Art de la guerre monétaire et économique

Cinq recommandations au cas où la Grèce ferait défaut par Matthew Lynn

Cinq recommandations au cas où la Grèce ferait défaut par Matthew Lynn

 Sur le site ‘MarketWatch’, propriété de Dow Jones & Cy, le célèbre chroniqueur Matthew Lynn fait part de ses réflexions sur la question. 

  Cinq décisions s’imposent, selon Matthew Lynn, sur base du scénario d’apocalypse qu’il anticipe. Lynn prévoit en effet pas moins que la faillite de la Grèce, mais aussi l’implosion de l’euro. Ses conseils ne s’adressent donc a priori qu’à ceux qui partagent ses thèses.

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Voici ses 5 recommandations:

Acheter des obligations allemandes et vendre l’indice DAX. La disparition de l’euro remettra en selle le deutsche mark qui deviendra la devise la plus forte au monde. C’est une bonne chose pour les obligations allemandes. Mais une moins bonne pour les entreprises, le temps qu’elle s’adapte à la cherté de la devise.

Vendre le franc suisse. Lynn prévoit que le mark allemand se substituera au franc suisse comme monnaie refuge.

Vendre l’indice Bel 20. Bruxelles a émergé comme capitale d’un super-Etat naissant. Les entreprises y ont installé une représentation où fourmillent des lobbyistes. Dans la foulée de la disparition de l’euro, l’Union européenne sera stoppée dans son élan et perdra ces représentations. « Bruxelles ne sera plus qu’une place où il fera bon de goûter du chocolat », ironise Lynn. Pour lui, l’ensemble de l’économie belge souffrira.

Acheter des actions des compagnies de voyage. Les devises des pays périphériques en difficulté s’affaibliront sensiblement, après la mort de l’euro. Elles susciteront le goût aux voyages des populations du Nord de l’Europe vers ces pays, anticipe le chroniqueur.

Vendre les banques américaines, mais acheter du dollar. L’euro qui était un sérieux prétendant pour prendre sa place dans les réserves de changes des pays, « permettra au dollar de garder sa place comme principale monnaie d’échanges dans le monde », avance encore Lynn.

23 juin 2011 par Marc Collet L’Echo

EN COMPLEMENT : L’effet domino d’une faillite de la Grèce

La Grèce fera-t-elle défaut sur sa dette ? C’est la question à 100 drachmes qui hante les marchés depuis des semaines. Et le vote de confiance du parlement grec intervenu cette nuit n’a guère apaisé les inquiétudes.

Pour Mohamed El-Erian le patron de PIMCO, le plus grand fonds obligataire au monde pas de doute : la Grèce fera défaut. Et elle ne sera pas la seule, a-t-il affirmé le 23 juin. « Au cours des trois prochaines années, nous allons voir des économies différentes résoudre des problèmes différents. Pour les économies européennes, en particulier la Grèce, cela passera par un défaut ». 

De leur côté, les Grecs se préparent déjà au pire. Selon le Financial Times du 23 juin, ils sont de plus en plus nombreux à vider leur compte épargne pour acheter des pièces d’or.

Imaginons un instant que les Cassandre soient dans le vrai et que la Grèce déclare prochainement être dans l’impossibilité d’honorer ses dettes. Quelless seraient les conséquences immédiates de ce scénario catastrophe?

Le site Business Insider s’est penché sur la question et y répond sous la forme d’un jeu de domino.

Voici l’effet domino de la tragédie grecque version Business Insider:

–>Les banques grecques sont lourdement exposées à leur dette nationale et doivent renforcer leurs capitaux. Elles font face à un « bank run ». Une partie d’entre elles sont nationalisées.

–>Les banques européennes qui détiennent de la dette grecque souffrent. Avec une exposition estimée à 53 milliards de dollars un  « haircut » de 40% signifierait une perte de 22 milliards de dollars.

–>Impossible de déterminer qui, et dans quelle mesure, s’est protégé d’un défaut de paiement via des « credit default swaps » (CDS). Ces dernières années quelqu’un a vendu des paquets de CDS sur la Grèce. Pourra-t-il faire face à ses engagements ?

source Financial Times

–>Des doutes sur la stabilité des institutions financières va provoquer une nouvelle méfiance généralisée  avec un nouveau « credit crunch » comme lors de la faillite de Lehman Brothers.

–>Effet de contagion. L’Irlande et le Portugal envisagent également un défaut. Si la Grèce a réussi à faire accepter un « haircut » pourquoi devraient-ils eux tout rembourser ?

–>Face à ces défauts, la Banque centrale européenne (BCE) risque de subir une crise interne et de devenir insolvable.


 
(Source: Business Insider)

–>L’Allemagne n’est pas épargnée et doit affronter une crise politique face au mécontentement de la population opposée au sauvetage des pays en difficulté.

–>Une crise globale du crédit va inciter les consommateurs américains à dépenser moins et à économiser davantage avec comme conséquence un ralentissement de l’économie.

–>Les responsables politiques à travers le monde tenteront de rassurer la population pour éviter les mouvements de panique.

–>Le protectionnisme refait surface dans des pays comme la France et l’Allemagne durement touchés par les dettes de la périphérie de la zone euro.

–>Le ralentissement américain et le protectionnisme européen fragilisent l’économie chinoise.

–>Face au chaos provoqué par la faillite de la Grèce, les USA ne tenteront pas le diable et décideront de relever le plafond de leur dette.
Non, cela ne signifie pas la fin du monde pour autant. Le soleil se lèvera le jour où le Grèce fera défaut. Et le jour d’après. Et le suivant. Les gens continueront à vivre et il n’est pas impossible que quelqu’un, quelque part, aie amassé une fortune en prédisant correctement l’inévitable.

Cliquez ici pour voir le diaporama complet de Business Insider

Posté le 22 juin 2011 par Stéphane Wuille  

SOURCE ET REMERCIEMENTS CRACK EN ACTIONS

http://blogs.lecho.be/lescracks/2011/06/leffet-domino-dune-faillite-de-la-gr%C3%A8ce.html

2 réponses »

  1. Dimanche 26 juin 2011 :

    Grèce : pas de participation des banques britanniques.

    Il n’y a pas de projet spécifique sur la table prévoyant la participation des banques britanniques à tout plan pour la Grèce impliquant la participation du secteur privé, a déclaré dimanche le Trésor.

    Selon le journal The Observer, le gouvernement britannique a appelé les banques du pays à prendre leurs pertes sur les titres de dette souveraine grecs inscrits dans leur portefeuille, dans le cadre d’un plan européen visant à empêcher que les problèmes grecs ne se transforment en nouvelle crise financière.

    « Le Trésor suit la situation de près, mais aucun projet spécifique pour une implication du secteur privé n’est au programme », a dit une porte-parole du Trésor.

    Les « Big Four » ou quatre grandes banques britanniques – Lloyds, Barclays, Royal Bank of Scotland et HSBC – ont une exposition relativement limitée à la Grèce.

    Elles sont plus exposées à d’autres pays de la zone euro traversant une zone de turbulences, comme l’Espagne et l’Irlande.

    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/06/26/97002-20110626FILWWW00143-grecegbpas-participation-des-banques.php

  2. On savait que les AngloSaxons haissaient l’Euro et esperent depuis des annees sa disparition.
    On sait depuis le debut du probleme Grec qu’ils focalisent dessus pour cacher leurs propres et enormes problemes, comme l’a fait Ben tres recemment.
    Que ce soit leur reve est une chose, que leur reve devienne realite en est une autre.
    Que la Grece fasse defaut ou plutot que leur dette soit reechelonnee oui ca peut arriver, que l’Euro disparaisse a la faveur du $, qui ne survit que grace aux faux billets des QE, on verra bien mais il faudra plus que la Grece pour ca.
    Sacres AngloSaxons

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