Art de la guerre monétaire et économique

Le déclin de l’Europe risque d’être bien plus abrupt que prévu

Le déclin de l’Europe risque d’être bien plus abrupt que prévu

«La vraie question n’est pas de savoir si l’on assistera à un choc des civilisations, mais si la plus faible d’entre elles passera d’une phase de faiblesse à un effondrement total», selon l’historien Niall Ferguson dans son dernier ouvrage

 Cette perspective est d’autant plus intéressante que généralement cette fin subite est associée à une crise budgétaire ou une guerre, explique-t-il. Les deux sont souvent associées, à l’image de la chute d’un empire soviétique ruiné, deux ans après le retrait d’Afghanistan. Le propos contraste clairement avec les prévisions d’économistes qui nous promettent un passage de témoin très lent et progressif au cours des prochaines décennies entre les civilisations occidentale et asiatique.

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Image: Skagen Funds

PLUS/MOINS DEUROPE EN SUIVANT :

L’historien montre qu’il n’y a pas de cycle de vie régulier des civilisations comportant une phase d’ascension, de règne puis de déclin. Une civilisation est «un système complexe qui tôt ou tard succombe à des dysfonctionnements soudains et catastrophiques plutôt qu’à des cycles», selon Niall Ferguson.

La crise de la dette publique européenne et la tardive prise de conscience des hauteurs exorbitantes des déficits américains rappellent d’autres épisodes similaires. Qu’il suffise de penser à la fin de la suprématie espagnole au XVIe siècle, lorsque les deux tiers des revenus de l’Etat devaient être alloués au financement de la dette. A la France d’avant 1789 lorsque les intérêts et amortissements de la dette représentaient 62% des revenus. A la chute de la Turquie ottomane au XIXe siècle lorsque le service de la dette mangeait 50% des revenus.

La prudence est donc de mise lorsque les économistes, journalistes et politiciens nous assurent que l’Etat (grec, espagnol, français, américain…) réussira son redressement à long terme, que la croissance remettra de l’ordre dans les comptes et qu’il n’y a nul besoin d’exiger des Etats qu’ils mettent enfin leurs prestations publiques en ligne avec leurs revenus. Au contraire, en cette période préélectorale, en France, en Suisse, aux Etats-Unis, on cherche à détourner l’attention. Comme si la dette ne traduisait pas un train de vie inadapté.

Niall Ferguson prévoit aussi que le XXIe siècle sera celui de la Chine. L’originalité de sa démarche est ailleurs. Dans les raisons du changement. Pour lui, la civilisation occidentale «n’est pas menacée par d’autres civilisations, mais par notre propre pusillanimité». L’Occident, replié sur lui-même, craintif, hyperprotecteur, tourne le dos à ses valeurs, incapable de reconnaître les raisons de son ascension, il y a cinq cents ans.

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Car le virage s’est produit plus tôt qu’on ne le disait. La recherche récente a mis fin à la croyance d’une Chine qui en 1800 aurait eu un niveau de vie équivalent à celui de l’Europe. En 1600 déjà, le PIB britannique par habitant dépassait de 60% celui d’un Empire du Milieu nombriliste.

En 1500 la Chine affichait une avance confortable sur l’Europe. Les dix plus grandes villes du monde étaient toutes asiatiques. Technologiquement et économiquement, la Chine était en avance. Elle connaissait l’imprimerie depuis quatre siècles, l’horloge mécanique depuis 1086. Elle construisait des ponts suspendus et sa poudre n’accompagnait pas seulement ses feux d’artifice.

Sa flotte maritime était plus forte que toute autre. Mais après la mort de Yongle en 1424, la Chine s’est isolée. Les voyages sur les océans ont été bannis au moment où Vasco de Gama lançait la concurrence pour les épices et pour l’exploration maritime. Portugais, puis Espagnols, Français, Britanniques, tous y participèrent. Les guerres abondaient, mais les atouts de la concurrence ont été suffisants pour assurer l’ascension de la civilisation occidentale, selon l’historien.

Il y a 500 ans, la civilisation occidentale a vaincu la Chine grâce à l’extrême fragmentation de ses institutions politiques. «C’est parce qu’ils étaient divisés qu’ils ont régné», selon l’historien. Une concurrence politique non seulement entre Etats, mais de plus en plus au sein des pays, entre Londres et la Couronne d’Angleterre par exemple et naturellement entre les pouvoirs spirituels et politiques. C’est cette concurrence qui a facilité l’émergence et la propagation des innovations et de la science. Rien n’est donc plus faux aujourd’hui que de demander à l’Europe de tout harmoniser, centraliser et unifier pour être compétitif. La concurrence des idées et leur partage sont la source du progrès.

Sur l’échelle du prestige, la science occidentale s’est progressivement hissée vers des sommets. A l’enterrement de Newton en 1727, Voltaire s’étonna qu’un homme de science puisse être enterré à l’image d’un roi. Quel contraste avec les Ottomans, par exemple, qui à l’époque interdisaient l’observation de l’espace.

La première cause de réussite occidentale a été la concurrence. Pourtant aujourd’hui, la presse et la plupart des partis, en Suisse comme ailleurs en Europe, n’en finissent pas, au nom de la lutte contre le néolibéralisme, de tirer contre la concurrence, qu’elle soit fiscale, institutionnelle, ou autre. Le pouvoir de la concurrence est pourtant immense. Personne n’aurait pu prévoir en 1500 qu’en cinq siècles, le niveau de vie européen serait neuf fois supérieur à celui d’un Chinois. Longtemps, l’Etat avait pour mission de protéger l’individu contre les atteintes à sa liberté et à sa propriété. A la suite d’une vaste dérive, l’Etat protège même le consommateur contre les risques de consommation. Comme s’il s’agissait d’une menace. Comme si l’individu ne pouvait pas lui-même prendre les dispositions nécessaires, observe le philosophe Hardy Bouillon2.

Cinq autres causes de succès accompagnent la concurrence comme «killer app», selon Niall Ferguson, de la révolution scientifique, à la propriété privée, la médecine moderne, la société de consommation – par ses exigences de nouveaux produits, meilleurs et moins chers – et l’éthique du travail. Cette simple énumération est en soi une lettre d’accusations à envoyer aux adversaires du progrès, aux accusateurs de l’industrie pharmaceutique, à ceux qui veulent redistribuer le travail et les revenus avant de les créer.

1. Civilization, The West and the Rest, Niall Ferguson, Allen Lane, 2011

2. Der Liberalismus-eine zeitlose Idee, Gerd Habermann und Marcel Studer, Olzog, 2011

Par Emmanuel Garessus/le temps avril11

EN COMPLEMENT : Pourquoi la survie à long terme de l’euro est improbable

Dans un long entretien à La Tribune, Niall Ferguson, professeur d’histoire à l’université de Harvard, porte un regard pessimiste sur l’Europe. Il se dit certain que les mouvements populistes ont de beaux jours devant eux. Et il s’interroge sur les effets de la montée en puissance de la Chine.

Vous êtes l’un des premiers à avoir analysé la crise qui a touché l’économie mondiale à partir de 2007. Pouvons-nous dire que nous sommes aujourd’hui sortis de cette crise ?

 Le monde a dû faire face une grande dépression. Heureusement, nous avons eu recours à des mesures fiscales et monétaires massives qui nous ont permis d’en atténuer les effets. Et aujourd’hui, après ces mesures de soutien excessives, nous avons la gueule de bois. Celle-ci prend la forme d’une crise de dette souveraine, qui s’étend chaque fois qu’un pays est attaqué par les marchés financiers, parce qu’il trop endetté. Est-ce que cet enchaînement va aller au-delà de la zone euro et traverser l’Atlantique ou prendre la direction du Japon ? J’en suis convaincu depuis un petit moment, parce que les déficits ou l’endettement de ces pays n’ont rien à envier à ceux que nous surnommons les Pigs, je veux parler du Portugal, de la Grèce, de l’Irlande ou de l’Espagne. Voilà pourquoi je m’attends à un changement significatif de la perception des investisseurs, sur l’aspect risqué des obligations japonaises ou américaines.Changement qui se traduirait par un mouvement à la hausse des taux d’intérêt nominaux, avec des conséquences très importantes pour ces pays. C’est le grand risque que court actuellement l’économie mondiale, étant donnée la taille des économies japonaise et américaine. 

Lors du dernier World Economic Forum à Davos, de nombreux intervenants ont insisté sur l’écart croissant entre la bonne santé des économies émergentes et le marasme des pays industrialisés. Partagez-vous cette analyse?

Sur un plan historique la crise financière est un épiphénomène. Il s’agit d’un événement relativement discret qui intervient dans le contexte d’un déplacement massif du pouvoir économique de l’Occident vers l’Orient. En réalité, cette crise n’a fait qu’accélérer ce transfert, qui avait débuté bien avant 2007. 

Est-ce que dans l’histoire, le monde a connu de tels transferts de pouvoir?

Si on regarde un peu plus d’un siècle en arrière, on a connu un phénomène comparable, lorsque les États-Unis et l’Allemagne ont pris le pas sur la Grande Bretagne dans le palmarès des puissances industrielles. Dans le premier cas, ce changement s’est fait en douceur, les Etats-Unis doublant la Grande Bretagne dans les années 1870, et cette dernière acceptant très bien sa relégation graduelle d’un statut de senior à celui de junior dans le cadre d’un partenariat anglo-américain. En revanche, dans le cas de l’Allemagne, même si ce pays avait des affinités culturelles avec la Grande Bretagne, le résultat a été un conflit désastreux. Aujourd’hui, lorsqu’on se penche sur la relation sino-américaine, on peut se poser des questions. Est-ce que le partenariat économique sino-américain va continuer à exister ? S’il devait disparaître, par quoi serait-il remplacé ? Par une simple compétition entre deux rivaux, ou par quelque chose de plus sérieux, voire par un conflit?

 Quel est votre pronostic?

Je ne suis pas fondamentalement pessimiste et je ne crois pas que nous sommes à l’aube d’un nouveau type de guerre froide, ou qu’un jour éclateront de véritables guerres entre les États-Unis et la Chine. Ce n’est pas inévitable. Mais parallèlement, si l’on considère l’importance de la demande chinoise en matières première, demande qui va aller en s’amplifiant, et l’offre mondiale de ces ressources minières ou naturelles, il parait probable qu’une rivalité va s’instaurer entre les puissances occidentales et la Chine. Ce ne serait pas une surprenant, dans la mesure où la plupart des grands conflits de l’ère moderne ont eu pour enjeu des matières premières. Au XVIe et XVIIe, on s’est battu pour l’or et l’argent, au XVIIIe pour le sucre et les épices, au XIXe pour le charbon, au XXe siècle pour le pétrole…Voilà pourquoi je ne serais pas surpris de voir le partenariat sino-américain, qui remonte à 1972, prendre fin. Et je pense que nous assistons actuellement à sa désintégration. 

Vous vous placez dans une perspective de long terme ?

Pas tant que ça. En fait, on entend déjà beaucoup de critiques chinoises sur la politique américaine. Quand j’étais à Pékin en novembre dernier, les Chinois ne cessaient de taper sur Ben Bernanke pour sa politique monétaire QE2. Sur le plan militaire, la visite à Pékin du Secrétaire à la défense Robert Gates en janvier a été marquée par des signaux très symboliques de la montée en puissance militaire de la Chine. Nous avons déjà des preuves que ce mariage prend l’eau. La réalité, c’est que ce qu’on appelle la Chinamérique se résumait à un mariage économique entre un épargnant et un dépensier et j’ai toujours pensé que des alliances de cette nature ne durent pas. Passé un certain point, il s’agit d’une amitié très illusoire. Et pour des raisons essentiellement économiques, on va surgir des frictions entre les deux puissances.

Au cours de la prochaine décennie, il est peu probable que ces tensions prennent un tour militaire mais sur le plan diplomatique, on voit déjà les Chinois entrain de se positionner dans la région Asie Pacifique. À Séoul par exemple, les Coréens reconnaissent que la Chine est déjà devenue la puissance dominante. Que c’est le pays avec lequel ils ne veulent pas avoir d’ennuis. Or Washington n’a pas encore pris la pleine mesure de ce changement. Sans doute parce qu’au cours de la dernière décennie, les administrations successives se sont surtout concentrées sur le Moyen Orient et les conflits en Irak et en Afghanistan. Mais au cours de la même période, la Chine a émergé si rapidement, qu’en termes de PIB calculé en parité de pouvoir d’achat, la Chine, en y incluant Taïwan et Hongkong a déjà atteint la taille des États-Unis. Et pourtant, les Américains sont toujours persuadés que le partenariat sino-américain est inscrit dans la durée. « Ils ont besoin de nous autant que nous avons besoin d’eux », expliquent les officiels américains. Mais ils se trompent : chaque année, la Chine a de moins en moins besoin des États-Unis. Inversement, les États-Unis ont de plus en plus besoin de la Chine.

 La crise de la dette souveraine semble s’être calmée en Europe, et pourtant vous restez pessimiste. Pourquoi ?

Il y a déjà dix ans, j’avais annoncé que la zone euro serait une entité instable parce qu’une union monétaire sans une union fiscale n’est pas durable. Cette analyse a été validée par la crise. Actuellement, je crois que la situation reste très fragile, et peut aisément se résumer par une question : l’électeur chrétien-démocrate allemand est-il prêt à accepter un changement institutionnel conduisant à des transferts de revenus de l’Allemagne vers la périphérie de l’Europe? La réponse est non ! Jusqu’à la réunification du pays, il était admis que l’Allemagne était le financier du processus d’intégration européenne. Elle devait fournir la première contribution au budget européen : pour la génération d’Helmut Kohl, il s’agissait d’une sorte de réparation après la Deuxième Guerre Mondiale. Les nouvelles générations allemandes ne ressentent pas la même obligation. Ce qui pose un problème majeur, parce que s’il n’y a plus personne pour faire des chèques, le processus d’intégration européenne ne peut pas continuer. En fait, il pourrait même aller à rebours.

Donc le premier problème est cet obstacle politique, Angela Merkel ne peut pas ou ne veut pas expliquer aux citoyens allemands ordinaires pourquoi ils doivent continuer à financer ce processus. Il y aurait pourtant une réponse très simple : si les Allemands refusent de continuer à payer, les banques des Lander allemands vont couler. Car il ne s’agit pas d’une crise de la dette souveraine, mais d’une crise bancaire, dont l’épicentre se situe en Allemagne. Mais ce raisonnement échappe complètement à l’opinion allemande, qui pense qu’elle travaille dur et doit payer pour ses voisins paresseux.

 Pourquoi dites-vous que la construction européenne peut même aller à rebours ?

Nous vivons une période de désintégration économique, qui est très profonde et structurelle. Si vous regardez les coûts unitaires du travail, depuis la création de la zone euro en 1999, vous constatez une divergence, et non une convergence, ce qui est très problématique. Dans la période précédente, on aurait résolu le problème avec des dévaluations dans les pays devenus trop chers. Aujourd’hui, le seul ajustement possible passerait par des réductions nominales de salaires aux travailleurs Grecs, Irlandais, Portugais ou Espagnols, ce qui semble très difficile.

 Vous voyez un risque d’éclatement de la zone euro ?

Ce risque est réel et je pense que ce serait une grande erreur de croire que simplement parce que l’Euro existe maintenant, il sera toujours là dans 10 ans. Le manque de volonté politique en Allemagne et la désintégration structurelle à l’œuvre dans la zone euro sont les deux facteurs qui rendent la survie à long terme de l’euro improbable. Parallèlement, du point de vue de Berlin, l’euro est un mal nécessaire, parce que sans lui, les Allemands auraient les mêmes problèmes que les Suisses avec leur monnaie trop forte. Le meilleur argument pour la survie de la zone euro est qu’elle sert très efficacement les intérêts de l’industrie allemande.

Vous voulez dire à cause de son taux de change ?

Exactement ! Rappelez-vous de la signification de la zone euro : il s’agit d’un accord qui donnait aux pays excessivement endettés comme la Belgique ou l’Italie les taux d’intérêt bas allemands, l’Allemagne bénéficiant en retour d’un taux de change plus faible. C’était ça, le deal ! Mais le problème aujourd’hui, est qu’en l’absence de transferts du centre vers la périphérie et sans une véritable intégration du marché du travail, le seul moyen de maintenir la zone euro dans sa forme actuelle passe par la déflation dans les pays périphériques. Ou alors,  il faudrait que la Banque centrale européenne introduise des assouplissements quantitatifs, du type QE2 et se montre beaucoup plus agressive dans la monétisation de la dette…

 Ca vous parait envisageable ?

La solution la plus simple pour résoudre la crise de la zone euro serait que Trichet se transforme en Bernanke, adopte le QE2 et achète des obligations, et affaiblisse un peu l’euro. Les chinois pourraient répondre favorablement à cela en achetant encore plus de la dette des Pigs. L’autre solution, plus dure, serait de demander aux Grecs ou aux Irlandais de transformer leur déficit de 10% du PIB en un excédent de 5% du PIB, et c’est impossible ! D’autant qu’il y a un facteur qu’il ne faut jamais sous estimer en période d’après crise:  ce sont les conséquences politiques.

 Jusqu’à présent, on est plutôt parvenu à les éviter…

Oui, mais il s’agit d’une combustion lente ! Les gens ont souvent du mal à réaliser que l’histoire ne se déroule pas au rythme d’un match de football. Les événements vont à leur rythme, mais déjà nous voyons dans de nombreux pays européens des tournants politiques majeurs, brisant de façon irréversible le consensus qui existait entre les chrétiens et sociaux démocrates depuis l’après-guerre. Je suis convaincu que le populisme va devenir de plus en plus puissant en Europe. Or il est difficile de croire que les populistes seront de vibrants défenseurs du projet européen, car leur fonds de commerce, c’est le nationalisme et la xénophobie.

 Quand on regarde l’Histoire, quelle est la meilleure solution pour sortir d’une crise de la dette ? Et combien de temps cela peut prendre ?

Il y a bien eu un pays qui avait une dette dépassant 200% de son PIB, qui n’a pas fait défaut, et qui n’a pas connu l’inflation. Il s’agit de la Grande Bretagne après la bataille de Waterloo. Entre 1815 et 1914, la dette britannique a été réduite, grâce à une croissance forte, grâce à des excédents du budget primaire et grâce enfin à des taux d’intérêts bas. La Grande Bretagne pouvait, c’est vrai, compter sur deux avantages : la révolution industrielle et l’apport de son empire colonial. Malheureusement, c’est le seul cas que je connaisse. Et en dehors de cette exception, tous les pays ayant accumulé des dettes trop importantes au regard de leur PIB ont été conduits au défaut ou à l’inflation, selon que la dette était libellée dans leur propre monnaie ou dans une devise étrangère. Nous voyons donc bien ce qui risque de se passer : les pays qui ne peuvent pas imprimer de la monnaie vont faire défaut, comme l’Irlande, la Grèce et peut-être d’autres.  Les autres, ceux qui peuvent créer de la monnaie, à commencer par les États-Unis, connaîtront l’inflation et des dépréciations monétaires. C’est aussi cela, la leçon de l’Histoire.

 Propos recueillis par Eric Chol et François Lenglet –  La Tribune.fr – 15/02/2011

 PORTRAIT 

Niall Ferguson, un écossais à la fibre braudélienne

 Niall Ferguson, professeur d’histoire à Harvard mais aussi auteur d’ouvrages historico-économiques et de documentaires pour la télévision et commentateur très recherché par les médias, fait rarement dans la sobriété. Le prochain livre de ce quadragénaire écossais diplômé d’Oxford, qui sortira en Grande Bretagne au mois de mars, s’intitule tout simplement « Civilization ». Un ouvrage que son auteur qualifie de « braudélien », en référence au célèbre historien français (1902-1985), et qui a pour ambition de décrypter les différents facteurs ayant permis l’essor et la domination de l’Occident sur le reste du monde pendant 5 siècles. Facteurs qui, ont diparu ou dont l’Occident n’a plus le monopole, analyse l’auteur.

23 réponses »

  1. Mercredi 27 avril 2011 :

    Irlande : taux des obligations à 2 ans : 12,004 %.
    Irlande : taux des obligations à 3 ans : 12,520 %.
    Irlande : taux des obligations à 5 ans : 11,875 %.
    Irlande : taux des obligations à 10 ans : 10,456 %.

    Portugal : taux des obligations à 2 ans : 11,769 %.
    Portugal : taux des obligations à 3 ans : 11,452 %.
    Portugal : taux des obligations à 5 ans : 11,650 %.
    Portugal : taux des obligations à 10 ans : 9,621 %.

    Grèce : taux des obligations à 2 ans : 25,398 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB2YR:IND

    Grèce : taux des obligations à 3 ans : 24,717 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB3YR:IND

    Grèce : taux des obligations à 5 ans : 18,130 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB5YR:IND

    Grèce : taux des obligations à 10 ans : 16,184 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND

  2. Vendredi 29 avril 2011 :

    Le Titanic « ZONE EURO » n’a pas percuté un iceberg, mais trois icebergs.
    L’eau s’engouffre de toutes parts.
    Le naufrage suit son cours tranquillement, l’orchestre continue de jouer sa musique, le barman du Titanic « ZONE EURO » continue de servir des bouteilles de Champagne, bref, tout baigne.

    Irlande : taux des obligations à 2 ans : 11,996 %.
    Irlande : taux des obligations à 3 ans : 12,386 %.
    Irlande : taux des obligations à 5 ans : 11,957 %.
    Irlande : taux des obligations à 10 ans : 10,573 %.

    Portugal : taux des obligations à 2 ans : 12,064 %.
    Portugal : taux des obligations à 3 ans : 11,256 %.
    Portugal : taux des obligations à 5 ans : 11,518 %.
    Portugal : taux des obligations à 10 ans : 9,643 %.

    Grèce : taux des obligations à 2 ans : 25,354 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB2YR:IND

    Grèce : taux des obligations à 3 ans : 23,982 %.
    Grèce : taux des obligations à 5 ans : 17,147 %.
    Grèce : taux des obligations à 10 ans : 15,662 %.

  3. Oui mais tout ne va pas si mal.
    L’immobilier est booming en France, et quand l’immobilier va, tout va
    Le chomage baisse
    La production augmente
    La consommation tiens bon
    La bourse est à la hausse
    Bref les fondamentaux sont bons, non???
    Qu’importe les dettes, les taux et les deficits quand on peut imprimer et rembourser en monnaie de singe!!!!

  4. « Le chômage baisse » … et les radiations des chômeurs explosent.

    Exemple :

    Cessations d’inscription pour défaut d’actualisation :
    204 300 chômeurs radiés des listes de Pôle Emploi en mars 2011 !

    Vous avez bien lu :
    204 300 chômeurs supprimés des statistiques d’un coup de gomme !

    Le truc, c’est ça : prendre n’importe quel prétexte pour supprimer les chômeurs des statistiques officielles de Pôle Emploi.

    Cessation d’inscription pour défaut d’actualisation : Variation sur un an : + 3,1 %.

    Exemple numéro 2 :

    Radiations administratives : 45 000 en mars 2011 ! Variation sur un an : + 10,3 % !

    Exemple numéro 3 :

    « Autres cas » : 54 100 chômeurs radiés en mars 2011 ! « Autres cas », ça signifie qu’on radie des chômeurs pour des motifs complètement pipeau !

    Conclusion : ce n’est pas le nombre de chômeurs qui baisse. Mais en revanche, c’est le nombre des chômeurs radiés qui explose.

    Pôle Emploi est devenu une gigantesque machine à gommer les chômeurs des statistiques officielles.

  5. En 1985-1986, les Restos du Cœur ont distribué 8,5 millions de repas.
    En 1987-1988, les Restos du Cœur ont distribué 22 000 000 de repas.
    En 1991-1992, les Restos du Cœur ont distribué 29 000 000 de repas.
    En 1994-1995, les Restos du Cœur ont distribué 50 000 000 de repas.
    En 1996-1997, les Restos du Cœur ont distribué 61 000 000 de repas.
    En 2005-2006, les Restos du Cœur ont distribué 70 000 000 de repas.
    En 2006-2007, les Restos du Cœur ont distribué 81 700 000 repas.
    En 2007-2008, les Restos du Cœur ont distribué 91 000 000 de repas.
    En 2008-2009, les Restos du Cœur ont distribué 100 000 000 de repas.
    En 2009-2010, les Restos du Cœur ont distribué 103 000 000 de repas.
    En 2010-2011, les Restos du Cœur ont distribué 107 000 000 de repas.

    Cette année, les Restos du Cœur ont accueilli près de 860 000 personnes chaque jour, et servi 107 millions de repas dans toute la France, ce qui constitue malheureusement une nouvelle augmentation annuelle, de plus de 4 %.

    http://www.restosducoeur.org/content/la-26e-campagne-d%E2%80%99hiver-s%E2%80%99ach%C3%A8ve

  6. Lundi 2 mai 2011 :

    Irlande : taux des obligations à 2 ans : 12,038 %.
    Irlande : taux des obligations à 3 ans : 12,463 %.
    Irlande : taux des obligations à 5 ans : 11,711 %.
    Irlande : taux des obligations à 10 ans : 10,472 %.

    Portugal : taux des obligations à 2 ans : 12,032 %.
    Portugal : taux des obligations à 3 ans : 11,663 %.
    Portugal : taux des obligations à 5 ans : 11,843 %.
    Portugal : taux des obligations à 10 ans : 9,631 %.

    Grèce : taux des obligations à 2 ans : 25,912 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB2YR:IND

    Grèce : taux des obligations à 3 ans : 23,927 %.
    Grèce : taux des obligations à 5 ans : 17,208 %.
    Grèce : taux des obligations à 10 ans : 15,665 %.

    http://www.les-crises.fr/meteo-des-taux/

  7. La restructuration de la dette grecque, un tabou en train d’exploser.

    Remède pour sauver le pays ou potion aux effets néfastes ? Autrefois taboue, la restructuration de la dette grecque plane désormais sur les marchés et vient raviver les dissensions sur les solutions pour sortir durablement la zone euro de la crise.

    L’idée de réduire le fardeau de la dette grecque a pris de l’ampleur depuis que le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schaüble, a suggéré de mettre en place de « nouvelles mesures » si l’austérité en vigueur ne suffisait plus. Les marchés ont immédiatement conclu que cette restructuration n’était plus qu’une question de temps, poussant les taux auxquels Athènes se finance à des niveaux intolérables (25% pour le deux ans, 16% pour le 10 ans).

    Si la Grèce n’a pas besoin d’aller sur le marché avant 2012, grâce au plan d’aide de 110 milliards d’euros de ses partenaires européens et du Fonds monétaire international (FMI), elle reste néanmoins dans l’impasse. Son endettement va représenter 152% de son PIB cette année et elle peine à retrouver le chemin de la croissance.
    Pour les marchés qui s’appuient notamment sur l’opinion du fonds obligataire Pimco, la solution est que la Grèce ne rembourse pas l’ensemble de sa dette ou la rééchelonne, quitte à pénaliser ses créanciers.

    « Ce scénario pèserait sur certaines banques européennes, notamment les grecques, qui auraient besoin d’aides supplémentaires », affirmait récemment The Economist. Cette situation serait toutefois « gérable », poursuivait l’hebdomadaire, partisan avec d’autres analystes du « plus tôt sera le mieux ».
    Une hypothèse que refusent en bloc les autorités européennes, redoutant des effets dévastateurs pour la Grèce comme pour ses voisins européens. La Banque centrale européenne (BCE) a évoqué à ce sujet le spectre de la banque d’affaires américaine Lehman Brothers, dont la faillite en septembre 2008 avait précipité la crise financière.
    « Si les banques du pays s’effondrent, l’Etat doit renflouer le système bancaire. C’est comme quand on creuse un trou pour en boucher un autre ! », expliquait récemment un haut responsable européen, qui suit de près ce dossier.

    « Une faillite, même partielle, entraîne une défiance généralisée pour les organismes financiers qui hésitent à se prêter entre eux. Une fois ce système touché, les établissements ne peuvent plus prêter aux entreprises ou aux ménages… », développe de son côté Philippe Brossard, de la société d’études économiques Macrorama. « C’est un cataclysme! ».

    En outre, une restructuration ne permet pas de redynamiser une croissance en berne ou remettre en état les finances publiques, avancent ses opposants.
    Pour Philippe Dessertine, de l’Institut de haute finance, une onde de choc et une crise de liquidités seraient certes à prévoir, mais cette hypothèse serait toujours moins douloureuse que la faillite pure et simple d’un Etat, hypothèse qu’il n’écarte pas complètement.

    « Si la Grèce devait sortir de la zone euro, là il y aurait un risque de catastrophe à la Lehman Brothers car tout le monde se retrouverait pris dans une terrible spirale », après avoir abandonné le pays, poursuit-il.

    Bien qu’extrêmement violente, une restructuration de dette peut réussir, estime pour sa part Patrick Artus, économiste chez Natixis, à condition de remplir des conditions très strictes.
    Pour éviter le pire, il faudrait s’assurer que le défaut de la Grèce ne concerne que les détenteurs de dette étrangers pour ne pas réduire à la portion congrue les fonds propres des banques locales.

    Autre condition avancée: que les autres pays européens ne prennent pas de mesures de rétorsion à l’encontre de la Grèce (taxation des produits, suspension de fonds, etc) et acceptent de reprêter rapidement au pays.
    Des conditions qualifiées d' »héroïques » par cet économiste.

    http://www.leparisien.fr/flash-actualite-economie/la-restructuration-de-la-dette-grecque-un-tabou-en-train-d-exploser-03-05-2011-1433496.php

  8. Quand l’Allemagne lance un emprunt à 3 mois, elle paye un taux d’intérêt de 0,830 %.

    Quand la France lance un emprunt à 3 mois, elle paye un taux d’intérêt de 0,872 %.

    Et la Grèce ?

    Mardi 19 avril 2011, la Grèce a lancé un emprunt à 3 mois : la Grèce a dû payer un taux d’intérêt de … 4,10 % !

    Les taux sont en hausse : c’était 3,85 % lors de la précédente émission en février 2011.

    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/04/19/97002-20110419FILWWW00398-la-grece-emprunte-1625-mds-a-3-mois.php

    Et le Portugal ?

    Mercredi 4 mai 2011, le Portugal a lancé un emprunt à 3 mois : le Portugal a dû payer un taux d’intérêt de … 4,652 % !

    Les taux sont en hausse : c’était 4,046 % lors de la précédente émission le 20 avril 2011.

    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/05/04/97002-20110504FILWWW00433-portugal-levee-de-1117-md-d-de-dettes-a-ct.php

    Conclusion : plus les jours passent, plus la Grèce et le Portugal empruntent à des taux de plus en plus exorbitants.

  9. Qui est armé contre la faillite de la Grèce ?

    Ça y est : comme prévu, la Grèce est sur la route de la faillite. Ce ne sera pas la première fois, la Grèce possède le triste record du nombre de faillites dans l’Histoire de l’Europe : 1826, 1843, 1860, 1893, à égalité avec le Portugal et juste derrière l’Espagne.

    Mais cette fois, c’est différent.

    Rappelez-vous, il existe un produit dérivé génial : le CDS souverain — ou credit default swap. Cette assurance garantit le souscripteur contre un défaut de paiement. C’est ce qui a permis à nos brillants financiers de toujours souscrire aux emprunts grecs dont les rendements n’arrêtaient pas de monter. Pas grave, puisqu’ils sont assurés, ils pouvaient en truffer votre assurance-vie !

    Mais au fait, n’y aurait-il pas des « petites lignes » dans ces assurances financières — et comment les garanties vont-elles s’actionner ?

    ▪ Les trois formes de défaut couvert par les CDS :
    – Défaut de paiement
    – Répudiation ou moratoire
    – Restructuration

    Contrairement aux contrats qui couvrent des pays dits douteux (Amérique latine, Europe émergente et Moyen-Orient), les contrats sur l’Europe occidentale (réputée solide) ne couvrent pas un événement spécifique tel que l' »obligation acceleration ».

    Vous trouvez, comme moi, curieux qu’un truc aussi pépère qu’une obligation puisse accélérer ? Il s’agit en fait de l’extension du concept de défaillance croisée.

    La définition de cet événement de crédit est donnée par l’ISDA — l’organisme qui norme la cuisine financière des dérivés. Si l’obligation A devient payable en raison d’un incident de crédit sur l’une des autres obligations de l’emprunteur, alors le CDS qui couvre l’obligation A est aussi activé.

    Donc, en principe, en Europe, il ne pourrait pas y avoir une cascade de CDS qui se déclenchent à cause de la Grèce. Mais cela ne signifie pas pour autant que tout est clair…

    L’agence britannique CreditSights fait remarquer que si un défaut de paiement ou une répudiation sont des événements faciles à interpréter, il n’en est pas du tout de même d’une restructuration.

    « Une restructuration est, nous pensons, plus applicable à la situation de l’Eurozone et pourrait être suffisamment sujette à interprétation pour permettre aux dettes souveraines de se restructurer sans déclencher une assurance CDS selon les termes du contrat ».

    En clair, ceux qui se croient bordés par des CDS vont se retrouver Gros-Jean comme devant pour parler poliment…

    Et vous comprenez beaucoup mieux pourquoi c’est ce terme de restructuration (et non celui de moratoire ou répudiation) qui s’étale à la une de vos journaux.

    ▪ Les cinq critères qui définissent une restructuration :
    – Une réduction dans le taux ou le montant des intérêts payables ou le montant programmé des charges à payer.
    – Une diminution du principal ou de la prime payable à maturité ou aux échéances des remboursements échelonnés.
    – Un délai dans le paiement de l’intérêt ou du principal.
    – Un changement dans le rang de priorité d’une quelconque obligation, causant la subordination de l’obligation à n’importe quelle autre obligation.
    – Tout changement dans la devise de tout paiement de l’intérêt ou du principal.

    Ces cinq critères s’accompagnent d’une clause qui stipule que ces causes doivent résulter de la détérioration de la qualité de crédit ou des conditions financières de l’entité de référence.

    Cette dernière condition est très intéressante. Ainsi, CreditSights explique que « si l’Allemagne sortait de l’euro et revenait au deutschemark, ce ne serait pas un incident de crédit car l’Allemagne ne quitterait pas l’euro en raison de la détérioration de la qualité de son propre crédit ou de sa situation financière, mais en raison de la détérioration de celles des autres membres ».

    Bref, l’Allemagne pourrait nous laisser dans notre bourbier, ce qui nous conduirait à la faillite et les CDS ne s’activeraient pas.

    ▪ Mmmmm, que retenir de tout ceci ?
    – Ceux qui croient être abrités par des CDS ne le sont probablement pas, à savoir des fonds obligataires (ou autres d’ailleurs) qui déclarent pratiquer des couvertures sans préciser de quel type de couverture il s’agit. Vérifiez vos fonds, si vous en avez.
    – Les SICAV de trésorerie dites tranquilles vendues par votre « conseiller commercial » au guichet de votre banque sont pourries.
    – Les contrats en euro des assurances-vie sont dangereux et votre assureur risque bien lui-même de ne pas être couvert.
    – Lorsque les choses deviennent incompréhensibles, il vaut mieux s’abstenir. Pensez au vieux principe qui consiste à n’investir que dans ce qu’on comprend.
    – L’or a encore de beaux jours devant lui.

    http://www.la-chronique-agora.com/articles/20110505-3617.html

  10. Quand l’Allemagne lance un emprunt à 5 ans, elle paye un taux d’intérêt de 2,560 %.

    Quand la France lance un emprunt à 5 ans, elle paye un taux d’intérêt de 2,838 %.

    Et l’Espagne ?

    Jeudi 5 mai 2011, l’Espagne a lancé un emprunt à 5 ans : l’Espagne a dû payer un taux d’intérêt de 4,549 %.

    Les taux sont en hausse : c’était 4,389 % lors de la précédente émission le 3 mars 2011.

    http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jxIZQJ4oydNjGjk-Yp-pXQTxqnfw?docId=CNG.036ac182db44bcd31cc89b5752d1db5f.571

    Conclusion : plus les jours passent, plus l’Espagne emprunte à des taux de plus en plus élevés.

  11. Vendredi 6 mai 2011 :

    L’hypothèse d’une sortie de la Grèce de la zone euro, évoquée vendredi sur le site internet du magazine allemand Der Spiegel, est “totalement fantaisiste”, a déclaré à l’AFP le ministère français des Finances.

    Selon le magazine Der Spiegel, la Grèce a évoqué la possibilité d’abandonner la monnaie unique européenne au cours des derniers jours avec Bruxelles et certains Etats membres.

    Der Spiegel affirme aussi que les ministres des Finances de la zone euro devaient se retrouver vendredi soir à Luxembourg pour une réunion de crise secrète.

    Ces informations ont accéléré la baisse de l’euro par rapport au dollar.

    “L’hypothèse d’une sortie de la Grèce de la zone euro est totalement fantaisiste”, a assuré Bercy.

    En revanche, le ministère s’est refusé à tout commentaire sur la tenue d’une telle réunion à Luxembourg, qu’il n’a ni confirmée ni démentie.

    La ministre française des Finances Christine Lagarde avait réaffirmé encore jeudi qu’une restructuration de la dette grecque n’était pas à l’ordre du jour.

    http://www.boursorama.com/international/detail_actu_intern.phtml?num=09882d372779a50e67504f301bc7af3b

  12. Vendredi 6 mai 2011 :

    A propos de la situation en Grèce, une réunion secrète a eu lieu vendredi soir :

    Le ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble, ainsi que son ministre délégué Jörg Assmussen sont au Luxembourg pour une réunion sur la Grèce, a dit vendredi à Reuters une source proche de la coalition au pouvoir en Allemagne.

    « C’est vrai », a-t-elle dit au sujet d’un article du Spiegel Online, disant que des responsables allemands assistaient à une réunion au Luxembourg pour évoquer la situation de la Grèce.

    http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRWEA943720110506

    Voici les dirigeants présents à la réunion secrète de vendredi soir au Luxembourg :

    – Le ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble, ainsi que son ministre délégué Jörg Assmussen.
    – La ministre de l’Economie française Christine Lagarde.
    – Jean-Claude Juncker, Premier ministre et ministre des Finances luxembourgeois, président de l’Eurogroupe (l’Eurogroupe est le nom donné à la réunion des ministres des Finances des États membres de la zone euro).
    – Olli Rehn, commissaire européen des Affaires économiques et monétaires, qui représente la Commission Européenne.

    The meeting included discussions on Jean-Claude Trichet’s successor as ECB chief. Germany’s Wolfgang Schäuble, French Finance Minister Christine Lagarde and European Commissioner Olli Rehn were also present at the meeting.

    http://online.wsj.com/article/SB10001424052748704810504576307242643218636.html?mod=WSJEurope_hpp_LEFTTopStories

    Cette réunion n’apparaît pas dans l’agenda officiel de Christine Lagarde :

    http://www.minefe.gouv.fr/discours-presse/historique_finances.php

  13. A propos de la situation en Grèce :

    Voici les dirigeants présents à la réunion secrète de vendredi soir au Luxembourg :

    – Le ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble, ainsi que son ministre délégué Jörg Assmussen.
    – La ministre de l’Economie française Christine Lagarde.
    – La ministre de l’Economie espagnole Elena Salgado.
    – Le ministre de l’Economie italien Giulio Tremonti.
    – Le ministre de l’Economie grec George Papaconstantinou.
    – Jean-Claude Juncker, Premier ministre et ministre des Finances luxembourgeois, président de l’Eurogroupe (l’Eurogroupe est le nom donné à la réunion des ministres des Finances des États membres de la zone euro).
    – Olli Rehn, commissaire européen des Affaires économiques et monétaires, qui représente la Commission Européenne.
    – Jean-Claude Trichet, president de la Banque Centrale Européenne.

    http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5iW0sqeolFR6d-rDd4NzJzO0JG4rA?docId=CNG.a628e4d5e53e3996e1c0a9a5e3762df1.3f1

    Cette réunion secrète n’apparaît pas dans l’agenda officiel de Christine Lagarde :

    http://www.economie.gouv.fr/discours-presse/historique_finances.php?type=com&rub_recherche=1

  14. Parmi les 17 Etats membres de la zone euro, quels sont les Etats les plus endettés ?
    Réponse :

    1- Grèce : la dette publique est de 328 milliards d’euros, soit 142,8 % du PIB.

    2- Italie : la dette publique est de 1843 milliards d’euros, soit 119 % du PIB.

    3- Belgique : la dette publique est de 341 milliards d’euros, soit 96,8 % du PIB.

    4- Irlande : la dette publique est de 148 milliards d’euros, soit 96,2 % du PIB.

    5- Portugal : la dette publique est de 160 milliards d’euros, soit 93 % du PIB.

    6- Allemagne : la dette publique est de 2079 milliards d’euros, soit 83,2 % du PIB.

    7- France : la dette publique est de 1591 milliards d’euros, soit 81,7 % du PIB.

    Comme si leur situation n’était pas suffisamment désespérée, les Etats européens vont se surendetter encore plus pour pouvoir prêter 25 milliards d’euros supplémentaires à la Grèce !

    De toute façon, la Grèce ne pourra pas rembourser ses dettes !

    Alors autant continuer à verser des dizaines de milliards d’euros dans le tonneau des Danaïdes !

    On s’en fout : ce sont les CONtribuables européens qui paient !

    Lisez cet article ahurissant sur la folie du système européen et la fuite en avant des dirigeants politiques :

    « Les Européens prêts à aider davantage la Grèce.

    D’après les participants à la réunion, George Papaconstantinou a été convaincant quant à la volonté de son gouvernement de hâter la mise en oeuvre des mesures nécessaires.
    De leur côté, les Européens se sont montrés disponibles, en échange de cela, à remettre la main au portefeuille en cas d’échec du dispositif renforcé. La somme additionnelle en jeu serait de l’ordre de 20 à 25 milliards d’euros, selon nos informations. »

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0201353315492-les-europeens-prets-a-aider-davantage-la-grece.htm

  15. La restructuration de la dette grecque inévitable.

    L’explosion du rendement sur les obligations de la dette grecque rend une restructuration pratiquement inévitable, selon le Financial Times.
    En effet, depuis avril, le rendement des obligations de deux ans a bondi pour se chiffrer à plus de 25 % la semaine dernière. Pour les obligations de 10 ans, le taux s’établit à 15,63 %. Cette hausse a pour effet d’accroître les coûts de financement pour le pays qui a joint la zone euro il y a une dizaine d’années.
    Les piètres finances du pays ont forcé, lundi, l’agence de notation Standard & Poor’s à abaisser la cote de crédit de la dette grecque à long terme à BB-.
    Si cette envolée se poursuit, une restructuration de la dette sera inévitable, selon le quotidien britannique. Les marchés financiers anticipent déjà une perte sèche de 55 % du prix des obligations, d’après certains produits dérivés. Ils prévoient également une restructuration d’ici 2013.

    http://www.lesaffaires.com/monde/monde/la-restructuration-de-la-dette-grecque-inevitable/530506

    Irlande : Dublin prévoit une restructuration de sa dette dans les trois ans.

    Le gouvernement irlandais prévoit que la dette publique sera restructurée dans les trois années à venir, rapporte le journal Irish Mail, citant une source ministérielle anonyme. Selon cette source, le gouvernement espère qu’un éventuel accord de restructuration de la dette grecque ouvrira la voie pour des négociations avec l’Irlande.
    Selon les prévisions du FMI, la dette irlandaise devrait atteindre 125% du produit intérieur brut (PIB) en 2013 et la dette grecque 158 % du PIB en 2013.
    La croissance de la dette irlandaise est un problème et doit être l’objet de négociations avec les partenaires européens, a par ailleurs déclaré dimanche Patrick Honohan, le gouverneur de la banque centrale irlandaise.
    “Si la croissance économique n’est pas au rendez-vous, il sera bien plus difficile de faire face à cette dette et pour faire face à une telle situation nous devons envisager avec l’Europe de meilleurs modalités financières”, a déclaré Patrick Honohan sur la chaîne RTE.
    Le ministre de l’Energie irlandais Pat Rabbitte a dit dimanche qu’il souhaiterait personnellement que la dette émise dans le cadre du plan de sauvetage de l’Union européenne (UE) et du Fonds monétaire international (FMI) soit rééchelonnée.
    L’échéance moyenne de la dette émise dans le cadre du plan d’aide international de 85 milliards d’euros est actuellement de sept ans et demi.
    “Les taux d’intérêt (du prêt accordé à l’Irlande) doivent être abaissés et, de mon point de vue, la dette doit être restructurée”, a déclaré Pat Rabbitte à la chaîne RTE.

    http://lexpansion.lexpress.fr/economie/dublin-prevoit-une-restructuration-de-sa-dette-dans-les-trois-ans_255184.html

  16. Bonjour, article très intéressant bien que relativement désagréable a lire lorsque l’on a 21 ans et que l’on désire travailler au sein d’organisations Européenne plus tard….

    Je sais que je vais faire mon naif et mon idéaliste et que ça risque de ne pas trop vous plaire. Mais sachant que les échanges financiers représentent environ 4.000 milliards par jours rien que sur le FOREX d’aprés certaines estimations, que pensez vous sérieusement d’une éventuelle taxe Tobin sur les échanges financiers afin de dégager des marges de manœuvres budgétaire pour les états en quelques semaines seulement?

    En essayant d’être pragmatique je sais que une telle taxe a d’énormes barrières politiques, économiques devant elle mais cela reste cependant une possibilité dans ce monde instable et changeant. Admettons qu’elle soit appliquée en Europe (UK compris) pensez vous que les « marchés », fuiront en masse vers les autres zones non-taxées et pourraient délaisser cette zone qui est, malgré tout, la 1ére puissance économique mondiale?

    De même en évitant l’argument ça ne marchera jamais parce que voila il n’y a pas de volonté politique et puis les marchés ils sont tout puissant etc… ne pensez vous pas qu’une telle mesure puisse être utile et efficace malgré tout?

    • Bon Luka je vois un gros problçme dans votre argumentation vous semblez oubliez que lever l’impot fait parti des privilèges régaliens et qu’à ma connaissance il n’existe pas de nation europe, pas plus que de gouvernement tout au plus des commissions hors de controle citoyen…Qu’il me semble aussi qu’une certaine France a voté non à un projet de constitution…Par conséquent il serait peut ètre temps d’en tirer les conséquences et surtout de les assumer…On ne peut pas vouloir toujours tirer avantage d’une situation sans jamais vouloir en assumer les conséquences et les inconséquences…

    • Maintenant sur le fond des choses à savoir le bien fondé de la taxe Tobin…A t on jamais vu des états se taxer eux mème ? car si la crise a servi au moins à une chose c’est de prouver qu’en matière bancaire l’aléa moral était total et que dnc les intérets étatiques et bancaires ne faisaient qu’un….Après cela on peut toujours inventer une taxe pourquoi pas sur les mouvements de fonctionnaires entre services 🙂

  17. « Cette zone qui est, malgré tout, la première puissance économique mondiale » … est en réalité ruinée.

    Pour les 17 Etats membres de la zone euro, quels sont les Etats les plus endettés ?
    Réponse :

    1- Grèce : la dette publique est de 328 milliards d’euros, soit 142,8 % du PIB.
    2- Italie : la dette publique est de 1843 milliards d’euros, soit 119 % du PIB.
    3- Belgique : la dette publique est de 341 milliards d’euros, soit 96,8 % du PIB.
    4- Irlande : la dette publique est de 148 milliards d’euros, soit 96,2 % du PIB.
    5- Portugal : la dette publique est de 160 milliards d’euros, soit 93 % du PIB.
    6- Allemagne : la dette publique est de 2079 milliards d’euros, soit 83,2 % du PIB.
    7- France : la dette publique est de 1591 milliards d’euros, soit 81,7 % du PIB.

  18. Mardi 10 mai 2011 :

    Quand la France lance un emprunt à 6 mois, elle doit payer un taux d’intérêt de 0,837 %.
    Et la Grèce ?
    Mardi 10 mai 2011, la Grèce a lancé un emprunt à 6 mois : la Grèce a dû payer un taux d’intérêt de … 4,880 % !

    Les taux sont en hausse : c’était 4,800 % lors de la précédente émission en avril, et c’était 4,750 % en mars.

    http://www.obliginfos.fr/2011/05/10/la-grece-place-1625-milliard-deuros-de-dette-a-6-mois-taux-en-hausse/

  19. Mercredi 11 mai 2011 :

    ALERTE – Le Danemark rétablit des contrôles à ses frontières intra-Union Européenne.

    Le Danemark va rétablir des contrôles douaniers à ses frontières intra-européennes avec l’Allemagne et la Suède, a annoncé mercredi le ministre danois des Finances, Claus Hjort Frederiksen, à la suite d’un accord politique entre le gouvernement et l’extrême-droite.

    http://www.romandie.com/news/n/_ALERTE___Le_Danemark_retablit_des_controles_a_ses_frontieres_intra_UE_110520111605.asp

    En Europe, les années qui viennent seront explosives.

  20. « Comme s’il s’agissait d’une menace. Comme si l’individu ne pouvait pas lui-même prendre les dispositions nécessaires, observe le philosophe Hardy Bouillon2.  »

    Franchement quel pouvoir personnellement ai-je sur Monsanto ? Acun.

    Quels pouvoirs ont les petits producteurs lorsque la multinationale Monsanto qui pollue les cultures mondiales avec ses semences pourries ose traduire ces mêmes petits producteurs pour vols de semences OGM
    ( ! ) sous prétexte que le vent a disséminé cette merde chez le voisin ? Pas beaucoup puisque le petit producteur canadien, non content que ses champs aient été pollués par des substances transgéniques et détruit ses propres récoltes a été condamné massivement et a du payé la firme Monsanto.

    En face du rouleau compresseur des seigneurs qui se permettent tout et n’importe quoi comme la firme Tepco au Japon, il est heureux que les Etats démocratiques représentant les citoyens aient leur mot à dire et contrecarre les pouvoirs gigantesques des multinationales par le droit. Heureusement !

    Il raconte n’importe quoi ce type. Faire l’éloge d’un pouvoir totalitaire Chinois est un autre aspect de la question. Il rêve de dictature. Cela ne m’étonne pas.

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