Asie hors émergents

Risque Nucléaire / Japon : Chaos calme à Tokyo

Risque Nucléaire / Japon : Chaos calme à Tokyo

La capitale vit au ralenti depuis le séisme, néons multicolores presque tous éteints et avenues désertées. Une ville tétanisée par le rationnement d’électricité et l’angoisse d’une contamination radioactive

PLUS/MOINS DE RISQUE EN SUIVANT :

«Kozoku»: triste tribu solitaire. A Tokyo, ce néologisme forgé lors de la crise économique japonaise des années 1990, symbole de l’isolement croissant de l’archipel, s’est installé ces jours-ci dans les esprits.

Tokyo refermée sur elle-même, rythmée par les briefings quotidiens de ministres aux allures de contremaîtres, en blouson bleu usine. Tokyo abandonnée par ses légions d’expatriés. Tokyo déprimée, sans autre boussole que des communiqués ponctués de relevés radioactifs trop confus pour être compréhensibles. Tokyo «camisole de force», où le devoir d’aller au bureau et de vaquer «stoïque» à ses occupations l’emporte sur l’envie de tout quitter, malgré les indicateurs inquiétants et le futur opaque.

Deux semaines ont passé dans la capitale japonaise depuis le tragique tsunami du 11 mars. Mais personne, dans cette mégapole de 35 millions d’habitants, n’a le cœur à se féliciter de ce qui, pourtant, reste une impressionnante victoire de l’ingéniosité humaine et architecturale contre la nature. Pas un immeuble aplati par les secousses «invraisemblables» de cet après-midi funeste, plus fortes que celles du tremblement de terre de 1923 qui transforma la ville en décombres et brasier, faisant plus de 130 000 victimes. Pas une canalisation majeure rompue, sauf dans le quartier d’Urayasu regagné sur la mer, où le sous-sol sablonneux s’est affaissé. Pas un seul déraillement ferroviaire. «Imaginez une grande ville européenne après un tel séisme, assène Urs Bucher, l’ambassadeur de Suisse, installé depuis le 19 mars à Osaka, 500 kilomètres plus au sud. Tout ne serait que chaos, ruines et pleurs.» Ici, rien de cela. La métropole la plus antisismique du monde a tenu debout. Et retenu ses larmes.

La peur et la détresse ont juste pris d’autres formes, déréglant cette machine urbaine si bien huilée. Un par un, les grands panneaux publicitaires ont d’abord commencé par s’éteindre, plongeant dès 18 heures dans des semi-ténèbres les quartiers si électriques de Shibuya, Akihabara ou Ginza. Idem pour les enseignes lumineuses exubérantes ou les sonos criardes. Kenji, vendeur au grand magasin Yodobashi Camera de Shinjuku, a presque tout débranché. «On s’est mis en mode pause», raconte-t-il, rajustant la pancarte retardant de 9 à 11 heures l’ouverture matinale. Rationnée du fait de l’accident de Fukushima et de l’arrêt de quatre autres centrales nucléaires, l’électricité a cessé de couler intensément dans les veines de cet univers de béton et de néons.

Chacun, à la japonaise, a accepté ce que le tonitruant maire nationaliste de Tokyo, Shintaro Ishihara, a osé qualifier de «châtiment divin». Dans les étages du 109, la galerie commerciale culte pour filles exubérantes de Shibuya, les échoppes bondées de sous-vêtements aux couleurs vives, de perruques blondes ou de chaussures fluorescentes à talons hauts, des lampes de secours à piles ont été distribuées. Mais au vu de la baisse drastique de fréquentation, beaucoup de vitrines ont préféré fermer.

A Ginza ou Omotesando, avenues huppées prisées des touristes chinois et coréens, les luxueux magasins Hermès, Chanel ou Vuitton ne savent plus s’il faut, ou non, rouvrir et attendre le client: «La ville ne s’est pas écroulée au sens propre, mais au sens figuré», lâche Shiwei, cheffe de rayon d’origine chinoise. Plus de clientes étrangères. Plus d’envie. «Tokyo est en proie à un chaos calme, raconte, au bout du fil, l’écrivain Ryû Murakami. Il ronge la ville, ses habitants, son administration.»

Ce «chaos calme» se lit sur les visages. Il se voit dans les rues, s’entend dans les conversations. Pour des centaines de milliers de «salarymen», ces employés anonymes en costume-cravate sombre débarqués chaque matin de banlieue, le rituel a changé. «Ce que je lis en premier dans le journal? Le relevé radioactif du jour… auquel je ne comprends rien», explique, énervé, le responsable d’un bureau de change, à la gare centrale de Tokyo. L’annonce des départs et des arrivées des Shinkansen, les trains à grande vitesse désormais rétablis – sauf dans le Tohoku dévasté –, confère en vain à l’immense hall un semblant de normalité. N’empêche: la chape de plomb de l’organisation et du fatalisme nippon a, comme les cuves des réacteurs endommagés de Fukushima, bien du mal à résister.

La cohésion urbaine s’est aussi fissurée. Le Tokyo intra muros, entouré par la ligne circulaire de métro Yamanote et jusque-là préservé de coupures d’électricité pour préserver l’activité économique et le bon fonctionnement gouvernemental, s’habitue peu à peu aux lampadaires blafards, aux rues peu fréquentées dès la nuit tombée, aux concerts annulés. Son immense banlieue-dortoir, elle, est en revanche prise en otage. Moins de courant. Moins d’essence. Moins de trains. Des supermarchés en rupture de stocks pour les produits alimentaires de base.

Avec, en plus, l’angoisse de se retrouver coincé à la moindre alerte dans un indescriptible labyrinthe urbain: «Nous ne vivons plus dans la même ville, reconnaît Yoshiko, une institutrice de Saitama, volontaire pour porter secours aux déplacés de Fukushima. Le 11 mars, en raison de l’arrêt des trains, mon mari a dû marcher toute la nuit pour rentrer de son bureau. Il emmène depuis tous les jours avec lui des vêtements de rechange. Au cas où. Comme tous ses collaborateurs.»

La peur de la radioactivité a fait le reste, amplifiée la semaine dernière par l’annonce d’une contamination de l’eau dangereuse pour les bébés et de certains légumes comme les épinards. Pianiste, habituée à faire la navette entre l’archipel et l’Europe, Ayako Kawai, 36 ans, ne sait plus qui croire, ni que faire face à «l’ennemi invisible» propagé par les fumées nocives de Fukushima. Les bouteilles d’eau minérale disparaissent sans tarder des rayons. Idem pour le riz, le sucre, les soupes déshydratées: «Regardez autour de vous, dit-elle. Que doivent faire tous ces gens? Stocker la nourriture? Arrêter de se doucher? Calfeutrer les fenêtres avec du ruban adhésif? Tout quitter pour partir en province, au risque de perdre son travail et d’être pointé du doigt par ses collègues et amis? Ne croyez pas ceux qui s’affirment sereins. Tous les Tokyoïtes deviennent paranoïaques. S’ils s’efforcent de vivre normalement, c’est qu’ils n’ont pas le choix.»

L’évaluation des risques, de plus, est devenue acrobatique. Tributaire de la météo. Minée par le manque de confiance dans les politiciens et les bureaucrates soupçonnés de préserver le lobby nucléaire. Faussée par les consignes d’évacuation des missions diplomatiques et les distributions de capsules d’iode à leurs ressortissants.

Impossible par exemple de reconnaître ces jours-ci le quartier des ambassades européennes, à Hiroo. Les rares visages occidentaux, dans les cafés, sont ceux des quelques diplomates encore consignés à Tokyo au sein d’équipes réduites, pour «laisser flotter le drapeau». Dicté par le principe de précaution en l’absence de menaces prouvées sur la santé, l’exode a laissé un vide béant. Plus de 20 000 résidents étrangers ont sollicité depuis le séisme un permis de retour auprès des services de l’immigration, afin de quitter le pays. «La plupart ont un peu honte, juge Martin Koelling, correspondant du Financial Times Deutschland. Mais tout porte à abandonner la ville: les consignes reçues des sièges sociaux des entreprises, les recommandations consulaires, les pressions familiales, les assurances.»

«Tokyo-Kozoku»: dans cette capitale insulaire, isolée du reste de l’archipel, même le fameux «monde flottant», celui des cabarets, des quartiers chauds et des mafieux yakuzas, est aujourd’hui tétanisé. Au Kabukichô, repaire de love hotels pour amoureux licites ou illicites et épicentre du monde de la nuit, les hommes d’affaires en goguette raccompagnés par les hôtesses jusqu’à leurs limousines noires sont aux abonnés absents. Les rabatteurs japonais aux cheveux peroxydés ou leurs supplétifs africains anglophones se planquent, pour éviter la pluie fine que les rumeurs disent radioactive, sous les porches des immeubles aux étages remplis de karaokés déserts.

Les articles de presse sur la solidarité yakuza, à l’œuvre dans les localités dévastées par le tsunami comme il y a quinze ans à Kobe, mettent à peine du baume au cœur des caïds de l’endroit. «Tatouages et rites ancestraux ne protègent pas des radiations. Ils ont peur, comme nous tous», plaisante le tenancier du Who, l’une des nombreuses gargotes de Golden Gai, le vieux quartier des maisons closes, sanctuaire des bars nocturnes.

Les vrais samouraïs sont ailleurs: sur les écrans de télévision. Comme Toyohiko Tomioka ou Yasuo Sato, deux chefs d’équipe de l’unité d’élite anti-catastrophes des pompiers de Tokyo envoyés à la tête d’une centaine de leurs hommes pour arroser, les 14 et 15 mars, les enceintes de confinement des réacteurs de Fukushima afin d’en refroidir le cœur atomique. Dans les bureaux, leurs images repassent en boucle aux côtés de celles des employés de Tepco, la compagnie électrique propriétaire du site, qui demeurent au péril de leur vie aux commandes de la centrale naufragée. Mieux: leurs noms, gravés sur des traditionnelles plaquettes de bois tendre, ornent désormais l’autel du temple shintoïste Meiji, dans le grand parc de Yotsuya, ou celui du fameux temple Yasukuni, si controversé en Asie pour honorer la mémoire des grands chefs militaires nippons.

Ce «chaos calme» a aussi ses anecdotes. Comme la décision prise par le zoo de Ueno de ne pas présenter au public… ses deux nouveaux bébés pandas, arrivés de Chine avant la catastrophe. Ou celle de la grande foire internationale des mangas, prévue en avril au parc des expositions de Yokohama, d’organiser en lieu et place une grande séance de dessins et de signatures pour les victimes du tsunami.

Des dessinateurs de l’archipel entier ont déjà répondu. Avec, parfois, des croquis en forme d’épitaphe. Comme celui montrant, sous la tour de Tokyo écroulée – alors que seul le sommet de cette réplique locale de la Tour Eiffel a, en réalité, été endommagé –, un couple survivant enlacé et en larmes. En train de hurler ces mots dans leur keitai, leur téléphone portable: «Pas de tristesse, pas de douleur, pas de colère. Mais pas d’espoir non plus.»

Par Richard Werly ENVOYé SPéCIAL à Tokyo /le temps mars11

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Le nouveau visage de Honshu

La catastrophe bouleverse l’île principale du pays. Ses paysans s’interrogent sur leur avenir

Honshu, île principale de l’archipel japonais, est victime d’une double fracture: d’abord entre ses régions septentrionale et méridionale. Puis, dans sa partie nord, le long d’une ligne médiane séparant l’est et l’ouest. La cassure nord-sud s’opère à la hauteur de Tokyo.

Au sud de la capitale, la vie n’a pas changé. Et plus on se dirige vers le Kansai (région de Kyoto, Osaka et Kobe), plus la catastrophe se réduit à des images dramatiques, inquiétantes mais lointaines. A une cinquantaine de kilomètres au nord de Tokyo apparaissent en revanche les dégâts, puis, encore plus au nord, le désastre.

La capitale, où l’activité redevient peu à peu normale, vit dans l’anxiété de fuites radioactives ou d’un autre séisme. Si, cette fois, la terre tremble fortement au sud de Tokyo, dans la région de Tokai, où le «big one» est attendu depuis des décennies, la centrale nucléaire de Hamaoka (préfecture de Shizuoka) risque de présenter les mêmes dangers que celle de Fukushima, car elle est de la même génération. L’opérateur Chubu Electric Power se propose de la protéger de la mer par un mur de béton de 12 mètres de haut. Mais il faudra deux ans pour l’édifier.

C’est surtout dans la partie nord de l’île que le contraste est le plus brutal. Des départements de Chiba et d’Ibaragi jusqu’au nord d’Honshu, tout le littoral Pacifique est dévasté sur près de 600 kilomètres. La mer a pénétré dans les terres sur plus d’une dizaine de kilomètres. La carte du désastre montre une soixantaine d’endroits, en bord de mer mais aussi dans les terres, qui ont été frappés.

Dans ce Japon dévasté, le lieu vers lequel converge l’attention reste la centrale de Fukushima, en bord de mer, à partir de laquelle a été délimitée une zone, d’un rayon de 30 kilomètres, considérée comme particulièrement exposée à la radioactivité.

Après avoir été invitée par le gouvernement à se calfeutrer dans les maisons, la population est appelée depuis le 25 mars à quitter la région. Cet «avis» d’évacuation, qui n’est pas impératif, concerne partiellement neuf communes, soit 20 000 habitants. Mais, lundi 28 mars, peu d’habitants avaient bougé.

La population ne fait guère confiance aux autorités centrales. Et ce sentiment a été conforté ces derniers jours par les atermoiements du gouvernement et le manque de directives précises données aux municipalités. Ceux qui sont partis dans la précipitation juste après le séisme n’ont pas été pris en charge, et certains sont revenus. D’autres sont restés, pensant que s’ils partaient, ils perdraient leur droit à une indemnisation… Quand aux agriculteurs, qui ont dû détruire leur récolte de légumes et le lait cru en raison de risque d’irradiation, ils ne veulent pas partir en laissant leur bétail.

Dans les trois préfectures les plus touchées (Fukushima, Miyagi et Iwate), les victimes sont essentiellement des agriculteurs et des pêcheurs. Les différentes communautés s’organisent seules, mais elles doivent d’abord déblayer des monceaux de décombres. Les rizières sont jonchées de débris, d’arbres arrachés, envahies par le sable et le sel que la vague a laissés en se retirant. Le système d’irrigation a été détruit. Selon le Ministère de l’agriculture, plus 20 000 hectares ont été recouverts par la mer, dont 13 000 dans la seule préfecture de Miyagi. Dans la plaine de Sendai, qui est au niveau de la mer, il reste par endroits des étangs d’eau salée.

Changer la terre? La «laver» à l’eau douce? Les agriculteurs s’attellent à la tâche. Certains pensent que, s’ils vont vite, ils pourront semer dès fin avril. L’ampleur du désastre n’a pas été uniforme. Et dans le cas de tsunamis précédents, comme à Aceh (Indonésie) en 2004, la renaissance des rizières a été plus rapide que prévu.

Dans la préfecture de Fukushima, connue pour la qualité de son riz, le problème pour les agriculteurs sera la méfiance à l’égard de tous les produits en provenance d’une région où les risques de contamination sont élevés. La catastrophe pourrait en outre accélérer l’exode des jeunes. Et cette fois, les parents âgés, dont les maisons et les équipements ont été emportés, ne chercheront pas à les retenir. Eux-mêmes iront finir leurs jours dans des maisons de retraite.

La paysannerie japonaise a bénéficié d’une protection exceptionnelle en raison de la surreprésentation électorale des campagnes, alors que la part de l’agriculture dans le produit intérieur brut a chuté (de 8,8% en 1960 à 1% en 2000) et que le taux d’autosuffisance nationale est passé au cours de la même période de 90% à 40%. La riziculture a survécu grâce aux subventions de l’Etat.

Le monde agricole, constitué en majorité de petites exploitations (1,2 hectare en moyenne), fruit de la réforme agraire de 1946, a longtemps constitué un enjeu politique majeur pour le parti libéral démocrate (qui a perdu le pouvoir en 2009): les élus cultivaient la fidélité de leur clientèle en échange de subventions et de travaux publics.

La catastrophe du Tohoku pourrait faire baisser le nombre des agriculteurs (7,4% de la population, dont la moitié à temps complet). Ce qui ferait perdre de leur poids politique aux puissantes coopératives agricoles.

Par Philippe Pons Honshu/le temps

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Fukushima, le suivi journalier

Pour résumer le week-end en quelques mots: de forts niveaux de radiations sont mesurés aux réacteurs 1, 2, 3. En une heure passée proche du réacteur 2, un ouvrier reçoit une dose radioactive annuelle considérée comme très dangereuse pour sa santé (1000 millisieverts). Les cœurs des réacteurs 2 et 3 auraient fondu.

De son côté Tepco, l’opérateur de la centrale nucléaire, a continué à soigner son image et sa crédibilité en se trompant dans l’annonce des taux de radioactivité. La grogne monte au Japon sur l’incapacité de Tepco à gérer la catastrophe et son potentiel élevé pour dissimuler et minimiser les informations. Un nouveau tremblement de terre de 6,5 a été mesuré au Nord-Est du Japon.

Les ouvriers ont commencé à vider l’eau hautement radioactive qui se trouve dans les sous-sols des réacteurs. Cette opération pourrait permettre de finalement mettre en fonction les systèmes de refroidissement et de réduire les risques pour les ouvriers qui travaillent sur le site. (réacteur 2: 1000 millisieverts soit 100’000x le niveau normal. Réacteurs 1 et 3: 10’000 x le niveau normal). 

Le processus a débuté avec le réacteur No 1. Cependant, le condensateur, qui récupère cette eau fortement radioactive, est déjà plein. Ce système permet d’éviter de rejeter cette eau radioactive dans la mer. Les ingénieurs désirent utiliser les piscines des réacteurs pour stocker cette eau. Le porte-parole du gouvernement, Yukio Edano, a annoncé que le cœur du réacteur 2 pourrait avoir fondu

Un taux d’iode 131 a été détecté à un niveau 1’150 fois supérieur à la limite légale dans l’eau de mer prélevée près des réacteurs 5 et 6 alors que ces deux réacteurs sont «stabilisés». Avec un sens de l’humour qui devient légendaire, Tepco et l’Agence de sûreté nucléaire japonaise soulignent que la radioactivité relâchée dans la mer se dilue avec les marées et que le risque sur les algues et les animaux marins n’est pas important. C’est certainement pour cette raison que le gouvernement a demandé à Tepco de stocker l’eau radioactive et de ne plus la rejeter dans la mer.

Alors que les taux de radioactivité ne cessent d’augmenter à travers le Japon et que Tepco (Tokyo Electric Power Company) se noie sous les tonnes d’eau déversées sur les réacteurs, les groupes français Areva et EDF ont été appelés à l’aide pour tenter d’apporter, ne serait-ce que l’once d’une solution

C’est à partir de mardi que de l’eau douce sera utilisée, en lieu et place de l’eau de mer, pour refroidir les réacteurs. 

Le peu de crédibilité dont bénéficiait Tepco est en train de subir un tsunami digital via le déchaînement des Japonais sur les sites sociaux japonais comme Mixi. Les commentaires tranchent franchement avec la sollicitude et la gentillesse des médias japonais face au géant électrique.

BILLET PRECEDENT :

Risque Nucleaire : Japon/Fukushima, l’honneur perdu de l’AIEA

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