Cycle Economique et Financier

Histoire vivante de la pensée économique, par Jean-Marc Daniel

Histoire vivante de la pensée économique, par Jean-Marc Daniel 

Écrit par Jean-Marc Daniel, l’un des plus grands experts du sujet, ce livre permet de comprendre l’histoire de la pensée économique.

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 Sur un ton alerte, Jean-Marc Daniel décrit et analyse les différents courants à travers leurs représentants les plus emblématiques. Il rend compte du récit mouvementé de l’économie, qui, de crises en crises, sait engendrer de nouveaux modèles. Le livre est construit de façon chronologique. Restituant un contexte historique, les chapitres exposent les enjeux nouveaux que chaque école de pensée fait apparaître ainsi que les critiques qui s’ensuivent. Les principaux auteurs sont présentés non seulement au travers de leurs théories, mais également au moyen de rubriques biographiques et d’anecdotes inattendues. Après une présentation de la préscience économique, Jean-Marc Daniel traite de Smith, Ricardo, des débuts du socialisme, de Walras, des néo-classiques. Il montre ensuite comment l’interventionnisme s’affirme après la crise de 1929 avec le triomphe des idées de Keynes. Les chapitres suivants portent sur la synthèse opérée par Hicks puis Samuelson entre idées anglaises libérales anciennes et l’interventionnisme keynésien, puis sur le retour du libéralisme anglais après 1979. Le livre s’achève sur les enjeux de la recherche actuelle, à la lumière de la crise qui a commencé en 2007. Ce panorama complet des différentes écoles, ajouté à une présentation claire et une maquette aérée, donne un livre au ton inédit qui fera référence tant pour les étudiants que pour toute personne qui s’intéresse à la pensée économique. Une peinture érudite et très humaine de l’histoire de la pensée économique !

EN COMPLEMENT : Ni Marx, ni Smith…. par Bruno Colmant

Pendant les années quatre-vingt et nonante, on se référait à la crise économique, celle-ci étant définie par la rupture de la croissance des trente années de croissance ayant suivi la guerre. Aujourd’hui, le caractère aléatoire et plastique de la conjoncture économique est mieux intégré. Nos communautés n’ont d’autre choix que de l’accepter. Les références constantes à la « crise » ont cessé.

Longtemps dominante, l’économie européenne s’est diluée, en moins de trois décennies, dans la mondialisation. C’est la fluidité du capital qui a entraîné de facto le changement de modèle : à partir du moment où les capitaux, grâce à l’ouverture des frontières, peuvent se localiser dans les poches de meilleure rentabilité, on alimente un modèle d’économie de marché.

La diffusion du modèle d’économie de marché porte cependant en lui une interrogation centrale : quelle sera la mission des pouvoirs publics, c’est-à-dire de l’Etat ? Le rôle de l’Etat relèvera plus d’une fonction de subsidiarité en termes de répartition des richesses créées par l’économie de marché.

Dans les prochaines années, l’Etat conservera un rôle important, mais plus dans le sens de l’Etat-providence. Le véritable rôle de l’Etat est d’encourager l’initiative entrepreneuriale privée, de combattre les monopoles et rentes de situations dommageables à la concurrence, même dans les cas où ces rentes lui procurent un bénéfice direct, de formuler un cadre de redistribution juste et de donner décourager les comportements nuisant à la collectivité, et donc à de manière générale, à l’environnement.

Contrairement à certaines thèses contemporaines, l’économie de marché ne coïncide donc pas avec un pouvoir public chétif. Adam Smith n’a jamais rien dit de tel. Au contraire, celui-ci gagne en importance dans un modèle économique qu’on veut voir dépouillé de monopoles et d’oligopoles. L’Etat doit s’inscrire dans une logique à la fois régulatrice et protectrice.

Ceci ramène à un des grands défis de nos communautés occidentales : la répartition des richesses, c’est-à-dire l’alignement des intérêts privés et des bénéfices sociaux.

Dans ce domaine, il faut d’abord accepter que la recherche de la prospérité fonde le progrès.

 Il convient ensuite que les pouvoirs publics guident la répartition de cette prospérité, insuffisamment mise en œuvre dans les pays anglo-saxons et trop souvent postulée avant sa création dans les pays latins.

Si l’économie de marché est l’ordre naturel, ou même la réalité absolue de nos communautés occidentales, elle ne sera pérenne qu’en étant sociale et redistributrice.

SOURCE ET REMERCIEMENTS ; LE BLOG DE BRUNO COOLMANT 

http://blogs.lecho.be/colmant/2011/04/ni-marx-ni-smith.html

 

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