de s’arrèter sur les bas cotés… 

FRANCE/EUROPE/ETATS UNIS/EMERGENTS/MATIERES PREMIERES/MONDIALISATION/GEOPOLITIQUE

 

PLUS DE BREVES EN SUIVANT :

Points Positifs de la Semaine

1) L’ augmentation de  la rémunération des salariés américains reflète la croissance des emplois, en particulier dans le secteur privé

2) L’ISM  manufacturier au plus haut depuis mai ’04, l’ ISM des services, au mieux, depuis août ’05

3) Aux USA les ventes de véhicules automobiles  en  février sont  les plus élevées depuis août ’08

4) L’Indice de confiance Bloomberg (ancien sondage ABC) des ménages américains  au mieux, depuis Apr ’08

5) Trichet ne renouvellera pas son mandat et le Brésil a augmenté les taux de 50 points de base.

Points Négatifs de la Semaine

1) La Croissance de l’emploi reste médiocre aux USA, Jan / Feb avg que 128k et 145k dans le secteur privé

Unemployment Graph(3) 3/4/11

2) La rémunération horaire moyenne aux US grignottée par  le coût de la vie qui continue d’augmenter

 

 Chart

3) Livre beige de la Fed indique que les  fabriquants et détaillants commencent à ètre touchés par les coûts plus élevés des matières premières

4) Le prix de l’essence est en augmentation continue

5) Les  attentes d’inflation des ménages us au plus haut  depuis Juillet ’08

6) Les dépenses réelles des ménages américains ont diminué en Janvier 0,1%

7) L’immobilier américain toujours à la ramasse

8) les taux 10 ans grecs, portugais et irlandais restent supérieurs à 7%

Grèce Irlande
Portugal Espagne
 

 

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FRANCE

Le « mystère du CAC 40 » est-il durable ?

Les grandes entreprises cotées en France (le CAC 40) ont une situation et un comportement qui diffèrent totalement de celui des autres entreprises, ce qui n’est pas le cas en Allemagne par exemple (sur le DAX). La juxtaposition en France de grandes sociétés cotées (efficaces, profitables, investissant beaucoup) et de l’ensemble des entreprises qui ont les caractéristiques opposées est donc très étonnante. Ces grandes sociétés cotées peuvent-elles rester « françaises », avec, en France : – la faible croissance de la demande ; – le niveau élevé des coûts salariaux, les pertes de parts de marché ; – la fiscalité défavorable ; – l’attitude hostile de l’opinion ?

http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=56927

La mesure est entrée en vigueur discrètement, note Le Parisien qui rapporte que la franchise hospitalière augmente de 32%. La mesure entrée en vigueur la semaine dernière à la suite de la publication d’un décret du gouvernement implique que les assurés sont désormais pris en charge à partir de 120 euros et plus de 91 euros, détaille le quotidien. Selon le journal, les assurés sociaux ne seront plus remboursés à 100% -après acquittement d’un forfait fixe de 18 euros- dès le seuil de 91 euros, mais seulement au-delà d’un montant de 120 euros. « En deçà de ce seuil, le patient doit s’acquitter de 20% du montant des soins », ajoute le journal.

 Le programme A400M enchaîne les difficultés. « Après avoir longuement attendu que l’Allemagne donne, enfin, en janvier son feu vert à l’avenant au contrat, c’est au tour de la Grande-Bretagne et de la Turquie de traîner des pieds », annonce La Tribune. Selon le journal, qui cite des sources concordantes, « ces deux pays ont dû mal à mettre en place le mécanisme d’avances remboursables, Export Levy Facility (ELF) gagées sur les futures exportations de l’appareil, évaluées à 400 exemplaires selon Airbus Military ».

La drôle de saison des bonus des banques

 «Je te préviens, si j’ai le même bonus que l’année dernière, je mets les pieds sur la table et je lis le journal.»

«Mon homologue à Dubaï a touché deux fois plus que moi alors qu’il est nul.»

«117 millions. » Des dollars? «Non, des euros! De la vraie monnaie!»

Telles sont quelques-unes des phrases les plus marquantes figurant dans une enquête des Echos sur la «saison des bonus», qui touche à sa fin dans les grandes banques. Une saison qui «a pris une saveur particulière», les banques étant censées être plus libres après avoir remboursé les aides consenties par l’Etat durant la crise, mais devant aussi faire avec de nouvelles règles (notamment une proportion de bonus différés et en actions plus importants), avec des revenus dans les activités de marché qui n’ont pas été très bons l’an dernier et avec un grand public pour qui «les bonus sont […] devenus totalement tabous, du moins en Europe». Cela fait que «les banquiers européens déplorent que leurs homologues américains soient bien mieux traités» et que «dans les équipes, le sentiment d’avoir perdu en rémunération est, du coup, prégnant, même si les enveloppes globales n’ont pas forcément baissé en valeur absolue, puisque dans de nombreuses banques les salaires fixes ont été relevés de 30 à 40%».

En France, le patron de la Société générale, Frédéric Oudéa, a récemment annoncé, comme l’explique l’AFP, que les bonus 2011 de sa banque de financement et d’investissement seraient stables malgré une hausse des résultats, et qu’ils baisseraient dans la division des activités de marché, dont les résultats ont diminué. Le directeur général de BNP Paribas, Baudouin Prot, a lui expliqué à l’agence Bloomberg que l’enveloppe de bonus au titre de l’année 2010 serait plus faible que celle de 2009, «sans rentrer dans les détails».

Aux-Etats-Unis, le blog Dealbreaker, qui relaie des analyses ou des gossip sur Wall Street, est une des meilleures sources sur les bonus de chaque banque et la manière dont ceux-ci sont reçus, avec sa rubrique «Bonus watch ‘11» («L’observatoire des bonus 2011»).

Ces dernières semaines, celle-ci relayait ainsi, par exemple, un mail d’un salarié américain de BNP Paribas se plaignant de ce que les bonus ne soient versés qu’à ceux qui font une année complète:

«Ils embauchent des gens au milieu de l’année pour justifier ce principe et laisser le haut du panier prendre la plus grosse part du gâteau.»

Les 100 Français les plus riches se partagent 2,8 milliards d’euros

Les cent Français les plus riches se sont partagés en 2008 un revenu fiscal de 2,8 milliards d’euros, constitué à 94 % de revenus du capital, indique, lundi 28 février, l’hebdomadaire Marianne, citant une note de Bercy.

Selon cette note transmise à vingt parlementaires de la majorité, les cent plus gros revenus français ont tiré l’essentiel de ce revenu — 28,7 millions d’euros en moyenne — de leur capital. Il provient pour 91 % des plus-values mobilières (actions, obligations), pour 3 % des revenus fonciers et immobiliers, pour 2 % des revenus commerciaux, et pour 4 % seulement des salaires, pensions et retraites. A l’inverse, le revenu fiscal de référence moyen de l’ensemble des contribuables français, qui s’établissait en 2008 à 22 202 euros par an, est tiré à 85 % des salaires, pensions et retraites.

Selon Marianne, les cent plus gros patrimoines taxés à l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) gagnent beaucoup moins que les cent plus gros contribuables, ce qui pourrait peser en faveur d’une suppression de cet impôt. La réforme de la fiscalité du patrimoine, qui devrait aboutir au printemps à la suppression du bouclier fiscal et peut-être de l’ISF, devrait être esquissée dès jeudi à l’occasion d’un colloque à Bercy.

Les grands groupes français ont quasiment effacé le creux de la crise économique. En 2010, les sociétés composant l’indice CAC 40, ont réalisé globalement un chiffre d’affaires de 1 262 milliards d’euros, en augmentation de 6,92 % par rapport à l’année précédente.

Une performance proche du point haut de 1 293 milliards d’euros atteint en 2008, selon les données compilées par le cabinet d’audit et de conseil PricewaterhouseCoopers (PwC) en exclusivité pour Le Monde, en partenariat avec France Info.

Même constat en ce qui concerne les bénéfices : le résultat cumulé des quarante sociétés de l’indice atteint 82,5 milliards d’euros, soit 85 % de plus que l’année passée. Il reste en deçà du record enregistré en 2007 (101,4 milliards d’euros), mais s’en rapproche. Les investisseurs peuvent se réjouir : leurs dividendes, qui étaient déjà restés à des niveaux élevés en 2009, vont augmenter, mais moins rapidement que les profits.

Les Echos se sont amusés à évaluer les effets des deux scénarios envisagés par le gouvernement sur la réforme de l’ISF, à savoir son allégement ou son remplacement par une taxation de l’enrichissement. Selon le journal, « la grosse masse des gagnants sera constituée des 300.000 ménages disposant d’un patrimoine compris entre 800.000 et 1,3 million d’euros et qui verront leur impôt réduit à zéro. Mais les convergences s’arrêtent là ». Selon le quotidien économique « l’allégement du barème serait très bénéfique pour les hauts patrimoines. La taxation des plus-values latentes pénaliseraient surtout les assurance-vie ».

Les chefs d’entreprises veulent revenir aux 39 heures, selon un sondage Vivavoice pour Les Echos et l’Assemblée des chambres françaises de commerce et d’industrie. « 73% des dirigeants interrogés disent ‘préférer’ que la durée légale hebdomadaire du travail repasse à 39 heures. « Au-delà de la posture idéologique des dirigeants, l’adhésion massive pour les 39 heures répond également à des préoccupations très pragmatiques de patrons de petites sociétés, pour qui les 35 heures peuvent être considérées comme des sources de perturbation dans l’organisation du travail », analyse François Miquet-Marty, directeur associé de Vivavoice

Le Conseil Scientifique des Indices a décidé jeudi de la nouvelle composition de la gamme d’indices de la Bourse de Paris suite à leur réorganisation, rendue publique le 3 février, a annoncé NYSE Euronext dans un communiqué.

Comme prévu, aucun changement n’est prévu dans le CAC 40, ni dans le CAC Next 20, mais un nouvel indice est créé, le CAC Large 60, qui incluera les constituants du CAC 40 et du CAC Next 20, rappelle NYSE Euronext.

L’actuel CAC Mid 100 sera réduit à 60 valeurs et s’appellera CAC Mid 60. L’indice SBF 120 combinera désormais les constituants du nouveau CAC Large 60 et du CAC Mid 60.

« Les changements au sein de la gamme d’indices de NYSE Euronext à Paris ont non seulement vocation à améliorer la liquidité et la lisibilité de notre marché français, mais également à promouvoir les petites et moyennes entreprises cotées », a déclaré Roland Bellegarde, en charge des activités européennes de négociation cash et de cotation, dans le communiqué publié jeudi.

Ces changements prendront effet le 21 mars comme prévu.

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EUROPE

BCE: acquisition de 369 millions d’obligations publiques

La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé lundi avoir racheté pour 369 millions d’euros d’obligations publiques la semaine dernière (16-23 février), presque deux fois moins que la semaine précédente. Entre le 9 et le 16 février, la BCE avait alors racheté pour 711 millions d’euros d’obligations d’Etats de la zone euro, après trois semaines d’inactivité.

Au total, les rachats cumulés de la BCE atteignent désormais 77,5 milliards d’euros environ. Cette mesure exceptionnelle a été lancée en mai dernier, au plus fort de la crise de la dette grecque. La BCE a l’intention de poursuivre le programme cette semaine.

L’institution monétaire européenne intervient de manière ciblée sur le marché secondaire des obligations des pays de la zone euro, afin de réduire les tensions parfois fortes sur les taux des emprunts de certains pays dans le collimateur des investisseurs.

Malgré ses engagements répétés, le Portugal connaît depuis la mi-février un regain de tensions sur le marché de la dette, où les taux de ses emprunts évoluent à des niveaux record.

Lundi, le ministre portugais des Finances Fernando Teixeira dos Santos a plaidé pour un «effort européen» pour juguler la crise de la dette, estimant que sans cela les efforts du Portugal pour réduire ses déficits seraient «vains».

Les dirigeants de l’Union européenne doivent se mettre d’accord d’ici fin mars sur les mécanismes qui régiront à l’avenir la zone euro.

Zone euro: accélération des crédits au secteur privé

La hausse des crédits accordés au secteur privé par les banques de la zone euro s’est accélérée en janvier, avec une progression de 2,4% sur un an contre +1,9% en décembre, a annoncé vendredi un porte-parole de la Banque centrale européenne (BCE). Ce rebond se fait notamment au profit des entreprises, avec une progression de 0,4% des prêts accordés contre un recul de 0,2% en décembre. Les crédits aux particuliers ont eux continué sur leur pente ascendante, avec une progression de 3,1% en janvier après 2,9% en décembre. Mais les économistes continuent de regarder ces chiffres avec prudence, estimant que la réticence des banques à prêter au secteur privé n’est pas effacée.

«Cette reprise reste faible», estime ainsi Michael Schubert de Commerzbank, qui souligne la volatilité des chiffres de ces crédits et de la masse monétaire au cours des derniers mois qu’il impute au fait que les opérations interbancaires sont conduites via des plateformes électroniques. Concernant la masse monétaire M3, la BCE a annoncé vendredi qu’elle avait progressé de 1,5% en janvier sur un an contre 1,7% en décembre, soit un chiffre bien moindre que ce qu’attendait le consensus d’analystes réuni par l’agence Dow Jones Newswires qui tablait sur une hausse de 2,2%. Ce chiffre «confirme l’évaluation récente de la BCE selon laquelle les pressions inflationnistes à moyen terme restent contenues», selon M. Schubert.

ZONE EURO. La hausse des prix à la consommation a dépassé pour le deuxième mois consécutif le seuil des 2%. 

L’inflation a accéléré en janvier dans la zone euro, à 2,3% sur un an, mais moins que les 2,4% annoncés jusqu’ici, a indiqué l’office européen des statistiques Eurostat dans une deuxième estimation. En décembre, la hausse des prix à la consommation avait été de 2,2%, essentiellement en raison des hausses des prix de l’énergie et des matières premières.

Elle dépasse pour le deuxième mois consécutif le seuil de 2% surveillé par la Banque centrale européenne, chargée de veiller à la stabilité des prix et qui vise sur le moyen terme une inflation légèrement inférieure à 2%. L’inflation sous-jacente, hors énergie et produits alimentaires non transformés, a atteint 1,2% sur un an en janvier.

L’inflation, dopée notamment par la hausse des prix de l’énergie, est à son plus haut niveau dans la zone euro depuis octobre 2008, où elle avait atteint 3,2%. Elle avait ensuite été de 2,1% en novembre 2008, avant de revenir durablement sous la barre des 2%. Dans l’ensemble, l’inflation n’a cessé d’accélérer dans la zone euro depuis plus d’un an : les prix à la consommation avaient recommencé à augmenter en novembre 2009 après cinq mois de baisse.Mais elle restait jusqu’à la fin 2010 dans la limite tolérée par la Banque centrale européenne. Pour l’ensemble de l’UE, le taux d’inflation annuel a été de 2,7% en janvier, inchangé par rapport à décembre. En janvier, les taux d’inflation les plus faibles sur un an dans l’UE ont été observés en Irlande (0,2%) et en Suède (1,4%), et les plus élevés en Roumanie (7%), en Estonie (5,1%) et en Grèce (4,9%).

Franche progression des prix à la production

zone euro. C’est leur seizième mois consécutif de hausse dans un contexte de progression des prix de l’énergie.

Les prix à la production industrielle ont continué à augmenter en janvier dans la zone euro, de 1,5% sur un mois, soit plus rapidement que les mois précédents, dans un contexte de hausse des prix de l’énergie, a indiqué mercredi l’office européen des statistiques Eurostat.

C’est leur seizième mois consécutif de hausse. Elle est nettement supérieure aux attentes des économistes interrogés par Dow Jones Newswires, qui tablaient sur une progression de seulement 1%. Les prix à la production industrielle (prix au départ de l’usine des produits vendus sur les marchés intérieurs des différents pays) avaient auparavant crû de 0,3% en septembre, 0,4% en octobre, 0,4% en novembre et 0,8% en décembre. En janvier, l’augmentation la plus forte concerne le secteur de l’énergie (+3,2%), dans un contexte de forte augmentation des prix du pétrole.

La hausse est par ailleurs de 1,5% pour les biens intermédiaires, de 0,4% pour les biens de consommation non durables et de 0,2% pour les biens d’investissement et de consommation durables. Hors secteurs de l’énergie et de la construction, la hausse des prix à la production est seulement de 0,8%. Pour l’ensemble des 27 pays de l’Union européenne, la hausse des prix a atteint 1,4% en janvier sur un mois, après 1,2% en décembre. Parmi les pays dont les données sont disponibles, les plus fortes hausses ont été enregistrées en Espagne (+2,4%), aux Pays-Bas (+2,1%) ainsi qu’en Belgique et au Portugal (+1,9% chacun).

espagne: 4,3 millions de chômeurs

Le nombre des chômeurs en Espagne a progressé en février, de 1,6% par rapport à janvier, et s’est établi à un total de près de 4,3 millions, selon un baromètre mensuel du chômage publié mercredi par le Ministère du travail. L’Espagne comptait en février 68.260 chômeurs de plus qu’en janvier et le nombre de «sans emploi» totalisait 4,299 millions, selon un communiqué du ministère qui ne fournit traditionnellement pas de taux de chômage avec ces statistiques.

La consolidation forcée des cajas se poursuit

Espagne. L’intégration de Caja Duero-España dans le groupe Mare Nostrum est imminente Elle constituera le numéro quatre ibérique.

Une nouvelle fusion sera officialisée dans les prochains jours dans le secteur en pleine recomposition des caisses d’épargne espagnoles, entre Mare Nostrum et Caja Duero-España pour former ensemble le numéro quatre du secteur, annonçaient hier plusieurs journaux économiques.

«Caja Duero-España annoncera dans les prochains jours son intégration dans Banco Mare Nostrum (BMN)» pour former la quatrième entité en terme d’actifs sous gestion, selon le journal Expansion.

Les deux entités ont confirmé dans des communiqués distincts «mener des conversations en vue de l’éventuelle incorporation (de Caja Duero-España) dans le groupe Mare Nostrum, mais pour l’instant aucune décision n’a été prise à ce sujet».

Plus tôt dans la matinée, BMN, interrogé par l’AFP, avait reconnu être en discussions avec divers groupes financiers «sans que se soient produites des négociations formelles ni matérialisé aucun type d’accord».

«Ce que nous faisons actuellement, c’est explorer les possibilités», a expliqué Albert Puig, directeur de communication de Caixa Penedès, une des caisses formant Mare Nostrum.

«Tout mouvement qui peut renforcer notre projet est bienvenu», a-t-il dit, soulignant que dans le secteur des caisses, «tout le monde discute avec tout le monde». Cette fusion permettrait de résoudre les problèmes de solvabilité de Caja Duero-España qui affiche l’un des ratios de solidité financière les plus bas du secteur, relève Cinco Dias, autre journal économique publiant l’information.

La fusion pourrait être formalisée juste après le rapport que la Banque d’Espagne doit diffuser le 10 mars sur les besoins de financement des caisses d’épargne, selon Expansion.

Le secteur est engagé dans une course contre la montre pour se restructurer après l’annonce fin février d’un nouveau plan gouvernemental de renforcement pour ces établissements considérés comme le maillon faible du système financier espagnol.

Le plan incite les caisses à chercher en priorité des capitaux privés, mais ouvre aussi la voie à des nationalisations partielles et temporaires pour celles qui ne pourront respecter les niveaux minimum requis de solvabilité et n’auront pu se «recapitaliser» à temps.

Les caisses d’épargne, des établissements le plus souvent de petite taille et non cotés en bourse, ont souffert de l’éclatement de la bulle immobilière et de la récession dans laquelle l’Espagne a plongé fin 2008.

 Le secteur bancaire espagnol aurait besoin de 50 milliards d’euros de refinancement

Le secteur bancaire espagnol, particulièrement les caisses d’épargne, a besoin de 50 milliards d’euros pour atteindre les niveaux de solvabilité requis dès mars par le gouvernement, a estimé lundi 28 février l’agence de notation financière Moody’s. L’estimation par Moody’s des besoins de capitaux découlant de cette nouvelle règle est bien supérieure à celle du gouvernement de 20 milliards, validée pourtant la semaine dernière par l’agence Standard & Poor’s. 

Le gouvernement espagnol a annoncé le 18 février les détails d’un plan de renforcement des caisses d’épargne, maillon faible du système financier du pays. A partir du 10 mars, tous les établissements financiers espagnols devront respecter un niveau de solidité financière (taux de fonds propres « durs » par rapport aux crédits engagés) d’au moins 8 %, sauf pour une partie des caisses d’épargne, qui devront afficher un taux d’au moins 10 %. 

LES CRÉDITS DOUTEUX PLOMBENT LA SOLVABILITÉ DES BANQUES 

Moody’s assure que son évaluation est prudente, en partant du principe que toutes les caisses d’épargne devront atteindre le taux de 10 %. « Avec les nouvelles exigences imposées récemment par le gouvernement espagnol, les besoins en capitaux des banques espagnoles, à partir de nos propres estimations […] pourraient atteindre 50 milliards d’euros dans notre scénario de base […] et seraient principalement concentrés sur le secteur des caisses d’épargne », écrit l’agence dans son bulletin hebdomadaire. L’agence salue la récente publication par la Banque d’Espagne de l’exposition des banques au secteur immobilier, sinistré depuis l’éclatement de la bulle fin 2008, comme « une étape positive et significative vers le rétablissement de la confiance du marché ». 

Mais elle souligne que le montant des crédits jugés problématiques – 100 milliards d’euros – a un effet « négatif » sur la solvabilité des banques et appelle le secteur à aller plus loin. « Nous pensons que la confiance envers les caisses d’épargne espagnoles ne sera complètement rétablie qu’une fois que cette exposition problématique sera traduite en pertes [dans le bilan comptable] et que la pertinence du niveau de capitaux des banques sera testée de manière forte. »

 Le Qatar au secours des caisses d’épargne espagnoles

espagne. Les fonds souverains vont placer 300 millions dans les recapitalisations .

Les fonds souverains du Qatar vont investir 300 millions d’euros dans le processus de recapitalisation des caisses d’épargne espagnoles, considérées comme le maillon faible du système financier du pays, a indiqué lundi le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero.

«Nous venons de recevoir une très bonne nouvelle: la décision des fonds du Qatar, les fonds souverains les plus puissants du moment, d’investir dans le processus de recapitalisation des caisses d’épargne espagnoles, à hauteur de 300 millions d’euros», a déclaré M. Zapatero.

M. Zapatero a fait ces déclarations à Doha, où il se trouvait lundi en visite officielle, lors d’une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre qatari, cheikh Hamad ben Jassem al-Thani.

Les caisses d’épargne espagnoles sont en plein processus de restructuration, dans l’objectif de renforcer leur solvabilité et leur solidité financière. A partir du 10 mars, tous les établissements financiers espagnols devront respecter un niveau de solidité financière (taux de fonds propres «durs» par rapport aux crédits engagés) d’au moins 8%, sauf pour une partie des caisses d’épargne qui devront afficher un taux d’au moins 10%, selon un plan approuvé par le gouvernement. Ce plan incite les caisses à chercher en priorité des capitaux privés pour se refinancer, prévoyant une nationalisation partielle pour celles qui n’y arriveraient pas d’ici à l’automne.

L’agence de notation financière Moody’s a estimé lundi que le secteur bancaire espagnol, particulièrement les caisses d’épargne, auront besoin de 50 milliards d’euros pour atteindre ces niveaux de solvabilité, tandis que le gouvernement chiffre ces besoins à 20 milliards. Ce plan fait suite à une première vague de restructuration du secteur opérée en 2010 par l’Etat espagnol. De nombreuses caisses s’étaient alors regroupées, avec à l’arrivée 17 établissements contre un total de 45 caisses début 2010.

Le FMI sourd à la colère en Grèce et en Irlande

Le Fonds monétaire international reste sourd à la colère des électeurs irlandais ou des manifestants grecs, et continue de prôner des recettes économiques inspirées par la réussite de l’Allemagne comme la rigueur salariale, au nom de la stabilité du système financier. La semaine a été marquée en Grèce par une grève générale et de violents heurts entre police et manifestants mercredi, et en Irlande par le vote sanction contre le gouvernement sortant.

Pour autant le FMI n’en démord pas: ces deux pays doivent suivre le programme économique d’austérité qui accompagne des prêts de 30 milliards et 22,5 milliards d’euros respectivement. Dans un entretien avec le magazine interne du FMI, le nouveau directeur du département Europe de l’institution, Antonio Borges, a loué l’exemple de l’Allemagne. Il a rappelé la voie tracée: «un effort extraordinaire pour restaurer leur compétitivité», «la consolidation des finances publiques» et «renforcer le système financier, en particulier le système bancaire». Le FMI désigne concrètement par ces termes l’arrêt de la progression des salaires, la réduction des dépenses de l’Etat, et la priorité au redressement des comptes des banques européennes sans demander de sacrifices à leurs créanciers. Ces mêmes banques ont pourtant encouragé Grecs et Irlandais à s’endetter au-delà de leurs moyens, a reconnu M. Borges.n

La Grèce est au bord du gouffre, si l’on en croit l’analyse du correspondant de Libération à Bruxelles, Jean Quatremer. Athènes « n’a plus seulement un problème de liquidités, c’est-à-dire d’accès aux marchés, mais un problème de solvabilité ». La dette continue son envol (152% du PIB en 2011, contre 127% en 2009), en raison des remboursements massifs dont le pays doit s’acquitter. Du coup, la restructuration de la dette grecque apparaît de plus en plus nécessaire à Bruxelles, même si personne n’en parle ouvertement de « peur de déclencher au sein de la zone euro un nouveau Lehman Brothers ».

 Allemagne: la confiance des entreprises a atteint un nouveau record vers le haut en février, l’indice Ifo passant de 110,3 en janvier à 111,2. Les titres de créance subordonnées des banques allemandes, d’une valeur de EUR 24 milliards, ont été déclassés par Moody’s en prévision de la nouvelle législation qui va augmenter le risque de pertes parmi les détenteurs de cette dette.

 Royaume-Uni: l’excédent budgétaire de GBP 3,74 milliards en janvier est le plus élevé depuis juillet 2008. Les ventes au détail ont gagné 1,90% par rapport au mois précédent, bien que la confiance des consommateurs ait chuté de 7 points, l’indice passant à 47 après un gain de 8 points en décembre. Dans son rapport sur l’inflation, Mervin King a minimisé la possibilité d’une hausse des taux d’intérêt.

Royaume-Uni: l’horizon économique s’assombrit

Les mauvaises nouvelles économiques n’en finissent plus de s’accumuler au Royaume-Uni, écartelé entre un plan d’austérité drastique et un sévère dérapage des prix, la chute du Produit intérieur brut (PIB) fin 2010 s’étant révélée encore pire qu’estimé au départ. L’Office des statistiques nationales (ONS) évalue désormais la contraction du PIB au quatrième trimestre 2010 à 0,6% par rapport au trimestre précédent.

C’est officiel: mieux vaut être un banquier en Asie qu’à Londres. HSBC, qui dévoilait ses résultats annuels ce lundi, a augmenté l’an dernier ses bonus pour l’ensemble du groupe de 4,5%… tandis que les bonus au Royaume-Uni baissaient de 15%. En moyenne, la rémunération de ses principaux dirigeants bancaires (y compris les traders) tourne autour de 1,2 million de francs dans l’ensemble du groupe; en comparaison, les principaux banquiers basés à Londres gagnent 860 000 francs en moyenne.

«Il y a une très forte pression (sur la rémunération) dans les pays émergents, particulièrement l’Asie-Pacifique et l’Amérique latine», explique Stuart Gulliver, le directeur général de HSBC. Les banques des pays émergents n’ayant pas connu de la même façon la crise de 2008, les principaux traders acceptent très mal l’appel à la modération des gouvernements occidentaux. Pour faire face, Stuart Gulliver reconnaît avoir dû augmenter leurs salaires de base de «30 à 40%» dans certains cas pour conserver ses employés.

L’annonce de HSBC ajoute à la concurrence croissante des places financières asiatiques face à la City. La taxe unilatérale imposée sur les bonus l’an dernier par Londres (pour un an seulement) avait déjà provoqué des menaces de délocalisations de certains banquiers.

A cela s’ajoute désormais la taxe sur les banques, que Londres vient d’imposer cette année. Celle-ci devrait coûter 550 millions de francs à HSBC en 2011. «Cette taxe porte sur l’ensemble du bilan, pas que sur les actifs britanniques, s’agace Stuart Gulliver. Les deux tiers de la taxe portent donc sur des actifs hors du Royaume-Uni. Cela constitue un coût supplémentaire d’être basé à Londres.»

Belgique: accélération de l’inflation

L’inflation a de nouveau accéléré en février en Belgique pour atteindre son plus haut niveau depuis près de deux ans et demi, à 3,39% sur un an après 3,22% le mois précédent, a annoncé le Ministère de l’économie. Il faut remonter à octobre 2008 pour trouver une augmentation plus forte des prix à la consommation: +4,72% à l’époque. «Tout comme les mois précédents, les prix des produits énergétiques déterminent l’inflation», souligne le ministère. Hors énergie, la hausse des prix aurait été limitée à 1,70% après 1,76% en janvier. Le gouverneur de la Banque nationale de Belgique, Guy Quaden, s’était inquiété la semaine dernière du niveau de l’inflation en Belgique, l’un des plus élevés de la zone euro.

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ETATS-UNIS

D’après la FDIC (Federal Deposit Insurance Corp), une seule banque a fait faillite la semaine dernière aux Etats-Unis.il s’agit de Valley Community Bank, St. Charles, Illinois qui gérait 123,8 M$ d’actifs et 124,2 M$ de dépôts. First State Bank va récupérer la majorité des dépôts.  Au total, 23 banques américaines ont fait faillite pour le moment en 2011, contre 157 en 2010, 140 en 2009, 25 en 2008 et 3 en 2007.

La Fed tente de calmer les anticipations

La vice-présidente de la banque centrale américaine (Fed) Janet Yellen a formulé vendredi des propositions visant à  décourager d’éventuelles anticipations de hausse des taux d’intérêt par les marchés financiers, selon elle encore prématurées. La Fed avertit dans ses communiqués que son taux devrait demeurer inchangé «pendant une longue période». Dans un discours prononcé à New York, Mme Yellen a envisagé de repousser encore plus loin la perspective d’un changement.

«S’il apparaît que les opérateurs des marchés financiers s’attendent à ce que le resserrement de la politique monétaire débute légèrement avant que ses responsables ne l’aient jugé désirable ou adéquat», a-t-elle expliqué, alors la formulation de la Fed «pourrait être ajustée».

La déclaration du Président de la Fed de St.Louis, James Bullard, a enthousiasmé les investisseurs 

. Monsieur Bullard croit qu’il n’y a aucune raison pour mettre terminer le programme de rachat des obligations d’état américain de la Fed pour la valeur d’environ $600 milliards. Ce programme soutiendra le marché et fournira de la liquidité jusqu’au moins le mois de juin

USA: l’activité accélère encore

La hausse de l’activité économique dans la région de Chicago s’est encore accélérée en février, à un rythme inédit depuis plus de vingt ans selon l’indice d’activité de l’association professionnelle ISM publié lundi. En données corrigées des variations saisonnières, l’indice s’est établi à 71,2, contre 68,8. C’est son plus haut niveau depuis juillet 1988.  Après les sommets déjà atteints en janvier, les analystes s’attendaient à un léger ralentissement, à 67,5.

 L’indice de l’activité manufacturière de la Fed de Dallas est ressorti à 17,50 points en janvier 2011 points contre le consensus de 12,6 points et 10,9 points en décembre 2010.

L’indice ISM manufacturier est ressorti à 61,4 points en février après 60,8 points en janvier, et contre un consensus de 61 points

Selon le Département américain au Commerce, les commandes industrielles aux États-Unis en janvier sont ressorties en forte progression de 3,1% par rapport au mois antérieur, contre un consensus qui tablait sur une hausse de 2% et après une progression de 1,4% un mois avant (révisé de +0,2%). Les commandes nouvelles en biens manufacturés affichent en janvier leur plus importante augmentation depuis septembre 2006. Ce rebond provient surtout d’une progression de 27% des commandes en équipements de transport. Hors transport, les commandes industrielles sont ressorties en hausse de 0,7% en janvier.

L’indice ISM non manufacturier est ressorti à 59,7 contre 53 attendu par les analystes démontrant ainsi une accélération de l’activité dans le secteur des services aux États-Unis pour le sixième mois d’affilée. Cet indicateur est très important car il prend en compte près de 75% de l’activité économique américaine

USA: inflation stable à 1,2%

L’inflation est restée stable aux Etats-Unis en janvier malgré la hausse du pétrole, selon l’indice des prix associé aux dépenses de consommation des ménages (PCE). En glissement annuel, les prix ont augmenté de 1,2% en janvier, soit autant qu’en décembre, montre cet indice publié par le Département du commerce et qui sert de référence à la Fed. L’inflation PCE reste ainsi inférieure depuis huit mois au moins au niveau que la Fed juge souhaitable: 1,6% à 2,0% par an. Hors alimentation et énergie, l’inflation dite de base est restée stable par rapport à décembre, à 0,8% sur un an, ce qui est son niveau le plus faible dans les annales du ministère qui remontent jusqu’à 1959 pour cet indicateur. 

La consommation baisse aux Etats-Unis

La consommation des ménages a baissé de 0,1% en janvier compte tenu de l’inflation.La consommation des ménages à fléchi aux Etats-Unis en janvier, tempérant les signes récents d’amélioration de l’économie américaine et de ses perspectives. Les dépenses des ménages n’ont augmenté que de 0,2% sur un mois, ce qui marque leur progression la plus lente depuis juin, selon des chiffres publiés lundi par le département du Commerce

Le chiffre du ministère est inférieur à la prévision des analystes. Ceux-ci attendaient un ralentissement notamment à cause des tempêtes de neige ayant paralysé plusieurs régions du pays, mais moins marqué: leur prévision médiane donnait une hausse de la consommation de 0,3% par rapport à décembre.

En termes réels, c’est-à-dire compte tenu de l’inflation, la consommation a baissé pour la première fois en un an, de 0,1% par rapport au mois précédent.Après la révision en nette baisse du taux de croissance de l’économie américaine du quatrième trimestre (à 2,8%) annoncée vendredi, les chiffres du ministère devraient renforcer la position de ceux qui, à la banque centrale américaine (Fed), plaident pour un maintien du soutien de la politique monétaire à l’activité.

Quelques dirigeants de la Fed ont estimé récemment que l’institution devrait envisager de réduire la taille de son programme de rachats supplémentaires d’obligations du Trésor devant courir jusqu’en juin, où d’y mettre fin plus tôt que prévu. Ils restent minoritaires. La vice-présidente de la Réserve fédérale, Janet Yellen, a déclaré vendredi qu’elle ne voyait pas de raison de modifier ce programme avant que la reprise soit «bien établie».

William Dudley, vice-président du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) a tenu des propos semblables lundi, et le président de la Fed, Ben Bernanke, pourrait répéter mardi, à l’occasion d’une audition au Capitole, que la reprise de l’économie américaine n’apparaît toujours pas «vraiment établie».M. Bernanke avait indiqué début février que la banque centrale pourrait même envisager de prolonger au-delà du mois de juin son programme de rachats de bons du Trésor.Le but de ce programme est de soutenir la reprise économique en maintenant le plus bas possible les taux d’intérêt à long terme afin de stimuler la consommation et l’investissement.

Les États-Unis ont créé 192 000 emplois non agricoles en février, selon le département américain du Travail, en ligne avec les attentes.

Les chiffres des mois de décembre et janvier ont été revus en hausse, apportant 58 000 créations de postes supplémentaires par rapport à ce qui avait été initialement annoncé. Le secteur privé a créé 222 000, le plus depuis avril 2010. Le secteur public a détruit 30 000 postes en moins, soit la quatrième baisse mensuelle consécutive, à cause de l’austérité budgétaire. La durée moyenne de travail hebdomadaire est restée stable, à 34,2 heures, et le salaire horaire moyen a progressé de $0,01. Le taux de chômage est tombé à 8,9%, son plus bas niveau depuis avril 2009, contre 9,0% le mois précédent. Le taux de chômage est suivi de près par la Fed et pourrait déterminer le calendrier de sa première hausse des taux. Il est intéressant que les économistes estiment que la Fed attendra que les créations de postes soient supérieures à 200 000 pendant au moins six à neuf mois et que le taux de chômage baisse sensiblement avant d’arrêter sa politique de soutien à l’économie via des taux bas et des injections massives de liquidités. Mais pour l’instant comme le taux de chômage reste au-dessus de son niveau naturel et le taux d’inflation reste au-dessous de l’objectif de la Fed à 2%, il est peu probable que la Fed arrêtera son programme de rachat de la dette publique américaine (QE2).

USA: recul des inscriptions au chômage

Les nouvelles inscriptions au chômage sont tombées à leur niveau le plus faible depuis la fin de mai 2008 aux Etats-Unis, selon les chiffres du département du Travail. Le ministère a recensé le dépôt de 368.000 demandes d’allocations de chômage du 20 au 26 février, soit 5,2% de moins que la semaine précédente, alors que les analystes estimaient le nombre des nouveaux inscrits à 400.000.

USA: forte hausse de la productivité

Les gains de productivité des entreprises aux Etats-Unis ont été revus à la hausse, à 3,9% pour l’ensemble de l’année 2010. C’est la hausse de la productivité la plus forte depuis 2002. Elle est bien supérieure à la moyenne des gains de productivité annuels des entreprises du pays depuis 1947 (2,3%).

Le nombre de licenciements prévus dans les entreprises américaines a augmenté en février pour atteindre son niveau le plus élevé depuis mars 2010, il y a 11 mois, selon l’enquête publiée mercredi par le cabinet Challenger.

Les entreprises ont dit envisager 50.702 suppressions d’emplois, ce qui représente un bond de 32% par rapport aux 38.519 licenciements prévus de janvier. Le niveau de février est 20% au-dessus de celui de février 2010 (42.090). « Il est trop tôt pour dire si les augmentations en janvier et maintenant en février constituent une tendance », déclare John Challenger, directeur général de Challenger, Gray & Christmas, dans un communiqué. Le secteur public et celui des organisations à but non lucratif a annoncé 16.380 suppressions d’emploi prévues, un chiffre en hausse de 154% par rapport à janvier. La distribution a affiché une hausse de 44% à 8.360.

USA: immobilier toujours en recul

Les promesses de vente de logements ont baissé en janvier pour le deuxième mois d’affilée, selon des chiffres publiés par l’Association nationale des agents immobiliers américaine (NAR). Elles ont reculé de 2,8% par rapport à décembre, en données CVS. La baisse est moins forte que ne le prévoyaient les analystes, qui avaient estimé le recul des promesses de vente à 3,2%, selon leur prévision médiane.  Cependant, la NAR a revu ses chiffres pour décembre: ceux-ci font désormais apparaître une baisse des promesses de vente de 3,1% sur un mois, et non plus une hausse de 2,0% comme annoncé fin janvier.

Les dépenses à nouveau au plus bas depuis 10 ans

Construction US. Le mois de janvier subit un recul de 0,7% Sans surprendre les analystes. Les dépenses de construction aux Etats-Unis ont connu un deuxième mois de baisse consécutif en janvier, pour retomber près de leur niveau de l’été qui était aussi le plus bas depuis dix ans, selon des chiffres publiés hier par le département du Commerce.

En données corrigées des variations saisonnières, les sommes consacrées à bâtir et rénover ont reculé de 0,7% par rapport au mois précédent, après avoir déjà baissé de 1,6% en décembre. Exprimées en dollars courants, elles sont pratiquement revenues à leur niveau d’août, un mois qui avait vu le plus faible total depuis juillet 2000.

Les analystes prévoyaient un recul de cet ordre, après des conditions climatiques particulièrement rudes dans le centre et la moitié Est du pays qui ont perturbé l’avancée des chantiers. En janvier, la construction privée résidentielle a connu une nette amélioration, avec des dépenses en hausse de 5,3%. Mais la construction privée non résidentielle (infrastructures, hôtels, usines, bâtiments commerciaux ou d’entreprise, etc.) est tombée à son plus bas niveau depuis août 2004, avec une chute des dépenses de 6,9%.

Selon Timothy Geithner, l’administration Obama veut que le Congrès adopte la législation sur la réforme de Fannie Mae et Freddie Mac au plus tard dans deux ans. Sinon, les problèmes graves peuvent persister sur le marché immobilier. Mais Monsieur Geithner a souligné qu’il ne faut pas agir trop vite non plus.

L’indice ajusté des variations saisonnières de la Mortgage Bankers Association a reculé de 6,5% au cours de la semaine achevée le 25 février. Mais ce chiffre n’inclut pas les ajustements à cause de President’s Day. L’indice de refinancement a baissé de 6,5%, alors que celui des demandes des prêts hypothécaires a perdu 6,1%. Le taux hypothécaire fixe à trente ans a été en moyenne de 4,84%, en baisse par rapport à 5% constaté la semaine précédente.

Le Trésor des Etats-Unis a repoussé mardi la première date à laquelle il estime qu’il pourrait atteindre le plafond légal d’endettement.

Il a dit qu’il risquait d’atteindre ce plafond qui est de 14.294 milliards de dollars entre le 15 avril et le 31 mai et non plus entre le 5 avril et le 31 mai.

Le secrétaire au Trésor presse le Congrès de relever ce plafond faute de quoi, dit-il, les USA risqueraient pour la première fois de leur histoire d’être en situation de défaut sur leur dette, ce qui aurait des conséquences économiques « catastrophiques ». Il a au moins obtenu de la Chambre des Représentants qu’elle prolonge ce même jour le financement de l’Etat de deux semaines. Les démocrates, qui contrôlent le Sénat, ont dit que ce dernier adopterait lui aussi la mesure avant vendredi, jour où cesse en principe le financement des dépenses publiques. Cela donnera au Congrès jusqu’au 18 mars pour s’entendre sur un compromis budgétaire valable sur l’exercice qui se terminera le 30 septembre prochain. Les républicains, majoritaires à la Chambre des Représentants, veulent imposer 61 milliards de dollars d’économies au budget de l’exercice en cours.

Les démocrates jugent qu’elles remettraient en question la reprise et mettraient des centaines de milliers de gens au chômage, alors que le taux de chômage est de 9%

USA: financement de l’Etat fédéral approuvé par le Congrès

Le Congrès américain a approuvé, après un ultime vote au Sénat, une loi de finances provisoire de l’Etat fédéral jusqu’au 18 mars, évitant ainsi une fermeture des services de l’administration («shutdown»), qui serait sinon intervenue vendredi à minuit. Les sénateurs ont approuvé le texte mercredi par 91 voix contre 9 après un vote à la Chambre des représentants mardi (335 voix contre 91). La résolution doit être envoyée à la Maison Blanche pour promulgation par le président Obama. La Chambre des représentants, à majorité républicaine, et le Sénat, aux mains des démocrates, bataillent depuis plusieurs semaines sur les niveaux de dépenses de l’Etat fédéral. Les conservateurs souhaitent des coupes budgétaires drastiques. Les démocrates veulent sauver certaines dépenses publiques qu’ils jugent indispensables, notamment dans les programmes sociaux

USA: la part de la dette détenue par la Chine révisée à la hausse

anciennes données

La part de la dette de l’Etat fédéral américain détenue par les Chinois a été revue en forte hausse, selon des chiffres publiés par le département du Trésor à Washington. Selon ces nouvelles données, les investisseurs chinois (hors Hong Kong) détenaient 1160,1 milliards de dollars d’obligations du Trésor américain au 31 décembre, soit 268,5 milliards de plus que dans les précédentes estimations du Trésor, publiées le 15 février. Ce hiatus découle de la révision annuelle des positions créditrices des investisseurs étrangers vis-à-vis de l’Etat américain à la date du 30 juin. Les chiffres sur le poids des pays étrangers sont établis sur la base des transactions financières et ne reflètent que très imparfaitement la réalité.

USA: la SEC propose des mesures pour encadrer les bonus des banquiers

Le régulateur boursier américain, la SEC, a proposé des mesures visant à encadrer davantage les rémunérations variables versées aux responsables des institutions financières, pour notamment éviter qu’elles encouragent la prise de risques inconsidérés. Ces dispositions ont été établies dans le cadre de la réforme du système financier adoptée l’été dernier par le Congrès des Etats-Unis, rappelle la Securities and Exchange Commission. Selon le texte proposé, une institution financière serait soumise à l’interdiction d’établir ou de maintenir des dispositifs de rémunération basée sur la performance qui encouragerait la prise de risques inappropriés en fournissant aux personnes concernées des rémunérations excessives ou qui pourraient conduire à des pertes financières matérielles. Pour les grandes sociétés financières, disposant de plus de 50 milliards de dollars d’actifs, au moins la moitié de la partie variable des rémunérations devra être versée avec un décalage de trois ans, et réajustée en cas de pertes entre temps pour le groupe. Le régulateur veut également imposer aux sociétés financières de lui fournir chaque année un rapport décrivant ses dispositifs de bonus. 

Les banquiers peuvent anticiper une hausse de 10% à 15% de leurs primes en 2011, a déclaré vendredi un expert sur Reuters Insider.

Ce sont les gérants d’actifs et les courtiers qui seront les mieux servis, avec une hausse de 20% au minimum par rapport à 2010, estime Alan Johnson, qui suit les rémunérations à Wall Street depuis 20 ans à la tête de Johnson Associates. Les traders en actions et obligations devraient voir pour leur part leur bonus à peu près inchangés par rapport à 2010.

Le sondage sur les préoccupations des électeurs intervient en pleine bataille au Congrès.

Les électeurs américains sont davantage préoccupés par l’emploi, qui peine encore à reprendre des couleurs aux Etats-Unis, que par les déficits record qui font l’objet d’une intense bataille politique au Congrès, selon un sondage publié jeudi.

Pour 56% des personnes interrogées, «la création d’emplois et la croissance économique» viennent en première ou deuxième priorité. Pour 40%, «le déficit et les dépenses publiques» sont la première ou la deuxième priorité sur laquelle le gouvernement fédéral devrait se concentrer, selon le sondage réalisé par le Wall Street Journal et NBC News.

Ce sondage intervient alors que les républicains du Congrès, vainqueurs des élections législatives de novembre 2010, ont promis de tailler sérieusement dans les dépenses publiques.

Les conservateurs sont engagés dans un bras de fer depuis plusieurs semaines avec les alliés démocrates du président Obama qui insistent sur le maintien de certaines dépenses publiques, notamment certaines prestations sociales, essentielles selon eux en période de crise.

Le sondage publié hier précise également qu’une majorité de personnes interrogées ne sont pas favorables à des réductions budgétaires dans les programmes sociaux envisagées par les républicains, y compris des sympathisants de la mouvance ultra-conservatrice du «Tea Party».

Parmi les personnes interrogées, 54% jugent inutile de tailler dans le Medicare (assurance santé pour les plus démunis et les handicapés), contre 18% qui sont pour. Par ailleurs, 49% des personnes interrogées estiment qu’il n’est pas nécessaire de s’en prendre à la Social Security (programme d’assurance sociale composé essentiellement de prestations pour la retraite), contre 22% qui pensent le contraire.

Coca-Cola a vécu de drôles d’aventures lors de son installation en Libye en 2005, en découvrant la jalousie et les querelles personnelles au sein du clan Kadhafi. Une dispute est née entre deux des fils de Kadhafi, Mutassim et Mohammed, qui ont tous deux voulu contrôler l’usine de mise en bouteilles située à Tripoli, rapporte le New York Times citant un télégramme diplomatique révélé par Wikileaks. L’investissement faisait partie d’un programme d’ouverture de la Libye aux investissements étrangers. Mais, loin d’aider la société à s’implanter, les deux frères ont commencé à se disputer son contrôle. Deux semaines après l’ouverture de l’usine, une milice armée répondant aux ordres de Mutassim a pris d’assaut le bâtiment, rapporte le télégramme cité par le journal américain. La production avait dû être arrêtée. Et d’ajouter que des proches de Mutassim avaient enlevé un des cousins de Mohammed et l’avaient mis dans le coffre arrière d’une voiture. Il avait fallu l’intervention de la fille de Kadhafi, Aicha, pour régler l’affaire.

Shell: le dirigeant critique la loi Dodd-Franck de réforme de Wall Street

Le patron du groupe pétrolier Royal Dutch Shell, Peter Voser, a critiqué la loi américaine, dite Dodd-Franck, sur la régulation des marchés financiers, jugeant qu’elle obligerait son groupe à en «violer» d’autres dans certains des pays où il est présent. La loi Dodd-Franck, adoptée en juillet mais dont les décrets d’application sont toujours en discussions, prévoit des mesures visant à favoriser la transparence dans le secteur des mines ou de l’énergie. Les sociétés opérant dans ce secteur, et cotées à Wall Street, devront déclarer les versements qu’elles effectuent au gouvernement de chaque pays dans lequel elles opèrent, si cette mesure est confirmée. Plusieurs pays prohibent la divulgation de ce genre d’informations, a expliqué le directeur général de Shell, en marge de la cinquième conférence mondiale de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (EITI). 

Goldman Sachs , le géant américain de la banque d’investissement, a communiqué à son tour ce mardi sur son exposition aux pertes sur litiges. Goldman explique être exposé jusqu’à 3,4 Mds$ dans le pire scénario. JP Morgan évaluait hier soir les risques à 4,5 Mds$ le concernant, contre 4 Mds$ pour Citigroup et 1,5 Md$ chez Bank of America

États-Unis: 30 milliards de dollars d’actifs libyens ont déjà été bloqués

Les Etats-Unis ont bloqué 30 milliards de dollars d’actifs libyens depuis les sanctions annoncées vendredi par la Maison Blanche contre le régime de Mouammar Kadhafi, a indiqué hier un haut responsable du Trésor à Washington, David Cohen. «C’est le plus grand gel de fonds jamais réalisé en vertu d’un programme de sanctions» aux Etats-Unis, a précisé M. Cohen. Le responsable du Trésor a indiqué que les fonds concernés comprenaient aussi bien des avoirs du clan Kadhafi que des actifs de l’Etat, notamment «la banque centrale de Libye». M. Cohen a ajouté que le gel de ces avoirs avait mobilisé «nombre des plus grandes institutions financières» américaines, sans préciser lesquelles. Sont visés des avoirs détenus aux Etats-Unis ou à l’étranger, sous le contrôle de banques américaines ou de banques étrangères implantées aux Etats-Unis. «Des sommes supplémentaires» pourraient être gelées à l’avenir, à mesure que les banques identifient d’éventuels avoirs tombant sous le coup des sanctions américaines, a encore dit M. Cohen.

Un fonds de JPMorgan va prendre 10% de Twitter

Si la participation se concrétise elle devrait se faire via un investissement direct.

Un fonds géré par la banque américaine JPMorgan Chase s’apprête à prendre une participation de 10% dans le site de microblogs Twitter, dans une opération le valorisant 4,5 milliards de dollars, selon le Financial Times. Le quotidien précisait dans son édition en ligne que cette participation ne serait pas acquise sur une des plateformes d’échange officieuses du type SharesPost ou SecondMarket: si elle se concrétise, ce devrait être via un investissement direct, ou en rachetant les parts d’investisseurs et d’actionnaires avec l’approbation de Twitter. Le fonds de JP Morgan en question, Digital Growth, a été créé au mois de février pour que les clients les plus fortunés de la banque puissent investir dans des start-up à très forte croissance. Il disposera bientôt de 1,3 milliard de dollars et pourrait s’intéresser très vite à Zynga, Skype, LivingSocial ou Gilt selon le quotidien britannique.

Ces informations paraissent moins de trois semaines après que le Wall Street Journal eut évoqué des discussions préliminaires entre Twitter d’un côté, et les groupes internet Facebook ou Google d’autre part, qui l’un ou l’autre pourraient être prêts à débourser 8 à 10 milliards de dollars pour l’acquérir. Ces discussions avaient fait débat, dans la mesure où le chiffre d’affaires 2011 de Twitter est généralement estimé entre 100 et 150 millions de dollars seulement.

goldman sachs: l’ex-administrateur Rajat Gupta poursuivi pour délit d’initié

Le gendarme de la Bourse américaine, la SEC, a annoncé mardi qu’elle poursuivait un ex-membre du conseil d’administration de Goldman Sachs et de Procter & Gamble, Rajat Gupta, l’accusant d’avoir participé à l’affaire de délit d’initié du fondateur du fonds Galleon Raj Rajaratnam. «Les administrateurs qui violent le caractère sacré des confidences de la salle du conseil d’administration pour des gains privés devront rendre compte de leurs actions illégales», a fait valoir un responsable de la SEC, Robert Khuzami. Selon la SEC, «Rajat Gupta, un ami et une relation d’affaires de Rajaratnam, lui fournissait des informations confidentielles apprises durant des téléconférences de conseils d’administration et d’autres occasions liées à ses fonctions chez Goldman Sachs et Procter & Gamble». «Rajaratnam a utilisé ces informations confidentielles pour des transactions au nom des fonds à risque de Galleon, ou les a communiqués à d’autres employés de sa société qui s’en sont servis pour leurs transactions avant que les sociétés fassent des annonces publiques», ajoute-t-elle.

USA: John Williams nouveau président de la Fed de San Francisco

John Williams, économiste de 48 ans, a été nommé président-directeur général de la Banque de réserve fédérale (Fed) de San Francisco, a annoncé cette antenne régionale de la banque centrale américaine couvrant le Grand Ouest des Etats-Unis. M. Williams succède à Janet Yellen, devenue vice-présidente de la Fed en octobre. Il a pris ses nouvelles fonctions mardi, a précisé la Fed de San Francisco. Docteur en économie passé par la London School of Economics et l’université californienne de Stanford, M. Williams était jusque-là vice-président directeur de la Fed de San Francisco, dont il dirigeait les services de recherche.

USA: hausse des ventes automobiles

Le premier constructeur automobile américain General Motors (GM) et le Japonais Toyota ont vu leurs ventes bondir en février aux Etats-Unis tandis que celles de Ford et Chrysler progressaient plus modestement, dans un contexte d’envolée des prix du carburant. GM a écoulé 207.028 véhicules le mois dernier aux Etats-Unis, un bond de 45,8% sur un an, notamment grâce aux ventes aux particuliers, qui se sont envolées de 70%, dopées par les nouveaux modèles. Ford, numéro deux du marché, a vu ses ventes progresser de 14% sur un an à 156.626 véhicules, pâtissant d’un recul des ventes de sa marque haut-de-gamme Lincoln. Chez Toyota, troisième du marché américain, les ventes ont bondi de 42% sur un an à 141.846 véhicules, malgré une stagnation des ventes de l’enseigne de luxe Lexus (+0,2%). Le Japonais souffre depuis un an de rappels massifs dans le monde qui ont écorné sa réputation. Son compatriote Honda a de son côté enregistré une hausse de 22% de ses ventes le mois dernier, à 98.059 véhicules. De son côté, le plus petit constructeur américain Chrysler a annoncé une hausse de 13% de ses ventes, avec 95.102 véhicules écoulés. GM table toujours sur une croissance «lente mais régulière sur l’ensemble de l’année» et maintient sa prévision de ventes automobiles totales aux Etats-Unis comprises entre 13 et 13,5 millions de véhicules pour l’ensemble de 2011. Ford note «une accélération des dépenses des entreprises et des consommateurs», mais relève que le marché de l’emploi reste anémique. Le groupe s’est félicité d’un bond de 114% de ses ventes aux particuliers de petites voitures.

USA: projet de loi antisyndicat  en bonne voie dans le Wisconsin

Un projet de loi controversé qui priverait les syndicats de fonctionnaires du Wisconsin d’une grande partie de leurs prérogatives a franchi un premier obstacle lors d’un vote intervenu en fin de semaine dernière. Après 60 heures de débats, la chambre basse du Parlement du Wisconsin, à majorité républicaine, a approuvé par 51 voix contre 17 ce projet qui priverait les syndicats des employés de l’Etat de presque tous leurs droits en matière de négociation collective, à l’exception des négociations salariales. Le gouverneur républicain Scott Walker a expliqué qu’il permettrait de réaliser des économies budgétaires de 300 millions de dollars sur les deux prochaines années.

Bataille politique féroce dans le Wisconsin

Depuis plus de quinze jours, une bataille politique féroce a lieu dans le Wisconsin et oppose le gouverneur Scott Walter aux syndicats locaux. La source de cette discorde? Le projet de loi du gouverneur républicain visant à limiter les droits des syndicats.

Malgré l’ampleur des manifestations, Scott Walter se montre inflexible dans sa volonté d’imposer une loi visant à supprimer les conventions collectives qui permettent de négocier des augmentations de salaire. Soutenu par le Tea Party, le gouverneur du Wisconsin juge cette décision indispensable afin de combler le trou budgétaire de 137 millions de dollars de l’Etat.

Comme l’explique Libération, «l’affaire a pris une telle ampleur qu’elle s’est transformée en véritable test national pour les syndicats, avec en toile de fond le débat sur les réductions des dépenses publiques des Etats américains, pour la plupart lourdement endettés. Plusieurs autres gouverneurs républicains ont l’intention de suivre Walker, dans le New Jersey, en Floride ou dans l’Ohio».

Une bataille politique très suivie

Cette bataille politique est donc très observée puisque comme le rappelle Le Parisien, les syndicats sont «en perte d’influence et ne représentent plus que 12% de l’ensemble des salariés» tandis que les fonctionnaires d’Etat représentent la moitié des syndiqués.

Interviewé par Libération, Nachum Sicherman, de la Columbia Business School explique que la «nouvelle vague d’élus de droite qui sont entrés en fonction à la suite de la victoire républicaine aux élections à mi-mandat en 2010 ont pris pour cible les syndicats. Ce qui se passe dans le Wisconsin est observé à la loupe. D’autant que les syndicats sont en déclin dans le secteur privé aux Etats-Unis et essaient de se maintenir grâce au secteur public». Le prix Nobel d’économie Paul Krugman a d’ailleurs pris la défense des syndicats en déclarant: «Qu’on les aime ou pas, en attaquant les syndicats, on menace l’un des derniers « contrepouvoirs » face aux milliardaires et l’un des derniers défenseurs de la classe moyenne.»

Le conflit entre l’Etat et le gouverneur prend en tout cas des allures assez ubuesques puisque pour bloquer le passage de la loi, quatorze sénateurs démocrates du Wisconsin ont quitté l’Etat pour rejoindre l’Illinois. «La présence d’au moins un sénateur démocrate est requise pour que les républicains, majoritaires au Sénat du Wisconsin, puissent passer au vote. Les élus démocrates entendent rester à l’extérieur de l’État jusqu’à ce qu’une entente soit conclue», explique Cyberpresse. Le gouverneur a choisi d’employer la garde nationale afin de les retrouver, menaçant au passage de «licencier 1.500 fonctionnaires» s’ils refusaient de revenir siéger.

Jim Rogers: L’Euro ne survivra pas et le Dollar perdra son status de devise de la réserve mondiale

Même qu’il prévoit que l’Euro va disparaître, il reconnaît qu’il a investi dans la monnaie unique.

Rogers parle également de la disparition de la Réserve Fédérale et d’une fusion entre les deux Corées, ce qui donnera lieu à une nouvelle puissance économique dans le continent asiatique. En ce qui concerne les devises, Rogers reste fidèle au Yuan, comme d’habitude, qu’il considère un investissement sûr. « Le problème c’est que le reminbi n’est pas si facile d’acheter ou de vendre comme l’Euro ou le Dollar » signale le fameux investisseur

Le milliardaire John Paulson a obtenu une securities licence, une autorisation pour échanger à Hong Kong, rejoignant ainsi GLG et Soros Fund Management et confirmant l’établissement d’une base en Asie concernant l’investissement alternatif. Selon Eurekahedge, les avoirs gérés par les hedge funds asiatiques ajouteraient 40 milliards aux 125 milliards d’actifs sous gestion en 2010. Par ailleurs, le nombre de millionnaires, qui pourraient être intéressés par la gestion de fortune, dépasse les trois millions en Asie-Pacifique.

Le fonds de M. Paulson, qui s’était distingué en pariant contre les subprimes, a récemment été salué comme l’un des plus rémunérateurs pour ses investisseurs. Il aurait gagné environ 5 milliards de dollars en 2010, grƒce au pari d’une reprise de la croissance mondiale. Il a engagé Xiaoli Deng, Sandra Lee et Winnie Wong, tous de Morgan Stanley (EUREX: DWDF.EX – actualité) , pour ses opérations à Hong Kong.

L’autorisation de la Hong Kong Securities and Futures Commission est indispensable pour échanger sur les marchés d’actions, d’obligations et dans le cadre d’investissement collectif.

Le fonds de pension de la police de New York  a investi dans un hedge fund, rapporte Bloomberg. Il s’agirait d’une première pour un fonds de pension de fonctionnaires de la ville. Les avoirs seraient gérés par le Permal Group et estimés à 150 millions de dollars, une somme mineure comparée aux 23,1 milliards de dollars d’actifs du fonds de pension de la police new-yorkaise.

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EMERGENTS

chine: injection de 20 milliards dans le fonds souverain CIC

Le gouvernement chinois envisage d’injecter jusqu’à 20 milliards de dollars dans son fonds souverain, China Investment Corp. (CIC), déjà détenteur de 300 milliards de dollars, a annoncé jeudi le China Daily, citant des sources non identifiées.

Ce plan a déjà été soumis au Conseil des Affaires d’Etat (gouvernement), qui est en train de l’étudier, a indiqué le quotidien.

L’Inde table sur une expansion pouvant dépasser 9%

L’Inde a annoncé vendredi que son économie pourrait progresser de plus de 9% l’année prochaine, tout en prévenant que l’inflation restait une source majeure de préoccupation. La croissance, stimulée par un rebond de l’agriculture et «un élan continu» de la production manufacturière et les services, devrait s’élever à 8,6% pour l’année budgétaire s’achevant le 31 mars et atteindre entre 8,75% et 9,25% l’an prochain, selon les prévisions économiques annuelles du gouvernement. En dépit de ces chiffres à faire pâlir d’envie les pays occidentaux, le Premier ministre Manmohan Singh a rappelé voici quelques mois que l’Inde devait atteindre une croissance à deux chiffres pour pouvoir enrayer la pauvreté qui affecte plusieurs centaines de millions d’habitants. La hausse du Produit intérieur brut (PIB) de la troisième puissance économique d’Asie s’était établie en moyenne à 9,5% entre 2006 et 2008, avant le ralentissement mondial qui a freiné la progression à 6,7% sur l’exercice 2008/2009. L’Inde a connu une embellie l’an passé avec une croissance de 8%. Ces prévisions interviennent à quelques jours du vote du budget au Parlement lundi, qui devrait voir une augmentation des dépenses sociales dans un contexte où une inflation galopante affecte de plus en plus de foyers. Dans ses prévisions annuelles, le gouvernement a reconnu que l’inflation restait «une préoccupation dominante».

L’Inde est vulnérable à une nouvelle hausse du cours du brut à un triple point de vue :

1. 70% des besoins pétroliers de l’Inde sont importés. La facture pétrolière représente environ 1/3 des importations et à chaque augmentation du cours du brut de 1 $/bbl, le déficit commercial augmente de 700 milliards de dollars, ce qui peut conduire à une dépréciation de la roupie.

2. Les subventions pétrolières, qui représentaient environ 2,2% du PIB l’année dernière, pourraient aggraver le déficit budgétaire de l’Inde si les cours du brut continuent de s’apprécier.

3. La hausse des cours du pétrole aggrave les pressions inflationnistes.

Il convient de noter une légère accélération de la croissance des dépôts, de 15,9% à 16,9%, avec une croissance des crédits qui reste toujours aussi forte à 23,9%. Cependant, la liquidité dans le système bancaire s’est nettement améliorée : le déficit s’est réduit de 461 milliards de roupies (environ 7,1 milliards d’euros) contre plus de 1 000 milliards de roupies il y a 2 mois.

En ce qui concerne les sociétés, la grande nouvelle de la semaine est la prise de participation de 30% par BP dans les 23 blocs de gaz de Reliance Industries (soit environ 90% de leurs actifs gaziers) pour 7,2 milliards de dollars, valorisant implicitement l’entière activité aval de Reliance pour environ 30 milliards de dollars, en ligne avec le consensus. Grâce à cette transaction, Reliance devrait pouvoir bénéficier de l’expertise de BP dans l’offshore pour augmenter sa production de gaz jusqu’à présent décevante.

ABB India a publié des résultats en dessous des attentes avec une baisse du carnet de commandes de 41% et des résultats en baisse de 60%, en raison d’une baisse significative des marges sur leur activité automatisation. Cette déception illustre bien le ralentissement auquel le secteur des infrastructures fait face en raison de la hausse significative du coût du capital sur les 18 derniers mois.

russie: contraction des investissements directs étrangers

Les investissements directs étrangers (IDE) en Russie ont baissé en 2010 pour la troisième année d’affilée, reculant de 13,2% à 13,8 milliards de dollars, a indiqué vendredi le service des statistiques Rosstat. Les investissements étrangers totaux ont en revanche bondi de 40,1% sur un an, à 114,7 milliards de dollars, en raison notamment de la hausse des investissements de portefeuille (+21,9%). Le marché russe est en effet l’un des plus attractifs au sein des marchés émergents. L’ensemble du capital étranger cumulé en Russie a lui augmenté de 11,9% pour s’établir à 300,1 milliards de dollars. Le plus gros investisseur a été Chypre, qui a totalisé 20,7% des investissements dans le pays.

russie: la banque centrale relève son taux

La Banque centrale de Russie a décidé de relever son principal taux directeur, pour la première fois depuis que le pays a été frappé par la crise économique, une décision inattendue qui montre que la lutte contre l’envolée des prix est devenue la priorité numéro un. L’institution financière a annoncé qu’elle allait augmenter à partir de lundi d’un quart de point son taux de refinancement, pour le porter à 8%. Les autres taux de la BCR doivent aussi être relevés. Il s’agit de la première décision de resserrement monétaire en Russie depuis le 1er décembre 2008. La BCR avait à cette époque remonté son taux de 12 à 13%, alors même que la crise économique commençait à submerger le pays.

 La politique monétaire des pays émergents ne peut pas avoir à la fois un objectif interne et un objectif externe

Beaucoup des pays émergents sont confrontés aujourd’hui à un double objectif pour leur politique monétaire : – un objectif interne : lutter contre l’inflation, par une politique monétaire plus restrictive (hausse des taux d’intérêt) ; – un objectif externe : lutter contre l’appréciation excessive du taux de change par l’accumulation de réserve de change, donc par une politique monétaire plus expansionniste. On voit bien le conflit entre ces deux objectifs ; la politique monétaire plus restrictive conduit à des entrées de capitaux qui aggravent le risque d’appréciation excessive du change, la création monétaire due à l’accumulation de réserves de change permet une accélération de la distribution de crédit, ce qui renforce le risque inflationniste. La seule manière de sortir de ce conflit d’objectifs est soit la mise en place de contrôle des capitaux, qui rendent à la politique monétaire du pays émergent l’autonomie vis-à-vis des objectifs externes et la capacité à se consacrer aux objectifs internes, soit l’utilisation du contrôle quantitatif du crédit, ce qui de manière symétrique permet à la politique monétaire du pays de se consacrer aux objectifs externes. Nous illustrons ces différents points par les situations du Brésil de l’Inde et de la Chine.

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La banque centrale du Brésil a, sans surprise, relevé son principal taux d’intérêt de 50 points de base à 11,75%, donnant ainsi un deuxième tour de vis monétaire en trois mois afin de tâcher de contenir l’inflation et ce malgré le risque de renforcer une monnaie déjà considérée comme trop forte.

Le comité de politique monétaire de la banque centrale, également appelé Copom, a voté à l’unanimité la hausse du taux Selic, l’augmentant dans les mêmes proportions que lors du précédent relèvement intervenu en janvier.Dix-sept des 21 analystes interrogés par Reuters avaient anticipé cette hausse de 50 points de base, les autres ayant tablé sur une augmentation de trois quarts de point.

Le Brésil a atteint 7,5 % de croissance en 2010

Le chiffre de la croissance 2010 confirme les estimations faites par les marchés. Le produit intérieur brut (PIB) du Brésil a progressé de 7,5 % en 2010, avec une forte croissance du secteur industriel, a indiqué jeudi 3 mars l’Institut brésilien de géographie et statistiques (IBGE). L’IBGE a précisé que de 2001 à 2010 la croissance annuelle moyenne du Brésil avait été de 3,6 %, supérieure à celle de la décennie précédente, de 2,6 %.

Ce résultat est le meilleur des vingt-cinq dernières années, une telle croissance du PIB national ne s’étant pas reproduite depuis 1986. Il confirme aussi les estimations faites par les marchés et les autorités économiques du géant latino-américain au cours des derniers mois.

Les autorités économiques brésiliennes ont déjà fait savoir qu’elles voulaient éviter une croissance aussi vigoureuse en 2011, pour éviter une hausse de l’inflation notamment, et qu’elles tablaient sur un PIB en hausse de 5,5 % cette année.

Les profits de Vale triplent grâce à l’envolée des prix du fer

17 milliards 300 000 dollars de bénéfice net ! Le groupe minier brésilien Vale a triplé ses profits en 2010. A un niveau jamais vu dans l’histoire de l’industrie minière, celui qu’on observait plutôt chez les majors du pétrole.

C’est l’envolée des prix du minerai de fer, depuis l’an dernier, qui est à l’origine d’une telle prospérité. La tonne de fer, qui valait encore 61 dollars au printemps dernier, dans le cadre de contrats annuels, a atteint 185 dollars sur le marché au comptant. Et c’est ce marché spot qui sert depuis un an de référence au prix trimestriel que les grands groupes miniers ont imposé à leurs clients, les aciéristes.

La demande de fer a repris très fort l’an dernier, au rythme de la demande d’acier en Chine pour ses infrastructures. Et cette tendance s’est renforcée au début de cette année puisque la Chine a importé une quantité record de fer en janvier, 64 millions de tonnes.

La demande reprend aussi depuis quelques mois au Japon, en Corée du Sud, à Taiwan et jusqu’en Europe, où les hauts fourneaux redémarrent. Or l’offre actuelle de fer aura du mal à contenter les besoins tant que les investissements colossaux de Vale, qui compte doubler sa production d’ici cinq ans, ne se seront pas concrétisés. Car pour l’heure, la production indienne subit des restrictions à l’export : Delhi veut préserver sa propre sidérurgie. Quant à la Chine, elle est limitée dans l’expansion de sa production par les capacités de transport depuis les mines du Nord vers les aciéries du Sud.

C’est pourquoi le géant minier Vale prévoit encore une augmentation de 20% des prix de son minerai à partir du mois d’avril, et avec ses concurrents anglo-australiens, Rio Tinto et BHP Billiton, il compte imposer désormais des prix mensuels aux sidérurgistes. L’Association chinoise du fer et de l’acier crie à l’injustice et au monopole. En revanche, le producteur chinois d’aluminium Chinalco se frotte les mains : pour se diversifier, il s’est lancé dans le négoce du minerai de fer, qu’il vend en Chine, en s’approvisionnant chez son partenaire Rio Tinto, en Australie.

Égypte: marché provisoirement clos

La Bourse du Caire, fermée depuis le 27 janvier à la suite du mouvement de révolte populaire qui a renversé le régime de Hosni Moubarak, le restera jusqu’à nouvel ordre, a annoncé l’agence officielle égyptienne Mena.

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MATIERES PREMIERES

Conséquences des troubles au Moyen Orient: le prix du brut a grimpé de $20 depuis le 15 février; le prix de l’or a progressé de $71; le franc suisse s’est apprécié de plus de 500 pips depuis le début des tensions

pétrole

L’actualité macro économique reste une nouvelle fois centrée sur les vives tensions que connait le continent africain depuis plusieurs semaines. Le secteur des matières premières très sensible par nature a fortement été impacté par le déroulement des évènements. Après avoir cédé du terrain en début de semaine, le baril a repris sa course haussière et continue d’imprimer de nouveaux plus hauts. Il se heurte toutefois à une résistance de court terme à 103 dollars. Rien ne semble indiquer que le pétrole infléchisse sa tendance actuelle et on pourrait très rapidement atteindre les 110 dollars le baril (US Crude Oil) même si une phase de consolidation peut être observée entre 100 dollars et 103 dollars dans les jours qui viennent. A moyen et long terme, nous nous trouvons toutefois assez loin du plus haut atteint en 2008 à 147 dollars le baril, au plus fort de la crise financière. D’un point de vue technique, nous nous trouvons exactement sur le retracement de Fibonacci à 61.80% de la baisse de 147 dollars (en 2008) à 32 dollars (en 2008 également). Le niveau de retracement suivant, qui est donc un objectif potentiel, se trouve à 76.40% soit un cours correspondant de 120 dollars. Inversement le support de moyen terme qui fait office de support est le niveau à 50% soit un cours de 90 dollars.

Offre et demande de sucre quasi à l’équilibre

La production devrait progresser de 4,66% à 168,04 millions de tonnes (Mt). Le chiffre est inférieur aux 169 Mt sur lesquelles tablait l’ISO fin novembre.

Le marché mondial du sucre devrait connaître un quasi équilibre entre offre et demande, selon un rapport disponible jeudi de l’Organisation internationale du sucre (ISO), qui a révisé en très forte baisse le surplus attendu cette année en raison d’une production décevante.

Sur la saison allant d’octobre 2010 à septembre 2011, l’excédent de production devrait ainsi se limiter à 196.000 tonnes, alors que l’ISO attendait jusqu’alors un surplus d’au moins 1,2 million de tonnes.

«Nous avons révisé en nette baisse nos prévisions de production, de plus de 900.000 tonnes», a expliqué l’ISO dans son rapport trimestriel, mettant en avant des conditions climatiques très défavorables aux récoltes.

La production mondiale devrait progresser de 4,66% par rapport à l’année précédente, à 168,04 millions de tonnes (Mt). Bien qu’il s’agisse toujours d’un chiffre de production record, il est inférieur aux 169 Mt sur lesquelles tablait l’organisation fin novembre.

«Après la fin des récoltes de betterave dans l’hémisphère nord et le pic de la production de canne à sucre dans les régions équatoriales, il s’avère que la plupart des pays producteurs ont échoué à remplir leurs objectifs de production», observaient les analystes de l’organisation. Au Brésil, premier producteur mondial, la production annuelle de sucre devrait être de 39,9 Mt, en baisse de 2,5%.

L’Australie, troisième exportateur de la planète, a quant à elle vu sa récolte ravagée par des pluies abondantes suivies d’inondations, puis le passage du cyclone Yasi qui a détruit jusqu’à 10% de la production nationale.

L’ISO mise donc pour 2010/2011 sur une production australienne de 3,9 Mt, soit 5% de moins qu’en 2009/2010, et 26% de moins qu’en 2008/2009. Les exportations australiennes devraient chuter de 1 Mt sur l’année.

Les prévisions sont plus optimistes pour la Thaïlande (avec une hausse attendue de la production de 8%) et pour l’Inde, deuxième producteur mondial, qui devrait voir sa production bondir de plus de 7 Mt (+36%), à 28 Mt.

Mais l’Inde ne devrait pas suffire à soulager la pression du marché mondial: soucieux de constituer des stocks en ces périodes d’inflation des prix alimentaires, le pays pourrait décider de limiter ses exportations, estimées par l’ISO à 1,9 Mt.

Après un pic de volatilité en milieu de semaine et un plus haut légèrement au dessus de 1440 dollars l’once, l’or est quasiment revenu à son niveau de début de semaine. Après avoir dessiné une ETE (épaule-tête-épaule) entre le 1er et le 3 mars, avec comme objectif initial à la baisse la hauteur entre la ligne de cou et la tête, l’or est venu trouver un support de court terme sur les 110 dollars l’once. D’un point de vue technique, un nouveau test dans les heures qui viennent des 110 dollars est fort probable avec comme objectif suivant le support à 1400 dollars. Toutefois un échec à passer rapidement sous les 1410 dollars dans les jours qui viennent aurait de nouvelles implications haussières avec un test rapide des 1440 dollars puis 1450 dollars.

métaux rares: le Brésil comme Eldorado

Un consortium de sociétés japonaises et sud-coréennes projettent d’investir près de 2 milliards de dollars dans une société minière de métaux rares brésilienne, CBMM, pour sécuriser leur approvisionnement en niobium, ressource cruciale pour la sidérurgie. La partie japonaise, qui comprend les fabricants d’acier Nippon Steel et JFE Steel, la maison de commerce Sojitz et une société publique (Japan Oil, Gas and Metals National Corp.) négocie une prise de participations dans la firme brésilienne Companhia Brasileira de Metalurgia e Mineracao (CBBM).

Les USA autorisent le premier forage depuis la marée noire

Washington Les autorités américaines ont attribué lundi à la société pétrolière Noble Energy le premier permis de forer dans le golfe du Mexique depuis la marée noire. Cette décision intervient trois mois après la levée du moratoire sur la recherche d’hydrocarbures en eau profonde dans la zone.

Le groupe américain avait demandé la permission de creuser un puits de contournement dans le bloc 519 du gisement « Mississippi Canyon », à environ 110 kilomètres au sud des côtes de Louisiane, a indiqué dans un communiqué le Bureau de gestion et de réglementation des ressources énergétiques des océans (BOEM).

« Le permis a été délivré pour une raison simple: l’opérateur a démontré avec succès qu’il pouvait forer ses puits en eau profonde et qu’il était capable de contenir une explosion sous-marine si elle devait intervenir », a justifié le directeur de cette administration, Michael Bromwich.

« Nous prévoyons que de nouveaux permis en eau profonde seront approuvés dans les semaines et mois à venir, en nous basant sur le même processus qui a conduit à la délivrance de ce permis », a-t-il ajouté.

L’administration américaine avait annoncé le 12 octobre la levée du moratoire sur les forages pétroliers en eau profonde. Cette mesure avait été imposée en réaction à l’explosion de la plateforme Deepwater Horizon en avril, dans le bloc 252 du gisement Mississippi Canyon, à l’origine d’une marée noire sans précédent.

Les prix du fret pétrolier accélèrent leur hausse

Les prix du transport de brut ont bondi de 10%. Ceux concernant les matières sèches ont terminé la semaine en baisse.

Les prix du transport de pétrole brut ont accéléré leur progression la semaine dernière, à leur plus haut niveau depuis deux mois sur fond de flambée des cours du baril, tandis que les frets de matières sèches se repliaient, pâtissant toujours de la surcapacité du secteur.

En Méditerranée, «la demande (en frets pétroliers) reste très forte, alors que la crise libyenne accroît les tensions du marché. Du coup, le tonnage disponible s’est réduit au fur et à mesure qu’on s’approchait de la fin du mois, provoquant une forte hausse des prix», remarquait l’agent maritime BRS.

L’indice Baltic Dirty Tanker Index (BDTI), moyenne des taux pratiqués sur onze routes de transport de pétrole brut, a terminé vendredi à 872 points contre 780 points une semaine plus tôt, soit un bond de plus de 10% qui l’a conduit à son plus haut niveau depuis plus de deux mois.

L’indice Baltic Clean Tanker Index (BCTI), moyenne des prix pratiqués sur cinq routes de produits pétroliers raffinés (essence, gaz liquéfié, fioul de chauffage, etc.), a quant à lui fini la semaine à 709 points contre 635 points sept jours auparavant.

L’insurrection qui ébranle depuis deux semaines en Libye le régime du colonel Mouammar Kadhafi, a entraîné une quasi-interruption des exportations de brut du pays, réduisant l’offre sur les marchés pétroliers, ce qui a porté les prix du baril à plus de 100 dollars à New York et près de 120 dollars à Londres. Cependant, «la situation chaotique qui règne en Libye a un impact majeur sur les prix du pétrole, mais aussi sur les prix du carburant pour les navires», ce qui affecte nettement les bénéfices des propriétaires, rappelait également BRS, notant que «le marché des superpétroliers en pâtit».

De leur côté, les frets secs reculaient après plusieurs semaines de hausse, sur un marché nerveux et toujours plombé par une surcapacité chronique des vaisseaux disponibles. «La surcapacité (de la flotte disponible) sur le marché reste un problème majeur», une situation d’autant plus critique que plusieurs cyclones (Yasi puis Carlos) ont récemment frappé en Australie des ports de chargement majeurs, ont-ils ajouté.

L’indice composite Baltic Dry Index (BDI), moyenne des prix pratiqués sur 24 routes mondiales de transport en vrac de matières sèches (minerais, charbon, métaux, céréales, etc.) a ainsi terminé vendredi à 1245 points, contre 1301 la semaine précédente, fléchissant après deux semaines de hausse.

 Risque de crise alimentaire : une approche par l’offre et les prix

Alors que les prix des produits agricoles ne cessent de s’envoler, nous allons tenter de déterminer quels pays seraient les plus exposés au risque de crise alimentaire. Celui-ci devrait a fortiori être élevé lorsqu’une économie ne dispose pas d’un approvisionnement adéquat en céréales (principale denrée alimentaire) et que le poids de l’alimentation dans l’inflation est significatif. Nous calculons sur une soixantaine des pays développés et en voie de développement, le taux d’autosuffisance en céréales que nous croisons avec le poids de l’alimentation dans le CPI. Sans surprise, la majorité des pays qui cumulent à la fois risque d’offre et des prix dans notre échantillon sont issus de l’Afrique et du Moyen Orient : Mauritanie, Algérie, Jordanie, Tunisie, Egypte. Dans le reste du monde l’Arménie, l’Albanie, l’Azerbaïdjan, la Géorgie, la Malaisie et le Venezuela présentent un risque élevé. L’Europe, l’Asie et l’Amérique latine semblent globalement à l’abri même si certains pays seraient vulnérables en cas de choc sur les prix à l’image de la Roumanie en Europe, du Bangladesh, Philippines, Inde, Pakistan, Chine et Malaisie en Asie, de l’Argentine et du Pérou en Amérique Latine. Le recours à des politiques redistributives (subventions, contrôles des prix, diminution des taxes à l’importation..) limitent toutefois le degré de transmission aux prix domestiques dans de nombreux pays.

http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=56807

On devrait être inquiets des pays de l’OCDE où les ressources naturelles font apparaître la « maladie hollandaise »

Certains pays de l’OCDE ont des économies « florissantes » grâce aux ressources naturelles ; par exemple Australie, Canada, Norvège. Si ces pays ne sont pas « prudents », l’existence de rentes liées à ces ressources peut avoir des effets très négatifs : – désindustrialisation et dépendance excessive de l’économie vis-à-vis des ressources naturelles, mais ceci est bien connu ; – hausse excessive des prix des actifs (en particulier l’immobilier) due à la dépense des revenus venant des ressources naturelles ; – de ce fait excès d’endettement et risque de crise financière. La « prudence » consiste à capitaliser dans des fonds de réserves les rentes dues au ressources naturelles et non à les distribuer sous forme de revenus, ce que seule la Norvège a fait. Nous suggérons donc l’inquiétude au sujet de l’Australie et du Canada.

http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=56940

La Birmanie suspend ses exportations de riz

La Birmanie a suspendu ses ventes de riz pour consolider ses réserves et anticiper le risque de hausse des cours du pétrole lié aux troubles en Afrique et au Moyen-Orient, notamment en Libye, a indiqué mercredi un homme d’affaires birman.

Les négociants ont reçu l’ordre la semaine dernière de suspendre les livraisons de riz et d’annuler tous les contrats en cours, selon un cadre de la Fédération birmane des chambres de commerce et de l’industrie, qui a requis l’anonymat.

«Nous avons suffisamment de riz pour tout le pays. Je pense que les autorités sont justes inquiètes de la consommation locale, à cause de ce qui se passe en Libye», a-t-il ajouté, expliquant que le prix du carburant serait forcément répercuté sur celui des denrées alimentaires s’il venait à augmenter.

La Birmanie pourrait attendre la stabilisation de ses nouvelles institutions politiques avant de reprendre les exportations, a ajouté l’homme d’affaires, signe que la junte regarde ces événements avec inquiétude.

«Nous espérons reprendre les exportations une fois que la situation politique sera stabilisée avec la formation d’un nouveau gouvernement».

Les militaires, qui se succèdent au pouvoir en Birmanie depuis près de 50 ans, ont organisé des élections en novembre 2010, revendiquant une victoire écrasante dont l’Occident conteste la légitimité.

Le pays exporte essentiellement son riz en Afrique, ainsi qu’en Corée du Nord, faute de pouvoir viser les marchés occidentaux avec un riz de médiocre qualité face aux concurrents de la région, Thaïlande et Vietnam.

Le pays, qui a jadis été un exportateur de tout premier plan, a depuis vu sa production sombrer, un plongeon attribué à une gestion désastreuse du secteur par les juntes successives.

Le généralissime Than Shwe, homme fort du pays, a affirmé que la production avait été multipliée par 2,5 entre 1988 et 2010, dans un message publié par la presse locale mercredi.

La suspension des exportations de riz birman ne menace pas l’offre mondiale

Le Conseil birman du commerce, aux mains de la junte, aurait donné ordre aux exportateurs de riz de suspendre les livraisons. Les courtiers européens confirment que des restrictions sont dans l’air, depuis quelques jours, sans être encore sûr de leur cadre précis, ni de leur durée. « Les chargements continuent pour le riz déjà entreposé dans les ports, témoigne l’un d’eux, mais pour la suite, on ne sait pas… ».

La Birmanie a exporté 800 000 tonnes de riz l’an dernier, majoritairement du riz 25 % brisure, l’un des moins chers. On peut donc craindre que les clients de la Birmanie, en premier lieu le Bangladesh, les Philippines, l’Afrique de l’Est et de l’Ouest, ne se reportent sur le concurrent direct de la Birmanie, le Pakistan, qui exporte la même qualité et que cela fasse grimper les prix de l’origine pakistanaise.

Si cette hausse devrait se produire, elle ne devrait pas durer, estime cependant un grand négociant genevois, qui ne croit pas à un embargo durable. Pour lui, ces restrictions sont uniquement motivées par la peur qu’a la junte de voir l’agitation politique au Maghreb et au Moyen-Orient gagner la population birmane, confrontée à l’inflation de son propre riz. La meilleure façon de calmer les prix intérieurs, c’est de restreindre temporairement les exports.

Il faut surtout relativiser le poids de la Birmanie sur le marché du riz. Elle exporte dix fois moins que la Thaïlande, huit fois moins que le Vietnam. Or ces deux pays ont connu d’excellentes récoltes, et ils sont prépondérants y compris dans les importations africaines, sur des qualités un peu supérieures. La demande des voisins asiatiques est atone. La nouvelle récolte vietnamienne est sur le point de sortir. Celle du Brésil s’annonce fortement excédentaire à la fin du mois de mars, selon Patricio Mendez del Villar, du CIRAD, qui vient d’y effectuer une visite.

Il n’y donc aucune raison que les cours du riz dans leur ensemble ne s’emballent : les stocks mondiaux sont au plus haut depuis huit ans. A 515 dollars la tonne aujourd’hui, le prix du riz thaï, qui fait référence, stagne voire régresse depuis le début de l’année. C’est tout au plus le différentiel entre les riz de bonne et de basse qualités qui pourrait se réduire.

L’excédent du cacao

Un surplus de production de 119.000 tonnes devrait être enregistré sur le marché mondial du cacao en 2010/2011, en dépit de la crise politique en Côte d’Ivoire, premier producteur de la planète, a indiqué l’Organisation internationale du cacao (ICCO).

Selon des prévisions disponibles, l’ICCO estime que la production mondiale devrait augmenter de 8% sur l’année cacaoyère débutée en septembre 2010, pour atteindre 3,938 millions de tonnes (mt), contre 3,647 mt pour l’année 2009/2010 (chiffre révisé).

Les concassages de cacao (qui correspondent à la consommation mondiale) devraient quant à eux atteindre 3,780 mt cette année, contre 3,677 mt l’an dernier, marquant une progression de 2,8%.

La hausse de la production mondiale que prévoit l’ICCO s’explique notamment par des conditions météorologiques particulièrement favorables en Afrique de l’ouest, qui ont permis une récolte abondante en Côte d’Ivoire, premier exportateur mondial.

Kadhafi touche encore des millions de dollars en revenus pétroliers

Les autorités libyennes continuent à toucher « des centaines de millions de dollars » en revenus pétroliers, a affirmé le « Financial Times » samedi. Cet élément est intervenu malgré les sanctions internationales prises contre le régime de Mouammar Kadhafi.

« Les revenus générés par les exportations de pétrole atterrissent à la banque centrale de Libye, et potentiellement sous le contrôle direct du colonel Kadhafi », a rapporté le journal britannique citant une source occidentale travaillant dans le secteur pétrolier et des marchands dans le milieu.

Au cours des deux dernières semaines, les exportations de pétrole réalisées par la Libye se sont élevées à environ 770 millions de dollars, estime le « Financial Times » (FT).

Selon le quotidien économique, la Libye a exporté 570 000 barils par jour la dernière semaine de février, et 400 000 au cours de la semaine écoulée.

Les exportations de brut libyen ont diminué récemment, mais des entreprises chinoises et indiennes continuent à acheter du pétrole produit dans ce pays nord-africain, assure encore le FT.

Une révolte sans précédent contre le régime de Mouammar Kadhafi a débuté le 15 février en Libye, le quatrième producteur de brut en Afrique. L’opposition contrôle désormais plusieurs villes de l’Est, où se trouvent des champs pétroliers, des raffineries et des terminaux pétroliers. La Libye assurait, avant cette crise, environ 2,3 % de la production mondiale d’or noir.

Vendredi, l’Agence internationale de l’énergie, basée à Paris, a estimé que la production de pétrole libyen avait chuté « d’environ 1 million de barils par jour », contre une production quotidienne de quelque 1,6 million de barils en habituellement.

En raison des violences en Libye, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté le 27 février des sanctions sévères visant le régime libyen, notamment un gel des avoirs financiers du colonel Kadhafi. Les pays européens ont emboîté le pas à l’ONU en décidant lundi le gel des avoirs du président libyen et de 25 de ses proches.

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MONDIALISATION

Croissance mondiale vue globalement : pourquoi un ralentissement semble inévitable

La situation présente de l’économie mondiale peut être résumée comme suit : – il y a excès de capacité de production et encore, mais moins qu’auparavant) excès d’offre de travail ; mais il commence à y avoir excès de demande de matières premières ; – ceci génère un supplément d’inflation, auquel les Banques Centrales des pays émergents vont répondre de plus en plus par des politiques monétaires restrictives ; – dans les pays de l’OCDE, l’endettement (public et privé) va devoir être réduit parce qu’il est excessif, les politiques monétaires expansionnistes ne font pas repartir le crédit mais contribuent à la hausse des prix des matières premières ; dans les pays émergents, il va être freiné par les politiques monétaires plus restrictives. L’offre mondiale de biens et services va donc être réduite par la hausse des prix des matières premières ; la demande mondiale de biens et services va être freinée par le désendettement et, tant qu’il y a excès d’offre de travail, par la déformation du partage des revenus au détriment des salariés. Il y a donc freinage parallèle de l’offre et de la demande pour l’économie mondiale ; l’excès de demande de matières premières empêche que les excès d’offre sur les autres marchés se corrigent.

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La très grande difficulté d’utilisation d’indicateurs standardisés pour juger des déséquilibres dans un pays, surtout s’ils ne portent pas sur les politiques monétaires

 L’analyse des déséquilibres à partir de l’inflation, du déficit public, de la dette publique, a été un échec total dans la zone euro, comme le montre l’exemple de l’Espagne. Le G20 (de Paris, en février 2011) est aussi parti sur cette piste de définir des indicateurs standard des déséquilibres : balance commerciale, dette et déficit publics, taux d’épargne et endettement privé, flux net de revenus d’investissement ; et on observe d’abord avec regret l’absence de tous les indicateurs de la politique monétaire (base monétaire, réserves, taux d’intérêt, taux de change). Encore une fois, les Banques Centrales se placent en dehors du champ d’analyse de transferts (qui font passer de la balance commerciale à la balance courante). De plus, l’examen de la situation du pays ne peut pas se réduire à celle d’indicateurs standardisés. Ainsi : – le déficit public admissible dépend de la croissance de long terme, de la situation de l’endettement privé, de l’utilisation faite du déficit ; – le déficit (ou excédent) extérieur admissible dépend du stade de développement et de la rentabilité du capital, des perspectives démographiques, de la présence ou non de ressources naturelles ; – le taux d’épargne et l’endettement privé admissible dépendent de la démographique, de la croissance de long terme, de l’utilisation faite de l’épargne de la rentabilité marginale du capital. Cette batterie d’indicateurs est évidemment un progrès par rapport à la situation antérieure. Mais : – il y manque cruellement les indicateurs de l’orientation de la politique monétaire ; – elle ne dispensera d’une analyse détaillée des situations des pays

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La transparence des industries extractives relancée par la loi américaine

La nouvelle régulation financière américaine, votée cet été, pourrait donner un coup de fouet à l’« Initiative pour la transparence des industries extractives » (ITIE), dont la 5e conférence s’est achevée jeudi 3 mars, à Paris. L’ITIE a été lancée il y a huit ans par le Premier ministre britannique Tony Blair pour permettre aux populations des pays dotés de ressources minières, pétrolières ou gazières, d’accéder aux informations sur les revenus du sous-sol et ainsi, limiter la corruption.

Un pays riche en ressources qui dépose sa candidature à l’ITIE, doit pour être déclaré conforme, avoir confronté ses propres chiffres avec ceux des industriels présents sur son sol. En fin de parcours, une concertation a lieu entre les Etats, les compagnies minières et pétrolières et les représentants de la société civile ; une façon d’associer la population locale à la gestion des ressources.

A ce jour, onze pays ont été déclarés « conformes » à l’ITIE, dont cinq africains : le Ghana et le Liberia, les pionniers, et tout récemment la République centrafricaine, le Niger et le Nigeria. Mais le processus présente une limite majeure : c’est une démarche volontaire de la part des Etats. Si certains, comme le Liberia ont été très dynamiques, au point d’étendre cette nouvelle transparence aux revenus des forêts et de l’agriculture, il n’y a encore que 35 pays candidats à ce mécanisme. Ni la Chine, ni le Brésil, ni la Russie, ni l’Angola, ni l’Afrique du Sud ne sont partie prenante à cette « Initiative pour la transparence des industrie extractives ». Une transparence en outre toute relative, certains Etats n’ayant accepté de présenter que des revenus globaux, et non par compagnie, encore moins par projet.

C’est pourquoi les ONG voient en l’adoption de la loi Dodd-Frank par le Congrès américain, l’été dernier, un aiguillon salutaire. Une disposition de cette nouvelle régulation financière imposera à toutes les sociétés cotées aux Etats-Unis ─ parmi elles 90 % des compagnies pétrolières et gazières, dont Petrochina, dont le Brésilien Petrobras ─ de déclarer au gendarme financier américain tous les paiements qu’elles versent aux gouvernements, pays par pays, projet par projet, y compris les taxes. L’Europe semble vouloir emboîter le pas aux Etats-Unis, ce qui réjouit les associations. « C’est inimaginable », s’exclame une militante d’Oxfam. En 2012, une ONG birmane ou gabonaise pourra par exemple consulter ce que Total paie en frais de licences et en impôts dans son pays, en cliquant sur Internet ! ».

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GEOPOLITIQUE

Oman: le sultan renvoie deux ministres sur fond de contestation

Le souverain d’Oman, le sultan Qabous, a limogé deux ministres, a annoncé samedi un communiqué officiel, après des manifestations populaires contre la corruption dans ce petit pays réputé calme situé à l’embouchure du Golfe persique. Ce remaniement ministériel a été annoncé alors que des manifestations ont secoué le sultanat ces derniers jours, en particulier la deuxième ville du pays, Sohar, à 200 km au nord de Mascate, où un manifestant a été tué le 28 février par des tirs de la police. Toutefois, ces rassemblements n’ont pas remis en cause le soutien populaire au sultan de 70 ans, qui règne depuis 1970 et qui est considéré comme un souverain attentif aux conditions de son peuple. Ces expressions de malaise sont rares dans ce pays de trois millions d’habitants, voisin du Yémen, secoué quant à lui depuis des semaines par des manifestations contre le régime.

Egypte: ouverture du procès de l’ancien ministre égyptien de l’Intérieur

Le procès pour malversations financières de l’ancien ministre de l’Intérieur Habib el-Adli, le premier d’un haut responsable du régime de l’ex-président Hosni Moubarak, s’est ouvert brièvement samedi devant un tribunal du Caire. Evincé du gouvernement fin janvier, Habib el-Adli avait été arrêté le 17 février, une semaine après le départ de M. Moubarak sous la pression de la rue. L’ancien ministre de l’Intérieur est honni par une grande partie de la population. La police qu’il commandait est accusée d’être responsable de la répression meurtrière qui a marqué le début de la révolte ayant fait au moins 384 morts et plus de 6.000 blessés. En vêtement de prisonnier blanc, Habib el-Adli a plaidé non coupable des accusations de blanchiment d’argent et de détournement de fonds publics retenues contre lui. Puis le procès a été ajourné au 2 avril après de vifs échanges entre des représentants de la société civile et la défense, qui a demandé plus de temps pour préparer ses arguments.

Egypte: bâtiments de la sécurité d’Etat pris d’assaut

Des bâtiments de la sécurité d’Etat ont été pris d’assaut samedi en Egypte par des manifestants à la recherche de preuves d’abus commis par cette puissante institution dépendant du ministère de l’Intérieur, dont des militants exigent la dissolution. A Cheikh Zayed, dans la banlieue du Caire, des centaines de manifestants ont tenté de pénétrer dans le siège local de la sécurité d’Etat avant que l’armée ne s’interpose. A Marsa Matrouh, au nord-ouest du Caire sur la côte méditerranéenne, un groupe de manifestants a pu entrer dans le siège de la sécurité et s’emparer de documents, avant de mettre le feu au bâtiment d’où s’élevait une épaisse fumée noire, a rapporté un témoin. Vendredi, des manifestants avaient été blessés par balle lors d’un rassemblement réclamant la dissolution de la sécurité d’Etat à Alexandrie. L’armée, qui gère le pays depuis la démission du président Moubarak le 11 février, avait dû intervenir pour ramener le calme. La dissolution de ces services, accusés par des organisations de défense des droits de l’Homme d’abus et de torture, est l’une des principales revendications des militants pro-démocratie.

Croatie: manifestations antigouvernementales à Zagreb

Plusieurs milliers de personnes ont défilé vendredi soir dans les rues de Zagreb, lors d’une nouvelle manifestation pour demander la démission du Premier ministre, Jadranka Kosor, et de son gouvernement. Entre 8.000 et 10.000 personnes, selon les estimations des médias locaux, ont rejoint le rassemblement, le plus important depuis que les habitants de la capitale croate ont commencé, fin février, à protester contre le gouvernement. Les manifestants accusent ce dernier de corruption et de mauvaise gestion économique. L’économie croate s’est contractée de 1,4% en 2010, après un recul de 5,8% en 2009. Le chômage touchait en janvier 19,6% de la population active. Certains manifestants portaient des affiches avec l’inscription «J’aime la Croatie – Non à l’UE». Le gouvernement conservateur espère en effet faire adhérer le pays à l’Union européenne en 2012.

 Egypte: nomination d’un nouveau ministre de l’Intérieur

Les nouvelles autorités égyptiennes ont annoncé dimanche la nomination du général Mansour al-Issaoui à la tête du Ministère de l’Intérieur, poursuivant la purge des responsables issus du régime de Hosni Moubarak. Mansour al-Issaoui a annoncé que le retour de la sécurité à travers toute l’Egypte serait l’une de ses priorités. Il succède à Mahmoud Wagdi, nommé par M. Moubarak une dizaine de jours avant sa démission sous la pression populaire, en remplacement du très impopulaire Habib el-Adli dont le procès pour malversations financières a commencé samedi. La question de la sécurité est d’importance dans un pays où la police, discréditée pour avoir servi d’instrument de la répression pendant des années, a du mal à reprendre ses activités assumées par l’armée depuis la révolution.

Le nouveau Premier ministre Essam Charaf, nommé jeudi en remplacement d’Ahmad Chafic, doit annoncer dans les jours à venir la composition de son gouvernement, qui devrait être purgé des figures de l’ancien régime. Les manifestants pro-démocratie réclament encore un renouvellement des ministères de la Défense, de la Justice et des Affaires étrangères, tous dirigés par des personnalités nommées par Moubarak dans les jours précédant sa chute, le 11 février dernier. .

 Bahreïn: des manifestants réclament le départ du Premier ministre

Des manifestants se sont massés dimanche pour la première fois devant le siège du gouvernement à Manama, demandant la démission du Premier ministre Khalifa ben Salman Al Khalifa, cible de leur colère depuis des semaines. Evaluée à plusieurs milliers de personnes par un correspondant de l’AFP, la foule agitait des drapeaux et scandait des slogans hostiles à la dynastie des Al-Khalifa. Cette lignée sunnite règne depuis 200 ans sur le petit royaume dont la population autochtone est en majorité chiite. Des forces de police, équipées de casques et de boucliers, ont pris position devant le bâtiment où le gouvernement se réunit traditionnellement le dimanche.

Depuis trois semaines, des manifestations dans le centre de Manama exigent une plus grande participation populaire dans la gestion de ce royaume, qui occupe une position stratégique dans le Golfe. Les plus radicaux des manifestants demandent la fin de la dynastie des Al-Khalifa et le départ du roi Hamad, en dépit de récentes concessions, dont un remaniement ministériel le 26 février. L’opposition dominée par des formations chiites souhaite l’abolition d’une Constitution mise en place en 2002.

 BREVES PRECEDENTES :

Brèves de trottoirs du 27 fevrier 11….en bord de route de la grande finance…

EN BANDE SON :

4 réponses »

  1. Quand l’Allemagne lance un emprunt à 15 ans, elle doit payer un taux d’intérêt de 3,536 %.

    Quand la France lance un emprunt à 15 ans, elle doit payer un taux d’intérêt de 4,008 %.

    Et l’Espagne ?

    Mardi 8 mars 2011 :

    L’Espagne a placé 4 milliards d’euros de titres à 15 ans dans le cadre d’une émission syndiquée dirigée par Caja Madrid, Crédit agricole, Deutsche Bank, HSBC et Santander, indique le quotidien économique espagnol Cinco Dias sur son site Internet. Les obligations ont été émises sur la base d’un spread (ou différentiel de taux) de 217 points de base (2,17%) au-dessus des taux midswaps.

    Le rendement à l’émission est donc de 6 %, ce qui suppose une prime de 10 pb par rapport au cours de l’emprunt espagnol à 15 ans sur le marché secondaire (SPGB 4,65% 30/7/25).

    http://www.obliginfos.fr/2011/03/08/lespagne-leve-4-milliards-deuros-a-15-ans/

    Malgré les fortes tensions sur le marché de la dette périphérique, l’Espagne a effectué une émission obligataire à 15 ans pour un montant de 4 milliards d’euros. La demande a atteint plus de 7 milliards d’euros, émanant d’environ 150 investisseurs.

    Le Trésor espagnol a choisi de lever de la dette par syndication, c’est-à-dire via un carnet d’ordres tenu par un groupe de banques. Le prix final est ressorti à 6,012 %, soit le taux mid-swap + 217 points de base.

    Les taux sont en hausse : c’était 5,95 % lors de la dernière émission.

  2. Mercredi 9 mars 2011 :

    Le Portugal emprunte 1 milliard d’euros à 2 ans à un rendement accru.

    Le coût d’emprunt du Portugal a sensiblement augmenté à l’occasion d’une adjudication mercredi d’obligations à échéance septembre 2013.

    L’agence de gestion de la dette IGCP a placé pour un milliard d’euros d’obligations à deux ans, soit dans le haut de la fourchette indicative, à un rendement de 5,993 %, contre 4,086 % pour la précédente adjudication de septembre.

  3. Les taux du Portugal atteignent des sommets après l’émission de dette.

    Le rendement des emprunts d’Etat portugais à 10 ans a battu des records, ce mercredi 9 mars. Lisbonne a payé quasiment 6 % pour lever de la dette à 2 ans.

    Juste après l’émission de dette du Portugal ce mercredi matin 9 mars, le rendement des emprunts d’Etat à 10 ans a atteint ses plus hauts depuis la création de l’euro, à 7,67 %. A 15h, le taux portugais se détendait légèrement.

    Le gouvernement portugais a procédé au placement d’obligations à 2 ans sur le marché, pour un montant de 1 milliard d’euros. Le prix payé est très élevé : le taux moyen est ressorti à quasiment 6 % (5,993 %).

    La demande a en outre été relativement faible, seulement 1,6 fois le montant offert.

    Conséquence, la perception du risque augmente sur les marchés : le « CDS » (« credit default swap ») du Portugal grimpe à 502 points de base. En effet, le risque de voir le pays faire appel à l’aide de ses partenaires, dans le sillage de l’Irlande, grandit.

    Un coût de financement à 10 ans de 7,5 % est jugé insoutenable par nombre de spécialistes.

    « Les coûts d’emprunt élevés du Portugal ne sont pas tenables à long terme, mais restent acceptables dans l’immédiat, » a déclaré le secrétaire au Trésor, Carlos Pina, interrogé par Reuters, réaffirmant que le pays n’avait pas besoin d’aide extérieure.

    Les autres pays périphériques sont aussi sous pression. Les taux continuent de grimper pour la Grèce et l’Espagne. Le trésor espagnol a d’ailleurs dû payer un taux légèrement supérieur à 6 % mardi pour lever de la dette à 15 ans. Un seuil qui inquiète les autorités et les marchés, même si la situation est nettement plus favorable que pour le Portugal.

    La solution est désormais en grande partie entre les mains des dirigeants européens, qui se réunissent le 11 mars, puis le 24 mars. Faute de réponses convaincantes, la crise de la dette souveraine risque d’être ravivée.

    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0201207848137-les-taux-portugais-atteignent-des-sommets.htm

  4. Mercredi 9 mars 2011 :

    Rouge.

    Tous les clignotants sont au rouge.

    Italie : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 4,990 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND

    Espagne : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 5,511 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPG10YR:IND

    Portugal : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 7,629 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND

    Irlande : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 9,550 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GIGB10YR:IND

    Grèce : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 12,900 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND

    Grèce : taux d’intérêt des obligations à 2 ans : 16,725 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB2YR:IND

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