Au coeur de la création de richesse : l'Entreprise

Schizophrénie d’un monde faussement global par The Wolf

Schizophrénie d’un monde global par The Wolf

  S’il nous avait été donné de gagner un euro à chaque fois qu’il est fait référence à « ce qui est toujours remis au lendemain », nous serions déjà à même de jouir d’une retraite confortable dans une de ces îles paradisiaques grecques. Car, voilà bien en résumé ce qu’est la situation actuelle : les problèmes de la Grèce (et probablement des pays périphériques) ont uniquement été différés et non pas résolus. La version finale de tout échange de dette sera certainement le fruit des travaux des technocrates de Bruxelles… « méfiez-vous de ces petits génies qui vous veulent du bien » serait-on tenté de dire .

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Mais, d’un point de vue fondamental, très peu de choses ont changé. En fonction de l’ampleur de la dette qui sera annulée dans le cadre de potentiels échanges de créances, peu de signes donnent à penser ce stade que la solvabilité budgétaire de la Grèce se soit améliorée. La solvabilité budgétaire est déterminée par le taux d’intérêt moyen pour assurer le service de la dette publique par rapport à la croissance du PIB nominal et au solde budgétaire primaire. A moins qu’une solution d’échange de dette puisse être élaborée sur la base de taux d’intérêt nominaux inférieurs (équivalant ainsi à une subvention) sur la dette grecque (ce qui serait synonyme d’un transfert budgétaire), la solvabilité ne se sera en rien améliorée..

De plus, le vote du Parlement Grec intervenu la semaine dernière n’a eu aucun impact sur la compétitivité du pays pas plus qu’il est susceptible de mettre fin aux retraits de dépôts pays, auxquels sont confrontées les banques grecques.

Il est à noté que le risque de voir leur souveraineté rognée est certainement une des raisons principales qui ont poussé le Royaume-Uni et la Suisse à demeurer spectateurs de l’euro. Ayant hissé leurs couleurs au mât de la monnaie unique, les gouvernements qui la partage sont prêts à accepter ce préjudice. Après la Grèce le Portugal, qui vient de déléguer l’élaboration du budget national à une autorité indépendante (et non élue), est simplement le premier à reconnaître publiquement que lorsque les enjeux sont suffisamment élevés, la souveraineté et la responsabilité du gouvernement peuvent être affalées, telles les voiles d’un navire dans la tempête!

 Le rebond des marchés pourrait bien donc avoir fait  simplement suite à la clôture de positions vendeuses en rachetant un nombre équivalent de titres (« short covering »). Aussi, les investisseurs seraient bien avisés de ne pas devenir trop euphoriques surtout après le rappel à l’ordre de l’emploi US….

Le vrai pouvoir aux mains des grands groupes

Dans ce spectacle désolant de gouvernements tous en faillite les uns après les autres, le vrai pouvoir(et l’argent) se trouve dans les mains des grands groupes qui n’ont jamais été aussi riches. Les sociétés américaines non financières sont sur une montagne de 2 000 milliards de $ de cash tandis que les sociétés européennes accumulent 900Mds € de cash. Leur profitabilité a retrouvé et dépassé celle d’avant la crise (hors secteur financier). Elles ont su s’échapper de leur pays d’origine pour profiter de la croissance mondiale et ont tiré parti à fond de toutes les optimisations fiscales pour échapper à l’impôt.

L’année 2011, sauf crise majeure liée à la dette grecque, devrait voir leurs profits progresser encore à deux chiffres. Selon le consensus FactSet, les profits du MSCI World devraient progresser de 19% en $ en 2011 et de 14% encore en 2012. Ce sont les Etats-Unis qui tiennent le haut du pavé avec 17% de hausse attendue, chiffre revu régulièrement à la hausse trimestre après trimestre. En Europe, la hausse attendue est de 12%, mais elle a eu tendance à être revue à la baisse notamment en raison du secteur financier et de quelques sérieux profits warning comme ceux par exemple  de Nokia ou Philips…

Faillites d’un coté , du cash à ne plus savoir quoi en faire de l’autre voici en tous les cas là un Bel exemple de deux poids et de la démesure d’un monde faussement global devenu totalement schizophrène….

EN BANDE SON :

11 réponses »

  1. La solution est très simple pour tous les mauvais gestionnaires, à savoir les Etats majoritairement.
    Il est raisonnable de faire également payer ceux qui ont fait confiance aux Etats en leur prêtant…
    Si l’Etat n’existe plus… plus de dette, plus de classe politique… Par exemple, après la dissolution de l’Etat grec, les iles grecques de devenir autonome puis de éventuellement, se réunir en confédération, nouvelle entité sans dette, celle-ci passée à la trappe.

  2. Les îles grecques en confédération? Et vous croyez que ce sera suffisant pour empêcher l’ennemi mortel des grecs et aussi de la civilisation européenne de s’emparer de cette proie facile?

    Eric

  3. Le Fonds de Secours doit être augmenté pour l’Italie.

    Selon la BCE, le Fonds de Secours Européen n’est pas suffisant pour protéger l’Italie. Les discussions en cours visent à le doubler, pour le porter à 1500 milliards d’euros.

    La Banque centrale européenne (BCE) appelle à une réforme fondamentale de la politique de secours de l’euro. Le Fonds de Secours doit être augmenté de manière significative, voire doublé pour atteindre 1500 milliards d’euros. Sinon la crise actuelle sur les marchés obligataires européens menace d’échapper à tout contrôle. “Die Welt On Line” tient cette information des hauts cercles de la banque centrale européenne.

    Rettungsschirm muss für Italien aufgestockt werden.

    Der Euro-Rettungsschirm wird laut EZB nicht ausreichen, um Italien zu schützen. Diskutiert wird sogar eine Verdopplung auf 1,5 Billionen Euro.

    Die Europäische Zentralbank (EZB) fordert eine grundlegende Reform der Krisenpolitik der Euro-Staaten. Der Euro-Rettungsschirm müsse deutlich aufgestockt, möglicherweise sogar auf 1,5 Billionen Euro verdoppelt werden. Ansonsten drohe die aktuelle Krise an den EU-Anleihemärkten außer Kontrolle zu geraten. Das erfuhr “Welt Online“ aus hochrangigen Zentralbankkreisen.

    http://www.welt.de/wirtschaft/article13478845/Rettungsschirm-muss-fuer-Italien-aufgestockt-werden.html

  4. Aux Etats-Unis, l’état fédéral est en faillite. En plus, des dizaines d’Etats sont en faillite eux-aussi.

    Au Japon, l’Etat est en faillite.

    En Europe, plusieurs Etats sont en faillite.

    Les taux de l’Italie sont en train d’exploser !

    Italie : taux à 2 ans :

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR2:IND

    Italie : taux à 3 ans :

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR3:IND

    Italie : taux à 10 ans :

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND

  5. Crise de la dette : les marchés financiers dans la tourmente.

    Les Bourses européennes dégringolaient lundi à la mi-journée sur fond de tensions sur le marché obligataire, un mouvement de défiance généré par la peur d’une contagion de la crise grecque et des doutes sur la croissance mondiale.

    “Nous nous trouvons à un des pires moments de la crise monétaire européenne. L’idée de la contagion de la crise grecque à d’autres pays de la zone euro comme l’Italie et l’Espagne prend de l’ampleur”, souligne Jean-François Robin, analyste du marché obligataire chez Natixis.

    http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=f11c485f7bdec2a13d1ddc7c4e1f3488

  6. Un vent de panique a soufflé lundi sur les marchés financiers de la zone euro face aux craintes de voir la crise de la dette gagner l’Italie ou l’Espagne, ce qui mettrait l’Union monétaire en péril, alors qu’à Bruxelles le responsables européens peinaient à trouver la riposte.

    “On est devant quelque chose qui est plus systémique que le seul cas de la Grèce, qui concerne la stabilité de la zone euro dans son ensemble”, a averti la ministre espagnole des Finances, Elena Salgado, en arrivant à une réunion avec ses homologues de l’Union monétaire, aux allures de sommet de crise.

    Les taux espagnols et italiens sur le marché de la dette ont atteint leurs plus hauts niveaux historiques depuis la création de la zone euro. Cela signifie que le coût d’emprunt de Rome et de Madrid pour financer leurs déficits grimpe.

    Et l’écart des taux français avec l’Allemagne, référence absolue, s’est élargi à un niveau jamais vu dans l’Union monétaire.

    Avant les ministres des Finances, le président de l’UE, Herman Van Rompuy, a réuni pour une rencontre impromptue ses collègues de l’Eurogroupe Jean-Claude Juncker, de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet et de la Commission européenne José Manuel Barroso.

    Objectif officiel : “coordonner les positions” sur le dossier grec au moment où les dissensions s’étalent au grand jour et où les Européens n’écartent plus totalement l’idée d’un défaut partiel de la Grèce.

    Mais l’inquiétude dépasse la seule Grèce à présent.

    L’Italie pèse économiquement à elle seule plus de deux fois plus que les trois pays réunis qui ont été sauvés à ce jour de la banqueroute : Grèce, Irlande et Portugal. Si elle cédait, c’est toute la zone euro qui serait menacée.

    http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=4ecfd46a03b6039c95852406ebf9513c

  7. Portugal, Irlande, Italie, Grèce, Espagne : les investisseurs internationaux n’ont plus aucune confiance dans la capacité de ces cinq Etats à rembourser leurs dettes.

    Toutes les courbes augmentent de façon exponentielle.

    Ces cinq Etats ont des courbes qui annoncent un cataclysme.

    Italie : taux des obligations à 2 ans : 4,203 %.

    Italie : taux des obligations à 3 ans : 4,700 %.

    Italie : taux des obligations à 10 ans : 5,683 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND

    Espagne : taux des obligations à 2 ans : 4,237 %.

    Espagne : taux des obligations à 3 ans : 4,878 %.

    Espagne : taux des obligations à 10 ans : 6,030 %.

    Irlande : taux des obligations à 2 ans : 17,767 %. Record historique battu.

    Irlande : taux des obligations à 3 ans : 17,242 %. Record historique battu.

    Irlande : taux des obligations à 10 ans : 13,201 %. Record historique battu.

    Portugal : taux des obligations à 2 ans : 18,250 %. Record historique battu.

    Portugal : taux des obligations à 3 ans : 19,882 %. Record historique battu.

    Portugal : taux des obligations à 10 ans : 13,382 %. Record historique battu.

    Grèce : taux des obligations à 2 ans : 31,111 %. Record historique battu.

    Grèce : taux des obligations à 3 ans : 29,725 %. Record historique battu.

    Grèce : taux des obligations à 10 ans : 17,017 %.

  8. CAC 40 : la cotation de l’indice bloquée depuis 9h56.

    La cotation de l’indice CAC 40 en Bourse de Paris est interrompue depuis 9h56.

    L’incident touche l’ensemble des indices sur les marchés au comptant d’Euronext et la diffusion des indices AEX (Amsterdam), BEL 20 (Bruxelles) et PSI 20 (Lisbonne) est également suspendue.

    A ce stade, aucune heure de reprise de cotation pour le CAC 40 et les autres indices n’a été communiquée par NYSE Euronext.

    http://www.boursorama.com/international/detail_actu_intern.phtml?num=d7c71ee76e71c21c3e1d1f7a3dd329f8

    Quand la Bourse s’effondre, ils suspendent les cotations !

    Ils en sont réduits à ça !

    Ca sent le sapin.

  9. Un répit était sensible mardi en milieu d’après-midi sur les marchés financiers, grâce aux interventions des autorités politiques et monétaires européennes, désireuses de calmer le jeu et d’éloigner les risques de contagion d’une crise grecque à l’Italie et l’Espagne.

    Après un lundi noir et une matinée très difficile, les marchés financiers se redressaient en milieu d’après-midi profitant de plusieurs interventions de responsables politiques et de celle, sur le terrain, de la Banque Centrale Européenne (BCE).

    Comme elle l’a déjà fait par le passé, l’institution de Francfort a acheté, selon des sources de marché, d’importantes quantités d’obligations espagnoles et italiennes pour pallier les ventes massives des investisseurs.

    http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=3f3f6afc4ded3016816cc3b8ab2a4f75

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