N’en déplaise à Bernanke l’or retrouve son rôle de monnaie
Après une brutale correction de quelques jours, le métal jaune a fluctué dans une bande étroite entre 1500 et 1550 dollars US l’once, pour finir le trimestre à 1500,35 dollar US l’once, soit une hausse de 4,8%.
Le cours de l’or s’est hissé jeudi à un nouveau record, se rapprochant du seuil des 1.600 dollars l’once, toujours porté par les inquiétudes sur la crise des dettes en zone euro et le regain de nervosité autour de l’endettement des Etats-Unis. Le prix de l’once d’or est monté à 1594,45 dollars vers 10h40 GMT, un niveau sans précédent, avant de se replier légèrement dans les minutes suivantes
L’environnement reste extrêmement favorable, constate Dominique Casaï, cofondateur de Uram à Genève dans une récente note. L’offre est restreinte et la demande est en forte croissance.
La demande bijoutière continue de progresser (+7% sur un an à la fin de premier trimestre) grâce à la vigueur des pays asiatiques. L’Inde reste le plus important marché (206 tonnes au premier trimestre, +12% sur un an), mais la croissance est deux fois plus importante en Chine (143 tonnes au premier trimestre, +21% sur un an).
En juin, lors de la 17e réunion annuelle organisée par UBS regroupant les responsables des banques centrales et des fonds souverains, le message a été clair: aucune institution ne souhaite désormais réduire son allocation en or sur les dix prochaines années alors que celles voulant l’augmenter restent nombreuses.
Face à la débandade des principales devises, l’or retrouve peu à peu son rôle de monnaie. L’acceptation du métal jaune comme collatéral par différents établissements de compensation (ICE Clear Europe, JP Morgan, Chicago Mercantile Exchange) ces derniers mois illustre cette tendance. Toutefois, le fait que la Commission des Affaires économiques et monétaires du Parlement européen ait approuvé le 25 mai l’utilisation de l’or comme collatéral marque une étape importante dans la reconnaissance du métal jaune comme moyen de paiement.
source agefi/juil11