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Tout ça pour ça : Le lobby bancaire teste les Politiques et stresse les Marchés par The Wolf

Le lobby bancaire teste les politiques et stresse les Marchés  par The Wolf

Allemagne: banques privées contre l’impôt pour aider la Grèce

L’introduction d’un impôt sur le secteur financier européen pour contribuer au nouveau plan d’aide à la Grèce est une proposition qui fait «fausse route», a estimé mardi le président de la fédération allemande des banques privées (BdB), Michael Kemmer. «Si les responsables politiques réfléchissent à un impôt exceptionnel, alors il devrait s’appliquer à tous les citoyens de la zone euro» a-t-il lancé.

Les récents tests sur la résilience du système bancaire européen n’ont rien fait pour rassurer les marchés. Ainsi, 10 % à peine des banques européennes ont échoués aux « tests de stress » alors que  les simulations n’ont pas tenu compte du défaut potentiel de la Grèce.

   C’est donc le temps de passer au plan D, comme dans « Défaut », estime à juste titre le Financial Times, selon qui il faut tout simplement se préparer au pire. 

source The Financial Times

La Grèce est évidemment le pays le plus à risque de faire défaut, mais le Portugal, l’Espagne ou l’Irlande n’ont pas fini de causer des sueurs froides aux marchés mondiaux.

 En fait, le système bancaire européen est aussi victime du jeu politique : qu’une erreur des gouvernements tentant de surmonter la crise survienne dans les prochains jours, et le gel des liquidités qui peut s’ensuivre se transformera en crise de solvabilité.

 Et comme une majorité de banques ont couvert le risque de défaut avec des contrats de contrepartie, l’Europe risque d’être à nouveau plongée dans une crise comparable à celle de 2008 d’autant plus qu’ alors que les banques américaines ont augmenté leur ratio de capitaux de 4 points de pourcentage en moyenne dans la dernière année, les banques européennes, à qui l’on demande de faire de même depuis un an, sont loin de l’objectif.

Pour rappel quelque 460 milliards d’euros devront être levés pour satisfaire aux nouvelles exigences du Comité de Bâle

La Commission européenne a présenté son nouveau projet de directive sur les fonds propres des banques, qui doit transcrire en droit européen le nouveau cadre réglementaire du secteur appelé Bâle III. Ces règles, définies en septembre 2010 par le Comité de Bâle, doivent être mises en place par toutes les grandes économies membres du G20 graduellement dès 2013.

Les banques devront mettre en réserve des fonds propres, issus du capital social, d’éventuelles augmentations de capital et de la mise en réserve des bénéfices dégagés, représentant 7% du montant des prêts qu’elles accordent à leurs clients, contre un taux de 2% jusqu’à présent. Ce triplement du montant des fonds propres durs doit permettre aux banques de mieux absorber les chocs

Pour rappel, le projet de réglementation en Suisse est plus sévère. Il portera le niveau de capitaux propres des grandes banques à 19%, dont 10% de fonds propres durs, contre 7% pour Bâle III.

PLUS DE THE WOLF EN SUIVANT :

Le risque d’une crise monétaire européenne s’amplifie donc de jour en jour, tandis que le leadership européen agit comme les passagers de première classe du Titanic.

Car le problème principal de ces tests bancaires tant vantés et par les politiques et les par les Banquiers centraux c’est, comme l’an dernier, qu’ils n’évaluent pas de façon appropriée le risque qui inquiète le plus les marchés, à savoir celui d’un défaut sur la dette souveraine.

source New York Times

source Wall Street Journal

source Financial Times

Quelques exemples de la non validité des stress tests européens en matière bancaire

Les dépréciations sur les obligations d’Etat détenues par les banques ne reposent pas sur les prix du marché, mais sur un calcul complexe fondé sur les notes de crédit. De fait, les emprunts d’Etat grecs, qui se négocient à seulement 50 cents par euro, n’ont été dépréciés que de 15%.

Les tests n’ont également pas pris en compte certaines répercussions, comme l’augmentation des coûts de financement des banques, dont l’impact pourrait être plus important que l’incidence première sur les capitaux.

 Même dans le scénario dit favorable, vingt banques n’ont réussi les tests que parce qu’elles ont eu le droit d’inclure les mesures de recapitalisation prises depuis la fin de l’année dernière. Cela inclut quelque 50 milliards d’euros de fonds propres levés de décembre à avril;

Les banques espagnoles ont pu également comptabiliser des provisions « génériques » – constituées ex ante pour couvrir d’éventuelles pertes -, exclues des tests pour garantir la cohérence avec d’autres pays.

Certaines actions reflètent clairement un marchandage national, comme l’acceptation des projets d’augmentation de capital futurs, des restructurations et des instruments réglementaires.

Enfin comment pourrait t’on croire  que le risque souverrain a été correctement intégrés sans les tests alors que si l’on prend ne serait ce que l’exemple français : BNP Paribas détient environ 5 milliards d’euros d’obligations d’Etat grecques, dont moins de 500 millions d’euros comptabilisés dans son portefeuille de trading. Crédit Agricole possédait 631 millions d’euros d’obligations d’Etat grecques à fin mars via sa filiale Emporiki Bank of Greece, et plus de 22 milliards d’euros d’emprunts grecs en cours. Société Générale, qui possède Geniki Bank, a récemment indiqué avoir 2,5 milliards d’euros d’obligations d’Etat grecques.

Conclusion provisoire : ce qui se voulait ètre au départ une opération vérité sur les Bilans bancaires européens  se révèle ètre une opération mensonge parfaitement orchestrée qui laisse à penser qu’en matière d’esbrouffe et d’arnaque  les européens  si prompts à vouloir faire la morale n’ont rien à envier à « l’ami américain « …Comme quoi là comme ailleurs  : Qui veut faire l’ange fait souvent la bète et prend l’ épargnant et le contribuable pour une vache à lait qu’il est bon de presser (stresser)…

GB : les bonus du secteur financier stables à 16 milliards d’euros

Les entreprises du secteur financier britannique ont versé au total 16 milliards d’euros de primes à leurs employés entre avril 2010 et mars 2011, soit autant qu’en 2009/2010, ont montré mardi des statistiques officielles, sur fond de débat persistant sur les bonus de la City. D’après les données publiées par l’Office des statistiques nationales, les employés des banques, assureurs et autres établissements financiers britanniques ont reçu en moyenne 12.500 livres (environ 14.300 euros) de bonus sur la période, soit un total de 14 milliards de livres (16 milliards d’euros) pour l’ensemble du secteur. Ce total est supérieur de 2 milliards de livres aux primes versées en 2008/2009 (au summum de la crise financière), et représente 58% de plus qu’il y a dix ans. Il reste toutefois inférieur au record de 19 milliards de livres atteint en 2006/2007, c’est-à-dire juste avant l’éclatement de la crise du crédit. D’après l’ONS, le bonus moyen versé aux employés de la finance a reculé de 100 livres en 2010/2011.

EN LIENS :

Les stress tests des banques européennes constituent un faux par Georges Ugeux

Les stress tests Européens se terminent sur l’échec de 20 établissements bancaires

EN BANDE SON :

4 réponses »

  1. …Merveilleux, on va bientôt commencer à gesticuler et courir en tous sens sur le pont…

    …Le Minessota a fait défaut début juillet;
    …La Grèce flanche, et tous les collègues européens se font du fric sur son dos en attendant que le Machin Europe coule;
    …L’once d’or atteint un nouveau record historique;
    …La Chine et le Brésil sont en surchauffe;
    …D’après l’INSEE il n’y a pas de bulle immobilière en France…

    …Je sens qu’on va passer un automne « chaud » et se manger un joli hiver économique, la situation m’apparaissant plus désespérée qu’en 2007.

    …Je suis cependant incertain sur un point : le match Roubini / Biancheri; le GEAB 56 prévoit que l’Europe surmonte la crise de la dette par plus de fédéralisme et sans sortie d’aucun pays de la zone euro alors que Roubini estime que la crise de la Dette va impliquer la sortie de la Grèce puis l’éclatement de la zone.

    A vous entendre cher Lupus (Canis ?)

    • Hell Roy

      On ira en Europe il me semble vers davantage de fédéralisme et par voie de conséquence de centralisation des décisions et mème si cela doit se faire contre les peuples…tout simplement pour des raisons d’ordre géostratégiques et de guerre économique mais aussi d’imposition de process normatif…Ce n’est qui n’exclu pas quelque sortie de route temporaire pour les petits malins qui voudraient faire cavalier seul et gouter ainsi aux joies de la découverte de quelques contrées sauvages…

  2. En 2011, le budget fédéral des Etats-Unis était de 25,3 % du PIB des Etats-Unis.

    http://www.gpoaccess.gov/usbudget/fy12/pdf/BUDGET-2012-BUD.pdf

    Et en Europe ?

    Le budget de l’Union Européenne est seulement de 1 % du PIB de l’Union Européenne.

    Et encore ! Plusieurs pays membres de l’Union Européenne disent que c’est encore trop !

    Lisez cet article, daté du jeudi 30 juin 2011 :

    Plusieurs pays s’élèvent contre la proposition de hausse du budget de l’Union Européenne.

    Plusieurs pays, dont le Royaume-uni et l’Allemagne, ont engagé un bras de fer jeudi sur le futur budget de l’Union Européenne en jugeant « irréalistes » ou « trop élevées » les propositions de hausse de la Commission européenne alors qu’ils réclament un gel des dépenses. Bruxelles a proposé mercredi de plafonner les dépenses à 1,05 % du PIB européen, soit 1 025 milliards d’euros, pour la période 2014-2020. Ce qui marquerait une stabilisation.

    Mais la Commission a prévu l’ajout d’une enveloppe hors budget de 58,3 milliards d’euros pour financer plusieurs dossiers cruciaux comme l’aide au développement, le projet de réacteur nucléaire Iter, Galileo et plusieurs fonds de secours ou de crise pour permettre à l’UE de réagir face à des imprévus notamment dans le secteur agricole. La vraie proposition porte donc sur un total de 1 083,3 milliards d’euros, soit 1,11 % du PIB européen et 5 % de hausse.

    Or Londres, Berlin, Paris, Helsinki et La Haye ont exigé un gel.

    L’enveloppe globale du budget de l’UE est fixée sur sept ans et constitue le principal mécanisme de redistribution au sein de l’Union. Les innovations portent sur la création de ressources propres – transfert d’un point des TVA collectées dans les États et une taxe sur les transactions financières – en remplacement de contributions nationales. Autre nouveauté controversée : une réforme des ristournes dont bénéficient la Grande-Bretagne – le chèque britannique – et d’autres pays comme les Pays-Bas ou la Suède. Elles devraient baisser.

    « Nous voulons mettre les États membres devant leurs responsabilités » pour voir s’ils veulent vraiment se donner les moyens de leurs ambitions, a expliqué jeudi un responsable de la Commission, sous le couvert de l’anonymat.

    Chef de file des opposants à toute hausse, le gouvernement du conservateur britannique David Cameron a jugé l’offre de Bruxelles « totalement irréaliste » et « incompatible » avec l’exigence d’austérité partout en Europe.

    Le chef de la diplomatie allemande, le libéral Guido Westerwelle, s’est joint jeudi à ces critiques en parlant d’un montant « nettement au-delà du supportable ».

    « La proposition de la Commission est trop élevée », a abondé le ministre néerlandais des Finances Jan Cees de Jager, opposé en outre à la création d’impôts européens.

    Son homologue danois Claus Hjort Frederiksen est du même avis, et la ministre suédoise chargée des Affaires européennes Birgitta Ohlsson, également très réservée, a prédit des « négociations compliquées ». Elles vont se dérouler jusque fin 2012 entre les capitales et le Parlement européen.

    http://www.lepoint.fr/economie/plusieurs-pays-s-elevent-contre-la-proposition-de-hausse-du-budget-de-l-ue-30-06-2011-1347999_28.php

    Conclusion :

    Le Royaume-uni, l’Allemagne, la France, les Pays-Bas, la Finlande, le Danemark et la Suède ne veulent pas que le budget de l’Union Européenne soit porté à 1,11 % du PIB de l’Union Européenne.

    Conclusion numéro 2 : le fédéralisme en Europe, c’est du pipeau.

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